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(+Seeley) So good to see you again, my friend ♥

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Seeley & Norah
Encore une soirée bien chargée au Lord Hobo. Avec la rentrée, ça n’arrêtait pas ! Et autant vous dire que le vendredi soir, c’était pire que tout. Je n’avais pas arrêté de courir partout entre les clients. Je n’avais qu’une hâte, que ma collègue se rétablisse et sorte sa jambe du plâtre histoire de m’aider un peu. Le patron n’avait pas vu l’utilité de la remplacer pendant son congé maladie, à mon grand désespoir. Et pour couronné le tout, il m’avait laissé le privilège de fermer le bar. Comme si je n’en avais pas déjà assez fait… Mais bon, c’était le prix à payer pour être parfaitement indépendante de mes géniteurs, que je n’avais d’ailleurs pas revu depuis un moment. Je ne m’en portai que mieux. Déjà qu’à mon retour, ils avaient passé leur temps à me demander des nouvelles de la mère de Siméon, chose que j’avais eu beaucoup de mal à supporter. C’est vrai quoi, après tout, c’était de leur faute si je l’avais quitté, si j’avais avorté de son enfant, s’il était mort sans que je ne le sache alors que j’étais de l’autre côté de l’océan, et ils voudraient que je leur donne des nouvelles de sa mère ? La bonne blague. Les gens sont parfois complètement cons. Dès que j’avais eu l’occasion de les fuir, je l’avais fait, courant au Summer Camp comme une évadée sortant de prison. Et dès la rentrée, j’avais retrouvé ma chambre à la Lowell House. Le retour à la fac avait été difficile. Il faut avouer que je n’avais déjà pas beaucoup d’amis, mais le fait de partir comme une voleuse pour un an, sans ne rien dire à personne, ne m’a pas aidé à retrouver le peu d’amis que j’avais en bon termes. Si Bleeker avait étonnement décidé de faire table rase et de m’accueillir comme si nous étions des amis de toujours, Charlie n’a pas été aussi chaleureux… Je m’en mordais encore les doigts de ne pas l’avoir prévenu, mais ce qui est fait est fait, je ne pouvais pas revenir en arrière maintenant. Alors que je montais les chaises sur les tables pour passer un coup de balai, je fus tiré de mes réflexions par le bruit de la porte s’ouvrant dans mon dos. « Désolée, mais nous sommes fermés, depuis un moment en plus. » lançai-je sans regarder derrière moi. Comme l’intrus ne semblait pas décidé à partir, je me retournai prête à le houspiller, voir à le chasser à coup de balai. Enfin, c’était avant de me rendre compte que ce n’était pas un inconnu qui se tenait devant moi, mais un ami qui m’était cher. « Seeley ?! » Sans réfléchir, je me jetai dans ses bras. Cela ne me ressemblait pas, mais j’étais trop heureuse de le voir – de voir qu’au moins l’un de mes amis ne m’en voulait pas d’être partie sans prévenir – que je n’avais pas su me retenir. « Ca fait plaisir de te voir. Qu’est-ce que tu fais encore dehors aussi tard ? »
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NORAH & SEELEY.

J’avais été trop longtemps coupé du monde, je m’étais trop longtemps fermé aux gens autour de moi, je m’étais trop mis d’œillères pour ne pas me déconcentrer de ma vie, il était temps que je sorte la tête de l’eau et ça Blue me l’avait bien fait comprendre. Cette fille était en or, elle avait compris dès la première seconde que ce n’avait pas été volontaire, quoiqu'un peu, bref du moins elle ne m’en avait pas voulu à mettre ma vie de côté le temps de pouvoir me vider la tête. J’en avais marre de trop penser, de me faire souffrir en me racontant des histoires un peu trop belles pour moi, maintenant il fallait que je me reprenne, que je me refasse une vie et que je reparte à zéro. S’enfoncer dans son métier pour tout oublier avait marché un temps mais je me tuais au travail ce qui n’était pas bénéfique pas non plus, et en plus de ça je tuais mes relations avec des êtres chers. J’avais donc décidé de lâcher un peu prise, je m’étais réinscrit pour Harvard cette année ne sachant pas franchement si j’allais m’y pointer, après tout je croulais sous les dettes et mon métier ne me permettait, limite, que de me payer mon petit appartement miteux, c’était limite si je pouvais payer les croquettes de mon animal. Cette école était prestigieuse mais aussi très coûteuse et je n’étais pas sûr de continuer. Mais qu’importe, l’heure n’était pas à ce problème. À la fin de mon service, quelque chose me trottait dans la tête. Norah. Elle aussi je l’avais mise de côté, puis elle était partie comme un souffle, comme un souvenir qu’on tenterait d’effacer petit à petit. J’avais appris qu’elle était revenue et à vrai dire ça me démangeait d’aller la voir. Prenant mon courage à deux mains j’avais pris le chemin de son ancien travail en souhaitant qu’elle avait repris celui-ci. Je consultais alors ma montre devant le porche du bar, il était fermé depuis presque une demi-heure. Un rictus s’affichait alors sur mon visage mais je décidais de m’approcher et de regarder à l’intérieur. Elle était là, à ranger les chaises. J’entrais alors dans un long silence et posais mes yeux sur elle un instant, afin de profiter de sa beauté, sans rien dire. J’ouvrais mes bras lorsqu’elle venait volontairement se nicher contre mon poitrail et renforçais l’étreinte qu’elle m’offrait. « Je viens de finir mon service et je me suis dit qu’une fille me manquait. »
© LOYALS.
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Seeley & Norah
Cela me réchauffa le cœur de voir qu’il me rendait mon étreinte. Je crois que j’aurais pu rester des heures comme ça, dans ses bras. C’était souvent comme ça avec Seeley. Depuis qu’il m’avait sortie de la bibliothèque après l’attentat à la bombe, je ne pouvais pas m’empêcher de me sentir parfois comme une petite fille en sa présence, comme si dans le fond, j’avais besoin qu’on me protège, qu’on prenne soin de moi. Bien que je ne le démente véhément et ouvertement, une part de moi recherchait cette sécurité, et il me l’apportait. C’est bien pour ça que j’étais plus qu’heureuse de le retrouver. Je m’étais sentie si vulnérable à la colère des autres, surtout celle de mon meilleur ami, qu’un peu de réconfort ne pouvait pas me faire de mal. Je ne pus m’empêcher de sourire et d’être touchée quand il évoqua le fait que je lui avais manqué. J’avais au moins manqué à quelqu’un dans cette école. « Toi aussi tu m’as manqué. Je suis vraiment contente que tu te sois arrêté par ici. » Je quittai enfin ses bras, presqu’à regret. Quelle chance véritable d’avoir un ami pareil, avec qui je pouvais laisser libre cours à mes émotions sans réfléchir, sans peur d’être jugée. Pourquoi en étais-je capable avec lui plus qu’avec d’autre, je crois que je ne saurais jamais l’expliquer. Le prenant par le bras, je l’entraînais vers le bar. « Il faut fêter nos retrouvailles comme il se doit ! » dis-je tout sourire, passant derrière le comptoir de zinc. Je posai deux verres sur la table, repensant à l’une de ces soirées où nous nous étions déjà retrouvés ainsi derrière le bar, après la fermeture. J’allai dans la réserve pour sortir une bouteille de whiskey de grand cru, douze ans d’âge. Autant se faire plaisir, après tout ce que le patron demandait de moi, il me devait bien ça. Je rempli les verres et levai le mien, prête à trinquer. « A nos retrouvailles. » Je bus une gorgée, reposai mon verre sur le bar, et le fit tourner distraitement. Il y avait tant à dire que je ne savais même pas par où commencer. J’étais trop heureuse de le retrouver pour aborder le sujet du cimetière et du deuil de Siméon. Je n’avais vraiment pas envie d’assombrir un si beau moment et de gâcher l’ambiance. Mais en y réfléchissant, dans tout ce que j’avais vécu cette année, il n’y avait pas grand-chose de passionnant à raconter, malheureusement. Je décidai donc de le faire parler. Après tout, je mourrais d’envie de savoir ce qu’il s’était passé dans sa vie pendant que j’étais de l’autre côté du globe. « Alors, raconte-moi tout, comment ça s’est passé pour toi cette année ? »

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NORAH & SEELEY.

Qu’est-ce que je pouvais dire à part qu’elle m’avait terriblement manqué ? Probablement rien puisque ma vie n’avait pas été passionnante et puis après tout j’étais venu jusqu’ici pour renouer les liens que le globe avait tentés d’élargir. Un sourire toujours aux coins des lèvres, j’humais l’odeur de ses cheveux, elle avait un shampoing qui avait le don de m’apaiser, oui j’avais peut-être l’air débile mais mélangé à son doux parfum, cette odeur m’évoquait automatiquement Norah en toutes circonstances. A vrai dire depuis que j’avais arrêté de fumer et de boire c’était comme si mes sens s’étaient décuplés. Je lâchais mon étreinte pour l’observer se dégager doucement, puis je me mettais à la suivre vers le bras, m’asseyant sur le fameux tabouret où je m’asseyais toujours lorsque je venais lui rendre visite. Je la regardais attraper une bouteille de whisky tout en me mordant l’intérieur de la joue, il faut dire que pendant qu’elle était à l’autre bout du monde je m’étais laissé attraper par des démons dont il était dur de se débarrasser, l’alcool en était un. Mais depuis je m’étais ressaisi, je tentais de m’en éloigner le plus possible. Je soufflais longuement et attrapais mon verre pour trinquer, après tout un verre n’allait pas me faire de mal, ce passé était désormais loin de moi maintenant. « À nos retrouvailles ! » Je portais mon verre à mes lèvres, j’en avais presque oublié le goût, à tel point cet arôme était enivrant. Je décidais de reposer mon verre sur le bar histoire de ne pas succomber et tout boire d’un coup. Je reconcentrais alors mon attention sur mon amie qui me demandait, en gros, des nouvelles. Je réfléchissais en faisant une légère moue, que raconter honnêtement ? Il n’y avait pas grand-chose à dire. « Bah honnêtement rien de trépidant. Je me suis plongé dans le boulot, un peu trop il faut croire mais ça m’a permis de me déconnecter, de ne pas penser aux choses autour de moi. » Je me contentais de hausser les épaules, j’avais décidé de me tuer au boulot juste après que Kary m’ait trouvé complètement stone durant notre voyage en Afrique, c’était à ce moment-là que j’avais compris que j’avais totalement déconné. « Et toi alors, raconte-moi ta petite excursion ? »
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Seeley & Norah
Apparemment, sa vie avait été aussi passionnante que la mienne durant cette année qui venait de s’écouler. On risquait d’aller loin comme ça ! En tout cas, je le retrouvais bien là. Se plonger dans le boulot, il connaissait bien, et c’était l’un des points qui nous rapprochait tant. Je ne pouvais pas le juger pour s’être couper du monde de cette façon, quand moi-même j’avais utilisé cette méthode pendant presque cinq ans. Que pouvait-on y faire ? Ce n’était pas notre faute si nous n’étions pas à l’aise avec ce qu’il se passait autour de nous. S’enfermer dans le boulot, ou dans les études dans mon cas, n’était peut-être pas la meilleure solution au monde, mais bon dieu qu’elle était efficace. Je ne me sentais jamais autant vidée et apaisée qu’après une après-midi de travail acharné à la bibliothèque. « Je te comprends, rien de mieux que le boulot pour oublier ses tracas, n’est-ce pas ? » Je lui lançai un sourire compatissant avant de fuir son regard. Il tenait vraiment à ce que je lui raconte mon année en France ? Oui, évidemment. Après tout, c’est ce que font les amis non ? Ils se voient, se racontent leur vie respective, et hop, ils passent à autre chose. Oui, sauf que je n’avais nulle envie de m’étaler sur ce passage de ma vie. Depuis mon retour, je n’en avais parlé à personne, tentant d’enfouir cette période au fond de mon âme, de la cacher dans un recoin de mon cerveau, et de ne plus jamais y penser. Sauf que voilà, je n’avais pas non plus envie de lui mentir. Après tout, il était le seul à ne pas me faire la gueule depuis mon retour, et je ne me voyais pas m’embrouiller avec lui pour si peu. Et puis, en y pensant bien, il était peut-être même la personne la plus appropriée pour me libérer de ce poids. C’est vrai, il avait lui-même perdu quelqu’un de cher, et il pourrait peut-être comprendre ce qui m’habitait. Pour sûr, il ne me jugerait pas, et peut-être cela me ferait du bien de mettre des mots sur ce que je ressentais… Je pris une bonne rasade, terminant presque mon verre, histoire de ne pas me dégonfler. Respire, Norah, tout va bien se passer. « C’était… intéressant. Je veux dire, les cours étaient géniaux, et j’ai adoré ça, surtout que je pouvais enfin mettre les pieds à l’école du Louvres. Mais en dehors des cours… C’était assez… pas dur, mais… Enfin si, un peu quand même. Je veux dire, émotionnellement parlant, tu vois, avec… tout ça. » Plus clair et concis, tu meurs. Je terminai mon verre, puis prit une profonde inspiration avant de finalement cracher le morceau. « J’ai été sur la tombe de Siméon. En décembre, je ne sais pas comment je me suis retrouvée là, mais toujours est-il que je me promenais et d’un coup, bam, je me suis retrouvée sur sa tombe. Je m’y suis beaucoup rendue après. J’ai même été voir sa mère. Je crois que… Je pense que je suis prête à tourner la page maintenant. Enfin, j’espère. Mais je crois vraiment que quelque chose à changer dans ce cimetière. » Adieu les retrouvailles joyeuses, bonjour le mur des lamentations.

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NORAH & SEELEY.

J’étais tellement heureux de retrouver Norah que s’en était indescriptible. On avait beau ne pas se connaître énormément, j’avais l’impression d’être connecté à elle, d’avoir une sorte de lien qui me donnait envie de partager sa vie, c’est dingue quand on y pense non ? Lorsque je posais les yeux sur elle, je me sentais immédiatement apaisé car je savais qu’au fond, nous avions des points communs et qu’elle était la seule à comprendre. Je passais une main dans mes cheveux tout en regardant ailleurs. Le travail, encore quelque chose que nous essayons de faire encore et encore pour oublier tout le reste ; lorsque j’abandonnais ma tenue de pompier pour remettre mes habits civils, j’étais tout de suite mal à l’aise, j’avais l’impression que quelque chose me manquait, terriblement. « C’est tout à fait ça. » Je m’amusais à faire tourner mon verre sur le bar tout en le fixant. Norah était quoi pour moi ? Une amie non ? Alors pourquoi lorsque j’étais avec elle j’étais différent, prêt à expier tous mes péchés, prêt à oublier chaque chose me remuant de l’intérieur alors que sans elle je n’étais qu’un alcoolique drogué et plus que fini ? Je secouais la tête, j’avais trop de choses à penser, ce que je savais à l’heure actuelle c’était qu’elle m’avait manqué et que j’étais heureux de la retrouver. « Pesant. Je dois dire que j’ai toujours rêvé d’aller voir le Louvre, apparemment c’est magique. » Ce mot était sorti tout seul, comme si une fois de plus je comprenais sa peine. Je me redressais alors et plongeais mon regard dans le sien, examinant ensuite ses traits soudainement tendus. « Comment ça s'est passé avec sa mère ? Comment ça quelque chose à changer ? » Je me mordais la lèvre inférieure tout en essayant de comprendre ce qu’elle voulait dire par-là. Plus les secondes passaient plus je la sentais réticente à me parler de ça, c’est donc pourquoi je venais de décider de vider une partie de mon sac également, c’est bien ça que font les amis non ? « La dernière fois que je suis allé voir Joanne c’était… bien avant ton départ. Je n’arrive plus à y mettre les pieds, je n’arrive pas à me contenir en pensant qu’elle verrait quel déchet je suis aujourd’hui, j’ai peur qu’elle m’observe déconner, essayant de tourner la page comme je peux. C’est dingue de ne pas réussir à foutre les pieds dans ce putain de cimetière. »
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Seeley & Norah
Nous étions là tous les deux, à faire tourner nos faire sur le comptoir, nous évitant tout en nous retrouvant dans notre peine. Une banalité sur le Louvres, probablement une tentative de sa part pour détendre un peu l’atmosphère, mais qui retomba comme un souffle après que je lui eusse répondu. « J’espère que tu pourras y aller un jour, c’est vraiment un musée magnifique. L’un des plus beaux du monde, vraiment. C’était une chance de pouvoir étudier là-bas pendant un an… » Il commença à me poser des questions sur ce qui s’était passé avec la mère de Siméon. Je baissai le regard, fixant mes mains comme si c’était la chose la plus incroyable que j’eusse jamais vu de ma vie. Réticente, je lui répondis quand même. Après tout, c’est ce que font les amis non ? Et puis en dehors de ça, il me donnait l’impression d’être vraiment intéressé par ma réponse, qu’il y avait autre chose que de la simple curiosité, de la simple compassion pour moi. Comme si dans ma réponse, il cherchait une solution à sa propre peine, à son désespoir. Je ne pouvais qu’essayer de l’aider. Prenant une profonde inspiration, je me replongeai dans cette journée de décembre qui me semblait si loin à présent. « Et bien… après avoir été au cimetière, j’ai erré dans les rues, sans vraiment faire attention à la direction. Et sans m’en apercevoir, je me suis retrouvée au bas de leur immeuble. Du coup, je suis montée. Pourquoi, je ne sais pas. Une petite voix me disait de le faire. Quand elle m’a ouvert, quand elle m’a reconnu, j’avais l’impression de redevenir l’adolescente que j’étais à l’époque. Elle m’a offert un café, et là, je me suis pris un coup devant son incompréhension. Elle ne comprenait pas pourquoi je ne donnai signe de vie que maintenant. Ça a été un véritable coup de poignard quand elle m’a raconté comment il avait désespéré d’entendre de mes nouvelles. Et quand j’ai dû lui avouer pourquoi j’avais coupé les ponts, le… l’avortement, elle… C’était horrible. Elle m’a prise dans ses bras et je suis partie. » Je repoussai mon verre afin de pouvoir poser mes bras et me cacher le visage. Ça n’était vraiment pas facile de vider mon sac, de me révéler aux autres, mais bizarrement, je me sentais soulagée de l’avoir fait. Lorsqu’il se livra à moi à son tour, je relevai la tête, attristée de voir toute cette souffrance qui l’habitait, et que je ne connaissais que trop bien. « Seeley… » Dans un élan de compassion, je lui pris la main. « Tu sais, il m’a fallu du temps avant de réussir à aller le voir. A peu près trois mois pour être précise, à partir du moment où j’étais sur le sol français. J’ai repoussé ce moment jusqu’au bout. Et puis un matin, je me suis levée en me disant à quoi bon ? A quoi bon ne pas y aller ? Ça n’allait pas le faire revenir de toute façon, il fallait bien que je vois la réalité en face. De me retrouver devant lui, ça a été un choc, mais au moins, j’ai enfin pris conscience qu’il n’était plus de ce monde. Que je n’avais plus à rester dans cette attente interminable. Je crois que c’est ça qui a changé. » Je le regardai enfin dans les yeux, retenant coute que coute les larmes qui montaient.
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NORAH & SEELEY.

« J’imagine. » Voilà comment mettre un terme à une conversation qui aurait pu être fantastique au lieu d’être banale. On aurait été dans un bon jour elle et moi, on aurait sûrement débattu sur l’art, sur certaines sculptures ou bien d’autres choses. Norah m’aurait fait saliver et ce serait le sourire aux lèvres que j’aurais admiré quelques photos qu’elle aurait posées sur le bar. Malheureusement le destin en avait voulu autrement et encore une fois on se retrouvait autour d’un verre à parler de personnes qui n’étaient plus dans nos vies. Pourquoi à chaque fois que l’on se voyait on ne pouvait pas se passer de ressasser le passé, de retourner toute cette souffrance et de la partager. Parce que l’autre la comprenait ? Sûrement mais à quoi bon nous faire souffrir, après tout j’appréciais Norah pour sa personne, non pour les fantômes de son passé. Je me redressais, je ne voulais pas m’avachir sur le bar et lui offrir un triste spectacle, elle avait besoin de parler, de se confier à moi et j’espérais secrètement que ce n’était pas uniquement à cause de Joanne mais parce qu’elle savait que j’étais avec elle depuis que nous nous étions rencontrés, avec elle parce que je l’appréciais. « Je vois… sa réaction aurait pu être pire, mais je comprends à quel point ça a pu être difficile. » Je n’avais jamais vraiment connu la famille de Jo parce qu’elle s’était embrouillée avec celle-ci. Chaque fois que j’évoquais le sujet elle se mettait en colère et Dieu que cette fille était calme tel un laque en temps normal… Je me demandais bien ce qu’aurait donné ma vie si je les avais côtoyés, m’aurait-il reproché la mort de mon ex-femme ? Après tout elle était décédée dans un incendie et voyait mon passe-temps… Non inutile de débattre là-dessus, inutile de me prendre pour le dindon de la farce. « Avant… j’y arrivais tu sais… Mais au bout de tout ce temps, je n’arrive pas à me mettre en tête qu’elle n’est plus là, qu’elle est derrière cette pierre. Le pire c’est quand je tombe sur une de ces photos, quand je me dis que je ne verrais plus ce visage, que je ne pourrais plus lui parler, faire quoi que ce soit en sa présence. J’aimerais tellement qu’il y ait un autre monde d’où elle pourrait me regarder et en même temps… j’aurais honte, tellement honte des apparences que je pourrais lui montrer. » Je plantais mon regard vitreux dans celui de mon amie qui était dans le même état. Je serrais alors sa main, j’en avais plus que besoin.
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Seeley & Norah
Il comprenait. Il me comprenait. Rien que cela, ça me suffisait. Il était là, et il comprenait ce que je ressentais. Autre que la douleur qui nous unissait, que nous partagions, il y avait entre nous cette compréhension mutuelle qui venait d’ailleurs. Je lui en étais infiniment reconnaissante. Il était le seul avec qui je pouvais parler de tout ça librement – avec quelques réticences, évidemment. Mais librement. Sans avoir peur d’être jugée, sans appréhensions quant à sa réaction. Je ne savais pas d’où cela venait, mais avec lui, je me sentais libre, en paix avec moi-même. Mais ce soir-là, il me faisait de la peine. Je voyais bien que le déballage de ma souffrance avait réveillé la sienne, cette souffrance qui dormait à la surface, et ne tardait jamais à se réveiller et remonter, rejaillir tel un volcan. Je le voyais au prise avec lui-même, avec ses souvenirs, ses espérances, et cela me faisait mal. Je n’avais peut-être pas beaucoup d’amis sur ce campus, et peu d’entre eux le savaient – peu me connaissaient vraiment à vrai dire – mais j’ai toujours détesté voir ceux qui m’étaient chers souffrir ainsi. Je ne peux pas m’empêcher de me mettre à leur place, de ressentir ce qui se passe au fond d’eux, au fond de leur cœur. C’est d’ailleurs sûrement pour ça que j’évite de m’attacher aux gens, après tout. Par peur de me prendre toute leur détresse en pleine tête. Je l’écoutai en silence, les yeux fixés dans les siens, me prenant en pleine face toute sa peine, encaissant comme je le pouvais toutes ces questions qui m’avaient habitée il n’y a encore pas si longtemps. Ce que je n’arrivais pas à comprendre chez lui, c’était cette manie qu’il avait de se rabaisser, de se traiter et de se considérer comme un moins que rien qui n’avait aucune valeur, alors que c’était l’un des hommes les plus gentils que je connaissais. Quelque chose clochait à ce niveau, quelque chose qui m’échappait, mais que je comptais bien trouver et changer – du moins, si je le pouvais. Il serra ma main un peu plus. Je posai ma main libre sur sa joue, les yeux remplis de larmes que je refusais de laisser tomber. « Arrête de te faire du mal comme ça… Tu n’es pas aussi horrible que tu le décris, je t’assure. Tu es même probablement le type le plus gentil, le plus adorable que je connaisse. Je veux dire, ton métier consiste à sauver des vies, c’est pas rien quand même ? Regarde, tu m’as bien sauvée, moi. Et pas seulement après l’explosion de la bombe… » Je baissai les yeux, laissant retomber ma main. Je venais d’en dire trop, sûrement. Je n’avais pas l’habitude de dire aux gens ce que je pensais, ce que je ressentais. Je n’étais pas du genre à faire des déclarations à mes amis, loin de là. Mais après tout, ce n’était que la vérité. Il ne m’avait pas seulement sorti de la bibliothèque et accompagné à l’hôpital. Il avait aussi été ma bouée de sauvetage quand je me noyais dans ma haine et mon chagrin. Il m’avait aidé à préserver cette part d’humanité que j’avais cherché à tout prix à faire disparaître. Il m’avait empêché de transformer mon cœur en bloc de glace, sans que je ne m’en rende compte. A une époque où tout le monde m’agaçait, il avait réussi à échapper à la norme et à gagner mon affection. Sans le savoir, il m’avait aidé à retrouver une part de celle que j’étais avant de quitter la France, avant que toute cette histoire n’arrive, et je ne pouvais que l’en remercier au plus profond de moi.
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NORAH & SEELEY.

À quoi bon être soi-même, à quoi bon faire ce que l’on aime si ça détruit tout autour . Les flammes avaient pris les deux femmes les plus importantes de ma vie, à croire que j’étais maudi. C’était ça ma malédiction, j’aurais pu écrire un foutu roman pas vrai ? Le pompier sauvant de vies au péril de la sienne, perdant chaque femme avec qui il serait trop proche. Je ne suis pas très doué pour tout ce qui est littérature mais avec un peu d’aide ce microtexte décrivant ma vie pourrait être trépidant et attrayant. Je passais une main dans mes cheveux rasés et Norah dans tout ça ? Elle était la femme dont j’étais le plus proche durant cette période de ma vie, est-ce qu’elle allait périr elle aussi ? Allons Jarod, secoues-toi un peu, c’est quoi toutes ces conneries ? Je relevais le regard vers la brune dont le visage me donnait envie de la serrer dans mes bras tellement fort jusqu’à ce que notre peine s’étouffe. J’entrouvrais mes lèvres, moi gentil ? À quoi bon vu ma vie d’aujourd’hui ? J’étais un pochetron, un mec qui habitait avec son pauvre chat dans un appartement qui menaçait de s’effondrer à chaque fois que j’ouvrais un tiroir ? « Mais je n’ai pas réussi à les sauver elles… » Ma voix s’étranglait. Norah connaissait l’histoire de Joanne mais pas celle d’Alice, oh non elle ignorait tous des faits, en même temps si elle savait quoi que ce soit de cette histoire elle me prendrait probablement pour un psychopathe, un pyromane ou une connerie comme ça. Je fermais les yeux afin d’apprécier son contact sur ma joue, Dieu que j’aurais payé cher pour que celui-ci continue encore et encore mais malheureusement les bonnes choses a une fin. Je me redressais alors et finissais mon verre d’une traite, soufflant longuement les vapeurs de whisky à travers mes narines. « Pas seulement après l’explosion de la bombe… ? Je crois que j’y comprends rien, que tu t’es fait des illusions sur ma personne Norah, je n’ai rien d’un… héros ou d'une connerie du genre. »
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