(willow) i need someone to lean on

Ça allait mal se finir. J'avais peut être pas conscience de ce qui se passait, parce qu'après tout j'étais complètement ivre, mais je pouvais tout de même sentir que chaque seconde qui passait irritait de plus en plus Willow. Au fond je pouvais pas m'empêcher de me demander si ce n'était pas ce que j'avais toujours voulu? L'opportunité qui m'avait manqué? Willow m'aimait bien. Je détruisais chaque relation positive qui me liait avec quelqu'un. J'allais le regretter. Pourquoi il avait fallu qu'ill vienne? Pourquoi je pouvais pas rester toute seule, à me laisser mourir doucement? Je n'entends plus ce qu'il dit. Il y'a un fort bourdonnement qui ne veux pas cesser dans ma tête. Il me porte jusqu'à la salle de bain et je ris même si je ne suis pas sûre de rire à voix haute. Je ne fais plus la distinction entre ce qui est dans ma tête et ce qui se passe en réalité. Je ne suis même plus sûre que Willow est vraiment là. L'eau froide coule sur mes cheveux puis le long de mon cou et finalement sur mes vêtements. Je ferme les yeux et j'ai presque l'impression d'être sous la pluie. J'ai chaud. J'ai froid. Quand j'ouvre les yeux il est encore là. Je dois partir ou je risque de tout gâcher. Je gâche toujours tout. Je me lève, m'accrochant au rebords de la baignoire. "Toute mouillée maintenant. Ne me suis pas." Je titube et me heurte aux murs alors que je me dirige vers ma chambre. J'ouvre la porte et la referme avant de me laisser tomber par terre. Je crois qu'il y a de la cocaïne quelque part mais je ne suis plus sûre où je l'ai mis. La porte s'ouvre et mon coeur bat de plus en plus vite. "Je t'ai dis de pas me suivre." Trop tard, ses yeux scannent ma chambre, là où personne d'autre n'était rentré auparavant. Il y a un matelas par terre où je dors avec une seule couverture, mon sac de cours est juste à côté et ma valise est au milieu. Il n'y a rien d'autre. Pas de meubles, rien aux murs, rien de permanent. C'était comme si j'aurais pu m'en aller et ne plus revenir au milieu de la nuit. On change pas les habitudes.

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I need someone to lean on
mise en page par mad loveJe sais que je n’avais pas le droit de la laisser tomber, mais elle me désespérait plus qu’autre chose à ce moment précis. Si elle n’avait pas été une fille, je crois que je lui aurais déjà mis une baffe à la place de la foutre sous l’eau. J’aurais vraiment cru que cela l’aiderait à se remettre les idées en place mais cela ne semblait pas être le cas. Je lève les yeux au ciel en la voyant se redresser et me dire de ne pas la suivre alors qu’elle sort de la salle de bain en titubant. Malgré qu’elle m’ait demandé de ne pas la suivre, je le faisais quand même alors que celle-ci entre dans sa chambre. Alon passa la tête de la chambre d’ami et je lui fis signe d’être silencieux et de retourner dans la chambre ce qu’il fit rapidement. J’ouvre la porte de sa chambre découvrant alors une pièce vide avec juste un matelas sur le sol et une couverture. Un autre soupire s’échappa de mes lèvres. Sérieusement Arabella… Je ne sais plus quoi faire de toi. dis-je en venant la relevé pour la déposer sur le matelas. Je savais très bien ce qu’elle cherchait et je pris son sac pour prendre le sachet de poudre blanche et la mettre dans ma poche de jeans. Elle est certaine de ne pas le revoir. Si tu continues sur ce chemin, je te jure que je ne serais plus là pour te relever à chaque fois. Tu ne verras plus Alon. Si tu te sens si misérable regarde un peu les gens autour de toi au lieu de te pourrir la vie ainsi… T’es juste pathétique. dis-je en secouant la tête. Je sortis de la chambre en claquant la porte et va chercher Alon dans la chambre. On y va mon grand. Je ne répondit aux questions de mon fils et remis mon manteau et le sien. Quelqu’un vient sonner à la porte, les pizzas étaient arrivées. Je paye et dépose sa pizza et les frites sur la table. Prenant les nôtres prêts à partir et ne plus revenir.

J'aurais préféré qu'il me frappe en plein visage. Ca m'aurait fait moins de mal que de le voir sortir de la pièce avec l'expression qu'il avait sur le visage. De la colère, de la déception et du dégoût. J'avais trop vu ce mélange mais jamais sur Willow. Jamais adressé à moi. J'avais entendu la porte se refermer alors qu'il était sortit, peut être avec Alon. J'étais plus tout à fait sûre qu'il avait vraiment été là ce soir. Quel putain d'anniversaire. Le bruit du bois de la porte qu'il avait claqué résonnait tellement fort dans ma tête que je ne pouvais plus rien entendre d'autre. La pièce tournait. C'était comme les montages russes, je pouvais plus sentir le matelas sous mon corps. Je me sentais dans le vide. Et puis pendant une seconde je l'ai entendu à nouveau. Tu peux dire ce que tu veux Arabella, tu sais que j’en ai rien à foutre et que je vais rester assis ici même si t’en as pas envie. Menteur. Quel menteur. Et quel lâche. Tout d'un coup la rage prit possession de mon corps et j'attrapais mon sac avant de le jeter sur le mur en criant. Il m'avait laissé tomber. C'était bien pour ça que j'avais pas d'amis. Je pouvais prendre soin de moi-même, pas vrai? Je crois que je ne me suis pas rendue compte que j'avais commencé à m'endormir.

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