BLONDIE GIRL IS BACK IN TOWN の CAMILLE

Le regard du jeune homme se porta une nouvelle fois sur le couloir en face de lui. Voici quelques minutes déjà que l'avion en provenance de New York avait atterri, et, bien sage sur son banc, Leo attendait de voir arriver Camille. Il était content et à la fois un peu perplexe face au retour de la jolie blonde à Harvard. Il l'avait revu bon nombre de fois depuis son départ, il était peut-être même le seul avoir rendu visite aussi ponctuellement à l'ancienne présidente Cabot. Leur baiser échangé à la classe de neige l'année précédente n'avait été que le commencement d'une relation en demi-teinte, bien vite ralentie et étouffée par la distance et le rapprochement entre l'étudiant et sa désormais petite-amie. Cependant, la blonde restait une fille que Leo adorait et s'ils s'en tenaient désormais à une relation amicale et platonique, il ne pouvait s'empêcher de rester proche de la jeune femme. Après quelques minutes d'attente encore, il aperçut la silhouette de Camille et se leva pour la rejoindre. Un large s'ouvrir s'afficha sur son visage à l'approche de son amie tandis qu'il la prenait dans ses bras pour la saluer, déposant un baiser sur une de ses tempes. S'écartant légèrement de la jeune femme, il lui sourit de nouveau. « Tu as fait bon voyage ? Laisse-moi deviner tu t'es faite draguer par le stewart et tu repars dans une heure direction les Caraïbes pour votre lune de miel ? » Il la taquinait, il avait suffisamment souvent de ses nouvelles pour savoir que sa relation avec les hommes n'étaient pas aisé depuis le départ de son ex petit-copain. Il attrapa la valise de la jeune femme. « Je suis garé pas loin de l'entrée, ma grande fierté du jour ! Alors prête à faire ton retour sur la scène Harvadienne en grandes pompes ? » Il se tourna vers elle pour regarder l'expression de son visage, quelque chose disait à Leo que ce retour n'allait pas être tout à fait simple, après tout elle était parti assez précipitamment.

Mes talons claquaient sur le sol de l'aéroport alors que je traînais ma valise derrière moi, mes yeux se posant un peu partout comme si je découvrais ces lieux pour la première fois. Mon coeur battait si fort lui contre ma poitrine que j'avais l'impression que tout le monde allait l'entendre ! Ça y est, je pouvais le dire. J'étais de retour à Cambridge. Ça ne faisait que quelques mois au final que j'étais partie et pourtant, j'avais l'impression qu'une vie entière c'était passée. Mais les gens, l'ambiance, cette odeur familière.. tout ça n'avait pas changé. J'entrais dans le hall des arrivées, cherchant du regard celui vers qui je m'étais naturellement tournée quand j'avais pris la décision de revenir et quand je le vis, je dus presque me retenir de me jeter dans ses bras. Heeeey ! m'exclamai-je toute joyeuse, un immense sourire sur le visage. Leo. Mon Leo. Il m'avait terriblement manqué. Même si c'était la personne de Cambridge que j'avais sûrement le plus vu ces derniers mois, même si les choses avaient changées entre nous depuis qu'il s'était mis en couple.. j'étais restée très attachée à lui. Et voir qu'il était là aujourd'hui pour m'accueillir me rendait heureuse. Tu as fait bon voyage ? Laisse-moi deviner tu t'es faite draguer par le stewart et tu repars dans une heure direction les Caraïbes pour votre lune de miel ? J'éclatais de rire en l'entendant me taquiner, profitant de son étreinte encore un peu avant de m'écarter doucement de lui. Ça, c'est que je lui ai laissé croire répondis-je avec un clin d'oeil, le laissant prendre ma valise alors que je réajustais mon sac à main sur mon épaule. J'adorais ce genre de petites attentions, yavait rien à faire. Je continuais de sourire alors qu'il m'exposait sa réussite du jour et qu'il me demandais comment j'appréhendais mon retour, retrouvant en quelques secondes celui que j'avais quitté il y a quelques mois. Et comment ! Je crois qu'Harvard ne m'a jamais autant manqué qu'aujourd'hui dis-je en me laissant guider. Je crois que j'ai fait le tour de Manhattan et puis.. j'ai besoin de revenir ici. J'ai laissé trop de bonnes choses derrière moi dis-je en lui lançant un regard complice.    

Les deux étudiants avaient été proches dés le départ de Camille pour Manhattan, c'était étrange, ça aurait du les éloigner, laisser la jeune femme devenir la fille qu'il avait embrassé au mauvais moment à Lake Louise, le problème de timing, à une époque où elle venait à peine de se séparer de Walter, que Leo cherchait à conquérir Maxine alors vice-présidente de Camille et son amie. Puis les barrières étaient tombées, et lorsqu'il prit la blonde dans ses bras, Leo se sentit bien, juste reposé et serein. Elle lui semblait être un vestige bien vivant d'une époque où tout était tellement plus simple. Dans cette dimension parallèle il aurait pu embrasser la jeune femme s'il avait voulu, il n'aurait pas de petite amie malade, peut-être que les choses seraient plus simples, peut-être pas. Une lueur complice animait leurs deux regards. « De toute façon il ne peut rien faire sans mon aval, on n'épouse pas Camille Dickens sans que j'ai mon mot à dire. » Leo avançait d'un bon pas, déjà pressé de quitter cet aéroport – on sait jamais s'il prenait l'envie à la jeune femme de repartir en sens inverse par exemple. La conversation était faite de sourires, de regard en coin et il était à l'aise avec ça. « Je crois pas que Harvard soit prêt à ton retour, il y a eu un sacré bazar quand tu es partie, maintenant que la princesse est de retour, ils vont pas s'en remettre. » Le jeune homme s'arrêta un bref instant pour regarder Camille avec un air très sérieux. « Non il n'y a que moi qui te manquait je le sais bien. » Il reprit sa route, passa son bras libre autour des épaules de la jeune femme. « Bon alors, on a le choix, soit je t'emmène dîner en ville, soit on se fait une soirée tranquille chez moi, mes colocs sont pas là. Mais j'ai quand même à manger ! » Préciser qu'ils seraient seuls était important, ses colocataires étaient bien trop habituées à ce qu'il ramène ses conquêtes, elles auraient bien trop vite fait de faire l'amalgame et se faire des idées sur qui était Camille, quoiqu'elles ne seraient pas bien loin de la réalité.

Ca me faisait tellement de bien de retrouver Leo. Il était comme une dose de bonne humeur dans ma vie, la certitude que j'allais passer un bon moment. Il m'étais parfois arrivée de penser à lui avec un pincement au cœur lorsque j'étais à Manhattan, tout simplement parce qu'il me manquait.. mais pas que, je le savais. J'étais jalouse de savoir qu'il avait une femme dans sa vie, qu'il m'était interdit de retrouver cette tendresse dans ses bras qui m'avait fait me sentir si bien à l'époque. Au final, on s'était peut-être raté lui et moi. Mais j'étais loin de vouloir être à nouveau dépendante d'un homme et au fond, les choses étaient bien mieux ainsi. Pour l'heure, j'étais simplement contente de retrouver mon ami... du moins si je pouvais vraiment l'appeler comme ça. De toute façon il ne peut rien faire sans mon aval, on n'épouse pas Camille Dickens sans que j'ai mon mot à dire. Je souris en le voyant si protecteur, en vrai ça me touchais qu'il dise ça. Ah oui ? dis-je l'air intéressée. Pourtant ça pourrait être bien un stewart. Il m'emmènerait faire le tour du monde dis-je l'air rêveuse alors qu'on arrivait à la voiture de Leo. Je crois pas que Harvard soit prêt à ton retour, il y a eu un sacré bazar quand tu es partie, maintenant que la princesse est de retour, ils vont pas s'en remettre. Quoi tant que ça ? L'entendre parler de mon départ me faisait penser à nos débuts quand j'étais partie et qu'il prenait l'avion juste pour venir me voir à NY, faisant battre mon cœur un peu plus fort malgré moi. Une princesse tu dis ? dis-je en faisant voler mes cheveux derrière mon épaule comme si je me la pétais. Je me prenais pas au sérieux, maaaaais j'aimais bien qu'on me dise que j'étais une princesse tout de même. Je lui avouais ensuite que j'étais contente d'être de retour, tout simplement parce que les gens que j'avais laissé ici me manquaient et soudain, Leo s'arrêta pour me regarder, me surprenant un peu. Non il n'y a que moi qui te manquait je le sais bien. Je ne m'attendais pas à ça, surtout qu'il avait l'air sérieux tout d'un coup, si bien que ça me fit presque monter le rouge aux joues. Tu as l'air bien sûr de toi dis-je avec un sourire malicieux avant de reprendre le chemin tandis qu'il passait son bras autour de mes épaules. Je me sentais bien là, à retrouver notre proximité. .Bon alors, on a le choix, soit je t'emmène dîner en ville, soit on se fait une soirée tranquille chez moi, mes colocs sont pas là. Mais j'ai quand même à manger ! Mangeeeer. Il savait me prendre par les sentiments lui. J'eus un petit sourire en l'entendant préciser qu'il n'y avait pas ses colocs chez lui et à vrai dire, ça me plaisait plutôt bien. J'avais pas envie de partager Leo avec qui que se soit ce soir. Va pour chez toi alors ! J'ai envie de me faire chouchouter dis-je l'air faussement innocent.

Il s'amusait toujours à glisser une remarque à Camille, comme si c'était tout à fait normale, c'était devenu un jeu enfantin entre eux, comme s'il n'y avait rien de mal à cela. Au fond, ça avait peut-être quelque chose d'un peu malsain alors qu'ils étaient l'objet d'un problème de timing, mais Leo ne regrettait pas son choix, il était tombé amoureux de Calypso, il n'avait alors aucune assurance qu'elle ne serait pas partie avec un autre, le choix n'avait pas été simple car malgré tout il avait développé une affection pour l'ancienne Cabot, mais tout lui avait paru naturel. Une nouvelle fois, il taquinait la blonde, comme si sa destinée amoureuse dépendait de lui. « Moi aussi je peux t'emmener faire le tour du monde tu crois quoi ! » Les deux amis traversaient l'aéroport, accrochés l'un à l'autre, la remarque que lui avait fait le jeune homme attira l'attention de Camille et il lui sourit en retour. « Oui, tu préfères quoi ? Hum le vilain petit canard ? Cruella d'Enfer ? » Puis il avait lâché une petite phrase innocente, comme ça, prétextant être la seule raison de son retour bien qu'il savait bien ne pas l'être – puis qui voudrait faire son retour pour un ancien amant désormais en couple ? Ils échangèrent un petit regard lourd de sens puis il détendit l'atmosphère, attirant Camille contre lui en passant un bras autour des épaules de la jeune étudiante. « Ah parce que tu reviens pas pour moi ? Ok je suis vexé. » dit-il en faisant la moue avant de rire franchement. Il lui proposa ensuite d'aller grignoter un truc et il fut content qu'elle veuille bien se contenter d'un repas improvisé chez lui, il voulait profiter d'elle un moment pendant qu'ils avaient la chance d'être un peu tranquilles alors que rapidement ils allaient être happés par le cercle vicieux des cours. Ils arrivèrent près de la voiture, il chargea la valise de Camille dans le coffre tandis qu'elle s'installait. « On est partis alors, pour une soirée en tête à tête. »

Moi aussi je peux t'emmener faire le tour du monde tu crois quoi ! dit-il pour me taquiner, renforçant son jeu de "je suis meilleur que le stewart" ou le premier inconnu venu, et ça me faisait rire de le voir ainsi. Bon dieu ce qu'il m'avait manqué. J'attends alors, tu me montreras ce dont tu es capable dis-je sur un ton de défi. Mais quand j'y pensais sérieusement, ça serait le top quand même de faire un tour du monde avec Leo ! Je me voyais déjà en aventurière avec lui, à rire de rien et s'amuser de tout. Oui, tu préfères quoi ? Hum le vilain petit canard ? Cruella d'Enfer ? Je fis la grimace en l'entendant me comparer à la fois au personnage le plus pitoyable du monde et une femme terriblement hargneuse. Au moins Cruella ne manque pas de classe ! dis-je en haussant les épaules l'air amusée. Mais je préfère princesse ajoutai-je néanmoins. Puis venant de lui, ça me faisait tout simplement fondre. Nous parlions ensuite de mon retour, et quand Leo me dit avec un tel sérieux qu'il n'y avait que lui qui m'avait manqué pour que je revienne, j'en devenais presque gênée. Ah parce que tu reviens pas pour moi ? Ok je suis vexé. dit-il en plaisantant, ce qui me fit rire doucement avant que je ne me penche pour l'embrasser sur la joue. Pour me faire pardonner dis-je avec un petit clin d'oeil, avant que nous arrivions à sa voiture. Leo se chargea de mes bagages tandis que je m'installais confortablement à l'avant. Cette soirée rien qu'à nous deux, j'en avais vraiment besoin. Je n'avais pas envie de me jeter dans la gueule du loup dès maintenant, si on pouvait dire les choses ainsi. Certes j'étais pressée de retrouver mes proches mais.. l'idée de m'acclimater à tout ça le temps d'une soirée avant de retrouver ma mère, Demyan et tout les autres me rassurait. Ce soir, je n'aurais pas à prendre sur moi ou quoi que se soit, mais juste à être moi-même avec Leo. Tu es en coloc depuis longtemps ? demandai-je curieuse puisque la dernière fois que je l'avais quitté ici à Cambridge, il ne me semblait pas qu'il était déjà en coloc. Le paysage défilait aux fenêtres, et je ne pouvais m'empêcher de laisser traîner mes yeux à droite à gauche en voyant les rues familières et mes anciennes boutiques favorites.

Il aimait biiiien qu'on lui dise à quel point il était génial, qu'il était adorable, il ne nourrissait à l'affection. Certes il avait son adorable copine pour ça, mais quand même, il aimait avoir ses amies proches auprès de lui, sans que ça entrave à sa relation avec sa petite amie. Du moins, avec Camille, l'affaire se compliquait légèrement. Il se sentait un peu coupable au fond d'agir comme ça avec elle alors qu'il l'avait plantée pour une autre. Mais la satisfaction d'être parfaitement complice avec l'étudiante le grisait. Alors oui, il était meilleur que ce stewart et alors ? « Mais quand tu veux ! Attends on fait demi-tour, on prend le premier avion et on part ! » dit-il en l'entraînement brièvement vers le couloir qu'ils venaient de quitter avant de la faire tourner sur elle-même en riant pour la remettre sur le droit chemin. « Je pense que Cruella aurait beaucoup à t'apprendre niveau style c'est clair. » Il ricana, lui glissant un clin d’œil pour lui montrer qu'il blaguait. Elle déposa un baiser sur sa joue lorsqu'il fit semblant d'être touché qu'elle puisse penser revenir pour autre chose que lui. Là encore il s'agissait de la taquiner. Il aurait été bien gêné en réalité qu'elle revienne pour lui. « Je sais pas encore si je te pardonne. » dit-il, espiègle. Installés dans la voiture, ils se mirent donc en route vers l'appartement du jeune homme où il leur improviserait un petit repas. Il hocha la tête. « Et bien après la prise d'otage, j'ai hébergé Beezus, je sais pas si tu te souviens d'elle ? Bref elle n'habitait plus à la Dunster, avec sa fille c'était galère, et finalement elle s'est installée un petit moment. Puis, elle s'est installé chez le père de sa fille, mais tu sais niveau loyer, l'appartement me revenait cher du coup j'ai proposé à Jeisa et Claarys de venir habiter avec moi. » Le trajet ne fut pas long et Leo descendit de la voiture. Il monta la valise avec eux, ouvrant sa porte pour faire découvrir son petit chez lui à la jeune femme. « Bienvenue mademoiselle Camille, faite comme chez vous ! »  

Comment ça Cruella aurait beaucoup à m'apprendre niveau style ? Personne n'avait quoi que se soit à m'apprendre niveau style non mais oh. J'étais pas une Cabot pour rien. Mais je me contentais de fusiller Leo du regard avant de rire avec lui, sachant pertinemment qu'il disait ça pour me provoquer, le bougre. Par la suite je lui faisais un léger bisou sur la joue pour me faire faussement pardonner et évidemment, il ne se laissait pas attendrir aussi facilement. Je sais pas encore si je te pardonne dit-il avec son petit air espiègle que je connaissais tant là. On finit toujours par me pardonner dis-je avec un petit air angélique en battant des cils. Je n'avais aucune pitié à user de mes charmes, non non. Nous nous mîmes en route pour son appartement, et j'en profitais pour lui poser des questions sur sa colocation puisqu'à l'époque où j'étais encore à Cambridge, il vivait seul. J'hochais la tête en l'entendant citer certains prénoms qui me disaient quelque chose, bien que je ne connaissais aucune de ces filles personnellement. Mon poste de présidente à la Cabot House avait eu l'avantage de me faire rencontrer tout un tas de gens même de vue, mais je ne connaissait pour autant pas les colocs de mon ami. Que des nanas hein ? ne pus-je m'empêcher de relever avec un sourire malicieux. Quel tombeur celui-là ! Et ta copine elle habite pas avec vous ? demandai-je plus par curiosité qu'autre chose. J'aurais pensé qu'ils vivaient ensemble, mais apparemment pas. Mais quelque part ça m'allait bien, comme ça j'aurais Leo pour moi toute seule ce soir, sans laisser ma jalousie maladive m'envahir. Quelques minutes plus tard, nous arrivions à destination, et je découvrait l'appartement spacieux de Leo. Bienvenue mademoiselle Camille, faite comme chez vous ! Je lui souris face à cette invitation, parce que je savais que venant de sa part, c'était pas juste une phrase pour la formalité. Il m'accueillait vraiment chez lui et souhaitait que je me mette à l'aise. J'enlevais mon manteau et mon foulard, dégageant mes cheveux blond tout en regardant un peu partout. C'est super sympa ici ! dis-je enthousiaste en découvrant toutes les pièces. Je me débarrassais ensuite de mes chaussures avant de littéralement sauter sur le canapé ultra confortable qui m'appelait depuis tout à l'heure. Le paradiiiiiiiiiiis ! m'exclamai-je avec un grand sourire. Non ! Le paradis ça serait qu'en plus de m'accueillir chez toi sur ton super canapé, on ouvre une bouteille de vin ! La fan de vin rouge est de retouuuur.

Ooooh il avait bien envie de la faire poireauter un peu, tiens elle allait voir si on lui pardonnait tout le temps, il avait pas envie cette fois, na il boudait, pas question de laisser Camille le rabaisser ainsi. Elle remettait en doute leur amitié et leur futur commun pour un stewart, peut-être qu'il n'existait pas ce stewart mais quand même. C'était juste un besoin de Leo de sentir qu'il comptait, voilà tout. Alimenter son égo, elle savait faire quand même. « Et bien ça ne marche pas avec moi ! » conclut-il avec son petit air obstiné. Direction l'appartement que Leo partageait avec ses deux colocataires de choc, voilà qu'après quelques secondes déjà Camille s'appropriait les lieux et le jeune homme faisait sa petite vie, quittant ses chaussures, buvant un peu d'eau. « Non Caly habite de son côté, on va pas commencer à vivre ensemble, il faut qu'elle apprenne à vivre sans moi un peu. » dit-il sur le ton de la rigolade. En vérité, c'était plutôt l'inverse, parce que bon, c'était elle avec la tumeur dans la tête et qui allait mourir dans dix mois. Mais là on était heureux, joyeux, la blonde s'installait sur le canapé avant de réclamer une bouteille de vin. « Je suis d'accord, tu manquais à ma pendaison de crémaillère l'année dernière ! Il faut qu'on fête mon emménagement ici ! » Excuse bidon pour se remplir le ventre d'alcool. Il partit donc à la recherche d'une bouteille et de deux verres qu'il disposa sur la table basse avant de servir le vin, s'asseyant à son tour sur le canapé avant de trinquer avec Camille. « Alors New York ? Comment ce sont passés tes derniers jours ? »