Camille Louis Franklyn ► GARFIELD

Je suis venu, j'ai vu mais j'ai rien vaincu du tout.
A Toronto, ma famille était composé d'un professeur d'école primaire et d'un dessinateur de bandes dessinées. Ah oui, il y avait un chien aussi, mais lui il est mort rapidement, et c'est une petite soeur qui est venu se joindre à nous alors que j'avais trois ans. On vivait un petit appartement coquet dans le coeur de la ville, prêt de mon école, où j'étais le premier de la classe. Je n'avais pas beaucoup de copains déjà à l'époque, mais je me contentais parfaitement de ma gameboy color et de mes Pokémons. Je me rappelle, un jour on avait un exposé à faire en duo et devant toute la classe et je m'étais retrouvé en binôme avec une fille dont les lunettes et l'appareil dentaire cachait le visage. Oh ! Notre travail avait été parfait, jusqu'à ce qu'elle bave dessus et qui nous dûmes le présenter devant toute la classe.. Aucun de nous n'était très à l'aise à l'oral. Et bien, depuis rien n'a beaucoup changé, sauf que je me rase les roues et que j'ai pris quelques centimètres..
L'adolescence n'a pas été des plus glamours non plus, car entre les boutons d'acnés et les hormones qui se montrent aux mauvais moments, j'ai souvent hésité à m'enterré vivant, sauf que.. Ce n'était pas des plus pratiques.
On peut s'en douter, je ne suis pas non plus un dragueur hors pair, et ma main droite en subit les conséquences, mais je me contente de peu. D'ailleurs, ChatounMoi.NY est très gentille.. En tout cas, aujourd'hui je vis loin de mes parents et grâce à une bourse d'étude qu'on m'a offert. Alors oui, peut-être que je n'habite pas une maison luxueuse dans laquelle pleins d'étudiants richissimes font la fête vingt-quatre heures sur vingt-quatre, mais je suis de ceux qui sont fiers de leur parcours car ils ont réellement mérités ce qu'ils ont. Même si je n'ai pas l'intention de vivre dans cette piaule toute ma vie, ni de travailler au vidéoclub du coin pour manger -ce que je fais depuis cinq ans maintenant- mais au moins ce que j'aurais acquis sera de moi et moi seul, et pas de mon père blindé. Peut-être que je parais vieux jeu et rabat-joie comme ça, mais..Mais c'est vraiment le cas en fait. Je n'ai rien contre les enfants de riches, on ne choisi pas notre famille ni leur compte en banque, mais avec les tunes qu'ils ont on pourraient refaire le monde.. Comment ça, je suis niais ? Rêveur ? Romantique ? Le quotidien n'est peut-être pas un conte de fée, mais nous sommes les seuls metteurs en scène de notre vie, acteurs de nos propres-choix. Enfin... Je n'ai pas choisi d'être un looser à lunettes, mais je fais avec !