@lagrossebouteilledalex ≠ ALESKA

J'étais en pleine forme aujourd'hui. En somme c'était une bonne journée. Il faisait de plus en plus froid, mais il y avait toujours du soleil. Et moi, j'adorais porter un pull en même temps que des lunettes de soleil, parce que j'adorais quand il faisait frais et ensoleillé. En gros, j'adorais l'automne et l'hiver. J'avais fini les cours plus tôt aujourd'hui, l'un de mes professeurs étant malade, cela me faisait plus de temps libre. Du coup, j'avais envoyé un sms à mon chéri pour savoir ce qu'il faisait, j'avais envie de profiter de lui, mais je n'avais pas non plus envie de le déranger s'il travaillait. J'avais donc pris la route tranquillement, depuis l'accident de voiture, je reprenais assez rarement ce moyen de transport, je préférais marcher ou alors prendre les transports en commun. Puis bon, un peu de marche n'allait pas me faire de mal. Enfin, ce n'était pas là que j'allais éliminer des calories parce que  j'avais toujours un truc à grignoter sur moi, comme là par exemple, j'avais sorti un paquet de m&m's pour manger sur la route. J'arrivais rapidement à la mather house, retrouvant mon Apollon affalait dans le canapé de la salle commune. Je lui faisais un sourire, venant me laisser tomber à côté de lui après avoir posé mes affaires sur un fauteuil. « Bonjour ours de mon coeur, comment allez-vous ? » lui demandais-je de bonne humeur avant de lui voler un baiser. Il avait bien voulu que je le dérange, mais il avait l'air quand même absorbé par son ordinateur. Je faisais une petite moue en le regardant et je secouais le paquet de m&m's pour voir si j'allais réussir à l'attirer avec de la nourriture. « T'en veux ? C'est un bisou par m&m's par contre... » m'exclamais-je en regardant dans le paquet qui avait déjà été vidé de la moitié.

Du soleil, c'était vraiment ce qu'il me fallait. Et c'était bien pour ça que la bonne humeur m'avait pris toute la journée. Certes, il faisait pas très chaud mais il faisait bon, il faisait soleil et c'était bien suffisant pour le coup. Après avoir passé mes cours, après avoir mis un peu plus de clarté dans ma chambre en bordel, j'avais pu faire un peu de jogging qui m'avait totalement reboosté. Et puis après une bonne douche, je m'étais calé dans le canapé avec l'ordi sur les genoux. Je travaillais pour la société d'Andrew, tout en faisant encore des projets scolaire sur lesquels je suis penché depuis ma rentrée. C'était vraiment ce que je kiffais en vraiment. Casque sur les oreilles, musique bougeant à fond, j'avançais bien avant de recevoir un sms de la part de ma petite amie. Ouais bon, elle voulait passer du temps avec moi, il était temps de couper tout ça pour être avec elle. Bon, pas tout de suite, fallait profiter du temps qu'elle arrive jusqu'ici. Dès qu'elle fut dans la pièce, je stoppais la musique, laissant le casque tomber dans mon cou et je souriais quand elle me volait un baiser. Ça faisait du bien mine de rien d'avoir quelqu'un sur qui compter en tout temps. « Loutres des abysses, bien le rebonjour » Après tout, on s'était vu ce matin au réveil, puisqu'on avait pris l'habitude de dormir ensemble depuis son anniversaire. Je refermais le clapet de l'ordinateur, le posant sur la table basse pour rester concentré sur ma petite amie. « J'en veux bien et.. avec plaisir, donne-moi en autant que tu veux » Je tendais la main pour recevoir mes m&ms.

Je n'avais pas mis beaucoup de temps pour arriver à la Mather House et rejoindre mon petit ami. Ce n'était pas plus mal parce que j'enfilais les m&m's à une vitesse grand V à tel point qu'Alexander n'allait pas en avoir beaucoup. Je me laisse tomber sur le canapé, alors qu'il avait son casque sur les oreilles et les yeux rivés sur son écran d'ordinateur. Il avait l'air trop concentré pour un mec qui voulait bien être embêté par sa petite amie. Et, je me voyais très mal rester à côté de lui à ne rien faire, parce que c'était pas mon genre, j'aimais pas ça et en plus, ça me donnait envie de toucher à tout et de faire des conneries. Mais finalement, il posait tout son bazar sur la table basse en face de nous après que je sois venue lui voler un baiser. « Loutres des abysses, bien le rebonjour » Je souriais comme une débile et j'espérais ne pas avoir des morceaux de noisette de coincés entre les dents. Il est vrai que nous nous étions déjà vu ce matin, puisque nous passions toutes nos nuits ensemble. Je faisais en sorte de ne pas être trop sur son dos, je n'avais aucune envie de le faire fuir, alors dormir l'un contre l'autre, se voir le matin et le soir, c'était parfait ! Au moins, il faisait ce qu'il voulait de sa journée et je lui foutais la paix. Puis au moins, j'étais contente de le retrouver tous les soirs dans le lit. « Je suis dans les abysses maintenant ? » lui demandais-je amusée. Il y a dix minutes, j'étais encore une loutre des mers. J'lui proposais quelques m&m's, en le regardant, mais il fallait payer avec des bisous, c'est la règle. « J'en veux bien et.. avec plaisir, donne-moi en autant que tu veux ». Le truc, c'est que je suis faible quand il me regarde comme ça et qu'il me sourit. Du coup, je posais le paquet dans sa main et je me jetais à son cou, l'encerclant avec mes bras pour venir l'embrasser comme il se doit. Je lui volais un dernier baiser avant de rompre le contact avec nos lèvres. « Tu as passé une bonne journée ? » ronronnais-je alors en me calant contre lui.

Loutres des abysses ? Mais qu'est-ce que je pouvais sortir comme conneries n'empêche.. Sérieux, d'où je sortais ça ? Aucune idée et valait mieux pas chercher à savoir en fait. L'idéal, c'était d'oublier ça et de passer à autre chose. Ouais bon, Alaska n'était pas du genre à laisser passer les trucs en fait. Son truc ? Rappeler. Et là, elle le faisait. « Bah ouais.. je sais pas, c'est venu tout seul en fait » disais-je en rigolant un peu avant de continuer « Mais c'est ta faute avec tes idées de surnoms, moi j'invente n'importe quoi après » Quoiqu'il en soit, moi j'étais carrément opé pour les m&ms quoi. Parce que grignoter c'est la vie. Elle devait le savoir elle aussi, puisque c'était elle qui avait le paquet jaune rempli de friandises délicieuses et alléchantes. Main tendue, j'attendais quelques boules de chocolat et cacahuètes mais elle en avait décidé autrement. C'était le paquet entier que je récoltais et elle autour du coup, à m'embrasser à plusieurs reprises. Oh non, j'étais pas contre, pas contre du tout même. Entourant son corps de mes bras - faisant bien évidemment attention au paquet jaune - je répondais à ses baisers, bien heureux de la voir si enjouée. « Mh.. bonne dans l'ensemble. Mais y'a un truc qui me chiffonne... j'ai pas arrêté d'avoir des mails de... mecs. Gays. » J'haussais un sourcil, cherchant à savoir si elle savait de quoi je parlais ou non.

« Bah ouais.. je sais pas, c'est venu tout seul en fait » s'exclame-t-il en riant. En même temps, pour m'avoir sortie un truc pareil, ça ne peut pas être réfléchis et c'est bien plus drôle comme ça. « Mais c'est ta faute avec tes idées de surnoms, moi j'invente n'importe quoi après » Je ris en le regardant. Faut bien que ça soit de la faute de quelqu'un après tout. De la mienne du coup... « Non, mais moi, j'aime bien ! Loutre des abysses, ça fait exotique et unique... c'est tout moi quoi ! » affirmais-je avec un large sourire. Je me lançais des fleurs, après tout, on n'est jamais mieux servi que par soi-même. Je lui proposais de lui donner des m&m's à condition qu'il me fasse un baiser à chaque friandise et comme j'aime trop ses baisers, je dépose le paquet jaune dans sa main et je viens directement entourer son cou de mes bras. Je venais l'embrasser d'abord et je lui déposais d'autres baisers par la suite, même s'il n'avait pas encore mangé. Puis, je finissais par me caler dans ses bras, lui demandant s'il a passé une bonne journée. « Mh.. bonne dans l'ensemble. Mais y'a un truc qui me chiffonne... j'ai pas arrêté d'avoir des mails de... mecs. Gays. » Je fais un sourire moqueur en redressant la tête pour le regarder. « C'est parce que tu es trop sexy... Tu attires les hommes, mais il n'y a pas de honte à avoir chaton ! Moi, ça me va ! Je préfère que tu attires les hommes plutôt que les femmes. » m'exclamais-je en riant. Mais c'est vrai que c'est assez bizarre de recevoir des mails de mecs gays. Euh... wait ! Je fronce les sourcils, essayant de m'empêcher de rire. « Ça ressemble plus à un gars de l'université qu'il est à fond sur toi ou un site porno qui t'envoie des notifications ? » Bon, je suis cramée rien qu'en disant ça. Mais aujourd'hui, je suis enjouée et mignonne et ce sont mes atouts de charme pour contourner l'affaire et m'en sortir au mieux.

L'histoire des surnoms à la con, j'avais pas forcément l'habitude mais c'était pas nécessairement mal. Bon, fallait juste que je prenne l'habitude, et ça risquait de prendre un peu de temps, mais pourquoi pas. Je m'essayais à des surnoms assez exotiques pour le coup et elle avait l'air d'apprécier le Loutre des abysses. Ouais, pourquoi pas. C'était surtout une connerie pour pas la laisser seule dans son délire. Et puis j'avais le paquet de M&Ms dans les mains et une petite amie qui m'embrassait à plusieurs reprises, clairement accro à mes lèvres expertes. Je pouvais la comprendre, après tout, c'était pas une honte que d'être accro à moi. Quoiqu'il en soit, calée dans mes bras, elle me parlait de ma journée. Je lui en parle maintenant ou tout de suite ? « Je sais que je suis irrésistible, mais quand même, y'a des limites. J'ai pas forcément envie de voir des queues à longueur de journée » Non mais je lui épargne les images en fait, parce que y'a des trucs assez trash. « Mh, maintenant que t'en parles... site porno. T'aurais rien à voir avec ça, toi qui comme par hasard me suggère l'idée ? » À tous les coups c'est elle. Non mais ouais, c'était ça, sinon pourquoi aurait-elle mentionné le site porno, hein?

En fait, c'était peut-être une mauvaise idée de lui parler de sa journée... Il me disait recevoir des mails d'hommes gays très intéressés par son physique. « Je sais que je suis irrésistible, mais quand même, y'a des limites. J'ai pas forcément envie de voir des queues à longueur de journée » Je riais en l'écoutant, amusée par notre conversation. « Moi, je veux bien voir la tienne toute la journée ! » m'exclamais-je en agitant mes sourcils en mode loukas. Je me souvenais alors que c'était peut-être grâce à cette description parfaite que nous avions faite de lui avec Maggie qu'il avait autant de succès. Alors, je me risquais un peu à lui demander si cela provenait d'un site porno ou non. Parce que là, je me rappelle très bien avoir fait un profil de lui sur un site porno gay quand j'étais à l’hôpital et ça avait d'ailleurs été très drôle à faire. « Mh, maintenant que t'en parles... site porno. T'aurais rien à voir avec ça, toi qui comme par hasard me suggère l'idée ? » Je ne peux pas m'empêcher de ricaner en le regardant et de rougir en même temps. Du coup, je nichais ma tête dans son cou pour qu'il ne le voit pas. « Comment je pourrais avoir quelque chose à voir avec tout ça ? Je ne suis pas tordue à ce point et puis, je ne vois pas pourquoi j'aurais pu faire un truc pareil... » Bah oui voyons ! Pourquoi j'aurais fait un truc comme ça ? Peut-être parce qu'il m'avait lâchement abandonné et que m'amuser à le rendre gay m'avait fait beaucoup de bien quand j'étais à l’hôpital ? Du coup, je commençais à lui déposer quelques baisers dans son cou, ça allait peut-être le faire penser à autre chose et il oublierait peut-être de m'accuser de cette histoire.

Je me mis à rire, parce que bizarrement ça ne m'étonnait pas d'elle. Voir mon simple appareil toute la journée... ouais ouais, elle kifferait très certainement ça et je suis certain qu'on pourrait se trouver un week-end où on resterait cloîtrés tous les deux dans ma chambre à faire des cochonneries de couple. « Je sais bien, je sais bien » lui répondais-je avec le même air de loukas qu'elle me faisait. « Mais bon, les mecs là, ils ont l'air de bien kiffer "ma grosse bouteille" » Enfin si j'ai bien compris. Le pseudo qu'ils n'arrêtaient pas tous d'utiliser pour me qualifier ? "lagrossebouteilledalex". C'était assez bizarre, j'avoue et j'espérais qu'elle saurait répondre à mes différentes interrogations. J'étais quasiment certain qu'elle avait quelque chose à voir avec cette histoire et forcément, je menais mon enquête de la façon qui me convenait le mieux. « Pourquoi tu aurais pu faire ça ? Tu veux vraiment que je te rappelle les raisons ? » disais-je en rigolant, bien qu'il n'y ait rien de drôle pour le coup. « Sérieux, j'vais pas t'engueuler si tu m'avoues être derrière tout ça... même si une petite punition te ferait pas de mal » Parait qu'un personnage de fiction dominateur faisait carrément de l'effet aux femmes, alors pourquoi pas essayer avec ma petite amie ?

L'entendre rire, ça faisait un bien fou. J'aimais entendre ce son, il montrait clairement qu'il se sentait bien avec moi. Enfin, il avait l'air heureux, non ? Et franchement, c'était le plus important. Je lui avouais clairement que je ne serais pas contre, voir son sexe toute la journée. En même temps, je l'avais vu pendant tout l'été et je n'avais regretté à aucun moment. « Je sais bien, je sais bien » Il va se lancer des fleurs, c'est ça ? Non, parce que dites à un homme que vous êtes accro à lui ou à son mini-lui et il ne se sent plus pisser... En tout cas, il me regardait avec son air pervers et il était définitivement trop craquant, au point que j'aurais presque envie qu'il me fasse l'amour sur ce canapé - devant tout le monde, comme des bonobos. « Mais bon, les mecs là, ils ont l'air de bien kiffer "ma grosse bouteille" » Oh merde alors. Il parle vraiment de la bêtise - très amusante - que l'on a faite avec ma meilleure amie Maggie : Lui créer un profil sur un site porno gay. J'étais à la fois très amusée par la situation et en même temps assez flippée. Comment il allait le prendre si je lui disais que "Oui, c'est à cause de moi !" ? Est-ce qu'il allait me disputer ? Faire la tête ? Alors j'avais cette forte envie de rire, mais j’essayais de la refouler au mieux. « Pourquoi tu aurais pu faire ça ? Tu veux vraiment que je te rappelle les raisons ? » Non. Aucune envie de me rappeler de ce moment. Pourtant ma rancune avait clairement envie de parler, là, tout de suite, maintenant... Mais je prenais sur moi pour ne pas lui rappeler qu'il m'avait lâchement abandonné au moment où j'avais le plus besoin de son soutien. « Sérieux, j'vais pas t'engueuler si tu m'avoues être derrière tout ça... même si une petite punition te ferait pas de mal » Mes bras entourait toujours son cou et je le regardais, incapable de détourner le regard pour le coup. J'ouvris la bouche avant de le refermer. Je devais avouer qu'Alexander Strudwick était totalement relié à mon intimité ou mon corps en général, parce que je me redressais instinctivement alors que j'étais toujours plus ou moins sur ses genoux. Est-ce qu'il vient de dire quelque chose de très pervers ou bien c'est mon imagination qui me travaille ? Mais il m'était impossible que j'avoue mes actes. Je ne pouvais pas lui avouer qu'il m'avait fait un mal terrible... Ce serait comme lui dire, les yeux dans les yeux, que j'étais tombée amoureuse de lui avant même que l'on se mette ensemble. « Tu sais que tu pètes la nuit quand tu dors ? » C'est la seule chose qui me vint à l'esprit pour détourner son attention et naïvement, j'étais certaine que ça allait fonctionner. « C'est un petit bruit assez discret, mais quand même bien présent... Par chance, c'est toi qui es derrière moi... Parce qu'imagine un peu... Ce serait comme si tu pétais contre ma cuisse et ça serait quand même plus dégueulasse... » Ne pas rire. Ne pas rire. Non, parce que sa tête à ce moment précis, c'était quelque chose ! Venait-il enfin de comprendre que je venais de ruiner tout le charme de nos nuits ? Ou peut-être qu'il était en train de se dire "Pourquoi cette fille était dans mon chalet le premier jour de l'été ?"... Et en plus de ça, je riais comme une grosse débile fière de ma bêtise.

On était vraiment en train de parler de mon sexe là ? Genre du fait qu'elle veuille le voir toute la journée ? Visiblement, et ça n'avait pas l'air de déranger les autres pour autant. Non pas qu'ils entendaient forcément la conversation mais bon.. Ok, on est à la Mather, il en faut beaucoup plus pour choquer les habitants de cette maison, mais bon, on ne sait jamais. Quoiqu'il en soit, on restait sur ce sujet, abordant aussi les mails douteux que j'avais reçu de la part de mecs, me montrant clairement leur queue. Ils pensaient que j'étais gay, je crois. Et ça, c'était très peu le cas. Non pas que je n'accepte pas de voir des pénis à longueur de journée en lisant mes mails, mais j'ai tendance à préférer voir le mien, si possible. Uniquement le mien. Et un truc me dit que c'est une vengeance de la jeune femme.. info ou intox ? Je vais tenter de le découvrir. Ouais sauf si elle n'y mettait pas du sien. Péter, sérieusement ? Elle aurait pu trouver mieux quand même. « Je sais, et toi tu rotes quand tu bois du coca. C'est la nature, c'est fait comme ça. Estime toi heureuse d'ailleurs, ça veut dire que j'suis bien et détendu. Imagine je pèterais pas ? Ça voudrait dire que j'suis pas bien avec toi... le désastre quoi » J'suis un mec, je fais pipi caca, je rote je pète comme un dégueulasse. Elle va croire quoi, que ça me dérange ? Pas du tout. « Et t'as une haleine de chacal au réveil, mais je me retiens bien de te le dire » disais-je le sourire sur les lèvres. Ouais bah c'est elle qui a commencé d'abord.