junarlie ★ that heart is so cold

Mon doigt glissa sur l'écran de quelques pouces de mon téléphone, naviguant à travers les quelques albums que j'avais téléchargé et regardais vite fait mes textos. Ma tête se pencha vers l'arrière et je soupirais, déposant mon téléphone à côté de moi et me couchait sur cette pelouse naturelle et pourtant verte comme jamais. Début octobre pourtant, et on avait un des plus beaux espaces verts du pays encore intact. Je m'étendais, bras croisés derrière la tête, et réfléchissais tout en étant couché sur le dos. Je détestais être seul et n'avoir rien à faire, ca me forcait à réfléchir à des trucs auxquels je voulais pas vraiment penser. Ca me faisait regretter des trucs inutiles même parfois, c'était... Wow, c'est sérieux là? Je levais les yeux, mon regard accompagnait mes mouvements et mon corps se redressa pour que je me retrouve en position assise. Je savais pas à quoi penser alors cette fois-ci, être surpris ou bien juste crier de joie, ou bien lui crier dessus à elle. Elle avait pris en classe et en retenue depuis quelques années d'après ce que je voyais, enfin si c'était elle. Son déhanché était parfait, elle était habillée avec classe et style sans se montrer trop trashy et pourtant c'était jour d'école. À voir si mademoiselle était à Harvard pour visiter un ami ou si elle étudiait réellement ici. Je me mordis la lèvre et pris en main mon sac pour venir descendre la colline et l'interpeller. Hum... Charlie? Ma voie se montrait hésitante mais mon ton était loin de l'être. J'avais quelques trucs à lui dire, et c'était pas que du rose.

Mon dieu que c'était agréable. Enfin une journée où je pouvais me poser à la bibliothèque de la fac pour réviser tranquillement, où je n'avais pas à courir pour me rendre à l'hôpital dans le cadre de mon stage, ni même d'enfiler un uniforme ridicule pour jouer les serveuses à Starbucks. Non, aujourd'hui c'était une journée de repos, une journée pour moi, durant la quelle je pouvais faire les choses à mon rythme et réviser dans l'atmosphère agréable et studieuse de la bibliothèque, qui était à mille lieu du bordel qu'il y avait dans la colocation où je vivais. Mon sac à main sur une épaule, un bouquin à la main, je poussais les portes de la bibliothèque après trois bonnes heures de révision. Il faisait beau, j'étais de bonne humeur et j'avais déjà prévu d'appeler Beezus une fois arrivée chez moi, pour passer l'après-midi avec elle. A quelques mètre de la bibliothèque je m'arrêtais à un distributeur pour me prendre un café à la vanille avant de rependre mon chemin, traînant un peu des pieds, sirotant ma boisson, mes lunettes de soleil sur le nez. « Hum... Charlie? » Je tournais légèrement la tête pour voir qui m'interpellais. J'écarquillais les yeux derrière mes lunettes.« Junayd ? » demandais-je choquée. Il était toujours aussi beau, si ce n'est plus encore, et le revoir me donnais envie de sauter dans ses bras. Je ne l'avais pas revu depuis plus d'un an. En faite, notre dernière rencontre remontait à mes dernières vacances à New-York. Depuis je n'avais pas eu la chance de pouvoir remettre un pied sur mon île natale et je n'avais donc pas eu l'occasion de le revoir. Il m'avait terriblement manqué, bien que je m'étais efforcée de passer à autre chose, persuadée de ne jamais recroiser sa route. Je m'étais faite à l'idée que mon idylle new-yorkais n'avait jamais été fait pour durée et que c'était peut-être mieux ainsi. Mais voilà, le revoir ici, se tenir en face de moi en chair et en os, me chamboulait un peu. A croire que c'était le destin qui nous avait réuni. « Qu'est... qu'est ce que tu fais là ? » Demandais-je enfin, toujours sous le choque.

Elle me reconnaissait, enfin ce n'était pas la question, la question était de savoir si elle était vraiment Charlie, la Charlie que je connaissais depuis que j'avais appris comment j'avais été confectionné avant de passer dans le ventre de maman (je suis un enfant précoce par ailleurs, autant prévenir). Et la voilà, elle était devenue une femme en l'espace de ces quelques années et avait gagnée en maturité physique d'après ce que je voyais. Avec sa petite robe moulante blanche pleine de pureté et ses petites lunettes qui masquait un soleil étincelant, elle avait tout de même encore ces petits traits que seul moi pouvait remarquer. De petites lèvres minces et sucrées qu'on avait envie d'en goûter encore et encore, des joues légèrement creuses d'un côté comme de l'autre. Je m'approchais et affichais un sourire étonné mais qui ne manquait tout de même pas de charme. Je suis venu étudier ici... Mais... toi aussi? Question rhétorique à laquelle je connaissais déjà la réponse. Un frisson d'excitation parcourus mon corps à l'idée de savoir qu'on se revoyait, bien que moi et elle c'était trois mois de folie et neuf mois d'oubli (je l'ai pas mis enceinte vous en faites pas). Je passais la main dans mes cheveux, un peu nerveux et ne sachant pas quoi dire tout en me pincant la lèvre, mes yeux toujours plongés dans les siens. Je déglutis rapidement, coupant court à nos quelques secondes de silence. Regarde toi t'es... enfin t'as changée énormément... en bien je veux dire... Mon coeur fit un bond et je repassais en revue sa taille, sa silhouette fine et parfaite. Ma lèvre était toujours mordue, coincée sous ma dent.

C'était un sentiment étrange. J'avais presque une impression de déjà vu et pourtant ces retrouvailles ne ressemblaient à aucunes autres. Rien à voir avec celles que l'on avaient vécu lorsque l'on se retrouvaient durant les vacances. Ça faisait un peu plus d'un an que je n'avais pas croisé ce regard noisette qui m'était si familier et le revoir me nouait l'estomac. Je bu toute même une gorgée de mon café, essayant de reprendre contenance en me cachant derrière mon gobelet en plastique quelques secondes. Il étudiait ici ? Au fond ce n'était pas surprenant, il avait toujours été brillant, il n'avait jamais eu besoin de me le dire pour que je le devine. Ceci dit il aurait pu finir à Oxford ou à Yale. Je hochais simplement sa tête à sa question, prenant une autre gorgée de mon café alors qu'un silence s'installait entre nous. C'était vraiment bizarre de le revoir ici, après si longtemps. Il avait changé. En faite il n'avait plus grand chose du garçon avec lequel je passais mes vacances. Celui que je prenais par la main pour l'entraîner dans les endroits les plus cools de New-York. J'avais en face de moi un homme - qui c'était vraisemblablement mit au sport-, et qui, beau comme il était, devait avoir une copine, si ce n'est deux ou trois. Il brisa le silence, m'avouant que j'avais changé. J'esquissais un sourire. C'est sur qu'en l'espace d'un an j'avais mûri. Le fait de ne plus pouvoir me reposer sur la fortune de mon père, y était pour beaucoup. J'avais dû trouver un emploi à mi-temps, et me rabaisser à servir des cafés et des pâtisseries pour un salaire de misère. Mon quotidien de princesse en avait prit un coup. Puis j'étais aussi sortie avec un psychopathe et puis j'avais franchis le pas avec Kol... Bref depuis la rentrée 2014 j'avais effectivement changé. J'étais moins coincée qu'avant et un peu moins complexée aussi. « T'as changé aussi. » fis-je remarquer en attrapant la touillette de mon café pour remuer lentement ma boisson encore fumante. « Tu t'es mis à la muscu ? » demandais-je en échappant un petit rire amusé, espérant détendre un peu l'atmosphère.

J'arrivais pas vraiment à décoder ce qu'elle voulait dire, ce qu'elle voulait ME dire, mais elle était tout autant embarrassée que moi sur le coup. Elle but une gorgée de son café, m'examinait de haut en bas, puis en ravalait une autre, cette fois-ci de bas en haut. Tous les deux nous cherchions nos mots, après tant d'années où ceux-ci coulaient dans nos conversations comme l'eau coule à Niagara Falls. Je croisais les bras, regardait autour, tentait de me retenir un peu. Si on était seuls je lui aurait sauté dans les bras et l'aurait embrassé comme personne ne peut embrasser quelqu'un comme j'aurais pu l'engueuler pour avoir quitté New York sans me le dire. Elle vint me parler de musculation, elle avait fait de bonnes observations la demoiselle je reconnaissais bien la Charlie dragueuse et toujours à l'affût qui me faisait craquer. Oui enfin ce petit rien du tout... dis-je avec sarcasme en gonflant mes biceps le plus possible. Je ris aussi avant de secouer un peu mes bras et de sourire fixement, toujours avec un léger rire coincé dans ma gorge. Tiens regarde, la semaine passée je soulevais des 30 livres, maintenant je soulève des Charlie! Je ris et la pris par les jambes pour la soulever dans les airs et rire encore plus fort en l'entendant rire elle aussi et crier de surprise. Je donnais l'impression que j'étais devenu fort et puissant mais c'est que malgré qu'elle était mince, elle était dure à soulever la Harrington, c'est tout le gras qui s'était ramassé dans ses fesses qui faisait cet effet je pense. Je continuais de rire et la regardait s'esclaffer, puis décidais de la reposer. Au moment de la reposer, un peu de son café se renversa sur moi, quel con j'avais oublié qu'elle avait du Starbucks dans les mains. Je me mordis la lèvre de toutes mes forces pour étancher la douleur des brûlures. Aaaargh! chuchotai-je avec puissance, sans le souffle. Je toussais rapidement et levais les bras en l'air, par réflexe. Tu peux m'enlever ca s'te plait? dis-je les dents serrées en parlant de mon débardeur. C'était pas Charlie qui était maladroite sur le coup, juste moi qui était trop inconscient ahah.

Monsieur faisait le beau, montrait fièrement ses biceps et … il avait tout les droits de le faire ! Il ne tarda pas à me soulever pour démontrer sa force, me faisant pousser un petit cris de surprise alors que mes pieds se décollaient du sol un court instant. Je me mis à rire comme une idiote et il m'imita sans retenu, puis me reposa, renversant au passage mon café sur son débardeur. J’écarquillais les yeux, posant le gobelet presque vide de mon café par terre pour frotter machinalement la tache sur son haut, comme si ça allait aider à faire disparaître la marque ou à faire passer la douleur de la brûlure. (bravo l'étudiante en médecine!) Il grogna un peu avant de lever les bras, me demandant de l'enlever. L'enlever ? Mais enlever quoi ? Je restais incrédule quelques secondes le temps que ça monte à mon cerveau. « Tu veux te mettre à poils au milieu du campus ? » Demandais-je, détachant mes yeux de la tache de café pour les planter dans ses prunelles noisette. Je notais rapidement qu'il serrait les dents et en conclu qu'il n'en avait rien à faire d'être à moitié nu. Il voulait simplement se débarrasser de ce débardeur imbibé de café brûlant. Je m'empressais donc d'attraper le bas du débardeur le tirant vers le haut, avant de faire de petits bons pour le passer par dessus des bras du jeune homme. Je remis le haut à l'endroit avant de le plier à la hâte et de le lui rendre. « T'as un truc pour te changer ou tu comptes te balader comme ça pour faire baver toute les filles ? » demandais-je le plus naturellement du monde. Je ne pu m'empêcher de reposer mes yeux sur son torse, les laissant glisser jusqu'à son abdomen où le café avait laissé une légère marque rouge. « J'ai une bouteille d'eau dans mon sac, si tu veux un truc frais pour stopper la brûlure. » proposais-je en reportant mon attention sur ses yeux, histoire de ne pas le mater gratuitement.

C'est pas qu'elle était maladroite en fait c'était ma faute sur le coup, mais je ne le dis pas mon ego étant bien trop grand pour admettre une faute de ma part. Mademoiselle me questionna sur ma réputation, pensant qu'elle allait être affaiblie si je montrais mon torse devant tous le campus, ce qui me fit rire un peu. J'esquissais un sourire qui voulait tout dire sur le coup et la laissais me "déshabiller", non sans douleur de ma part mais avec un certain plaisir quand même, je savais retourner la situation à mon avantage sur le coup tiens. Je gémissais légèrement et baissais les bras, faisait quelques étirements en tournant en rond avant qu'elle me pose la fameuse question. Je souris en coin et détournais le regard. Si je te fais baver toi alors c'est mission accomplie... Je ris un peu tandis que je vis ses yeux glissants sur mon torse, sur mes abdominaux pendant un moment, ce qui me fit sourire. Bon, mission accomplie tu me mates déjà, t'es en manque d'affection toi je me trompe? Non parce que je disais peut-être de facon sarcastique mais j'avais beau peut-être avoir un corps d'Apollon mais c'était rien comparé à certains mecs du campus qui faisait du bodybuilding une priorité. Quels cons ceux-là, ils se prennent pour The Rock mais finissent en Channing Tatum. Oui s'il te plait ca devrait apaiser un peu. Dis-je en me mordant la lèvre et levant les yeux en l'air comme pour étancher la douleur. Je soupirais et commencait à sautiller pour essayer de libérer la tension, et massais ma propre clavicule pour que ca me fasse un pêu moins mal. Mais en vain.

Je levais presque machinalement les yeux au ciel face à se remarque. Dès qu'il le pouvait il fallait qu'il flirt c'était décidément plus fort que lui et je me demandais s'il était comme ça avec toute les filles. Il remarqua sans difficulté que je le matais et demanda si j'étais en manque d'affection. Je pouffais aussitôt de rire en hochant la tête : « Oui, j'ai largué mon copain le mois dernier donc forcément quand je vois un mec canon torse nu, je ne me contrôle plus ! » j'avais dis ça sur le ton de la plaisanterie, mais c'était en partie a vérité. J'avais largué Kol début septembre et j'avais terriblement besoin d'un petit ami. Bon après je n'allais pas pour pour autant avec des bouffer de chaleur en le voyant sans débardeur, il ne fallait pas abuser, je savais contrôler ma libido ! Je lui proposais ensuite la bouteille d'eau que j'avais dans mon sac et il accepta sans plus attendre. Je sortis donc la dite bouteille de mon sac ainsi qu'un paquet de mouchoir. Je sortie un mouchoir en papier, l'imbiba d'eau froide avant de venir le coller contre la marque rouge sur le ventre du jeune homme. « ça pour des retrouvailles, c'est des retrouvailles ! » lâchais-je en pouffant de rire. C'est sur que pour le coup c'était assez intime. Certainement plus intime que tout ce qu'on avait pu vivre jusqu'à présent en faite. Étant encore vierge à l'époque où l'on sortait ensemble, l'on était jamais aller plus loin que le simple baiser et ceux même si j'avais toujours assurer avoir confiance en lui. Il avait toujours accepter ça, certainement parce qu'il savait qu'il allait pouvoir tirer son coup avec la première venu une fois les vacances terminés.

Elle venait de dire que j'étais un mec canon comme ca? Je savais qu'elle était spontané et assez vive d'esprit mais j'avais pas entendu parler d'elle depuis un moment qu'elle me lancait que j'étais bien dessiné devant tout le campus, dur quand même elle devait être pas super bien la pauvre. Je souris en coin, haussant des épaules. Pour l'instant tu te contrôles assez bien je trouve, continues comme ca et je vais me retrouver nu devant tout le campus. Je dis ca à la blague, avant de commencer à marcher en rond pendant qu'elle mouillait un mouchoir avec de l'eau glaciale. Elle plaqua le tout sur la brulûre et pendant un moment je me mordis la lèvre de douleur, soupirant et respirant rapidement, étouffant quelques étouffements (vocabulaire et oui). Sa remarque me laissa un peu souriant quand même, si elle parlait de retrouvailles c'est qu'on allait passer un moment ensemble alors, à voir si c'était comme amis ou plus. Bref, oublions du con. Bon allez si on continuait de marcher hein, que j'oublies la douleur... Je ris légèrement et commencait à marcher et ramassait mon débardeur, passant mon bras autour de la nuque de Charlie pour poser ma main sur son épaule. Ca pourrait être embarrassant mais on s'en fout non? Alors dites-moi mademoiselle Harrington, j'imagines que pour parler de moi comme un mec canon tu dois pas avoir d'un autre mec dans ta vie? C'etait pas une question, que c'était mal formulé...

Ce retrouver nu devant tout le campus ? Pour le coup ça me mettrait mal à l'aise de le voir se ridiculiser comme ça ! Enfin, il n'a certainement pas à avoir honte de ce qu'il cache sous ses vêtements, mais ce trimbaler nu reste une peu trop osé et ce même en 2015. Puis je passerais pour quoi moi à me promener avec un mec nu ?! Bref, je me contentais d'esquisser un sourire, évitant de renchérir. Je plaquais le mouchoir humide contre sa brûlure, avant de plaisanter au sujet de nos retrouvailles. Bah oui, on ne c'était pas vu depuis un très long moment et voilà que l'on se retrouvait su le campus d'Harvard et que je le brûlais avec mon café ! Il proposa de marcher un peu et je hochais la tête, ramassant mon gobelet de café que j'avais posé par terre avant de le jeter dans la poubelle la plus proche. Il ne renfila pas son débardeur, passant un bras derrière ma nuque pour venir poser sa main sur mon épaule, avant de se mettre à marcher tranquillement. Il me demanda si j'avais un homme das ma vie et j'y réfléchis un peu. J'avais deux hommes dans ma vie, deux mec sur lesquels je pouvais compter et il s'agissait de Adam et de Warren. Seulement voilà : friendzone oblige, il ne se passerait certainement jamais rien avec eux... Enfin sauf avec Adam mais ça c'était une longue histoire. Quoi qu'il en soit je n'étais actuellement amoureuse de personne, si ce n'est peut-être encore un peu de mon ex, Kol et ce bien malgré moi. Je secouais lentement la tête. « J'suis forever alone. » Dis-je en pouffant de rire avant d'ajouter. « En faite je suis officiellement célibataire depuis un mois, mais vu que mon ex était très peu présent... on peut facilement dire que je suis célib' depuis... » je réfléchis un moment, essayant de me rappeler le dernier moment que j'avais passé avec Kol. « Disons depuis le mois de Mai... ou de Juin. » J'esquissais un léger sourire, même si au fond ça m’agaçait de me dire que j'avais passé l'été à attendre mon pseudo petit-ami, qui n'était jamais venu. « Et toi ? J'imagine que t'es pas célibataire ? » Puis je m'empressais d'ajouter. « Enfin j'veux dire, les mecs aux allures de mannequins comme toi ne restent jamais bien longtemps célibataire ! »