colgate * meilleurshipever

Ouais, en fait tu le connaissais tellement bien que tu savais que ton silence n'était pas une option. Il n'allait pas l'accepter et il t'empêcherait de rentrer tant que tu n'aurais pas craché le morceau. En gros, t'étais coincée. Sauf si tu prenais tes jambes à ton cou pour le fuir mais encore là, il serait pas compliqué pour lui de te remettre la main dessus. Premièrement parce qu'il était ton meilleur ami et deuxièmement parce que tu n'avais pas trente six mille endroit où aller. Lincoln.. C'était vraiment adorable comme attention et tu savais que tu ne pourrais jamais avoir meilleur ami que lui mais.. T'avais pas envie de crier. Juste de te terrer chez toi tout en t'estimant chanceuse que les choses ne soient pas allés plus loin. Parce qu'au final, c'était une tentative ce qui signifiait que le pire n'était pas arrivé et.. Il avait quitté Harvard. Après cet incident, il avait mit les voiles. Problèmes terrorisé que tu prennes la parole. Mais tu rentrais quand même dans le bus gardant le silence jusqu'au point d'arrivé. Et voilà. Vous étiez descendu, vous aviez marchés un peu et maintenant vous étiez seuls au monde. J'te jure que je vais bien Lincoln, viens on rentre. S'il te plait.

Me sentir inutile, c'était horrible comme sensation. Alors ouais, je faisais en sorte de pouvoir être son meilleur ami, celui qui reste le plus important de tous, celui qui est là pour elle en toute occasion. Du coup, j'étais loin d'être facile à suivre, à vivre ou qu'importe. Tout ce que je voulais, c'était savoir ce qui la tracassait. Du coup, j'avais dans l'idée de la faire évacuer ce qu'elle me cachait et à l'extérieur de la ville, il y avait ce coin sympa, on se croirait éloigné de tout. Alors ouais, c'était ce qu'il lui fallait pour qu'on puisse parler sans être interrompus. On avait fait le chemin jusqu'ici, on était restés silencieux parce que clairement, c'était ce qu'elle voulait et une fois qu'on était arrivé à destination, on s'était mis à marcher pour rejoindre l'endroit calme et posé où nous pourrions se ressourcer en quelque sorte. Deux pierres étaient là et on se posait dessus, avant qu'elle ne prenne la parole. « Alors tu vois, je suis obligé de te contredire. Tu vas pas bien Aga, tu vas pas bien et je le sais et tu veux pas me le dire » Je croisais mes bras contre mon torse tout en la regardant. « Qu'est-ce qui s'passe, tu... t'as jamais été comme ça avec moi » C'était peut-être contre moi, qui sait? Même si j'avoue ne pas savoir ce que j'aurais pu faire.

Tu comprenais même pas pourquoi t'étais aussi mal à l'aise de te retrouver qu'avec lui. C'était pas normal. C'était Lincoln bordel. T'avais pas à agir comme ça. Bien au contraire. Et l'pire, c'était sûrement le fait que t'étais à deux doigt de fondre en larme. T'aimais pas cette situation mais, tu pouvais rien faire contre. Bien sûr que tu t'estimais heureuse que les choses ne soient pas allés trop loin mais ça n'empêchait pas le fait que t'étais traumatisée par ce qui avait faillit s'passer. Assise sur ta pierre, t'attendais son feu vert pour partir. Feu vert qui ne venait pas. Et ça te déchirais le coeur de le voir en plein doute comme ça. Tu savais que tu lui faisais de la peine en gardant le silence mais.. T'avais pas les mots pour exprimer les choses. Inspirant profondément, tu tournais ton regard vers lui alors qu'une larme coulait sur ta joue. Je.. C'est juste difficile Linc.. J'sais pas comment.. Tu savais juste pas comment le dire mais tu pouvais pas non plus supoprter lui faire de la peine en te taisant. T'avais confiance en lui, tu pouvais parler et.. Vous étiez seule, personne d'autre ne serait au courant. Hier quand j'suis rentrée il.. Il était là tu vois ? Et j'me suis pas inquiétée parce que c'mon ami sauf que.. Tu déglutissais alors que des nouvelles larmes inondaient ton visage. Je l'ai laissé rentrer et il a essayé de.. L'oblige pas à le dire putain. Mais t'inquiète pas, il est partit avant d'passer à l'acte. J'ai rien, ça va. Mensonge, ça n'allait pas.

Agaga et Lincoco against the world, c'était la promesse qu'on s'était fait et c'était bien ce pourquoi je me battais aujourd'hui. Elle m'éjectait, elle ne me disait rien et j'avoue que je le vivais assez mal. C'était bien pour cette raison qu'on était tous les deux dans cet endroit assez reculé de la ville. Juste elle et moi, personne d'autre. Elle pouvait crier, pleurer, rigoler, qu'importe ce qui lui ferait du bien, il n'y aura que moi comme témoin et personne d'autre. Je voulais être présent pour elle, comme elle avait pu l'être avec moi durant des années. Quand elle se mit finalement à céder, je restais silencieux, ne voulant pas l'interrompre dans son élan de courage. Je fronçais les sourcils, comprenant à moitié ce qu'elle voulait me dire. On parlait... d'agression sexuelle là ? Enfin de tentative ? Putain si c'est le cas.. « Qui ? Qui a voulu te faire du mal ? » Je n'entrais pas dans des termes spécifiques parce que ce n'était pas ce dont elle avait besoin, clairement, mais j'avais besoin de mettre un visage sur la tête de l'homme qui a voulu lui faire du mal, qui l'a fait malgré tout, vu l'état dans lequel elle était. « Et me dis pas que ça va.. me dis pas ce mensonge s'il te plait »