Coaching night (Lottie)

J’avais eu beau protester : les cours, les gardes à l’hôpital, mes nuits écourtées pour aider Talya à s’occuper de Mila, aucune excuse n’était recevable pour Lottie. J’étais jeune, j’étais étudiant, j’étais célibataire, trois bonnes raisons pour sortir et m’amuser. Rangeant donc mes justifications de papi dans un coin de ma tête, vu qu’apparemment je ne pouvais pas discuter avec la blondinette, j’avais cédé à l’appel de la nuit. Je n’avais pas cours le lendemain matin, ce qui me déculpabilisait un peu de sortir ce soir. Je m’étais donc préparé, douché, parfumé, j’avais enfilé une chemise élégante, puis j’étais passé prendre mon amie. Direction l’un des bars les plus populaires autour du campus. « Je te préviens je rentre pas tard… » ronchonnai-je en entrant dans l’établissement, loin de me douter des projets de mon amie. « Un verre ou deux et je te ramène… » N’oublions pas les bonnes résolutions que j’avais pris pour cette rentrée : être plus sérieux, plus sage, plus responsable. Mais ça, c’était sans compter sur le tempérament festif de mes potes qui avaient plutôt en tête de me pousser à profiter et surtout me pousser à faire des rencontres et enfin oublier mon ex.

Priape Zacharias, mon petit poulain en matière de drague. J’adorais passer du temps avec lui en soirée. Cela était assez divertissant et amusant de le voir essayer de draguer une nana. Je le coachais en matière de drague, pourtant, je n’avais pratiquement jamais eu besoin de dire grand-chose, le charme et la beauté faisait aussi le travail. Priape était un beau spécimen, je n’arrivais pas à comprendre pourquoi il n’avait pas de ticket, à moins qu’il parle de E.T téléphone maison, je ne voyais vraiment pas le problème. Après, j’aurais peut-être dû m’amuser avec lui et lui demander de me draguer pour voir comment il se débrouillait. Mais j’aurais certainement explosé de rire, parce que je savais que je n’aurais jamais dit oui. Je suis une peu son maitre Jedi, alors non, je n’aurais pu dire oui. D’ailleurs en parlant de Priape, je le vis arrivé au lieu de rendez-vous. Un sourire apparut sur mon visage, à la tête qu’il tirait, il était certain qu’il allait ronchonner un peu. Qu’est-ce que je disais. Ne pas rentrer tard ? Euh… oui enfin, cela risque d’être difficile. Je n’avais pas l’intention de me coucher à dix heures personnellement. Il pourrait toujours être mon sam, en cas de débordement de ma part. Mais je n’étais pas vraiment venu pour cela, enfin si m’amuser, mais il ne fallait pas non plus que je sois complètement sous l’effet de l’alcool pour voir les exploits de dragues de Priapre. « Mais oui, tu me ramèneras saine et sauve, puis on continuera la soirée chez moi, alors… » En entrant dans le bar, on va se trouver une place, mais en passant je demande deux bière. « Je t’ai pris une bière, cela t’ira ? Sinon, je prendrais les deux pour moi. » Continuais en m’adressant à mon ami. Puis m’approchant de son oreille pour lui chuchoter quelques mots. « Dis Priape, tu es chiche de me ramener le numéro de la rousse assise seule au bar ? » Formuler de cette façon, on pourrait prétendre que je m’intéresse à cette nana, mais c’était loin d’être le cas.

Lottie semblait amusée par mes ronchonnements, loin de se laisser démonter par mon manque de motivation, ajoutant même que l’on pourrait continuer la soirée chez elle. « Tes parents sont toujours absents ? » A chaque fois que j’allais chez mon amie, elle avait la villa pour elle toute seule. En tout cas, je passais en mode SAM. De toute façon, je m’étais promis d’être plus sage côté boisson cette année et d’éviter les abus. « Une bière c’est parfait t’en fais pas. » approuvai-je une fois installé à table avec la blondinette qui se rapprocha alors de moi pour me chuchoter quelque chose. Mes yeux se relevèrent vers la demoiselle dont elle me parlait. Jolie. Seule. Pensive. Mon regard retrouva celui de mon amie, ne réalisant pas trop le sens de sa demande, ou du moins interprétant mal pourquoi elle me donnait ce petit défi : « Depuis quand tu… Tu t’intéresses aux filles maintenant ? » fis-je, complètement surpris. Pas que ça me posait un problème, mon frère était gay et en couple avec l’un de mes potes alors, c’était juste que j’étais étonné de la part de Lottie, je l’avais toujours vu en compagnie de mâles quoi…  

HJ : désolé pour le retard promis je vais me rattraper et être + rapide maintenant. j'étais absente

Je le regarde de travers, venait-il vraiment de parler de mes parents ?? Je n'aimais pas parler d'eux, je n'avais rien à dire sur eux et lorsque je parlais d'eux généralement, c'était un peu pour cracher sur leur dos. Je vais quand même prendre le temps de lui répondre, parce qu'il n'a pas l'air au courant. Parfois, je me demande s'il ne vit pas sur une autre planète. « Euh Priape, tu es aux courants que mes parents vivent à New-York ?? À boston, je vis seulement avec mon frère. Puis, je fais mon possible pour ne pas rentrer chez moi. Pas envie de voir mon père qui me dit que je suis fiancée à un tel. »

Je souris devant sa réponse, d'un côté, je n'aurais pas bougé mon cul pour aller changer la commande, alors bon au pire, j'aurais pris les deux bières, puis il aurait commander autre choses. Je vois le serveur qui nous apporte notre commande alors que Priape me regarde comme si j'étais un extra-terrestre, ba quoi ? J'ai dis quoi encore. Puis réalisant la phrase qu'il venait de dire, je regardais tour à tour la fille seule et Priape avec des yeux ronds. « Parce que tu... Non mais oh t'es pas bien, si je devais draguer quelqu'un ce soir se serait toi. » répliquais-je en me frappant le front avant d'ajouter à l'égard de mon ami. « C'était pour toi, moi, je mange encore les bananes tu sais. » Oui, je précise une deuxième fois, mais on sait jamais, je n'ai pas envie qu'il pense que je suis lesbienne. Ce n'est pas du tout le cas, enfin j'ai rien contre les homosexuels, mais je n'ai pas envie qu'il se fasse des fausses idées sur ma sexualité.

Je sentis vite à son regard et son changement de ton que j’avais abordé un sujet épineux : celui des parents. Dans le genre parents décevants, j’étais servi aussi alors je pouvais comprendre. « Ok, je savais pas mais laisse tomber, je te parlerais plus de tes vieux ce soir promis. On est là pour s’amuser non ? » Même si je faisais mon dunster trop sérieux à vouloir rentrer de bonne heure et pas trop boire. Donc go, c’était parti pour deux bières qui tardèrent pas à nous être servies puis ensuite la question de Lottie me laissa sur le cul : elle était intéressée par la nana là bas ? Mais la jeune femme réalisa finalement le malentendu qui s’était opéré dans ma tête et elle clarifia les choses : si elle devait draguer quelqu’un ce soir ça serait moi. « C’est pour ça que tu m’as invité à sortir hein ? Pour tenter de me séduire » me marrai-je alors avant d’enchainer. « Mais tu sais très bien que c’est pas possible entre nous… » affirmai-je avec un petit rire. Parce qu’on est amis, que j’ai pas l’habitude de m’envoyer en l’air avec mes potes, parce que j’aime encore mon ex… Puis aussi parce qu’elle était surement pas sérieuse en balançant ça. Voilà trop de raisons.  Mais sa phrase sur les bananes fit redoubler mon rire. « Je veux rien entendre de tes pratiques sexuelles s’il te plait… » fis-je en faisant semblant de me boucher les oreilles. Bref, elle m’avait bien fait marrer mais ça me disait pas pourquoi elle s’intéressait à la rouquine : « Tu la connais cette fille ? Pourquoi tu veux connaître son numéro ? » Priape Zacharias, le dunster qui comprend rien, bonjour.  

Priape venait de s’excuser pour avoir abordé le sujet de mes parents, d’un côté, je ne pouvais pas lui en vouloir, il n’était pas au courant. Je parlais rarement de mes parents, même à mes amis les plus proches, alors pourquoi en aurais-je parlé à Priape. Je lui souris avant de lui répondre. « Ce n’est pas de ta faute, tu ne pouvais pas savoir, c’est juste… que oui évitons le sujet à l’avenir, je n’aime pas parler de ma vie de famille. Mais, oui, nous sommes là pour nous amuser. » Une vie de famille, c’est bien beau, j’ai juste l’impression d’avoir un frère aimant, des oncles, tantes, grands-parents, mais certainement pas des parents. D’ailleurs je préfère dire géniteurs que parents, qui vendraient sa fille pour une société ?

Heureusement que j’avais clarifié les choses sur ma sexualité. Oh, j’aurais pu aimer les filles, c’est vrai, mais non, je préfère largement les hommes. Sa réplique me fit sourire et c’est en remuant sa main dans ses cheveux que je lui réponds. « C’est qu’il a tout compris le petit. » Je ne fais par contre aucun commentaire sur la seconde partie de sa réponse. Je savais bien que je n’avais aucune chance avec Priape, quoi que, ne jamais dire jamais, on ne sait jamais ce que l’alcool pourrait nous faire, faire. Puis, de toute façon, Priape est adorable, mignon et tout, mais ce n’est pas vraiment le genre de garçon avec qui je tenterais quelques choses, puis il a toujours son ex dans la tête. Et c’est uniquement pour ça que nous étions ici ce soir, pour qu’il tente de l’oublier, quitte à ramener le numéro d’une inconnue. Faire de nouvelles rencontres. Parce que ce n’est pas en restant enfermé comme un ermite qu’il se remettra de sa rupture. Il ne voulait rien entendre sur mes pratiques sexuelles ? Je ne fais que hausser les épaules, je n’ai mentionné aucun détail, juste que je préférais les bananes et que je les mangeais. Je ne fais que hausser les épaules, je n’ai mentionné aucun détail, juste que je préférais les bananes et que je les mangeais.

Pourquoi je voulais le numéro de cette fille, mais voyons, Priape c’est évident non ? Visiblement pas puisque tu me le demandes de façon très explicite. Je roule un peu des yeux avant de lui donner ma réponse. « C’est pas à Serdaigle que tu aurais terminé, mais à Poufsouffle, c’est une évidence maintenant… À ton avis pourquoi je le demande ? Ce n’est pas pour moi, mais pour toi. Faut dormir la nuit Pripri, ça repose les neurones. »

Ca avait bien compliqué avec ses vieux, et histoire de ne pas plomber l’ambiance de notre petite soirée, on classe d’un commun accord le sujet famille. J’hochai la tête pour approuver donc : « J’suis pas fan non plus du sujet –famille-» Donc autant passer à autre chose. Ce fut d’ailleurs rapidement ce que fit Lottie en désignant une rouquine et en me demandant de lui obtenir son numéro. Petit moment WTF, où je m’interrogeais sur les préférences de Lottie, mais elle clarifia bien vite son orientation sexuelle, d’une manière qui me fit bien marrer. Pas de rentre dedans entre nous, de toute façon, le blondinette savait que j’étais un cas désespéré. Bref, je revins sur la jeune femme là bas au bar, interrogeant mon amie sur les raisons qui faisaient qu’elle voulait son numéro. Gros naïf. D’ailleurs, cela sembla exaspérer mon interlocutrice qui roula des yeux avant de clarifier les choses. Ouais ouais, à moi, il fallait tout me dire. « Les dunsters sont jaunes qu’est-ce que tu veux, moi je suis le code couleur… » rigolai-je après sa référence aux célèbres maisons de Poudlard. Bref, je me reconcentrais pour écouter son explication et un oh de compréhension se dessina un instant sur mes lèvres. « Tu veux que j’obtienne son numéro pour moi… » Oui elle ne voulait pas juste son téléphone pour régler ses comptes ou quoi, elle ne la connaissait pas plus que je la connaissais, c’était une parfaite inconnue pour elle aussi. « J’sais pas si c’est une bonne idée Lottie… Tu sais, j’suis célibataire depuis trop longtemps, j’ai perdu la main… Puis, je crois qu’elle attend surement quelqu’un, je vais l’embêter…» Série d’excuses bidon. En fait, j’étais surtout super trouillard à l’idée de me prendre un vent monumental. Mais j’étais malgré tout joueur, et l’idée de me dégonfler comme une couille molle devant le challenge lancé par la blondinette, ça ne me plaisait pas non plus, alors je réfléchis: « Je veux bien essayer mais… Tu te moques pas si j’échoue hein ? » Parce que c’était surement ce qui allait arriver… Si elle voulait jouer les coachs en drague, elle allait avoir du taf avec ma petite personne.

Au moins, nous étions d’accord sur une chose, le sujet "famille" ne devait pas être énoncé en présence de l’autre. C’est bien de le savoir, cela m’évitera de lui demander comment se portent ses parents la prochaine fois que je le verrais. Si bien que notre discussion venait de dériver vers le numéro d’une fille inconnu, après tout, j’étais censée être la professeure de drague de Priape. Alors autant jouer le rôle ? Puis ce n’est pas seulement en buvant une bière que j’arriverais à le rendre bourreau des cœurs. Heureusement que le quiproquo était dissous, par contre mon ami ne semblait pas être une lumière en ce moment. Mon allusion aux maisons de la célèbre école du petit sorcier à lunette le fit bien rire au passage. J’étais contente dans un sens de réussir à le faire. Je haussais les épaules. « Tu sais, les Poufsouffle sont connus pour leur loyauté, alors d’un côté, je trouve que c’est une couleur qui te va bien. »

Puis on continu sur la jeune femme et son numéro, et puis là, je vois un oh parfait qui se dessine sur son visage. Aurait-il enfin compris ce que je demandais, alléluia. J’en fais un peu trop là, je souris en réponse à sa question muette. Puisque oui, ce n’est pas une question, mais une affirmation qu’il vient de prononcer plus pour lui que moi à dire vrai. Je bois ma bière tranquillement alors que je l’entends déblatérer toute sorte d’excuse. Bien essayé mon petit, mais c’est loupé. « Si c’est une très bonne idée priape. Oh allons, c’est comme le sexe, c’est le genre de chose qui revient naturellement. » Je marque une pause, hum, oui j’aurais dû évoquer le vélo plutôt que le sexe. « Dans le pire des cas, elle va te rembarrer, ce n’est pas si grave. Puis c’est en tombant que l’on apprend à se relever. Allez petit Jedi, c’est le moment de montrer ta force. » Je le vois bien qui réfléchis rapidement pour savoir s’il va dire oui ou non. Je le connais, ce n’est pas une personne que je qualifierais de joueur, mais une personne qui ne refusera pas un défis, peu importe la personne qui le lance. « Promis, je ne me moquerais pas. Bon, dans le pire des cas, si tu arrives à la faire rire, tu pourrais me faire, faire un gage. » Pas une si bonne idée, mais peut-être que cela le motivera assez. Je lui fais signe de la main de partir, alors que je reporte mon attention sur mon verre.

Donc à défaut d’être un serdaigle, j’avais au moins la qualité d’être loyal comme un Poufsouffle d'après Lottie, un compliment qui me fit sourire… Ouais j’étais un gentil, un bon gars quoi… Mais c’était quoi le dicton : trop bon, trop con ? Mes deux dernières expériences amoureuses en avaient été l’illustration parfaite. Parfois être un connard et un bourreau des cœurs, ça protégeait quand même. Je doutais d’être capable de redevenir ce genre de mec un jour malgré tout. « Et toi ma Lottie, il t’aurais envoyé dans quelle maison le choixpeaux magique ? » Je réfléchis à voix haute en poursuivant : « T’as du courage pour me supporter déjà, donc t’aurais bien eu ta place chez les gryff’, mais t’as un petit côté pestouille quand on te cherche… » Et encore je parlais, mais à l’heure actuelle j’étais pas encore au courant de tout ce qui allait se passer avec Sixtine. « Bref t’aurais pu jouer les serpentards aussi. » rigolai-je. Parce que l’Eliot, quand elle avait quelqu’un dans sa ligne de mire, elle pouvait être terrible.

Revenant finalement à notre cible de la soirée, je finis par comprendre où mon amie voulait en venir. J’étais d’abord pas très chaud. J’étais sorti ce soir pour boire une bière, pas pour me prendre un énième vent. Parce que oui, j’étais sûr de me faire envoyer balader par la demoiselle là bas, je ne savais plus draguer. Mais ma coach de la soirée me fit de nouveau éclater de rire en affirmant que c’était comme le sexe, ça allait revenir naturellement. « Tu sais que les gens d’habitude, ils disent –c’est comme le vélo- » me marrai-je. Lottie était un numéro unique. Pour ça que j’adorais passer du temps avec la petite blondinette. Bref, elle me rassura, au pire je me faisais rembarrer. Mais oui, voilà, mon égo en prendrait juste un petit coup. « Donc ok, c’est parti mon maitre Yoda, j’prends mon sabre laser et je me lance… » Bon j’avais pas d’arme jedi sur moi, alors j’attrapai mon verre et avalai une gorgée de ma bière pour me donner des forces avant de délaisser mon amie quelques minutes. J’aurais le droit de lui coller un gage si j’arrivais à arracher un rire à la jeune femme.

Je m’approchai finalement de la jolie rouquine avec un sourire un peu intimidé. Qu’est-ce qu’on a l’air crétin dans ces cas là… Je finis par l’aborder : « Bonsoir, excuse moi de te déranger, je me demandais si tu avais l’heure… » La demoiselle eut un petit rire en m’entendant. Amen, au moins Lottie aurait un gage. Elle tendit alors le doigt pour désigner l’horloge au dessus du comptoir du bar. Ok, donc en fait, elle avait rigolé pour se foutre de moi et de mon approche. « Je… Euh… C’est que j’ai pas mes lunettes, je vois pas très bien… » fis-je en plissant des yeux, genre j’arrivais pas à lire les aiguilles. Et elle se marra de plus belle, désignant alors la montre à mon poignet. Merde, quel con, j’avais oublié de l’enlever avant de tenter l’approche si bateau du –quelle heure est-il- « Bah elle est cassée… Je… Je peux t’offrir un verre ? » La jeune femme finit par me répondre –Il est 22h et oui ça aurait été avec plaisir, mais je dois rentrer. Une prochaine fois peut être…- Bon au moins, elle avait refusé gentiment et elle avait ri, tout ça n’était pas complètement foiré. Je revins vers Lottie un peu penaud, haussant les épaules. « Je crois que je suis vraiment mauvais, je t’avais prévenu… Mais par contre, t’as vu elle a rigolé donc je crois que mademoiselle Mayer va avoir un gage. » ajoutai-je tout fier, réfléchissant déjà à la connerie que j’allais demander à Lottie de faire.

Je l’écoutais débattre quelle maison m’irait le mieux. Je souriais face à ses arguments, Gryffondor vraiment ? Personnellement, je ne pense pas que je suis faite pour être une gryffondor, courageuse ? Peut-être, je n’en sais trop rien. Mais j’irais plus dans la maison serpentard, c’est une maison qui me correspond un peu mieux, je pense. À la fin de son petit débat, il estime que j’aurais pu avoir ma place dans la maison verte et argente, un sourire se forme sur mon visage. C’est bien beau tout cela, mais j’attendais toujours qu’il daigne remplir la mission que je venais de lui lancer, malgré toutes les excuses bidons qu’il essayait de me trouver. Le voilà qu’il reprenait mon expression. « Oh, mais je le sais bien, je trouve juste cela plus fun de le dire de cette façon. Et puis essaye de me prouver le contraire. » Quoi, c’est vrai ? Vous avez déjà vu un mec affirmer qu’il ne savait plus prendre son pied avec une fille après des années d’abstinences ? Moi jamais. Sauf si on est un mauvais coup et là, je ne peux rien faire.

Je le laisse partir en direction de la rousse sans m’attarder sur le fait qu’il me nomme maitre yoda, même si j’aurais préféré être comparé à obi-wan kenobi. Il faut dire que les bêtes poilus, je n’aime pas trop y ressembler. Alors que Priape essaye de draguer la jeune femme, je bois quelques gorgées de ma bière. Quelques minutes plus tard, je le vois qui revient vers moi. Le verdict ? J’ai perdu le pari et il n’a pas réellement perdu la main, j’en suis sûre. Je craignais déjà le gage qu’il allait me donner. « Rappelle-moi de ne plus faire de pari avec toi, tu gagnes toujours. Elle a répondu quoi exactement la rousse ? » Quoi, je suis curieuse. Puis si je connais ses réponses, je peux mieux lui donner des conseils.