alayvy ◇ happy to see you again, sweetheart

Je marchais d'un pas pressé vers les habitations d'Inman Square. En effet, j'allais enfin, oui, enfin, revoir celle qui est ma meilleure amie depuis maintenant plus de quatre ans ! J'arrivais toujours pas à y croire. Leevy m'avait tellement manquée... Certes, on se parlait tous les jours au téléphone – du moins, on essayait ; et elle venait passer des week-end à New York aussi souvent qu'elle le pouvait mais ça ne suffisait pas à mon goût. J'avais besoin de la voir plus souvent, de passer mes journées et mes soirées entières avec elle, comme au bon vieux temps. Tout ça me manquait beaucoup trop et rien que l'idée de nous savoir bientôt réunies me rendait excitée comme un gosse. Au début, je ne savais pas du tout où elle habitait, je n'avais que son numéro pour la contacter mais vu que je voulais lui faire la surprise, j'avais réussi à dégoter son adresse à un habitant du quartier d'Inman Square. Et ouais, il semblerait qu'elle soit connue dans les environs, ma blondie. Arrivée au bas de la résidence, je rattrape de justesse la porte alors que quelqu'un sort du bâtiment. Génial, j'n'allais pas avoir à me taper l'interphone, ahah. Je vérifie rapidement le numéro de sa porte et l'étage sur le tableau qui orne le mur du hall et prend l'ascenseur direction le cinquième ! Une fois arrivée devant sa porte, je frappe trois coups et j'attends impatiemment qu'on m'ouvre. Toute prête à revoir sa frimousse ensoleillée.

Depuis le début du mois j'avais sérieusement l'impression d'être constamment fatiguée, enfin c'était pas une impression, j'étais tout le temps fatiguée. Pourquoi ? Parce que mon fils venait de sortir de l'hôpital et je l'avais donc à charge une semaine sur deux et malheureusement mon fils était un vrai pleureur et il adorer crier pendant des heures pour m'embêter. Et cette semaine c'était la semaine avec lui et donc semaine compliqué, en trois jours j'ai peut-être réussis à dormir dix heures si c'est pas trop. Mais là j'venais tout juste de l'installer dans son berceau dans sa chambre pour qu'il fasse sa sieste pour ensuite décider d'aller me poser sur mon canapé afin de me détendre un peu devant la télé avec une tasse de café, mais je pouvais rêver en pensant que j'allais pouvoir voir la télé, je m'étais directement endormie sans même m'en rendre compte et ça doit être une demi-heure après que je me réveillais en sursaut en entendant quelqu'un frapper à ma porte. Merde, je dormais bien quoi. Je prenais alors mon courage à deux mains pour ensuite aller ouvrir avec mon visage d'endormie et quand j'aperçu la brune en face de moi je restais bouge bée tellement j'étais sous le choque, puis avec le réveil mon cerveau allait pas encore très vite. Alayna ? Dis-je toujours sous le choque alors que je clignais plusieurs fois des yeux en la regardant. Mais oui, c'est toi ! Bravo Leevy, bonne déduction. J'affichais alors un large sourire pour directement venir la prendre dans mes bras et la serrer fort contre moi, je comprenais pas ce qu'elle faisait là vu qu'elle ne m'avait pas prévenue de son arrivée à Cambridge. Mais qu'est c'que tu fais ici ? J'peux pas croire que tu sois là ! Dis-je toute excitée en m'étant ensuite reculée de sa personne pour la regarder, mon dieu j'étais trop contente.

La porte s'ouvrit en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire et ouais, comme je m'y attendais, elle semblait complètement bouche bée de me voir devant sa porte. Surprise ! Et oui, c'est bien moi, Leevy. Elle n'avait vraiment pas changée. La dernière fois que je l'avais vue, j'pense qu'on devait être fin 2014. Elle était pas venue me voir après ça parce qu'avec son fils, c'était vraiment compliqué de traverser le pays et faire plus de mille kilomètres. Je comprenais totalement mais c'est vrai que ça me manquait de pas la voir. Lorsqu'elle passait, c'était en coup de vent, elle restait le temps d'une nuit avant de repartir pour la faculté. Maintenant, elle allait plus avoir à faire ces allers-retours puisque j'étais là, devant elle, bien prête à passer une formidable année avec elle. Elle avait l'air à moitié endormie et lorsqu'elle se rendit bien compte que c'était moi, ses lèvres s'élargirent en un sourire et elle s'approcha de moi pour me prendre dans ses bras. J'vais étudier à Harvard, maintenant, répondis-je d'une voix surexcitée en guettant son visage pour voir la réaction qu'elle allait avoir. Je la connaissais par cœur, j'avais même pas besoin de la regarder pour savoir qu'elle devait être en train de sourire. Bingo. Entre elle et moi, c'était vraiment... j'sais pas comment décrire ce qu'il y avait entre nous, c'était plus qu'une meilleure amie. J'la voyais comme la sœur que je n'ai pas eue. On se comprenait, on partageait les mêmes idées, les mêmes points de vues. Alors, t'attends quoi pour me faire entrer ? demandais-je, excitée de rattraper le temps perdu.

En venant ouvrir la porte je m'attendais sûrement à voir n'importe qui mais vraiment pas Alayna, parce que oui je ne pensais pas du tout la voir ici et habituellement quand elle venait me rendre visite j'étais toujours prévenue. Et quand elle cria que c'était une surprise, je comprenais un peu mieux. Et pour dire c'était la plus belle surprise qu'on m'avait faite depuis un moment, j'étais plus qu'heureuse de la revoir vu qu'elle m'avait vraiment manquée ces derniers temps surtout que je vivais une période de ma vie où j'avais vraiment besoin de ma meilleure amie. Et puis même, c'était jamais facile de rester longtemps sans la voir, j'avais besoin d'elle dans ma vie, c'était pas plus compliquée que ça. Toi à Harvard ? Non j'le crois pas ! Mais j'ai même pas de mot pour dire à quel point je suis contente ! Dis-je d'un large sourire en sautant pratiquement sur place, mais oui j'étais tellement heureuse de savoir qu'à partir de maintenant j'allais pouvoir la voir tout le temps sans attendre des mois d'intervalles ce que je détestais. Oui, oui entre désolée ! Dis-je amusée alors que je me poussais de la porte pour la laisser passer pour ensuite fermer la porte derrière elle. J'étais juste pas capable de quitter mon sourire de mes lèvres et ça risquait de durer un moment là. Tu sais que t'es une vraie cachottière ? Je t'ai eu au téléphone y'a pas plus tard que quatre jours et tu m'as rien dis ! Dis-je amusée en venant un instant lui tirer la langue comme une enfant, mais n'empêche en n'étant pas au courant la surprise n'était que meilleur. Tu veux boire ou manger quelque chose ? Oui question de politesse et puis maintenant qu'elle était là j'comptais pas la laisser filer haha.

Elle se décala pour me laisser entrer et referma derrière. J'avançais à pas lents, balayant du regard l'appart dans lequel habitait Leevy. C'était un appartement plutôt petit mais il était tout mignon et assez spacieux vu que c'était bien rangé. Elle était exactement comme moi : elle détestait le bordel. Sauf que moi, ça tournait limite en paranoïa, j'étais vraiment maniaque, c'était plus fort que moi, à chaque fois je pouvais pas m'empêcher de ranger, plier, replacer tout ce qui tombait sous ma main. Ça aurait pas été marrant si je t'aurais tout de suite dit que j'étais ici, répondis-je en éclatant de rire alors qu'elle me tirait la langue. N'empêche, ma surprise avait réellement l'air de lui plaire et ça me rendait heureuse de la voir comme ça. Malgré la distance, on était restées proches et ça, c'était vraiment la preuve que notre amitié n'était pas anodine ou banale. Non ça va, merci. J'étais passée au Starbucks en coup de vent avant de venir la voir alors je n'avais pas du tout faim, ni soif d'ailleurs. Aloooors, où est baby Cartwith ? On y vient, on y vient. Le moment que j'attendais avec impatience. Elle m'avait tellement parlée d'Oscar que maintenant, j'avais juste envie de le voir pour de vrai. Je n'allais pas repartir d'ici sans le voir, no way. Je le considérais presque comme un neveu, parce qu'après tout, Leevy n'est pas que ma meilleure amie. C'est la sœur que j'n'ai pas eue.

Alayna avait vraiment refais toute ma journée en m'annonça qu'elle venait étudier à Harvard, d'ailleurs je me demandais bien quelle maison elle avait choisis, j'pouvais parier sur les cabots si je la connaissais aussi bien que je le pensais, en tout cas c'était mon ancienne maison et si elle était là-bas elle ne pouvait que s'y plaire, ça c'est certain. J'venais donc de le faire entrer tout en gardant un sourire sur mes lèvres, je remarquais d'ailleurs qu'elle était toujours aussi sublime qu'avant. On fait quand même un beau duo de meilleures amies non ? La grande brune et la grande blonde haha. Et ça n'aurait pas été marrent non plus que je te laisse à la porte, non ? Dis-je amusée pour lui lancer un petit pique alors que je lui demandais ensuite si elle voulait boire quelque chose ou manger, mais non au contraire elle voulait voir mon fils. Dans sa chambre, j'te laisse rentrer pour que tu le vois mais je te jure que si tu le réveilles je te tue, il est encore plus capricieux que sa mère, j'ai mis deux heures pour l'endormir. Dis-je en riant un peu amusée alors que j'lui faisais signe de me suivre pour rejoindre la chambre d'Oscar, il était dans son  berceau entrain de dormir paisiblement avec sa petite peluche. Il est beau hein ? Dis-je en chuchotant en regardant me meilleure amie, bah oui j'étais fière de mon fils. Bon j'étais aussi contente quand il allait chez son père une semaine sur deux vu que ça me faisais des vacances mais j'étais quand même une maman comblée.

J'étais heureuse de voir ma meilleure amie aussi souriante. En réalité, je m'imaginais une Leevy plutôt fade pour ne pas dire déprimée... j'aurais pu la comprendre d'ailleurs, élever un enfant seul sans le père, c'est pas une chose facile. Surtout à vingt-quatre ans... Mais non, apparemment, ma meilleure amie était une battante, elle gardait la tête haute et le sourire quoiqu'il arrive, et c'était bien une des qualités que je lui enviais, une des qualités qui faisait d'elle quelqu'un de courageux. Je lui lançais à la figure un des coussins qui traînaient sur le sofa en faisant une petite moue suite à sa remarque mais bien évidemment, j'éclatais de rire par la suite. Que je fasse semblant ou pas, je pouvais jamais rester énervée bien longtemps contre elle. Elle arrivait toujours à me faire fondre, que ce soit avec son sourire, ses larmes ou sa voix. Son visage s'illumina tout de suite lorsqu'on parla de son fils. Ça se voyait : elle l'aimait vraiment plus que tout. Promis, je le regarde juste et après je sors, répondis-je en lâchant un petit sourire. Plus capricieux que Leevy ? J'ai hâte de voir ça, tiens. Elle me fit signe de la suivre et se dirigea  vers la chambre d'Oscar. Je m'avançais silencieusement vers le berceau et je contemplais, des étoiles plein les yeux, le fils de ma meilleure amie. Il était adorable... Je savais pas du tout qui était le père mais en tout cas, le bébé ressemblait fortement à Leevy. Il a ton nez, murmurais-je en souriant. Il était vraiment son portrait craché, à quelques différences près. Il est magnifique, lui répondis-je sur le même ton. Elle devait être fière. En tout cas, ça me faisait tout bizarre de voir l'enfant de Leevy. J'avais l'impression qu'une éternité s'était écoulée. Dans ma tête, je la voyais encore comme cette jeune fille que j'ai rencontré au lycée, pétillante, sûre d'elle et folle sur les bords. C'est étrange de voir que maintenant, elle a évolué, elle est devenue une femme magnifique et une maman comblée. C'est fou que ce le temps passe vite... ça me rendrait presque nostalgique.

J'arrivais toujours pas à me faire à l'idée qu'Alayna était vraiment là et pour de bon. J'avais déjà hâte qu'on parte faire la fête ensemble et surtout qu'on se refasse des soirées pyjama comme avant vu que oui quand j'étais à New York chez elle était un peu devenue mon chez moi et sa famille ma deuxième famille. J'avais certes beaucoup d'amis à cette époque mais si je n'avais pas eu la brune je me serrais sentie bien seule. Elle me demanda ensuite que je lui montre mon fils et je n'allais pas refuser, c'était un peu comme la tata d'ailleurs vu que je l'avais toujours considérée comme ma soeur. Une fois dans la chambre je faisais vraiment doucement pour ne pas le réveiller alors que je le regardais en souriant, n'empêche heureusement qu'il était là mon fils sinon je savais très bien que je n'aurais jamais su me remettre de ma rupture avec Royce. Ah oui ? C'est la première fois qu'on me le dis. Dis-je d'un petit sourire en la regardant quand elle me disait qu'il avait mon nez, mais c'est vrai qu'il me ressemblait, en fait il était blond comme maman et il avait les yeux bleu de papa. Merci.. Au début j'avais peur tu sais, vu que je savais pas comment j'allais gérer mais maintenant qu'il est là j'suis tellement contente. Bon un peu moins quand il commence à pleurer comme un fou mais ça valait le coup. Je faisais finalement signe à Alayna qu'il valait mieux sortir vu que pour parler ça sera plus simple. Je rejoignais donc à nouveau le salon avec elle. Bon tu vas maintenant me raconter c'que t'as fais pendant mon absence ? Et tes parents vont bien ? Oui j'voulais savoir un peu les nouvelles et puis normal que je m’intéresse à sa famille vu qu'ils me connaissaient bien.

Elle me fit signe qu'il valait mieux sortir si on voulait pas réveiller le petit et je la suivais donc dans le salon après avoir refermé la porte tout doucement. J'imagine bien... l'essentiel c'est que tout aille mieux maintenant ! Est-ce que tu essayes de te rabibocher un peu avec le père ou c'est peine perdue ? Maintenant qu'ils étaient "liés pour la vie" par Oscar, ils pouvaient bien essayer de former une famille... Ils se devaient bien de tenter ça, non ? Pour le bout de chou, au moins. Le pauvre, il devait rien comprendre quand il se retrouvait une semaine sur deux chez maman sans papa ou l'inverse. En tout cas, j'étais bien contente qu'elle soit comblée par Oscar. En même temps, il était tellement mignon qu'il ne pouvait que la rendre heureuse, ahah. Ils vont très bien, ils pensent tout le temps à toi. Ils arrêtent pas de demander de tes nouvelles ! Leevy par-ci, Leevy par-là, ils commencent presque à m'oublier moi, répondis-je, amusée, lorsqu'elle me demanda des nouvelles de mes parents. Leevy, c'était un peu comme leur deuxième fille. Ils avaient toujours eu des intentions parentales envers elle : quand ils faisaient quelque chose pour moi, ils ne pouvaient pas s'empêcher de faire de même pour Leevy. Une fille aussi pourrie-gâtée que moi aurait sûrement été verte de jalousie mais moi, au contraire, ça me rendait vraiment heureuse de savoir que mes parents appréciaient autant ma meilleure amie. Disons que j'ai un peu traîné, je commençais vraiment à en avoir marre de ma routine, j'avais besoin de changement... C'est bien pour ça que je suis là. Certes, j'aurais très bien pu aller à Yale ou Columbia mais comment refuser Harvard quand on sait que ma meilleure amie y étudie ? Eh oui, c'était principalement pour elle que j'avais posé mes bagages à Cambridge. Et toi, qu'est-ce que t'as à me raconter d'intéressant ?

J'étais vraiment contente de pouvoir montrer Oscar à ma meilleure amie, vu que c'est clair qu'il va souvent la voir dans sa vie vu que maintenant qu'elle était là je ne comptais certainement pas perdre contact avec elle, bien au contraire. Je la regardais en mordant le coin de ma lèvre quand elle me posa une question concernant le père d'Oscar. Tu sais si j'pouvais le récupérer je le ferais, j'en suis encore amoureuse et j'ai du mal à l'oublier.. Mais j'ai compris que c'était vraiment finis entre nous et j'ai aussi compris ses raisons, j'ai pas envie de le bloquer avec moi. J'sais que y'aura toujours quelque chose de bizarre entre nous vu qu'on s'est aimés à un point inimaginable.. Enfin pour l'instant tout c'que j'essaye c'est de passer à autre chose et éviter de me faire de l'espoir. Dis-je en posant mon regard bleu sur elle, j'aimais pas trop parler de ça vu que ça me faisais un peu mal au coeur mais j'devais bien répondre à sa question, alala comme je me trouvais débile d'être mal pour un homme alors qu'avant je les écrasais un à un. Mais dans tous les cas j'voulais l'oublier et après si on devait un jour se retrouver et bien ça arrivera. Carrément ? J'suis contente de le savoir en tout cas ! Quand tu repars à New York préviens moi que je rentre dans ta valise pour leur faire un coucou. Dis-je en souriant quand elle me parlait de ses parents, c'est vrai que ça serait énorme de partir toutes les deux à New York pour un week-end, puis cette ville me manquais vraiment.  Et ses parents aussi d'ailleurs, ouais je crois que y'a des moments j'ai juste envie de claquer des doigts et revenir à cette belle époque. Attends, t'es vraiment venue à Harvard pour moi ? T'es encore plus parfaite quoi ! Et puis j'suis certaine que tu vas te plaire ici, tu as intégrer quelle maison ? Dis-je d'un large sourire, mais dans tous les cas j'pouvais comprendre son besoin de partir, c'était jamais facile de toujours rester dans le même environnement. Moi bah j'pense que tu sais déjà tout.. J'fais une semaine en mode super maman et l'autre semaine où Oscar est chez Royce j'suis en mode super fêtarde. Dis-je d'un petit sourire amusée, c'est vrai que quand j'avais pas le petit je ne faisais que m'amuser en mode mather haha et j'avais d'ailleurs déjà hâte de faire la fête avec la brune tout comme avant.