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Expo Mondaine : Echo A. Hamilton

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✧ Galerie d'art, 19h ✧Echo & Noah

Fille explosive, garçon explosif, situation explosive. Comme Noah l'avait prévu, la déflagration était lente et douloureuse. Il ne savait pas à quel moment il allait atteindre le moment de rupture, celui où la haine excitante allait se transformer en rage destructrice. Il faisait mine d'ignorer la jeune fille, tout en l'observant du coin de l’œil. Même s'il la détestait de toute son âme, si tant est qu'il en eut une, à cet instant précis, il ne pouvait ignorer le fait que cette fille l'attirait. Quelque chose en elle avait une forte attraction sur Noah.

Elle ramassa ses chaussures, passa à côté de lui tandis qu'il lui tournait le dos, et disparu dans la salle. Noah était seul dehors désormais, et décida de relâcher la pression, relâcher son corps et la crispation. Sa main se mit à trembler, il sentit comme une énorme boule de nerf venir prendre d'assaut son thorax, il avait du mal à respirer, et dans un élan de convulsion il mit un gros coup de poing dans le mur à côté de lui. Voilà sa main droite complètement défectueuse, l'intérieur brulé, l’extérieur en sang et ecchymosé. Il frotta sa blessure machinalement et entendit la jeune fille réapparaitre dans son dos. "Alors, t'es content ?". Content ? De quoi fallait-il être content ou fier ? Il la regarda l'air blasé et dit : "Il parait qu'en désintox, la première chose qu'on apprend au patient est de ne pas rejeter ses propres erreurs sur les autres. De les assumer.". Il resta stoïque lorsqu'elle lui proposa ironiquement de fêter ça ensemble. A cet instant, Noah était à bout de souffle. Plus rien dans son esprit n'était structuré, son scepticisme avait laissait place à un défaitisme absolu et l'envie indéfectible d'éclater son crâne contre un mur. Comment avait-elle pu, elle, l’arriviste de seconde main, le mettre dans un tel état de rage ? Sans s'en rendre compte, la jeune fille avait fait imploser la colère que Noah gardait dans son ventre depuis des années.


Elle continua de parler, et Noah regardait dans le vide. Il entendait ce qu'elle disait et savait pertinemment qu'elle avait raison. Noah était seul, aussi loin qu'il se souvienne, il s'était toujours senti seul. Personne ne le connaissait vraiment. Pour tous ces gens dans la salle, pour tous les gens de son monde, il n'était qu'un nom, qu'un fils de, qu'une infinité de zéro en banque. "T'es seul et aussi pathétique que moi". Elle n'avait pas tord. Il eut un petit rire entendu remplis de négation, comme si absolument rien sur terre n'avait d'importance pas même lui, et s'approcha de la jeune fille qui venait de boire une bonne gorgée de champagne : "Je suis sans aucun doute seul. Probablement le plus pathétique et misérable des hommes. Un moins que rien, une poussière dans l'air. Et c'est vrai que ces gens donneraient leur vie pour le fils d'Aremberg, pour la maison d'Hollande, pour l'arrière - arrière - arrière petit fils des couronnes d'Europe. Ils donneraient leur vie pour ce fantôme en costume de luxe et chaussures cirées. Je te l'accorde. Mais toi ...", il s'approcha un peu plus d'elle de son air impérieux et noble, de manière à être face à face, "Toi, tu viens de perdre ton travail et de donner ta soirée à Noah. Juste Noah. Je n'ai même pas eu besoin de faire semblant de sourire, de faire semblant d'être aimable pour que tu passe quelques heures avec moi. Et peu importe la manière dont elles se sont déroulées, le principe est là : ils m'aiment pour ce que je ne suis pas, tu me déteste pour ce que je suis. Et à ce que je sache, la haine, la colère et la rage sont des sentiments tout comme l'amour, l'affection et la compassion.", il descend son regard sur les mains de la jeune fille, "et à en croire tes mains qui tremblent tu ressens pour moi toutes ces choses à la fois. Alors, tu peux m'insulter de tous les noms, mais tu ne me feras pas croire que je suis seul ce soir, parce que ce soir depuis trois heures tu es là avec moi. Tu ressens des choses pour moi. Et tu reste.".

Il la dévisagea d'un ton grave et légèrement mélancolique, avant d'attraper d'une main la bouteille, et de son autre main endolorie la main de la jeune fille : "Viens avec moi".

Ils descendirent les escaliers devant la galerie, contournèrent légèrement le bâtiment jusqu'à arriver au niveau d'une échelle de secours à l'américaine. Noah descendit les premières marches à leur niveau, et se mit à grimper. Il se tourna un instant, et face au regard intrigué de la jeune fille, il dit : "C'est un passage pour monter sur le toit. Là-haut, au moins, il y aurait un véritable enjeux, l'un de nous deux pourraient finir dans le vide". Il se tourna, lui faisant dos, et continua de grimper. Si elle le suivait tant mieux, sinon, qu'elle aille se faire voire, dans tous les cas, il avait la bouteille et la vue d'en haut était superbe.
 



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C'était fou la manière élégante mais toute aussi brusque qu'il avait de me rabaisser. Sa bouche était semblable à une mitraillette et j'étais sa cible, encaissant les balles comme je le pouvais. Je finirais en morceaux avant même que la lune se couche pour laisser place au soleil. Je voulais croire que j'avais le même pouvoir, la même attraction sur lui. Je ne lui laissais entendre qu'un Va te faire foutre quand il me parle de cure de désintox. J'avais bien la gueule de la junkie après tout. Je descendais quelques marches avant de me retourner et de lui cracher une dernière réplique au visage. C'était ma lubie du soir, l'immoler de l’intérieur, seulement avec des mots. Des mots crus, des regards provocateurs et l'attitude choquante qui m'était propre. J'avais cette impression de le laisser gagner si je m'en allais maintenant. Je ne le voulais pas. J'avais envie de le frapper, encore. De hurler et de faire saigner. J'étais devenue une vraie furie sans même m'en rendre compte. Je le vis descendre et se poster à ma hauteur. Encore des mots assassins. Je n'étais même pas heureuse qu'il avoue enfin être seul, que mes mots aient été brûlants de vérité. Qu'il me donne raison. Non, j'étais amère. Je tremblais de tout un imbroglio de sentiments confus. Je levais des yeux vides de tous sentiments vers lui avant de froncer les sourcils. Son deuxième speech me donna envie de lui en refoutre une dans la tête. Il n'avait pas tort et je reculais d'un pas, voulant presque m'échapper en courant, ressentant avec une clarté étrange son emprise sur moi. Même mon mec ne me laissait pas aussi pantelante. J'étouffais, le souffle presque coupé. Son regard changea et je ne cessais de le fixer alors que sa main s'emparait de la bouteille de champagne et de mon autre. Euh ... Woh attends ! que je criais alors qu'il m’entraînait vers un escalier, longeant l'immeuble de la galerie. J'aperçus un escalier de secours et sans attendre, il se mit à monter. Les chaussures toujours dans une main, je l'observais avant qu'il se tourne vers moi, me mettant clairement au défi de le suivre. J'haussais un sourcil Tu crois vraiment que j'vais te suivre? Puis je me rappelais qu'il avait ma bouteille. Jurant dans un murmure, je me décidais à monter à sa suite. J'étais attirée par lui et je savais que je faisais une erreur. J'allais me perdre. Je le sentais comme une épée de Damoclès au dessus du crâne. J'arrivais enfin sur le toit et lui chipait en un geste sec, la bouteille. Elle est à moi. Douce enfant capricieuse. Je voulais me bourrer la gueule, comme chaque fois que j'étais frustrée, en colère, triste ou même heureuse. Je tournais mon regard vers l'horizon et me figeais. Le monde de la nuit était vraiment le plus effrayant, comme le plus beau. Tout était grand, illuminé, impressionant. Je restais un peu conne devant ce spectacle avant de me tourner vers ... le dénommer Noah. Noah qui ne savait toujours pas mon prénom et d’ailleurs ... Je voulais garder mon anonymat. Il en savait déjà assez sur moi. Pourquoi tu m'as emmené ici? Tu veux me jeter dans le vide ? Je lâchais un rire et me dirigeait vers le bord du toit, mes pieds foulant le sol, comme une gitane que je n'étais pas. Je fixais le vide s'étendant sous mes pieds avant de me tourner à nouveau vers lui Alors? Qu'est ce que tu comptes faire ? Je continuais de boire, le cœur toujours aussi affolé mais n'en montrant rien. Je ne voulais plus lui donner une seule miette, rien, qui lui permettrait de m'achever encore et encore. Je lui tendais la bouteille, malgré tout J'te fais pitié alors tu restes avec moi pour me consoler ? C'est gentil, tu sais. Je pourrais en être touchée si jamais je ne savais pas, maintenant, que tu es un enculé. Un putain de bourgeois sans cœur ! Je me fichais de pouvoir tomber, faisant de grands mouvements, faisant un peu trop confiance mon agilité.
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✧ Galerie d'art, 19h ✧Echo & Noah

Les lèvres de la jeune fille ne dirent mot lorsque Noah lui eut expliqué sa vision des sentiments et de sa solitude. Mais son regard, son regard vide, son air froid, ses poils hérissés semblaient hurler à la mort. Il sentit une irrésistible attraction, comme une main attirée par le feu. Il commençait à prendre conscience et confirmation du fait qu'il avait une légère emprise sur elle. Mais il ignorait jusqu'à quel point. Alors, dans une logique sadique parfaite, il se dit qu'après avoir testé et usé la patience de la jeune fille, il allait mettre à épreuve sa résistance. C'était ainsi que les choses devaient se dérouler, ainsi que Noah, à la manière d'un fin tacticien, menait la lutte, et voulait qu’elles se déroulent. Le frisson que lui procurait le contrôle ne passait pas par la domination ou l'asservissement de la personne qu'il avait en face, mais par une tournure d'esprit subtile qui finissait par faire croire à l'autre qu'il avait besoin de vous. Qu'il avait bien plus besoin de vous que vous de lui. En somme, qu'à l'instant précis, il avait bien plus peur de vous perdre, que vous de le perdre. Le contrôle passait par l'emprise, et l'emprise découlait de l'attraction. Il suffisait alors de canaliser l'énergie à son avantage.

Tandis qu'il avait donné son prénom à la jeune fille, lui ne connaissait pas le sien. Et en réalité, il ne voulait pas le savoir. Un prénom ce n'était jamais qu'un mot, trop petit pour contenir toute la complexité d'un tel esprit. Il préférait qu'elle reste anonyme, qu'elle reste qui il voudrait qu'elle soit. En somme, qu'elle ne soit prisonnière d'aucun dictat, ainsi il pouvait l'approcher de toutes les façons.

Lorsque tout à l'heure, il avait porté la jeune fille jusqu'à la fontaine, Noah avait clairement ressenti une énorme résistance - elle se débattait de toutes ses forces dans ses bras. Mais cette fois, quand il la tirait par la main, alors même que ça main endolorie aurait plié sous la moindre secousse, il sentit les jambes de la jeune fille le suivre. Elle disait "attends", mais tout son corps avançait de lui même. Il n'y avait plus la même résistance qu'au début. Ce qui le laissait croire qu'une certaine partie d'elle avait envie de le suivre.

Les voilà en haut d'un toit, deux jeunes gens en perdition chacun à sa manière : elle complètement allumée et psychopathe, lui complètement éteint et sociopathe. A peine eut-il le temps de fouler le sol que la jeune fille lui volait la bouteille, "Elle est à moi", "Elle est dégueulasse", répondit Noah qui détestait amèrement le champagne.

Il avança sur le toit et observait le magnifique spectacle qui se dressait devant lui. Bien sure, il ne laissait rien transparaitre de son émerveillement. Mais tout était splendide. Les toits, les rues vides, le ciel, la lune, l'air frais, tout. Il avança vers le rebord, et regarda vers le bas. Noah adorait la sensation de vertige, la pression qu'exerçait sur lui l'attraction du vide, cette envie irrésistible de sauter et la résistance active d'un esprit conscient. Il retourna vers la jeune fille qui lui demandait pourquoi il l'avait amené ici. En réalité, Noah n'en savait rien. Il en avait juste envie, c'était comme ça. Sur le ton de la plaisanterie et d'une manière faussement machiavélique et calme il lui répondit : "Pour te tuer". Après quoi, il esquissa un léger sourire détendu, le premier depuis qu'ils s'étaient rencontrés.

Il la regardait approcher du bord et monter. Elle jouait comme une funambule, intérieurement, ça faisait rire Noah. D'habitude, c'était lui le mec perdu dans sa solitude qui jouait à tenir  l'équilibre un verre de whisky à la main, espérant de tout son cœur trébucher, faire un faux pas, et tomber. Cette fille avait quelque chose de spécial. Noah sentait une connexion entre leurs esprits, comme s'ils se connaissaient déjà sans le savoir.
Il l'écoutait déblatérer ses paroles, ses inepties, ses insultes, comme d'habitude. Noah soupira, et lui dit : "Te consoler de quoi ? Tu es sur un des plus haut toit de la ville devant une vue merveilleuse, une bouteille du meilleur champagne à la main que tu n'as même pas eu à payer, et moi !". Il s'avança vers elle un peu plus, et lui lançât : "Je suis peut être un putain de bourgeois sans cœur, mais toi avec ton faux mal être, tes yeux rivés sur ton nombril et tes menaces de merde, tu me donne des putains de hauts le cœur !". Encore des piques, encore, pour la réveiller, pour l'exciter, pour qu'elle arrête ce qu'elle était entrain de faire - elle virait mélancolique, ce n'était pas le moment, ils avaient plein de choses à faire, plein de coups à se donner.

Noah couru et la rejoignit sur le bord en sautant d'un coup, s’arrêtant net devant le vide. Noah se mit à rire nerveusement, un de ces fous rires presque impossible à arrêter, à la fois mécanique et psychédélique. Ses nerfs lâchaient, il se tournait vers la jeune fille : "Si tu saute, j'aurais gagné. Parce que tu auras abandonné en premier. Et c'est moi qui pisserait sur ta tombe". Il lui lança cette phrase sur le ton du défis. Abandonner : abandonner le jeu ? abandonner la vie ? Elle aurait pu comprendre ce qu'elle voulait, tout ce qui comptait c'était de lui montrer que même aussi mal qu'elle, lui résisterait bien plus. D'un geste délicat mais précis, il lui retira la bouteille, sans la faire basculer. Il descendit du rebord, la laissant derrière lui, posa la bouteille par terre, enleva sa chemise, s'en fit un repose-tête, et s'allongea sur le sol face au ciel. Toujours pris dans ses fous rires nerveux, il hurla à la jeune fille : "Tu sais c'est quoi le problème avec les gens comme nous ?", il se redressa légèrement, appuyé sur ses coudes, regardant la jeune fille, "C'est qu'on est tellement accro à notre propre misère que quand on monte sur un toit, instinctivement, la première chose qu'on regarde c'est le vide, jamais le ciel".

"Les gens comme nous", c'était la première fois que Noah les mettait tout deux dans le même panier. Il avait l'impression que la bulle d'agressivité qui les enveloppait se transformait en espèce de plasma asphyxiant. Il se rallongea, attrapa une cigarette dans sa poche, l'alluma, et la fuma en regardant le ciel, un sourire blasé au coin des lèvres.
 



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J'savais vraiment pas ce que je foutais là. Il y avait même pas une heure, je me trouvais encore dans cette fontaine car Monsieur n'avait pas apprécié le fait que je me défende. C'était lui, l'enfoiré. Celui qui avait déclenché cette guerre entre lui et moi. Je n'étais qu'une simple animatrice et informatrice dans cette galerie ... Et maintenant? Je n'étais plus rien. Je n'avais plus de boulot. Et je me demandais encore et encore ... Pourquoi ? Pourquoi est-ce que je me laissais faire, me laissait tirer par cette main impérieuse et ce mec que toute ma peau rejetait. Pourtant ... Oui, pourtant j'étais irrésistiblement attirée. Je me retrouvais sur le toit avant d'avoir pu dire "ouf". La vue était digne digne d'une photo de carte postale et je m'en délectais sans m'en cacher. Je lui volais la bouteille des mains, capricieuse et rancunière. Un bourge qui n'aime pas le champagne, j'aurais tout vu, que je répliquais avec méchanceté. Je décidais alors de flirter avec le vide. Je sentais le vent me sécher la peau et les cheveux, ma robe collant avec indécence à mon corps frêle. Je me tournais alors vers lui, lui demandant pourquoi il m'avait amenée ici. Je n'étais rien d'autre qu'une abominable salope, pour lui. Je me demandais donc et sa réponse me fit sourire. C'était glauque, bizarre, étrange mais ça me fit sourire. Je ne répondais pas, préférant me saouler au champagne, l'esprit divaguant.

Je repris, le provoquant, voulant le refaire sortir de ses gonds, voir son regard brûler de colère. Je le voulais avec un désir malsain que je regretterais demain ... Je jetais un regard à ma bouteille, sentant le goût du nectar pétillant et doré. J'haussais un sourcil, l'écoutant énumérer tout pleins de trucs qui me hérissèrent le poil. J'avais, encore une fois, envie de le frapper. Fais gaffe. J'ai une bouteille dans la main, elle pourrait voler et arriver jusqu'à ton visage de ptit con. Je passais une langue gourmande sur mes lèvres, provocante Tu sais rien de ma vie, de mon mal être ou de mon ptit nombril. Tu me juges selon mon esprit, mon comportement ... J'ai aucun jugement à recevoir de ta ptite personne. Puis il se mit à courir et je perdais mon sourire, ayant soudainement peur d'assister à un suicide. Puis il s'arrêta net, ayant l'air fier de lui. Je l'insulais dans un murmure. Est-ce que je lui faisais des feintes à la con comme ça, moi? Non ! Enfin ... Presque. Il se tourna vers moi, égal à lui même. Je lui jetais un coup d'oeil, trop occupé à observer le vide sous mes pieds. Je répondais alors Qui te dit que j'allais sauter? Je laissais un léger sourire étirer mes lèvres avant de reprendre Lorsque je suis sous drogue, je m'imagine que je peux voler. Mais t'as de la chance, j'suis totalement sobre. Pour l'instant, achevais-je en me tournant enfin vers lui, ne perdant pas mon sourire. Pourtant je n'étais pas heureuse. La tension entre nous n'avait pas disparue. Il me donnait la nausée autant qu'il me faisait frémir d’excitation. C'était contradictoire et tout nouveau. Trop nouveau. Il me retira ma bouteille et je le laissais faire. Je fixais seulement son visage, intriguée. Il la posa non loin de moi et s'allongea soudain. Les paroles qu'il prononça ne me laissèrent pas de marbre. Elles étaient brillantes de vérité. Je le regardais, ne sachant pas si je devais m'enfuir et retourner au loft ou m'allonger là, à même le sol et observer l'étendu étoilé qui s'ouvrait au dessus de nous. Je m’asseyais près de lui avant de tendre la main Donne m'en une ! ... de clope. Pas de brûlure. Petit sourire mesquin que je lui jetais. J'étais pas fière, pourtant, de mon geste. Je ne saurais peut-être pas retenir mon cri de douleur autant que lui. Puis je levais mes yeux vers le ciel C'est étrange ce que t'as dit ... mais c'est exactement la réflexion que je me fais chaque fois que je suis sur un toit. Je ne m'amuse jamais à observer le ciel, je m'en fiche. Le vide est un peu plus attirant, plus dangereux, peut être. Mais j'ai jamais sauté, pourtant. Me rendant compte que ma dernière phrase en dévoilé un peu trp sur ma façon de penser, je me ressaisis et tendait la main vers la bouteille que je finissais par lui tendre Tiens, ça va te détendre. Relax, je l'ai pas empoisonné entre temps ... Je te tuerais d'une façon un peu plus violente. Je laissais échapper un sourire angélique avant de me remettre à fixer le ciel. Tu vas devoir me retrouver un taff. J'roule pas sur l'or. Et voilà que ça recommençait ...
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✧ Galerie d'art, 19h ✧Echo & Noah

Noah se sentait à la fois très mal, endoloris par la rage et la colère, et à la fois très bien, un de ces espèces d'état euphorique, évasif, ou le paroxysme du mal-être finissait par produire l'effet inverse. C'était comme un violent coup de poing inattendu, une morsure sanguinaire en plein acte charnel.

Lorsque la jeune fille eut parlé de drogue, Noah n'en fut pas surpris. Ses cernes, les traits de son visage, sa maigreur, trahissaient ses addictions. Alors, comme pour agiter la braise, il lui mit une gifle avant de lui faire face nez à nez : "Tu sens tes mains qui tremblent, la boule de nerfs qui grossit dans ton ventre, et ton envie irrépressible de me casser la gueule ? L'endorphine et l'adrénaline sont aussi des drogues, bien meilleures que toutes celles que tu peux trouver dans de sales ruelles".

Noah avait grandit près d'Amsterdam, il était impensable qu'il n'eut jamais gouté aux drogues dîtes douces. Mais, en tant que gentleman, ce qui lui plaisait ce n'était pas du tout la défonce, au-delà, c'était l'expérience psychédélique et introspective que pouvait lui fournir quelques taffs. Quant aux drogues dures, ils n'en avaient que des mauvais préjugés : ces gens qui se mettaient dans le nez ce que de vieilles prostituées mexicaines avaient transporté dans leur vagin ou dans leur anus, très peu pour lui. En revanche, lors d'un voyage au Népal, il avait gouté à l'opium : d'abord parce que l'occasion s'y prêtait, ensuite, parce qu'il était un grand admirateur du livre "Les Paradis Artificiels" de Charles Baudelaire. En somme, Noah détestait amèrement les personnes qui se droguaient machinalement, sans réel plaisir, plus par besoin que par envie, juste pour se défoncer, comme s'il s'agissait d'une issue de secours. Comme tous les plaisirs, comme dans tout ce qu'il faisait, Noah aimait être raffiné. Il faisait la même différence en alcool : il y avait ceux qui buvaient du Label 5 pour se bourrer la gueule, et ceux qui, comme lui, appréciait ne boire qu'un petit verre de Macallan qu'ils savaient savourer.

La jeune fille vint s'asseoir prés de lui. Noah la déshabillait du regard, si tant est qu'elle fut bien cachée par sa robe mouillée. Son corps frêle n'en n'était pas moins joli. Lorsqu'elle lui eut demandé une cigarette, il se redressa de manière à être assis à côté d'elle, sorti une clope de son paquet, la lui mis entre les lèvres, et se rapprocha pour la lui allumer avec son zippo en argent - elle faisant au même moment un paravent avec ses mains pour éviter que la flamme ne s'éteigne. Il rangea le briquet dans sa poche, tout en lui répondant : "J'attends que ta robe sèche pour y mettre le feu. Une torche humaine est plus impressionnante qu'un trou dans une main".

Assis, les jambes tendues, appuyés sur ses mains, il tourna la tête vers l'horizon qu'il admirait. Il écoutait ce qu'elle disait, et étrangement, s'y reconnu. Il ressentait cette attraction, et s'il avait été fou, si ça n'était pas fatal, à cet instant précis, il aurait sauté avec elle, juste pour voir ce que ça fait, juste pour frissonner. Le danger. Comme elle, Noah était attiré par le danger, c'était une passion incontrôlable.
"Quand j'étais plus jeune, j'ai remarqué une chose. Quand on touche quelque chose de très froid, quand on touche de la glace, on peut se bruler. Les brulures de froid, comme on les appel. Et je me demandais : comment la glace, qui n'est jamais que de l'eau très froide solidifiée, pouvait bruler ? C'est insensé, le feu brule, l'eau mouille, l'eau, quelque soit son état, ne devrait pas être capable de bruler. Et j'en suis venu à la conclusion qu'on avait tord d'opposer les extrêmes. Que tous les extrêmes mènent, à un moment ou à un autre, à leur opposé. La haine n'est pas étrangère à l'amour, ni la douleur au plaisir. Et peut-être que les gens comme nous aiment le vide pas par désespoir, pas parce qu'ils voudraient tomber, mais au contraire parce qu'ils espèrent au fond d'eux-mêmes pouvoir voler. Peut-être que si on veut sauter ce n'est pas parce qu'on est triste, mais parce qu'on s'ennuie.  Parce qu'on cherche encore la magie dans tous les coins de notre vie. Peut-être que les gens comme nous n'ont pas voulu prendre les chemins tracés vers le bonheur parce qu'ils étaient ennuyeux, et qu'ils rendaient de ce fait, le bonheur fade et moins savoureux. Peut-être qu'au fond de nous, on espère qu'en prenant les sentiers dangereux on arrivera, à travers une douleur extrême, à ressentir un plaisir immense. Parce qu'on est conscient du fait qu'on ne peut être heureux, véritablement heureux, qu'en se mettant en danger. Je crois que pour être heureux, il faut se mettre en danger, se rendre vulnérable. Et dans chacun de nos gestes, en nous exposant à chaque fois à la possibilité de tout perdre, on s'expose à la fois invariablement à la chance de tout gagner".

Sans s'en rendre compte, Noah s'était complètement aller à ses pensées intimes. Il avait plus que dévoiler ce qu'il ressentait au fond de lui, et en pris tout à coup conscience, comme un retour violent à la réalité. Il se ressaisit subitement, comme la jeune fille eut l'air de le faire, rabattis ses jambes devant lui, avant de récupérer la bouteille qu'elle venait de lui tendre. "Tu n'as pas besoin de l'empoisonner, le gout lui même me donne envie de rendre". Il but quelques gorgées et manqua de s'étouffer. Il toussa légèrement avant de lui rendre la bouteille en faisant une grimace exagérée : "C'est vraiment infecte". Il frotta ses mains contre ses cuisses, avant d'ajouter : "En plus, j'ai une bouteille de whisky dans la voiture".

Il récupéra sa chemise qui était en boule sur le sol derrière lui, et l'enfila sans la boutonner. Il regardait la jeune fille qui semblait légèrement frigorifiée, passa d'un coup son bras autour de son cou, et la tira vers lui - tout en gardant une légère distance dans la manière de faire dû à la répulsion, à la gêne, et surtout à la peur. Après quoi, il répondit : "Je te pays si tu apprends à la fermer un peu".

Noah ne dit plus rien, et tourna ses yeux vers l'horizon. La ville était magnifique, à cet instant précis, il aurait adoré écouter How to disappear completely de Radiohead. Deux âmes complètement seules, complètement perdues, condamnées à se supporter elles-mêmes.

 



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Le bruit d'une gifle qui résonne. Je ne laissais échapper aucun bruit, rien que mon souffle qui se coupe sous le coup qu'il  venait de me donner. J'étais surprise et j'allais lui en retourner une lorsqu'il me laissa entendre ces quelques mots. Je recommençais à trembler, le regardant toujours de cet air offusqué. Ce mec allait me tuer, me rendre folle ou j'allais finir le reste de mes jours en prison car je l'aurais étripé et balancé du haut de ce toit où deux âmes paumées se battaient en duel. Je ne répondais pas, je ne voulais plus parler de mon addiction au LSD. Pensait-il que j'avais la thune de me procurer de la cocaïne ? Drogue que je détestais au plus haut point d'ailleurs. La dernière fois que j'en avais pris, j'avais finis à même le sol, nue et sans aucuns souvenirs de ce que j'avais pu faire. J'avais détestée cette sensation. Aussi violent que du GHB mélangé à l'alcool. Pouvait-il si aisément deviner ce que je ressentais? Ce que j'avais enduré? Rien qu'à la simple vu de mon physique dépareillé et mon visage épuisé?

Non. Il ne savait rien. On avait clairement pas eu la même vie. J'étais morte il y a bien longtemps et chaque jour était une reconstruction. Une tentative de se relever et je me débrouillais plutôt bien. Oui, putain que j'y arrivais depuis 4 ans. J'y étais presque arrivée et voilà que ce mec débarquée dans ma vie. Il avait sortit son coup de poing américain et fracassait tout avec une minutie et une élégance qui m'aurait presque fait rougir de colère. Je voulais le pousser, qu'il tombe, qu'il crève. Puis ma colère s'apaisa bien que toujours là, grondant sous ma soudaine tranquillité.

Je vins m'asseoir près de lui, sans trop m'approcher. Je ne voulais pas tenter le diable. Il était le Diable, c'était le bon mot. Il définissait le pêché, le serpent, la pomme et tout le délire auquel je n'avais jamais rien compris. Je lui demandais une cigarette, blaguant sur la brûlure que je lui avais infligée à la main. Il m'en donna une que je glissais habilement entre mes lèvres. Puis il s'approcha en me l'allumant. Je ne lâchais pas son regard alors que la flamme illuminait quelques instants nos traits. Encore cette sensation. Cette électricité dérangeante. Ce besoin incompréhensible. Je me reculais tout en tirant sur ma clope. Sa réponse me fit ricaner C'est une petite métaphore pour me dire que tu vas me chauffer? Et voilà. Voilà la Echo à l'humour de beauf qui revenait à la charge. Absolument fière de ma blague, je retournais mon regard vers le ciel avant de l'entendre dire quelque chose qui m'ébranla. Me chamboula et tout un tas d'autres émotions ayant le même sens.Je répondais, me dévoilant, révélant une part de moi que je cachais à tout le monde. Sa réponse ne se fit pas attendre et elle m'émut plus que ce que je ne voulais montrer. Je ne me rendis même pas compte que je temblais. De froid ? Non. C'était plus que ça. J'entrouvrais les lèvres avant de me raviser et recommençais ce manège trois fois avant de de commencer Je l'ai toujours pensé. Que ce soit que la haine se rapproche de l'amour ou que l'on veuille sauter pour croire que l'on peut voler. Je devais avoir 13 ans lorsque pour la première fois, mes pieds ont touchés le rebord d'une fenêtre. J'étais au sixième étage d'un immeuble. Je sens encore le vent sur mon visage, mes pieds crispaient sur le bord, le cœur qui bat et les larmes. Les larmes et leur goût amer. J'avais cette envie de me jeter et j'imaginais mon corps s'étaler sur le sol. Je l'imaginais et j'espérais secrètement pouvoir voler. Que le destin m'empêche de m'écraser et de finir en une crêpe sanguinolente. J'ai même voulu croire en Dieu une dernière fois, qu'il m'empêche de mourir. Parce que j'avais peur de mourir. C'était si contradictoire. J'avais plus rien à perdre dans ce monde et pourtant, j'avais encore cet infime espoir que ça s'arrangerait. Il avait détruit ma vie, mon innocence, tout et je voulais encore vivre. Je ne lâchais aucune larme ayant oublié ce que c'était de chialer depuis longtemps, aucune émotion de transparaissait de ma voix et pourtant je revivais avec une lucidité effrayante toute la scène. Et j'savais même pas pourquoi j'avais parlé de ça. J'évitais avec des précautions maladives d'en parler mais les mots sortaient seuls. Je finissais ma clope avant de la jeter au loin.

Je reprenais, comme si de rien n'était, la bouteille de champagne et la lui tendait.Il grimaça et je souriais, moqueuse Waaah quelle chochotte ! C'est que du champagne, pas de la pisse de vache.  J'haussais un sourcil quand il me parla de son whisky C'est une invitation à venir dans ta voiture? Je détournais les yeux, ne voulant pas me laisser tenter. je devais rentrer. Je devais rentrer bien sagement auprès de mon mec et mes colocs. C'était le mieux pour moi. Et reprendre une vie normale en l'oubliant. Mais sans travaille, la vie normale j'allais me la foutre dans les fesses. C'est d'ailleurs ce que je lui demandais. Me retrouver un travail. Il m'attira tout à coup vers lui et je fronçais les sourcils, comprenant pas ce qu'il lui prenait. J'éclatais carrément de rire avant de répliquer Tu risques pas de me payer beaucoup. Je la ferme jamais. Même quand je baise, même quand j'dors, je ne me tais pas. Tu mourrais d'agacement. Je levais les yeux vers lui et je sentis tout de suite mon corps réagir à la proximité de nos deux corps. Je serrais les dents et finissait par m'éloigner de lui. Je paniquais. Croisant les bras sur ma poitrine, je mettais encore plus de distances entre nous, l'alcool que j'avais ingurgité et les différentes sensations qu'il m'inspirait n'arrangeraient pas la situation. Je me sentais au bord de la connerie. Je ... J'ferais mieux d'y aller. Non ? Je prononçais ça comme une question, presque comme si j'attendais son accord. Et ça ne me plaisait absoluement pas.
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✧ Galerie d'art, 19h ✧Echo & Noah


Cette situation semblait comme en équilibre sur un fil tendu au dessus d'un volcan polaire. Tout était chaud comme le feu, et froid comme la glace, à en faire perdre l'esprit et la raison. Noah ne cessait de regardait la jeune fille chaque fois qu'elle avait le visage tourné, de manière à ce qu'elle ne s'en aperçoive pas. Et chaque fois qu'elle parlait, à son grand désarroi, il écoutait, attentivement, jusqu'en retenir les moindres mots. Il comprenait ce qu'elle disait, et plus elle parlait, plus il sentait la lutte acharnée que se livraient l'attraction irrésistible et la répulsion répugnante. Il était une sorte d’arène close ou corps et esprit se battent aveuglément.

"C'est une petite métaphore pour me dire que tu vas me chauffer ?", Noah ne put s’empêcher de rire à cette réflexion. "Je crois que l'idée de faire de toi une torche humaine m'excite bien plus que l'idée de te baiser". Il lui lançât un clin d’œil entendu, avant de reprendre : "Et puis, ne prends pas tes rêves pour la réalité, tu es très loin d'être mon genre de fille". Cette pique avait pour objectif de la blesser, au moins un petit peu. Si Noah la sentait blessée, alors pour lui cela voudrait dire qu'elle accorde de l'importance, au moins un petit peu, à ce qu'il pense d'elle. De facto ça voudrait dire qu'il avait gagné au moins une manche. Pourtant, s'il devait ne s'en tenir qu'au physique elle était exactement son genre : belle brune, un visage fin et rond, très expressif, du genre mijaurée un peu salope. Le genre de fille dont les yeux ressemblent à des poignards. Mais intérieurement, il avait cette appréhension paradoxale qui semblait envelopper tout le contexte : à la fois, il avait l'impression de l'avoir toujours connu, et à la fois, celle qu'il n'arriverait jamais à la connaitre du tout. Comme si elle lui échapperait continuellement au fur et à mesure d'une course endurance effrénée. L'effet qu'elle avait sur lui, la colère et la rage qu'il ressentait à son contact, le laissait penser qu'à termes elle pourrait le rendre complètement fou. Et cette idée l'effrayait.

Il l'écoutait raconter des choses intimes et fut complètement surpris. Il ne saurait dire si ce fut agréablement ou pas, l'essentiel étant qu'il fut juste surpris. D'un côté, cela voulait dire que les deux jeunes gens étaient entrain de baisser la garde et qu'ils se laissaient tomber, et que ça pouvait faire du bien. Mais de l'autre, cela voulait dire qu'il se déshabillait, petit à petit, en très peu de temps, et c'était terrible de se mettre à nu devant un ou une inconnu(e) aussi détestable. Alors même qu'elle était la pire personne qu'il ait rencontré dans ce pays, elle était la seule face à laquelle il se mettait autant à vif - et ce semblait être la même chose pour elle. Ce qui était complètement illogique.

Noah continuait de retenir chacun de ses mots : il ne connaissait pas son nom, mais a minima il retiendra son histoire. Il ne savait pas s'il allait la revoir ou pas, il en doutait même, au moins il aurait le souvenir de cette émotion dérangeante. Il ne dit rien pour conclure son monologue et tourna la tête devant lui, comme s'il refusait de croiser son regard. Il ne voulait ressentir ni compassion, ni plaisir, ni quoique ce soit qui rendrait cette situation encore plus dérangeante, et ses sens plus perturbés.

"Ce n'est pas une invitation à venir dans ma voiture, je pré-pose un prétexte pour partir à tout moment sans passer pour un goujat princesse", d'un ton légèrement moqueur, son sourire en coin. Machinalement, il repris une cigarette, comme s'il fallait absolument occuper ses mains et son esprit pour calmer son anxiété. "Et puis, étant donné la délicatesse avec laquelle tu as traité ma veste, il y a peu de chance que je te laisse approcher ma Mustang !", il reprit son air présomptueux, sa nature BCBG un peu précieux repris le dessus.

"Donc, tu n'as pas juste l'air, tu es vraiment et définitivement insupportable. Je plains les guignoles qui partagent ton lit, à leur place je t'aurais bâillonné". A ce moment, en tournant les yeux vers la jeune fille il vit qu'elle eut le même geste à son égard. Ce qui fait que leurs regards se croisèrent d'un coup, et sans préavis. Il y avait quelque chose de terrible, comme un pressentiment fatale, comme si en se regardant les deux jeunes gens avaient compris qu'ils pourraient être la cause de leur perte respective.

Elle s'éloigna de lui, et Noah n'en fut guerre surpris. Repliée sur elle-même, il se rendit compte que tout ce qu'il se disait dans sa tête sur cette situation bizarre, elle devait le ressentir de la même manière. Pour plus de sûreté, elle eut le bon geste, il valait mieux ne pas trop s'approcher au risque de s'entretuer, en bien, ou en mal. C'était, finalement, exactement la même sensation que celle d'approcher du vide en haut d'un toit.

"Bien, tu as compris que j'étais supérieur et tu me demande accord et autorisation, je vois qu'on progresse vite". Il reprit un air un peu plus sérieux, un peu plus froid et distant, sa carapace habituelle, "Mais je me fiche de ce que tu peux faire. Si tu veux partir va, si tu veux rester reste. Si ça ne tenait qu'à moi, je te jetterai du haut de ce toit et ferait en sorte d'oublier cette soirée". Il se redressa, regagné par son armure habituelle, tapota ses fesses, boutonna sa chemise, toujours la cigarette aux lèvres, et renoua sa cravate. Il remit convenablement sa chemise dans son pantalon, et regardait la jeune fille encore assise par terre : "Je ne te propose pas de te ramener, avec toute l’énergie que tu as, tu auras vite fait de courir jusqu'à chez toi", Et il ajouta, comme elle l'eut fait, d'un ton exagéré comme pour se moquer d'elle, "Non ?".

Noah était tiraillé entre deux apsides. D'un côté il n'avait pas envie que tout cela s'arrête, de l'autre il voulait partir vite, et en courrant. Il se sentait pris au piège, complètement écartelé, il détestait ce sentiment, détestait le fait d'être déstabilisé.

 



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Et la colère qui reprend le dessus. Ce sentiment m'assommait, m'épuisait. Je le rejetais, autant que je le pouvais tout comme il me tenait un minimum du côté rationnel. Je savais que je pouvais flancher, péter une durite et faire tout péter. Une étincelle et tout volerait en éclat. Je l'aguichais mais il me repoussa. Une phrase assassine et le voilà qui reprenait son air arrogant, me faisant clairement comprendre que je n'étais pas son genre. J'haussais un sourcil, comprenant sans le savoir qu'il mentait. Peut être que psychiquement nous n'étions en aucun cas en osmose mais physiquement quelque chose se passait. Je me mentais rarement à moi-même. Alors je laissais un sourire s'échapper de mes lèvres et haussait une épaule, reprenant ma contemplation nocturne T'as raison. J'suis pas ton genre. J'aurais presque envie de l'embrasser avec rage, avec haine pour voir si là, encore, je n'étais pas son style de fille. J'avais pourtant bien l'habitude des remarques assassines sur mon physique de junkie ou de petite salope, comme il avait aimé m'appeler quelques temps auparavant. J'en avais tellement l'habitude que ça glissait. Mais là, tout de suite, je n'avais qu'une envie : lui faire dire le fond de sa pensée. Qu'il me la hurle au visage. Fermant les yeux, tentant de reprendre mon calme, j'attendais que le temps passe.

Puis les mots sortirent tous seuls, encore et encore sans que je sache m'arrêter. Je racontais avec une précision effrayante ma première tentative de suicide. Cette conversation tournait au glauque mais je n'arrivais pas à l'arrêter. Je mettais alors le point final à mon discours mortel. Je n'aimais pas cela. Je dévoilais trop, je dévoilais tout. En une seule heure, ce connard savait la moitié de ma vie, la moitié de ce que je m'efforçais de cacher à tout le monde. je me forçais à ne pas hurler lorsque ça allait mal, je me forçais à mettre la raison mon mal être sur autre chose que cette raison-ci. Je voulais me convaindre que, moi aussi, j'arriverais à me sortir la tête de l'eau. J'voulais comprendre, apprendre à vivre en oubliant. Quelque chose d'inoubliable pourtant. Et pas dans le sens où c'était merveilleux. Cette enflure croupissait en prison mais il avait toujours une emprise que je haïssais, sur moi. L'autodestruction, le suicide social qu'il disait mon psychologue. Je l'emmerdais. Je lâchais finalement ma clope totalemrent consumée. Cette soirée était réellement étrange. Et ce mec aussi. Et moi. Moi, ça devait être le pire. Je devrais déjà être rentrée, bien au chaud sous mon lit ou à mater des films en buvant de la vodka. Une soirée normale. Sauf que ça, ça n'avait rien de normale. C'était irrationel. Je sentais que je devais me barrer et vite. D'autant plus lorsqu'il me rapprocha de lui, me prenant par le cou. L'organe qui me servait de coeur se remit à battre à une vitesse anormale. Je cru même qu'il aurait pu sortir de ma poitrine. Ce mec déclenchait en moi des réactions digne d'une vierge effarouchée. Il aurait plus manqué que je rougisse. Je m'écartais alors que nos regards se croisaient et que je sentais mon esprt vriller, encore et encore.

Je tremblais, de peur, de désir et de haine. Je lui annonçais que je devais partir mais voilà qu'il reprenait son air de petit con. Il se remit debout et je me relevais tout aussi vite n'ayant aucune envie qu'il se croit encore plus supérieur. Je lâchais un rire bref, sec, estomaquée. T'es un connard, en fait. J'ai limite cru que tu pouvais être un humain normal pendant quelques minutes. Jle détestais. J'attrapais la bouteille et la lui lançait dessus mais loupéééé, elle s'éclata bien à côté de lui. Mon corps le rejetait, je le rejetais. Bah ... TU SAIS QUOI ?! que je criais avant de me remettre sur le bord du toit. Vas y ! Pousse moi ! Tu veux qu'ça ? Me voir m'étaler ou voir si j'arrive à voler ?! Espèce de bouffon ! Je passais deux mains dans mes cheveux, l'esprit en pagaille. J'voulais pas mourir. toujours pas, je le testais. Mais fallait il encore qu'il réussisse le test sans que je me retrouve raide morte tout en bas. Je le fixais, prenant un air glacial T'es qu'une mauviette. Tu vois ... Tu t'ennuis? Beh moi aussi. Et là, là de suite, j'me fais tellement chier que j'attends de voir si t'as les couilles de me pousser !
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Noah c'était tout à coup refermé. Comme si tout cela n'avait été qu'une brève illusion. Le replis de la jeune fille sur elle meme, bras croisés, regard fermé, avait braqué le jeune homme à son tour. Comme si sans se le dire, ils savaient tout les deux que cette situation était absurde et qu'il fallait y mettre un terme. Qu'il fallait reprendre les armes pour se battre, cette fois ci non seulement contre l'autre, mais surtout contre soi-même.

"T'es un connard, en fait. J'ai limite cru que tu pouvais etre humain". Noah était quelque peu offusqué de son attitude et de ses insultes : décidément, ces deux là avaient tout dans les extrêmes, surtout leurs réactions. Ils pouvaient passer d'un état à l'autre sans aucun préavis, d'une intimité profonde à une rage exacerbée en un claquement de doigt. Cette aisance était déconcertante.


Il se contenta de renouer sa cravate, complètement désabusé, l'air sceptique, le visage fermé, et lui jeta un bref regard avant d'ajouter : "T'es qu'une salope affreusement banale, facile à embobiner avec deux tours de passe passe et trois phrases un peu philosophique.". A peine eut-il finit sa phrase qu'il vit une bouteille passer à coté de lui et s'éclater sur le sol. Noah n'avait pas bougé d'un poil, les mains figées sur sa cravate, les yeux rivés sur la jeune fille qui regagnait en colère. Il regarda ses pieds et vit ses chaussures quelque peu abimées. Il les secoua dans les airs, avant de rabattre le col de sa chemise.

Il faisait mine d'ignorer la fille, lui donnant le moins d'attention possible, tandis qu'elle hurlait en se dirigeant vers le rebord du toit. Elle le regardait, et Noah eut un geste de dédain absolu, secouant sa tête lentement comme s'il s'agissait d'une vaste blague qui le débectait : "Tu es pathétique". Il tourna les talons, et entrepris de se diriger vers les escaliers de secours l'ignorant complètement. Jusqu'à ce qu'il entende "t'es qu'une mauviette". Il s’arrêta net, heurté dans sa virilité, et recherchant un prétexte, n'importe lequel, qui pourrait l’empêcher de se braquer et de partir. Il laissa s'échapper un petit rire, et se tourna précipitamment vers la fille. Tout à coup, il courut vers elle à pleine vitesse, sauta sur le rebord du toit face à elle, de façon à ce que la jeune fille soit entre lui et le vide tout en faisant attention de ne pas la faire tomber. Il l'empoigna à la gorge et la serra quelques secondes, en la regardant dans les yeux, l'air clairement affirmé d'un psychopathe, le souffle haletant, le teint écarlate. Après quelques secondes, il la lâcha, doucement, de façon à ce que la jeune fille ne bascule pas en arrière : "Il serait temps que tu comprenne que je ne joue pas avec toi, tu n'es pas une camarade de jeu. C'est toi le jouet !" , dit il du ton le plus désagréable et rabaissant qui soit, en articulant chaque syllabe, alors que leurs visages n'étaient qu'à quelques centimètres l'un de l'autre. "Et maintenant tu es prise au piège, entre moi, et le vide. Quelque soit la direction que tu prends, crois moi, tu n'en sortiras pas vivante, et je ferais en sorte d'être toujours le premier à pisser sur ta tombe". Il souligna sa phrase d'un regard noir à en glacer le sang, la fixant de tout son stoïcisme. Il regagnait en colère, plus il la regardait, plus il était en colère, il avait la haine, il la désirait, il voulait la tuer, tout à la fois. Ce n'était pas des papillons qu'il avait dans le ventre, c'était du verre pilé.

 



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