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NOAH & JULES.

J'avais passé mon week-end à Boston dans un hôtel avec ma cousine qui venait me rendre visite, il y a bien longtemps que je n'avais plus eu d'ses nouvelles, j'avais pas vraiment envie qu'on s'rencontre sur le campus ou près du campus, j'voulais pas qu'elle s'doute que je continue à m'droguer, sinon c'est sûre elle irait tout dire à mes parents et goodbye Harvard, j'voulais pas en arriver là, j'me sentais bien ici au du moins mieux qu'ailleurs, même mieux que chez moi dans cette immense maison vide et remplie de lui.. J'comprenais pas vraiment l'but de chercher à m'voir, c'est pas comme si elle et moi étions proches ou un truc dans l'genre, elle est même tout mon contraire, l'genre de meuf hautaine qui prend tout l'monde de haut et comme ses sujets, l'genre de meufs avec qui j'pourrais absolument jamais m'entendre en fait. J'reprenais la route en direction d'Harvard, bien contente que ce weekend qui m'avait semblait tellement looooong soit enfin terminé ! J'avais même roulé un joint à l'avance pour l'occasion, fêter son départ ahah ! Je montais le son de la radio et chantonnais l'peu de paroles que j'connaissais de la musique qui était en train de passer, j'allumais "ma cigarette à moi", mon petit remontant, j'aspirais la lourde fumée pleinement et je la recrachais lentement aussitôt. J'repensais aux paroles d'ma cousine en c'qui concerne mes parents, qu'ils s'inquiétaient pour moi, qu'ils me surveillaient paraît-il de loin, ça m'faisait gamberger.. Ils me surveillaient ? Par qui ? Comment ? Si c'tait l'cas ils seraient déjà venu me chercher et m'auraient fait prendre des cours à domicile avec toutes les conneries que j'fais à Harvard.. J'plongeais dans une réflexion sans fin avec mon subconscient, tout un tas d'questions percutaient mon esprit, je leur manque aussi d'après ce qu'elle a pu m'dire, c'vrai que ça fait maintenant un bon moment que je ne les avait pu vu, j'faisais en sorte de de croiser leur chemin le moins possible, je déteste l'ambiance qui règne quand j'passe un moment en famille, j'ai l'impression que leur regard sur moi est submergé de jugement, qu'ils se demandent même parfois si j'suis bien leur fille mais, j'm'en tape, j'suis comme je suis et s'ils avaient pris soin d'me prendre en compte dans leur vie d'homme d'affaires surchargé par le travail tout n'aurait pas était comme ça à l'heure d'aujourd'hui, j'aurais p'têtre pas été cette Jules, mais la Jules qu'ils auraient aimé que j'sois.. Les routes étaient vides, tant mieux, j'pouvais rouler à mon aise, j'aimais bien c'sentiment de liberté quand j'traçais la route, le vent frais dans mes cheveux, Liam m'avait promis qu'on partirait tous les deux un jour.. BOOM! - Merde, merde, merde ! Tellement plongé dans mes pensées que j'avais pas vu cette voiture devant moi, sortit de null part d'ailleurs.. Le choc était plutôt violent, mon capot était totalement défoncé, de la fumée un peu partout, j'avançais rapidement vers la voiture dans laquelle je venais de rentrer quand un brun tatoué en sortit subitement. Il avait l'air cooool.. - Euuh, désolé j'ai étais déconcentré par.. Je jetais un rapide coup d'oeil vers ma voiture, puis vers l'accidenté. - Peu importe. T'as un constat ?  

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✧ Sur la route, dimanche aprés-midi. ✧Jules & Noah


C’était un dimanche, fin d’après-midi. Il faisait plutôt beau, le vent était frais, le ciel bleu et dégagé. Noah tourmenté par ses démons de toujours avait dans l’idée de fuir le rythme infernal qu’il subissait à Harvard. D’autant plus que son père lui avait écrit, encore une fois, dans la matinée pour lui demander, ou devrions-nous dire, exiger qu’il se présente Lundi soir à une réception donnée par l’ambassadeur de France en visite à Boston. Même à des centaines de kilomètres, avec un océan entier pour les séparer, son père continuait de diriger sa vie, d’user de lui comme s’il n’était qu’une marionnette, que le faire valoir de sa famille : la coqueluche qu’on exhibe pour montrer que les d’Aremberg sont toujours dans le monde et qu’ils n’ont pas l’intention d’en disparaitre. Noah se rendait de plus en plus compte du fait qu’il ne serait jamais totalement libre et cette seule pensée le consumait lentement de l’intérieur alimentant une rage latente et acerbe prête à exploser au moindre prétexte, à la moindre altercation. Au volant de sa Mustang Shelby GT 500, à laquelle il tenait bien plus qu’à la plupart de ses proches, il décidait de prendre la route vers le sud, en direction de l’océan. Les nationales étaient plutôt désertes, ainsi pouvait-il s’adonner à son activité favorite : la vitesse et le danger. Comme pour décompresser et de manière impulsive il augmentait peu à peu la vitesse : 130, 150, 170, 190 km à l’heure. Personne devant lui, des kilomètres de béton à survoler, un album de Motorhead à fond, il hurlait de temps en temps pour relâcher son anxiété animé par l’excitation que lui procurer cette situation dangereuse : « Youhouuuuu ». Il se sentait bien, presque soulagé au prise de cette vitesse infernale, comme si rien n’avait d’importance, ni de conséquences. Lorsque brutalement  une force fulgurante vint propulser sa voiture sur le bas côté qui tourna trois fois sur elle-même, manquant de peu le tonneau.

La ceinture de sécurité le retint à son siège, n’empêchant cependant pas sa tête de cogner la vitre côté conducteur et laissant sur son front la marque d’une blessure sérieuse qui ruisselait de sang. Il resta quelques secondes stoïque, sous le choc, tentant vainement de se remettre de ses émotions et réalisant en lui-même, dans une peur panique, qu’il venait tout juste de l’échapper belle. Sa colère, tarit au fond de lui jusque là, commençait à exploser, et à le faire imploser. Elle lui tiraillait le ventre dans une rage diabolique et incisive. Voyant l’auteur du délit approcher de sa voiture, il détacha péniblement sa ceinture, et sortit de sa voiture comme une furie, avançant d’un pas déterminé vers elle : « T’es complètement abrutie, qu’est ce qu’on en a à faire là du constat, t’as vu l’état de ma voiture, t’as vu l’état de ma gueule ? ». Il s’essuya machinalement le front et remarquant sur ses doigts des trainées de sang, il devint rouge de haine et ajouta brutalement à son interlocutrice : « T’es vraiment qu’une pauvre merde ». Dans un geste de dédain et de mépris, il tourna les talons, revint à sa voiture, se pencha par la fenêtre côté passager et attrapa son téléphone qui trônait sur le siège. Il eut un regard noir en remarquant que son téléphone ne s’allumait plus et dans un élan de colère haineuse il jeta avec une force inouïe son téléphone par terre, juste aux pieds de la jeune fille, qui s’exposait en mille morceaux : « Il n'y a personne à cinquante kilomètres à la ronde, tu ne vois pas qu’on est au milieu de nulle part ! »

 



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J'avais décidément pas d'chance avec les voitures, j'devrais peut-être rester à pied l'restant de ma vie, j'ferais sûrement moins de dégât no ? M'enfin le plus important là, ça serait de pouvoir rentrer chez moi mais vu l'état de ma voiture elle ne risque pas de démarrer, j'avais même pas envie d'essayer et celle dans laquelle j'étais rentrée avait l'air en tout aussi mauvais état. J'avais à peine eu l'temps de lancer quelque mot que la personne en face de moi aboyé tel un chien enragé me lançant quelques bonnes insultes au passage, j'étais planté là devant lui, toujours de sang-froid sous l'agitation ridicule de celui-ci qui me fit même doucement rire.. Il pleura presque de s'être blessé au front par ma faute et au final finit par la fermer en me traitant de pauvre merde au passage et s'enferma dans sa voiture bidouillant son portable qu'il finit par faire voler par-dessus sa fenêtre jusqu'à mes pieds. Moi qui pensais qu'il avait l'air cool, bordel, j'tombe que sur des cons, j'regardais une minute autour de moi, le vide total, j'sentais qu'on allé sûrement rester bloqué là pendant un bon moment et franchement j'me serais bien passé d'sa compagnie, j'regrette d'pas avoir roulé plus vite, il se serait peut-être évanoui et j'aurais été tranquille sans entendre sa putain de voix résonner dans mes tympans ! J'avançais vers sa voiture, ne manquant pas d'finir de bien détruire son portable sous ma chaussure. - Pour commencer, ta voiture n'en serait sûrement pas là si tu t'amusais pas à t'la jouer Fast&Furious tête de con, premier point. Je levais le regard brièvement vers sa "blessure" avant de planter mon regard dans le sien. - Tu vas pleurer longtemps pour cette égratignure ? Nan j'dis ça parce que sinon j'vais chercher les mouchoirs, j'en ai un paquet dans ma voiture ! J'avais un timbre de voix, calme, j'répondais avec mon sang-froid habituel, en temps normal ça leur fait péter encore plus un câble pour mon plus grand plaisir. - Bravo Einstein, très observateur, j'avais presque pas remarqué ! J'applaudissais exagérément avec un faux sourire aux lèvres en m'éloignant doucement de sa voiture. - Bon courage pour trouver du secours tête de con.. Je pointais son portable en miettes du regard en haussant les épaules. - Ça risque d'être assez compliqué pour toi ! Je sortais mon portable de la poche avec un large sourire fier sur le visage en me dirigeant vers ma voiture. - Encore un dernier truc, c'est pas encore Halloween pour porter ton déguisement de super connard. J'entrais dans ma voiture en claquant la portière et j'essayais de la faire démarrer immédiatement en priant de tout coeur pour que sa marche.. Mais non, ce serait trop facile sinon.. Elle faisait un bruit de grognement horrible, je coupais le contact.

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✧ Sur la route, dimanche aprés-midi. ✧Jules & Noah

Bon, il était certain que les deux jeunes gens étaient dans un sale pétrin. Surtout Noah : pas de portable, plus de voiture, personne ne savait où il était, et franchement, qui se serait inquiété d’une éventuelle disparition ? Cerise sur le gâteau, il se retrouvait dans cet enfer avec une fille des plus détestables qu’il s’était juré de faire vite descendre de son piédestal. Ses mains tremblaient d’envie d’éclater son crâne de pimbêche sur le pare-brise. Sa fureur, dense et étouffante, enivrait tous ses sens. Mais, son naturel reprit vite le dessus lorsqu’il observa la jeune fille garder son sang froid. Rien ne pouvait l’énerver plus que ça : passer pour un pantin furieux devant une personne impassible. Alors, par mimétisme, il concentra toute son énergie pour calmer ses ardeurs, les concentrer, et adopter la même attitude qu’elle. Il n’allait pas gagner en s’essoufflant, et il était hors de question de lui laisser le dernier mot. Et puis, plus il laissait monter et macérer sa colère, plus la détonation serait violente. Il l’écoutait délivrer ses psittacismes sans y répondre, en n’y prêtant qu’une attention distante, prenant tout à coup un air froid, glacial, un regard vide, et un sourire machiavélique figé. Vide de sens et d’émotion. Il entendait, impassible cette fois, les craquements des morceaux de sn téléphones s’émiettant sous la pression des pas de la jeune fille. Elle se moquait de lui, ouvertement, de sa blessure, de sa tenue, de tout. Elle venait sans le savoir de lancer les hostilités et de lui déclarer la guerre. Noah prit une grande respiration encaissant toutes ces allégations : il n’avait plus qu’une seule idée en tête, la lyncher, la faire souffrir, la torturer, que ce soit très lent et douloureux, comme d’arracher le cœur à la petite cuillère. Cette gamine insupportable qui aurait put se suicider du haut de son égo tant il était démesuré.

La voyant sortir son portable un air fier clairement affiché, il la laissa, toujours sans rien dire, ni bouger, monter dans sa voiture qu’elle referma avant de tenter frénétiquement d’actionner le démarrage. Noah eut un rire moqueur en remarquant que cela ne servait strictement à rien, il la regardait, dans les yeux, un regard sadique et de défiance clairement mis en exergue et finit par la laisser gamberger un petit peu dans sa mouise. Noah retourna à sa voiture, sous les sièges arrière il attrapa une batte en fer qu’il gardait toujours en cas de braquage. Il avança, batte en main, d’un pas déterminé, en fixant la jeune fille, vers sa voiture. Et là, côté passager, il se mit à frapper très fort sur la vitre jusqu’à l’exploser. Il répéta l’action plusieurs fois, en tournant autour de la voiture, ne laissant que le pare-brise et la vitre côté conducteur sans dommage. Il vint alors à la portière de la jeune fille, s’accroupit face à elle, avant d’ajouter un sourire narquois aux lèvres, et la voyant blessée par les centaines d’éclats de verre : « Maintenant on est quitte. » Il se redressa et s’avança d’un pas ferme et décidé qui traduisait tout son arrogance et son impétuosité, vers sa voiture. Il balança la batte à l’intérieur, et vint s’adossait au capot de sa voiture, qui se trouvait face à celle de la jeune fille. Il alluma une cigarette, impérieux, en fixant la jeune fille dans les yeux, attendant patiemment qu’elle explose. C’était désormais acté, sa finalité unique pour la journée : rendre cette jeune fille folle, furieuse, la voir se battre avec haine et colère, et la traiter comme si elle était l’être le plus misérable du monde.


 



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Je voyais clairement son visage se décomposer sous mes mots, je voyais à quel point la haine venait de l'envahir, je pouvais presque sentir la chaleur sortir de son corps tellement il bouillit de l'intérieur, je me félicitais intérieurement de réussir à le pousser à bout comme ça, il se prenait pour qui ce guignole à deux balles pour me parler sur ce ton et encore piiiire d'se penser supérieur à moi, il avait tout faux et sur toute la ligne, il était loin de s’imaginer à qui il venait de s'en prendre, j'pense que cet avant goût devrait le calmer et me laisser l'temps de vite régler la situation pour que j'puisse me barrer très loin d'ici, de lui et le plus vite possible de préférence. J'étais dans ma voiture, tentant vainement de faire démarrer ma voiture, sans succès, je tournais la clef et appuyée sur l’embrayage un bon nombre de fois au point que je faisais ça machinalement à force.. Mais rien, rien de rien bordel !! J'attrapais mon portable, composant le numéro de Thibalt mais cerise sur le gâteau; PAS DE RESEAU. C'était une situation tout droit sortie d'un film hollywoodien, l'accident, le débile, la poisse, l'endroit désert, manquerait plus qu'un crie de loup et la mélodie en rapport et c'est bon ça peut tourner. J'étais là, assise au fond d'mon siège, exaspérée, attendant qu'une solution ou la chance me tombe entre les mains et finalement j'opte pour prendre le joint que j'venais d'allumer avant l'accident en main. J'avais le temps de tirer qu'une barre quand la vitre du côté passager m'explosa à la figure, quelques bouts de verre lacèrent mon visage, laissant des traîner de sang un peu partout sur celui-ci, mon coeur battait à toute vitesse sous l'coup de la surprise, c'était même dans de la peur parce que cet abruti ne m'inspirez aucune crainte, vraiment aucune ! Il ne s'arrêta pas à la vitre il continua tout le long de ma caisse pour finalement revenir près de moi pour me dire qu'on était.. QUITTE ? WTF ? Dites moi que c'une blague humaine, que j'suis dans un rêve, nan un cauchemar, dîtes moi que tout ça c'est pas vrai que je vais me réveiller parce que là j'sens que je vais faire un meurtre ! J'ouvre ma portière tellement fort que j'pense qu'elle aussi était foutue et je m'avançais d'un pas rapide vers lui, j'venais bannir le self control de mon vocabulaire. Arrivée enfin à sa hauteur je lui donnais une gifle, pas des moindres avec la haine que j'avais sur le moment il avait sûrement dû la sentir passer. - T'es malade ou quoi ??!! C'est quoi ton PUTAIN de problème ?! J'avais encore des morceaux de verre dans les cheveux, dans les vêtements, je remarquais la batte au fond de sa voiture que je m'empressais de prendre, il veut jouer ?! On va jouer guy ! Je commençais par son rétro que je venais de faire exploser, ça faisait du bien d'se défouler en fait, un sourire sournois se dessinait sur mes lèvres alors que je m'attaquais à l'aile gauche de sa voiture, je n'y allais pas de mainmorte, j'y mettais toute ma force, ma colère, celle venant de lui, celle venant de mon frère, de mes parents, je n'arrivais plus à m'arrêter de détruire sa voiture, je détruisais chacune des vitres une à une. J'en étais essoufflé, je marquais une pause pour finalement me pointer devant son capot où il était confortablement installé en fumant sa clope, je lui fis un sourire en coin le regardant avec pitié et finit par donner le coup de grâce à quelques centimètres de lui, laissant son capot bien cabossé. - Au début j'voulais t'exploser la gueule mais en fait en essayant c'est vrai que ça fait du bien ! Je récupérais la batte en la tapant sur la paume de ma main. - Mais la prochaine fois c'est ta tête que je détruis. Je m'approchais doucement de son oreille, effleurant à peine sa peau. - Maintenant on est quitte.Je reculais lentement en regardant l'heure sur mon portable, il allait bientôt faire nuit et on avait toujours bougé d'ici. - Putain de réseau !

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✧ Sur la route, dimanche aprés-midi. ✧Jules & Noah


C’était devenu une habitude. Depuis qu’il était à Harvard et vivait à Boston, Noah attirait toutes les folles et les tarées du pays. Il était comme un aimant à mijaurée, et soit elles lui faisaient vivre un enfer, soit … elle lui faisait vivre un enfer encore plus brulant. Ouai, en fait, c’était comme ci toutes s’étaient donnés le mot : il faut broyer les testicules de Noah sans les toucher, avec l’esprit, et en le rendant complètement fou. Adossé à sa voiture, fumant sa cigarette, jambes croisées et regard hautain, il observait la jeune fille désabusée au volant de sa voiture qui ne tardait pas à en sortir en trombe. Bingo, il avait réussi : elle avait bien vite ravalé son sang froid et commençait à devenir elle-même le pantin furieux gesticulant dans tous les sens. Sans égard aucun, il la laissa s’approcher d’elle, sans bouger d’un pouce. Elle lui mit une gifle comme il en avait très rarement reçu, d’une puissance folle, qui, il faut l’admettre, après le coup qu’il s’était pris à la tête il y a quelques minutes, venait de lui donner la nausée tant elle était douloureuse. Il ne répondit pas à sa question, la laissant s’exciter seule comme une bête de foire, en riant de tant en tant de toute son insolence. Elle attrapa la batte en fer à son tour, et Noah la laissa faire, savourant plutôt son engouement et la verve qu’elle mettait dans chacun de ses coups. Après tout, la voiture était morte, et il était mille fois plus intéressant de regarder une fille aussi détestable se détruire elle-même. Elle frappait, de plus en plus fort, en lâchant des hurlements de temps en temps comme une joueuse de tennis, et vint finalement se mettre face à lui. Il la regardait dans les yeux sans afficher la moindre émotion, finissant les dernières lattes de sa cigarette avant dans jeter le mégot au sol. « Maintenant, on est quitte ». Cette phrase vint lui caresser et lui tordre de douleur l’oreille. C’était un de ces frissons glacial, comme s’il effleurait un danger imminent du bout des doigts. D’une voix taciturne, dents serrées, regard noir, il lui répondit : « Je n’ai jamais eu aussi peur de toute ma vie ». Il eut un sourire narquois lorsqu’elle recula en pestant contre son téléphone avant d’ajouter : « Et bien, je me demande ce qui est le pire. Avoir un téléphone complètement cassé, ou bien, avoir un téléphone qui fonctionne parfaitement, sauf maintenant, au moment où tu en as le plus besoin ».

Noah se redressa, enleva son pull plein de sang, puis sa chemise, sans prêter aucune attention à la jeune fille, pour évaluer l’étendu des dégâts sur son corps. Un bel hématome commençait à surgir sur son épaule endolorie. Il regardait la jeune fille qui n’était pas encore montée dans sa voiture, et dans un éclair de génie avança vers elle d’un pas déterminé. Il alluma en chemin une nouvelle cigarette de laquelle il tira plusieurs latte rapide de manière à bien embraser la fraise. Et comme le capot continuait de fumer, un peu d’essence en dégoulinait, il vint le soulevait. Il recula de quelques pas, la fille était bien derrière lui, et lança la cigarette sur le moteur qui n’allait pas tarder à s’embraser. Il tourna les talons et marcha plus rapidement, d’un pas déterminé, attrapant au passage le bras de la fille qu’il traine avec lui derrière sa propre voiture, là où il ne pouvait être atteint par ce qui allait se produire, tout en ayant la possibilité d’admirer le spectacle. Et il voulait qu’elle admire le spectacle. Il ne savait pas ce qu’il y avait dans la voiture, papiers, souvenirs, argents, clefs d’appartement … et il n’en avait strictement rien à faire. Quand on lance les dés, il faut s’attendre à perdre. Tenant fermement la fille qui ne pouvait se dégager tant il serrait fort son bras, il se mit face au spectacle, et positionna la fille devant lui, mais dos à lui. Son bras droit passait au niveau du bas ventre de la jeune fille la serrant contre le jeune homme, tandis que l’autre bras, bloquant le haut de son corps, se terminait par une main qui tenait fermement le visage de la fille par la mâchoire, qu’il dirigeait également vers la voiture qu’allait prendre feu. Il voulait qu’elle regarde ce qui allait se passer. Et tout à coup BADABOOM. La voiture prend feu dans une détonation incroyable. Ils eurent un léger mouvement de recul lié à la vague de chaleur qui suivait la déflagration. Et, toujours en tenant fermement la jeune fille plaquait contre lui, il pencha sa tête vers son oreille, d’une voix suave, détendue, et satisfaite, il vint lui susurrer : « En fait, je crois que c’est moi qui ait gagné ».







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Voilààà comment commencer une soirée merdique en beauté ! Good job Jules. J'commençais à m'demander si on avait pas fait un truc de marabout sur une poupée vaudoue juste pour moi dès ma naissance histoire que ma vie ne ressemble qu'à un foutoir de couillerie, ouais de couillerie ouais ouais ! J'avais décompressé sur sa voiture, ce qui m'procurait un sentiment d’apaisement bizarrement qui ne dura que quelques secondes avant que toute cette mauvaise onde qu'il pouvait dégager, ça puait l'odeur d'héritier plein aux as mal baisé, c'était exactement l'type de personnes qui m'donne envie de vomir, l'genre de personne sans aucun respect pour autrui, ridicule, pathétique, imbu d'sa personne mais, qui au fond doit cacher un grand complexe d'infériorité pour en jouer à s'point là.. Il me rappelait inévitablement ma famille, cette ambiance soutenue, tout l'temps, devoir faire attention à chacun d'nos faits et gestes, moi, j'ai toujours été le vilain p'tit canard de la famille, la tache sur l'tableau mais franchement j'en avais rien à foutre, au moins j'avais pas à jouer un rôle, j'étais pas comme eux et j'voulais surtout pas l'devenir juste en voyant l’énergumène en face de moi m'faisait juste plus aimer la personne que j'suis. je gaussais, lâchant un léger rire étouffé dans une expiration exagérée, je finis par ranger mon portable dans la poche arrière de mon jeans. - Il se fait peut-être désirer maintenant mais quand il remarchera à nouveau et que j'pourrais enfin contacter quelqu'un pour qu'il vienne me cherche je me ferais un énooorme plaisir de te laisser croupir ici, au fin fond d'ce troue perdu. Je me retournais dos à lui histoire d'apercevoir la moindre petite lueur de phares de voitures. - En espèrant que tu t'fasses bouffer par n'importe quelle bestiole. Murmurais-je dans ma barbe en souriant sadiquement aux différents films qui me passaient à l'esprit à ce moment-là.

J'sentais de l'agitation derrière moi, j'pouvais m'attendre à tout avec ce malade mental, je me retournais donc vers lui le voyant retirer son pull et sa chemise comme si on était encore en plein été, laissant apparaître son torse nu avec quelques dégâts apparents. - Ouuuh.. C'est pas beau à voir tout ça. Dis-je sur un ton sarcastique en le dévisageant de haut en bas, il allumait une cigarette. - Je te trouvais déjà passable avec le pull et la chemise mais là.. Aucun commentaire, un corps c'est comme une voiture, ça s'entretient tu sais ? Je tournais la tête légèrement vers sa caisse qui était maintenant bonne pour la casse, je croisais les bras sur ma poitrine et j'avançais de quelques pas. - M'bon vu l'état dans lequel est ta voiture, tout s'expliquer. Il fumait dynamiquement sa cigarette, s'approchant de ma voiture, silencieux, je fronçais les sourcils, sans réfléchir je courrais vers lui en voyant le geste de son bras lançant celle-ci sur le moteur fumant. - MA VOI.. !! J'avais pas eu l'temps de finir ma phrase qu'il m'attrapa au passage pour m'emmener derrière sa voiture précipitamment, j'me débattais du mieux que j'pouvais. - Lâche moi putain ! Essayant de me dégager de sous son emprise, j'avais l'impression d'être un enfant qu'on tenait pour traverser, je me retournais vers ma voiture à plusieurs reprises, attendant le moment fatidique ou elle partira en fumée. Dos à lui, son bras entourant ma taille, sa main tenant mon visage fermement en direction de ma bagnole, mon cœur se serrait, il allait presque exploser, cette voiture c'est celle dans laquelle mon frère et moi parcouraient la ville, fumions des joints, écoutions de la musique, dans laquelle il était mort.. J'avais fais en sorte de tout réparer, elle me rappeler tellement d'choses, tellement d'souvenirs, tellement d'lui.. Les larmes montaient doucement mais montrer ma seule faiblesse devant lui j'pouvais même pas y penser.

BOOM ! Je sursautais légèrement, voyant le seul truc qui m'rattaché encore à Liam partir en fumer.. La mâchoire contractée, j'écoutais à demi les paroles de ce connard avant de retirer ses mains de mon corps et d'avancer sans un mot vers les flammes. Muette, le regard plongé vers le peu qui restait de lui.

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✧ Sur la route, dimanche aprés-midi. ✧Jules & Noah


Noah bouillait intérieurement mais ne laissait transparaitre sur son visage qu’un sourire détendu, limite amusé, histoire d’agacer encore plus son interlocutrice. Lorsqu’elle fit ses réflexions sur son téléphone portable et le fait qu’elle le laisserait croupir ici, Noah lui répondit de l’air le plus détaché du monde : « Et bien, espérons pour toi que tu ais raison et que ton téléphone fonctionne de nouveau très vite. Parce que je pense que celui qui a le plus à craindre dans un endroit aussi paumé que celui-ci, ce n’est pas moi mais toi, jeune fille ». Il lui fit un clin d’œil largement souligné de sous-entendu macabre et pervers, « Je préfère largement me faire bouffer par des loups que violer par de vieux routiers en rut. La nuit commence à tomber, et je pense que tu auras bien plus besoin de moi que moi de toi. Et crois moi, il faudra me supplier pour que je te supporte ».

Lorsqu’il eut enlevé son pull et sa chemise, la jeune fille ne put s’empêcher de faire des réflexions sur le corps de Noah. Il savait bien qu’il n’était pas ce qu’on peut appeler un mec baraqué, ses muscles étaient à peine visibles et sa peau pâle tatouée ne pouvait impressionner personne. Il décida de ne pas répondre à ses remarques, se contentant de lui lancer un regard noir du genre « mais ferme la bien, et physiquement surtout ».

Le drame était entrain de se produire et la jeune fille se débâtait dans les bras de Noah. Dans un élan de sadisme absolu, il la força avec poigne à regarder toute la scène. Ainsi voulait-il lui lancer un avertissement : Quelque soit le coup qu’elle fera, il répondra par le double, voir le triple, et n’aura absolument pas peur de monter les enchères, il était prêt à les assumer. Voyant le feu se tarir il la laissa quitter son emprise et la vit avancer vers le cadavre de sa voiture. Noah ne la regardait plus, il se dirigea droit vers sa propre voiture, et pour prévenir le coup, on ne sait jamais, il récupéra dedans tous ses papiers, son argent, tout ce qui était important. Quand il eut une idée. Sa rage devenait incontrôlable, il avait ces pulsions machiavéliques qui le poussaient à vouloir faire souffrir la jeune fille, lui faire mal, très mal, pour qu’elle n’ait plus jamais envie de se réveiller le matin. Il attrapa un des constats qu’il avait dans sa boite à gant, et s’avança vers la jeune fille encore choqué devant la scène. Noah ne comprenait pas pourquoi elle réagissait comme ça. Certes ça pouvait couter cher, mais ce n’était qu’une voiture, même lui aurait eu bien moins de peine si c’était sa Mustang qui brulait. Alors il pensa qu’il devait y avoir quelque chose en plus, peut-être une valeur sentimentale qu’il ne pouvait pas discerner. Mais, il n’avait aucunement l’envie de culpabiliser. Car à vrai dire, voyant la jeune fille en pareille posture, ses yeux humides et ses mains tremblantes, il ne put s’empêcher de ressentir de la peine pensant qu’il était peut-être allé trop loin, qu’il avait sans doute fait quelque chose de mal. De sa démarche impérieuse sans démordre de son sale caractère et têtu jusqu’au bout, il arriva au niveau de la fille, se mit à côté d’elle face à sa voiture encore en feu, prit une cigarette dans sa poche et l’alluma. Une petite pique de provocation. Puis il tourna la tête vers elle et lui tendis un constat vierge : « Tu … veux toujours le dresser ? ». Un ton ironique et malsain dans sa voix, et comme la fille n’attraper pas la feuille, Noah attrapa sa main avec poigne et le lui posa dedans avant de s’éloigner de nouveau vers sa propre voiture. Là, il attrapa sa chemise et son pull qu’il enfila de nouveau, mis tous ses biens dans ses poches, et se préparait à tailler la route.




 



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NOAH & JULES.

Je jetais un coup d'oeil furtif dans les environs.. Il avait semé l'doute dans mon esprit, il n'avait pas trop tort sur s'coup là mais au piiiire j'cours vite. - T'sais vu ton corps vide j'pense savoir mieux m'défendre que toi ! Un sourire sadique sur mon visage. Le supplier ? Plutôt crever, j'pense que m'faire violer ou peu importe n'pouvait pas être pire que supporter sa présence ici, qu'il se casse ! Ça m'fera d'belles jambes, même si elles sont déjà pas mal ! Je souriais seule à la blague pourrie que j'venais de sortir dans ma tête.

Pourquoi ? J'me posais qu'une question à ce moment-là.. Pourquoi il avait fait ça ?! Pourquoi il venait de détruire, réduire en cendres l'dernier souvenir de Liam et moi ? Je le détestais, je le détestais tellement ce mec que j'connaissais depuis deux heures, je le haïssais même, j'pense que c'est la personne que j'déteste autant que j'me déteste moi pour la mort de Liam. J'restais planté là devant l'résultat d'un homme avide d’humanité qui venait de détruire la chose la plus précieuse que j'avais au monde, ni son argent, ni l'mien pourra ramener cette voiture, NOTRE voiture. Je tremblais, de rage, d'adrénaline, de peur, de peine.. Un trop-plein d'sentiments en fait, j'me posais des centaines d'questions, comme j'allais pouvoir conduire une autre voiture que celle-ci, dans quoi d'autre j'allais pouvoir ressentir sa présence, comment j'allais rentrer chez moi et n'pu la voir garer devant, toutes ses habitudes que j'devais devoir oublier, que j'suis contrainte d'oublier.. N'ayant pas bougé d'un centimètre, j'sentais sa présence s'rapprochait de moi, son ombre sur le sol le démontrait, en quelques secondes il se tenait déjà à mes côtés une feuille de papier en main il me la tendait me demandant si j'voulais encore faire ce constat, son air hautain hors normes pour ne pas changer, même dans c'genre de moment il continuait à enfoncer le couteau dans la plaie.. J'ai compris, j'ai compris qu'il ne s'arrêtera jamais, que d'me blesser lui fait du bien, que d'le blesser me faisait du bien et que ce jeu entre nous n'risque pas d's'arrêter maintenant. Il attrape ma main avec force pour que j'prenne son papier. Il tourna les talons, prenant ses affaires dans sa voiture prêt à partir. Une montée de colère s'élevait en moi, dans un élan je me rapprochais agressivement de lui. - Un constat ? Tu viens de ruiner la seule chose qui m'tenait encore à coeur, tu viens d'juste m'donner l'occasion d'faire le deuil une deuxième fois d'mon frère.. Ma voix déraillé, la gorge nouée je continuais. - Mais j'pense que dans ta soi-disant vie parfaite d'mec friqué à la con tu n'a jamais pu ressentir c'genre d'chose. Et pourquoi ?! Tu veux savoir pourquoi ?! Parce que tout simplement dans TON mode, vous n'aimez que votre propre personne, égoïste, vous n'pensez qu'à vous-même, quitte à vendre ta mère pour élever un peu plus ton ego déjà TROP surdimensionné à mon goût, tu l'ferais.. Et j'trouve ça triste. Triste qu'en fait tu vivras jamais ta vie pour toi mais, toujours à travers les autres, à travers c'qu'on peut penser d'toi ou pas. Impossible d'retenir mes larmes, j'en avais rien à foutre au final, j'ressentais d'la peine et j'en avais l'droit. - T'es pathétique Ducon et tu l'restera toute ta vie. J'essuyais activement mes larmes. - Mais t'sais dans ton monde aussi, les personnes que tu penses être proche d'toi n'attendent que l'jour de ta chute et dit toi bien qu'ils creusent ta tombe dans ton dos.. Et t'sais quoi, j'les soutiens, à leur place j'attendrais qu'ça aussi. Je me rapprochais un peu plus d'lui, laissant quelques centimètres nous séparant. - Casses-toi maintenant. Je murmurais presque, les yeux humides, rouges..  

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MY DEMON



✧ Sur la route, dimanche aprés-midi. ✧Jules & Noah


Plus Noah observait les réactions de la jeune fille, plus il en venait à la conclusion que c’était sans doute lui qui était allé trop loin. Elle avait l’air, sans le montrer, complètement dévastée par ce qui était entrain de se passer. Comme si ce n’était pas sa voiture qui brulait sous les flammes, mais une partie d’elle, un souvenir qui devait lui être cher. Il en était persuadé, il était humainement impossible de réagir comme ça en pareille circonstance. Certes, on pouvait à juste titre s’énerver, hurler dans tous les sens en se disant qu’on était pour de bon coincé dans ce trou paumé. Mais elle n’aurait pas eu ce regard là s’il ne s’agissait que de ça. Et lui ne pouvait décidemment pas se laisser attendrir. D’abord, parce qu’il était hors de question de laisser transparaitre quelconque émotion qui l’aurait rendu moins robotique, trop humain. Ensuite, parce que la guerre était bel et bien déclaré, qu’il savait que le prochain coup que la jeune fille donnerait serait encore bien pire et il devait se tenir prêt. Dans une linéarité sadique, comme s’il était impossible de faire marche arrière, de baisser les armes, et de ne pas montrer qu’il était prêt à tout pour la pulvériser, il lui remit violemment le constat dans les mains avant tourner les talons et de commençait à partir. Comme il le pensait, la jeune fille vint rétorquer quelques secondes plus tard. Une pluie d’inepties toutes plus sordides les unes que les autres. Noah se sentait rabaissé, humilié, blessé. Et même s’il ne voulait pas le montrer, il savait que chacun des mots qu’elle lui crachait au visage avait du sens. Comme s’il s’agissait là de tout ce qu’il pensait lui-même de lui, mais que venant de sa bouche à elle ces mots se transformaient en lame tranchante qui venait le dépecer peu à peu laissant sa chaire à vif et sa colère prendre un virage dramatique et explosive. Elle venait de le blesser, profondément. Comme tout animal blessé, il grognait dans sa barbe, sa respiration haletante se retenant d’une envie irrépressible de la jeter elle aussi dans les flammes comme il l’aurait fait pour lui-même. Elle confirma son appréhension, la voiture était lié au souvenir d’un frère sans doute disparu, et la culpabilité qui envahit le jeune homme se transforma en haine par un tour vindicatif de l’esprit parce qu’il était bien plus facile de lui reprocher à elle ce geste ignoble, que de se le reprocher à lui-même. Elle ne le connaissait pas mais elle avait visé juste : il était ce garçon égoïste et sans cœur forcé de retenir la moindre trace d’émotion humaine parce que le monde dans lequel il grandissait le lui imposait. Il était cet abrutis sans âmes qui agissait sans réfléchir aux conséquences voulant transformer la vie des autres en vide, en trou noir, autant que sa propre vie l’était. Elle prononçait des mots dur, comme si elle ressentait de la pitié pour lui, et ces mots le firent vriller rouge.

Complètement humilié, et sans vouloir lui montrer qu’il était blessé par ce qu’elle disait, et surtout, par le fait qu’elle avait parfaitement raison il se mit à hurler à son tour : « Tu ne me connais pas et je t’interdis de parler de moi, de ce que je suis, de ma famille ou de mon monde ! ». Il marqua une fraction de seconde de pose avant de reprendre d’une voix moins haute mais tout aussi sèche, sans sourire, impassible, son visage figé par la rage en gestation : « T’essaye de me blesser en établissant un pseudo portrait psychologique ? Mais regarde-toi. T’es entrain de chialer devant une voiture qui crame parce que t’es exactement ce que tu décris de moi. Tu es vil, perfide, matérialiste et égoïste. Et le fric n’a rien à voir dans tout ça. Tu pleure pour une putain de voiture parce qu’elle est le seul moyen que t’as trouvé pour faire vivre encore ton frère, ça c’est être matérialiste. Mais réveille toi, il est parti, sans doute mort et enterré depuis longtemps, alors arrête de te complaire d’excuse pour justifier ton comportement. Cette voiture n’a rien à voir avec le deuil de ton frère, si tu l’avais vraiment laissé partir la première fois, tu ne ressentirais pas ça aujourd’hui et tu ne serais pas entrain de me reprocher de le fait de l’avoir tué une deuxième fois. La mort de ton frère n’est pas une putain d’excuse pour être une putain de garce aigrie qui justifie tous ses faux pas par la tristesse. Je suis peut-être minable, mais moi je n’ai jamais eu l’audace de me plaindre sur mon sort, encore moins de tenir les autres responsables de mes propres tords et de ma propre peine ». Il s’approcha lentement vers elle de manière à pouvoir lui parler face à face, leurs visages à quelques centimètres l’un de l’autre. Elle pouvait voir son regard noir, sentir le souffle chaud de l’enfer qui bouillait dans ses entrailles : « Tu aurais pu me tuer il y a quelques minutes, mais ça t’en a strictement rien à faire. Justement parce que ce n’est pas moi l’égoïste, c’est toi. Tellement égoïste que t’en as rien à foutre de ce qu’il peut arriver aux autres, rien à foutre d’avoir failli me planter, rien à foutre d’avoir failli te planter toi, t’es incapable de penser une seule seconde au chagrin que t’aurais pu causer à nos entourages respectifs. Mon père aurait pleuré, contrairement à ce que tu dis. Plus parce que son héritier est mort, que parce que son fils est mort, je te l’accorde, mais peu importe, il en aurait pleuré. Après tout, c’est vrai il n’y a rien de grave, ça n’aurait jamais fait qu’une vie encore arrachée à ton actif, à peine un peu plus de sang sur tes mains déjà écarlate. Tu crois que je n’ai pas remarqué tes yeux rouges et le joint que tu t’es même permis d’aller terminer après l’accident ? Mais tu te prends pour qui sérieusement ? T’es là à me sermonner alors que dans le fond t’es aussi pathétique que moi et tu ne vaux vraiment pas mieux que moi ». Noah remarquait les larmes de la fille, lui-même commençait à avoir les yeux humides, un mélange de colère, de peine, et de fumée carbonique dû à l’embrasement de la voiture : « Le jour où je tomberais, tu tomberas avec moi. Et tu seras au moins aussi seule que moi ». Il commençait à s’éloigner d’elle : « T’as raison, je me barre ». Et Noah se mit à marcher d’un pas déterminé vers la nationale, sans savoir ni dans quel sens il fallait aller, ni à combien de kilomètres se trouvait la prochaine ville. Il était perdu, mais trop en colère pour s’en préoccuper pour le moment.



 



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