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- MY DEMON. ✽ NOAH

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NOAH & JULES.

J'pouvais apercevoir les traits d'son visage s'endurcirent sous chaque mot que j'prononçais, j'savais que j'appuyais là où il fallait pour l'toucher, tant mieux c'est c'que je voulais, j'étais peut-être pas la mieux placer pour donner un avis ou même un jugement sur une personne, j'avais moi aussi pas mal de défaut mais au moins, moi, j'avais des valeurs, j'savais ce qu'était le respect. Il rétorquait sans attendre en prenant soin d'parler d'mon frère, la seule chose à laquelle il n'fallait pas toucher, pas parler, la seule chose sur laquelle il pouvait m'blesser c'était d'parler de Liam, ses mots avaient l'effet d'un coup d'poignard planté en plein coeur à plusieurs reprises, il venait sans aucun tact d'me rappeler qu'il était mort, que c'était fini, qu'il était juste mort.. Il en parlait comme si il me connaissait ou connaissait mon histoire, il ne sait absolument rien d'moi ni de c'que j'peux ressentir, ni même c'que c'est d'perdre un être proche, ma moitié, une partie d'moi, j'étais devenue vide de l'intérieur depuis la mort de mon frère, j'étais sans vie, plus de cette putain d'joie de vivre, ce sourire sur mon visage effacé sûrement à jamais, il l'avait emporté avec lui en même tant qu'sa vie. Le pire dans tout ça c'est qu'il avait pas tort sur l'fait que j'me rattache à un truc matériel pour le faire vivre encore un p'tit peu ou que je me laissais convaincre qu'il était encore un p'tit peu là et, ce parfait inconnu venait de me l'arracher, de m'arracher l'espoir. J'étais devenue folle de rage, personne ne s'était permis d'parler comme ça devant moi, de m'envoyer ça en pleine gueule sans aucune pincette, cash. Je le poussais aussi fort que j'pouvais le fusant reculer d'quelques mètres. -Tu m'connait toi peut-être ?! Tu sais rien d'moi ni de ma vie, ni d'ma famille et encore moins d'mon frère mais je t'interdis d'parler de lui ni même de c'que j'peux ressentir t'en as absolument AUCUNE idée !! Moi ? Matérialiste et égoïste ? Laisse moi rire.. Je lâche un petit rire forcé en replaçant mes cheveux derrière l'oreille. - Je rêve. Je rêve.. Dit-il avec sa voiture à un prix à six chiffres, ses chaussures sûrement aussi chères, qui s'cache derrière tout le putain d'frique de papa pour paraître un minimum intéressant, parce qu'entre nous, on sait très bien que sans ça tu n'es rien, tu n'as rien du tout à part ton argent pour t'rendre intéressant et encore, même avec ça ça suffit pas ! La garce aigrie t'emmerde du fond du coeur et ouais j'en ai un pour pouvoir l'faire comparé à toi, il n'y a que le néant. J'tiens personne pour responsable mais ôte-moi d'un doute, c'bien toi qui viens de mettre le feu à ma caisse ? Rassure-moi, c'pas un rêve ? Alors ouais, je t'en tiens pour responsable. Je reprenais ma respiration, il revenait vers moi, un jeu sanglant entre nous, un morbide, un jeu trop dangereux.. Je ne lâchais pas son regard perçant de mes yeux, je lui voulais lui tenir tête en n’importe quelle circonstance. - J'ai peut-être était distraite au volant mais je te rappelle que t'étais loin d'bien appliquer le code de la route vu la vitesse à laquelle tu roulais et puis t'aurais crevé ça m'aurait sans doute fait ni chaud ni froid, un con en moins sur la planète j'aurais fais un peu d'nettoyage.. On m'aurait sans doute remercié et, comme tu la dit même ton père en aurait eu rien à battre que son FILS soit mère, l'seul truc qui l'rendrait triste serait d'perdre sa poule aux oeufs d'or, même ton propre père ne t'aime pas pour c'que tu es toi, pour ta personne, il aime le titre que tu représentes.. J'comprends mieux pourquoi t'es si con au final, c'triste comme histoire mais tu vois bizarrement ça m'attriste pas plus qu'ça ! Tu m'fait même pas pitié parce que dans la vie on a que c'qu'on mérite !J'regrettais presque mes dernières paroles à son égard, ça m'avait fait ressentir un soupçon d'remord avant d'les effacer très vite, j'avais pas l'droit d'avoir de l'empathie envers ce trou d'balle finit. J'savais que j'avais touché où ça faisait mal vu la brillance dans ses yeux, son regard renforcé, j'me reculais d'un pas, levant les yeux au ciel et soufflant de mépris. - Pff.. Dans tes rêves, tu tomberas tout seul comme tu l'a toujours été jusque-là et, comme tu finiras sûrement ! Je n'ai rien à voir avec toi, on est totalement différent. Il s'éloigne lui aussi à son tour, me tournant le dos et commençant une marche sur la nationale, vide, la nuit commencée à tomber, j'avais froid, mon téléphone n'était pas disponible, j'le regardais s'éloigner petit à petit, j'espérais secrètement qu'il reste, qu'il n'me laisse pas seule, j'regardais autour d'moi, ça devenait sombre, j'paniquais un peu.. - Tu parles d'moi et du fait que j'ai failli te planter mais toi ça n'te fait rien d'laisser une fille seule derrière toi sur une route vide !! Criais-je en sa direction sans bouger d'ma place, j'voulais lui faire comprendre que j'voulais qu'il reste mais ma fierté m'empêchait d'lui dire clairement alors j'opté pour la provocation. - T'es aussi égoïste que moi.. Murmurais-je à moi-même en allant m'asseoir sur le bas côté de la route, recroquevillant mes jambes sur ma poitrine et enfonçant mon visage à l'intérieur de mes bras.

 

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✧ Sur la route, dimanche aprés-midi. ✧Jules & Noah


La jeune fille avait raison dans tout ce qu’elle disait, tout ce qu’elle lui balançait à la gueule pour l’insulter. Il le savait, pertinemment. Il était assez intelligent pour comprendre son monde mieux que quelqu’un de l’extérieur, pour savoir que dans le fond, il était seul et le serait toujours. Elle brassait du vent : tout ce qu’elle disait pour le blesser venait désormais se confronter à son scepticisme. Il haussait les épaules « oui, et alors ? T’as raison, et alors ? » Pensait-il sans le dire à voix haute. Il lui dit alors d’un ton plutôt calme et sarcastique, très différent de celui qu’il avait eut il y a quelques minutes : « Je ne te connais pas personnellement, mais je connais les hommes et leurs réflexes de survie émotionnelle. Tu essaye de me foutre sur le dos une peine qui n’appartient qu’à toi et que tu n’as toujours pas digérée depuis la mort de ton frère. Mais tu sais quoi ? Personne n’en ai responsable, ni moi, ni personne. Il serait temps que tu passe à autre chose, c’est vraiment pathétique le refrain de la pauvre fille en deuil, digne d’une comédie romantique bas de gamme ».

Il la laissait poursuivre, l’air évasif, comme s’il n’en avait rien à faire, comme si elle était entrain de lui raconter une histoire qu’il connaissait déjà. Il soupirait même d’exaspération à certains moments. Elle répétait ce qu’il avait l’habitude d’entendre depuis son plus jeune âge : il était riche, donc inhumain. Il était riche, donc ne connaissait rien à l’amour. Il était riche, donc il était stupide. Que de stéréotypes ! Ce genre de personnes avaient beau se faire passer pour des victimes, ce n’était jamais Noah qui attaquait sur la classe sociale où qui se positionnait en élite suprême. C’est l’hôpital qui se fout de la charité, clairement. Noah devenait alors de plus en plus froid et distant, ne laissant plus transparaitre aucune émotion, sinon un sourire narquois au coin des lèvres : « Si tu crois m’apprendre quelque chose, tu te trompe. Je suis déjà au courant de ce que tu dis ». Il sourit de toutes ces dents, un sourire forcé bien entendu : rien de mieux pour agacer quelqu’un que de dire amen à tous ses propos et de lui donner raison sans aucune condition. Il la regardait continuer de s’acharner sur lui avec ses yeux perçants, sa voix aiguë, comme si elle essayé de piétiner sauvagement une ordure déjà bien tassée. Lui avait décidé de ne plus rien répondre, de tout encaisser, de la laisser s’enflammer toute seule, la seule chose vraiment douloureuse qu’on puisse infliger à un adversaire, c’est le priver d’ennemi.

Mais, sa dernière phrase était celle de trop, celle face à laquelle il ne pouvait se taire : « Dans la vie on n’a que ce qu’on mérite ». C’était très humiliant et méchant, viscéralement méchant d’avoir osé tenir un tel propos – même entre adversaire, on est censé se respecter. Le sang de Noah ne fit qu’un tour dans son corps mais il réussit à se contenir et à ne pas exploser. Il sourit de son faux sourire en regardant le sol un instant, avant de s’avancer tout doucement vers la jeune fille. Il l’attrapait par le bas du dos et vint la coller à lui, leurs deux corps étaient serrés traduisant physiquement la tension qui régnait entre les deux jeunes gens. Il pencha légèrement la tête et vint tout lentement lui susurrer à l’oreille : « Dans ce cas, je suppose que la mort de ton frère était méritée. ». Il marque un petit temps de pose avant de s’éloigner lentement en faisant quelques pas en arrière, le sourire faux toujours aux lèvres. Il la fixait dans les yeux, et fit disparaitre d’un coup son faux sourire pour le remplacer par un regard noir et froid qui aurait pu la tuer sur place s’il s’était agit de revolver à la place des yeux. Un regard qui voulait dire « tu me blesse, je te blesse le triple ».

Plein de colère, de rage et … de tristesse, Noah s’éloignait vers la nationale qu’il s’apprêtait à traverser pour atteindre l’autre rive lorsqu’il entendit la jeune fille lui dire qu’il était aussi égoïste qu’elle. Noah fit mine de l’ignorer dans un premier temps, bien trop touché par ce qu’il venait d’entendre. Même s’il ne voulait pas le montrer, il était ultra sensible, et quel être humain décemment constitué pourrait supporter l’idée d’être seul ? D’être un paria ? D’être de trop ? de savoir que des gens souhaitent votre mort ? Pire que des gens n’en ont rien à faire de si vous vivez ou pas ? Il était impossible pour lui de ne pas ressentir de peine à cette idée. Il voulait vite s’éloigner, reprendre ses esprits et juste … laisser aller. Mais au bout de quelques mètres, alors qu’il était entrain de traverser la nationale, il s’arrêta net quelques secondes et se tourna vers la jeune fille. Il rebroussa chemin d’un pas rapide et vint se mettre à son niveau. Là, il attrapait sa main et la relevait brutalement avant de se mettre face à elle, leurs visages à quelques centimètres l’un de l’autre : « T’as de la chance que je ne sois pas aussi con que toi ». Une manière de lui dire que contrairement à elle, lui venait lui apporter son aide. Il lâche la main de la jeune fille et recule de deux pas. En lui montrant l’autre côté de la nationale, là où une forêt longeait la route, Noah lui dit : « On va avancer par là. En traversant la forêt, il me semble qu’on retombe sur la côte. Ça serait bien de le faire avant que la nuit tombe. Et puis longer la nationale serait trop dangereux : d’abord parce qu’on pourrait mourir renversé à n’importe quel moment, ensuite parce qu’on n’est pas sûre de trouver une trace de civilisation avant plusieurs kilomètres ». Il ajouta en lui désignant sa poche : « Et éteins ton téléphone pour le moment, tant qu’on n’est pas sûre d’avoir du réseau autant conserver le peu de batterie qu’il nous reste ». Il ouvrit grand les yeux avant de s’expliquer : « Je dis « nous », parce qu’il est évident que tu t’engage à me faire profiter de ton téléphone et de tes solutions de secours, si en contrepartie je ne te laisse pas tomber maintenant. Et pour commencer, je veux t’entendre me dire que tu regrette de m’avoir dit de me barrer et que tu ne veux pas que je parte ». Il croisa les bras devant son torse et la regardait l’air légèrement supérieur et imposant.





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