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Romyr ✻ all these other girls are tempting but I'm empty when you're gone

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Je sais que je suis bipolaire et que j'ai tendance à m'emporter vite comme si c'était la fin du monde puis à me calmer en un rien de temps en regardant la vie avec les yeux d'un enfant. Mais sur le coup, je me demandais si Palmyr avait la même maladie que moi. On riait, ensemble, comme deux bons copains alors qu'on était sensé se faire la gueule. Elle se marre, mais elle se rend pas compte du succès que j'avais avec mon short, mes grosses bottines, les chaussettes qui remontaient jusqu'aux genoux et ma chemise et mon foulard. J'affichais une mimique amusée. C'est un compliment que j'entends? je la regardais même si elle s'en foutait, préférant jouer avec ses cheveux. Je ne m'étais même pas rendu compte que j'avais toujours ma main sur sa cuisse et je la retirais maladroitement avant de me gratter le bout du nez. Okay, ni vu ni connu. Qu'est-ce qu'elle fout l'infirmière? Je suis sur qu'elle t'a oubliée. comment peut-on oublier une si jolie fille? J'en étais même pas capable. Je marchais jusqu'au lit pour prendre mes chaussures et mon sac. J'étais décidé à foutre le camp moi. Je me penchais pour mettre la chaussure à mon pied et quand je pliais mon genou pour faire les lacets, je lâchais un petit cris. J'ai mal. Merde, je suis même pas capable d'attacher mes chaussures. Et Palmyr avait une main handicapée donc inutile de lui demander de m'aider. Finalement, je mordais sur ma chique et j'ai réussi. On se casse? lui lançai-je d'un air de défi. Oui, on, toi et moi. On va où? Je sas pas, ailleurs.
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« C’est un compliment pour le jeune Royce. » Celui que je ne connaissais pas étant donné que je connais que le Royce d’aujourd’hui. Ça me mettait mal à l’aise d’avoir sa main sur ma cuisse. J’aimerais vous rappelez que notre dernière conversation, il m’a clairement dit qu’il n’avait plus envie de me toucher et que je le dégoûtais. Malheureusement, j’étais du genre à me rappeler d’absolument tout même si je préférais oublier ce qu’il m’avait dit. Juste repenser à ce moment ne me donnait plus envie de rire avec, lui sourire ou même lui adresser la parole. « Elle a dit qu’elle avait une urgence. Je ne lui en veux pas, je n’ai rien de mieux à faire. » Que de me retrouver devant Netflix à regarder des films Disney comme la gamine que j’étais. Mais ça, personne ne le sait parce que oui, c’est ça que je fais quand je me sens mal. Je restais plantée devant la télévision à regarder des films d’enfants ou alors j’allais danser, mais pour cette fois c’était Netflix et Disney. Enfin, je n’avais rien de mieux à faire. Royce avait fait mon bandage, j’étais libre de retourner chez moi. Je me relevais et restais plantée à le regarder souffrir simplement pour enfiler sa chaussure. Puis, je le regardais de travers. Qu’est-ce qu’il foutait ? Bordel, il me faisait penser à la scène d’Hadès dans Hercule où il s’emporte puis dit qu’il est correct. Sauf que contrairement à Hadès, la peau de Royce ne changeait pas de couleur et ses cheveux n’émanaient pas des flammes. Oh damn, ça faisait tellement gamine, dans un sens, de comparer Royce à un personnage Disney. « À quoi tu joues ? Une minute, tu joues avec mes nerfs, une autre minute tu m’adresses la parole comme si j’étais une vieille amie et l’autre minute, tu t’occupes de moi… Décides-toi. » Je vous jure, il me rendait folle.
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J'affichais une petite moue. Pas cool que petit Royce ait droit à un compliment et pas moi. Je n'allais pas insister, même si au fond je savais que Palmyr me trouvait canon, comme moi je la trouvais charmante. Inutile de le dire, il suffisait de voir comment elle me regardait avec ses yeux de chat. Alors comme ça l'infirmière avait une urgence. D'accord, c'était normal de laisser une blessée toute seule. Heureusement que j'étais là pour m'occuper d'elle. Raison de plus pour s'en aller. Tu veux venir fêter le match de foot avec moi? On boit des bières dans le vestiaire. j'haussais mes sourcils amusé car je savais qu'elle refuserait et de toute façon, j'étais pas sérieux. Jamais de la vie j'emmènerai Palmyr dans le domaine des hommes en chaleur. Personne avait le droit de la toucher ou de la regarder avec des pensées obscènes. La jolie blonde se leva et je faisais de même après avoir mis mes chaussures. Je me sentais con lorsqu'elle me demanda à quoi je jouais. Oh non, c'était drôle, tout allait bien quand on faisait semblant de plus se faire la gueule. Maintenant, elle voulait des explications. Qu'elles sont chiantes les filles à tout le temps vouloir qu'on se justifie pour tout ce qu'on fait et tout ce qu'on dit. Je laissais tomber mes bras le long de mon corps et je soupirais. Elle est jamais contente. Je m'occupe de toi car l'infirmière n'est même pas capable de terminer son travail. Je te parle naturellement, je ne comprends pas ce que tu veux dire... et je joue avec tes nerfs car j'adore te voir réagir car... t'es vraiment craquante quand tu t'énerves. ah mon franc parlé me perdra peut être un jour mais pas aujourd'hui.
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Il était vraiment très drôle, Royce, sérieusement. S’il pensait sérieusement que j’allais aller dans le vestiaire avec lui afin d’y boire de la bière et de me faire regarder comme du bétail ? Non, merci. Je préférais m’ennuyer à mourir que d’y aller et je crois qu’il le savait bien. Sauf que je n’ai pas été capable de m’empêcher de le regarder de travers, les sourcils froncés. À force, il avait raison, j’allais avoir des rides avant mon âge, mais elles auraient toutes été causées de sa faute. Enfin, je ne lui donnais aucune réponse préférant lui faire comprendre par mon silence que c’était un non. Je prenais congé des hommes et j’essayais d’éviter les hommes qui agissaient comme des connards. Les joueurs de football, en soi. Je ramassais mes affaires et patientait afin de connaître la réponse de Royce. « T’es franchement incroyable. Tu m’énerves simplement parce que tu me trouves craquante ? C’est… ridicule. » Tellement ridicule comme raison. Je secouais la tête, prête à quitter l’infirmerie. Ce que je ne tardais pas à faire en ouvrant la porte afin de sortir rapidement de cette foutue pièce. Pour une fille qui ne voulait plus le voir, ça tombait bien mal. Même si ça me faisait du bien de le voir même si nous nous étions quittés sur une bien mauvaise note l’autre soir. « Tu ne peux pas me faire la gueule comme une personne normale ? Ça serait tellement plus facile. » De le haïr tout en me haïssant moi-même de lui mentir. Parce que ce serait facile de lui dire la vérité là, maintenant.
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Comme je m'en doutais, Palmyr m'a foutu un vent à ma proposition donc je sortis un petit rictus, l'air de dire c'est bon j'ai compris. Je l'agace, je l'agace et qu'est-ce que j'aime ça. Voir ses sourcils froncés, sa mâchoire serrée. Le seul truc que j'aimais moins, c'était quand elle pétait pas un mot et qu'elle restait sans bouger. Je suis sure qu'elle était la meilleure de sa classe au jeu un, deux, trois, soleil. J'avais encore envie de la taquiner mais je pense que c'était bon, j'avais des limites à ne pas franchir. Je sais pas ce qui lui prends à s'énerver alors que je disais la vérité. C'est dingue cette histoire. Oh ça va, c'est pour rire, j'essaye juste de détendre l'atmosphère. Apparemment ça ne marchait pas. D'un coup, la quincy a pris ses affaires et elle prit la porte en continuant de râler. Attends, tu vas où? Je laissais mon sac dans le couloir et je marchais rapidement en sautillant près d'elle. Faut pas oublier que je suis handicapé. Stop j'en ai marre de faire des efforts pour rien. Je l'attrapais par le bras et je la tirai de force avec moi près d'un petit renfoncement, là où personne peut nous voir, mais nous entendre oui. Je pouvais pas la laisser filer. Je relâchai sa main -qui n'était pas celle du bandage heureusement- et je me collais presque à elle pour lui parler. C'était la meilleure chose à faire, couper la poire en deux. Maintenant tu me dis ce qui se passe. C'est quoi le problème cette fois-ci? Qu'est-ce que j'ai fais? J'ai pas essayé de te contacter après m'avoir remballé l'autre soir, j'essaye de ne pas sauter sur Adriel dès que je le vois, je fais tous ces putain d'efforts pour éviter de te perdre car je sais que tu pensais pas ce que tu disais, tu n'en as pas fini avec moi belle Palmyr. je fermais la bouche pour la laisser répliquer, mais je ne bougeais pas d'un pouce pour autant. Je veux qu'elle lève sa tête et qu'elle me regarde quand elle répond.
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Toujours pour rire, toujours pour détendre l’atmosphère. Okay, peut-être qu’il avait raison de vouloir détendre l’atmosphère et que c’est moi qui est à cran. Y a de fortes chances que ce soit le cas, mais je ne voulais pas l’admettre. À la place, je lui mettais tout sur le dos. Dans un sens, je crois que c’était une tactique de défense parce que j’étais toujours furieuse contre lui pour avoir dit des trucs blessants. Ouais, je préférais voir mon comportement de cette manière que de lui dire la vérité. « Aux pays des merveilles. Tu crois quoi ? » Lançais-je en me retournant pour le regarder sans pour autant m’arrêter de marcher. Enfin, marcher, je dirais plus que je fais de la course ou même de la marche rapide parce que j’avance rapidement, je trouve. Ce qui était bien c’était que je pensais sérieusement que Royce n’arriverait pas à me suivre avec sa jambe handicapée. Sauf que j’avais tort. Comme j’avais tort de résister lorsqu’il me tirait vers ce petit renfoncement. J’avais, une fois de plus, surestimée sa force. Merde avec tout l’alcool qu’il avait bu, il ne devrait pas être un peu moins fort ? Le peu de distance entre Royce et moi me mettait mal à l’aise, j’étais incapable de le regarder, je l’écoutais me poser un million de questions – deux, pour être exacte – tandis que mon rythme cardiaque augmentait. « Non, bien sûr que non, j’en ai pas fini avec toi Royce. Qu’est-ce que j’aurais aimé que ce soit le cas, mais je ne peux pas. J’en suis incapable et ça m’agace parce que chaque fois que je te vois ou pense à toi, je ne peux pas m’empêcher de me remémorer le moment où t’as commencé à me détester. » Pause. Mes poumons vont exploser sinon. « Alors, j’préfère me persuader que j’en ai fini avec toi. »
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S'il fallait foutre un moyen de pression à Palmyr pour qu'elle dise enfin ce qu'elle pense, je le faisais. Puis je sais qu'elle a du mal à garder ses esprits devant moi, aussi proche de moi. Je l'écoutais attentivement et mes sourcils froncèrent de plus en plus au fur et à mesure qu'elle parlait. Je me mordis la lèvre en me concentrant. Mais je ne comprenais pas où elle voulait en venir. Moi pas comprendre. C'était peut être à cause de l'alcool dans le sang? Je battais plusieurs fois des cils et je lâchais. Je ne comprends pas. allo la terre est-ce que quelqu'un peut me donner un cerveau de fille pour comprendre ce qu'elle vient de dire? Je pense que j'ai compris mais si j'ai bien compris c'était pas très sensé ce qu'elle disait. Je souris comme à mon habitude et je penchais la tête vers elle. Ce que tu dis n'as aucun sens. On dirait que tu te fais souffrance à me repousser. Alors que je suis juste devant toi, entrain de te courir après. lançai-je honnêtement. Après, moi je ne savais plus quoi faire, c'est plus moi le problème, c'est elle, elle n'arrive pas à savoir ce qu'elle veut. Moi je veux juste qu'elle arrête de me faire la gueule. J'étais limite en train de ramper à ses pieds et ce n'était pas du tout dans mon habitude.
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Je lui faisais une de ces têtes quand je l’entends me dire qu’il ne comprend pas. J’avais envie de le secouer dans tous les sens en lui disant de se réveiller parce que ça m’exaspérait de parler dans le vide ou parler et ne pas être comprise. En soupirant discrètement, je secouais la tête puis je levais finalement le regard vers lui. Forcément, il avait ce stupide sourire qu’il affichait toujours dans ces moments-là. Est-ce que je pouvais m’échapper de cet espace minuscule et m’enfuir jusqu’à chez moi ? Ou même prendre le prochain billet pour Hawaii ou Sydney, taper une visite surprise à un de mes parents en mode incognito ? Juste, être ailleurs serait génial. « Écoute, tu ne comprends pas et je n’ai pas envie de t’expliquer. » En tout cas, pas ce soir quand j’essayais toujours de me faire à l’idée que je lui mentais alors que je détestais ça. Et je n’avais pas envie de lui réexpliquer à nouveau sachant qu’il ne comprendrait toujours pas. « Là, t’es devant moi et j’ignore toujours pour quelle raison, mais qu’est-ce qui me dit que ce sera toujours le cas demain ? Ou le mois prochain ? » Pour être honnête, je n’avais pas envie de m’attacher encore plus à lui si c’était pour être déçu dans quelques temps. Je ne connaissais pas assez Royce pour savoir comment il était lorsque les choses se compliquaient. J’étais peut-être son flirt du moment ou la rebound girl après sa rupture d’avec Leevy. Peut-être que demain, il allait se réveiller – avec un mal de tête – et réaliser que je ne valais pas la peine qu’il me court après. Qu’est-ce que j’en savais ? Absolument rien et je voulais m’éviter une quelconque déception. « Tout ce que tu dois faire, pour le moment, Royce est de m’en vouloir. Déteste-moi d’avoir couché avec le mauvais mec pour le temps que tu veux, déteste-moi pour t’avoir piqué une crise de jalousie, déteste-moi pour t’avoir dit que je ne voulais plus te voir et déteste-moi parce que je mens quand je dis que je ne veux plus te voir. Juste, arrête de chercher des explications que je ne peux pas te donner. » Ajoutais-je avec un petit sourire triste. Je suis sur le bord de craquer et de tout lui avouer et je ne peux pas. Un mensonge est cent fois pire après avoir été révéler et si je le fais, Royce me détestera réellement.
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Pardon si j'ai du mal à comprendre le cerveau féminin. Je ne captais pas ce qu'elle voulait me dire. J'étais peut être connecté sur la mauvaise fréquence, ou il y avait des parasites dans l'air. Pourtant, j'essayais mais j'avais besoin qu'elle me répète les choses calmement. J'entre-ouvris la bouche lorsqu'elle refusa de m'expliquer. Donc elle s'en foutait que je m'intéresse à ce qu'elle voulait dire? Je trouvais pas ça cool. Je fronçais les sourcils, là j'arrivais à comprendre ce qu'elle me disait. Je ne me suis pas posé la question mais Palmyr avait le droit de s'inquiéter. J'étais pas du tout insensible à son charme, je la désirais, je lui courrais après, mais peut-être que c'était juste passager, peut-être que ce n'était qu'une histoire passionnante ou une histoire qui cachait bien des choses. Personne ne le sait. Je te dis ce que je ressens là, maintenant. Peut-être que dans une semaine ça sera différent, peut-être que je serai encore plus accro à toi, mais je ne peux pas le prédire. si seulement on pouvait prédire ce genre de chose, ça serait plus facile, mais la vie serait bien ennuyante il faut savoir prendre des risques. Pendant quelques secondes, j'ai cru que Palmyr devenait folle. Déteste-moi parce que je mens quand je dis que je ne veux plus te voir. Cette phrase, c'était tout ce que j'avais retenu. Je la tournais en boucle dans ma tête. Surement pas. répondis-je en me mordant la lèvre. La seconde d'après, j'avais attrapé son visage entre mes mains pour déposer mes lèvres contre les siennes et l'embrasser tendrement, comme pour essayer de lui donner un peu d'espoir, comme pour la calmer et de l'inciter à se laisse aller, car mon dieu, ça faisait des jours et des jours que je voulais regoûter ses lèvres.
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En conclusion, je demandais à Royce de me détester pour le mensonge que je lui avais raconté. Pour la jalousie que j’avais été victime quand mes yeux s’étaient déposés sur son cou où le suçon avait été fait. Parce que je savais que s’il me détestait, c’était plus facile pour moi – dans un sens – de me persuader que mon petit mensonge était nécessaire. Pauvre fille, je voulais vraiment y croire. Je le désirais carrément. Du coup, j’espérais presque cette ultime demande lui convienne et qu’il me laisse partir. Qu’il ne chercherait plus à obtenir des explications pour le fait que je lui fasse la gueule. Les yeux dans le vide, je patientais tout en tentant de calmer mon rythme cardiaque. J’avais chaud, j’étais fatiguée et je pouvais sentir la faiblesse de plus en plus proche. Sûrement pas quoi ? Sourcils arqués, j’allais lui poser quand ses mains attrapèrent mon visage et que ses lèvres se déposèrent tendrement sur les miennes. Fuck. Non, il n’avait pas le droit. Mais cela ne changea rien puisque je l’embrassais en retour en me collant légèrement à lui parce que c’était une habitude. Plus les secondes défilaient, plus que je me disais qu’il fallait que je me sépare, mais j’avais ce sentiment d’encore plus. Après, il se demandait pourquoi je me faisais violence à lui résister. « Non, Royce, arrête. » Murmurais-je en le repoussant de ma main intacte, me pinçant les lèvres. Je savais que ça le blesserait, mais trop tard. Je n’osais plus le regarder.
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