On baisse les armes ? (Leevy)

Leevy & Priape
   

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J’avais hâte que Mila soit sortante… Hâte mais d’un autre côté stressé aussi. Se retrouver avec un petit bout comme ça à la maison ça allait tout chambouler, surtout que Talya et moi on ne vivait pas ensemble, l’organisation ne serait pas des plus simples, et bordel qu’est-ce que c’était chiant de fixer le cosy sur la banquette arrière de mon break. En bon papa, je m’étais déjà entraîné à la manœuvre et je redoutais d’avance les déplacements qu’il me faudrait faire avec la petiote pour l’amener chez moi ou la ramener chez sa mère. Pas simple l’organisation mais voilà, ça serait toujours mieux que les allers venus incessants en néo nat. C’était en songeant à tout cela que je marchai d’ailleurs vers le service. J’arrivai devant la porte, passai le sas –parents- et m’avançai jusqu’au lavabo pour me laver soigneusement les mains avant de pouvoir me rendre dans le box où se trouvait la couveuse de ma fille. Je relevai mes manches et louchai un instant sur le tatouage de mon avant bras gauche que je n’avais toujours pas pris le temps de faire effacer et qui n’avait donc pas disparu comme par magie avant de faire couler l’eau. La porte grinça au moment où j’étais en train de faire mousser mes doigts. Je tournai la tête et mon visage afficha une franche surprise : Leevy. La dernière personne que je m’attendais à croiser dans l’entrée de la néonat. Mes prunelles voyagèrent de son visage vers son ventre aplati et je laissai échapper : « Qu’est-ce qui s’est passé ? » Question stupide. Son ventre n’était plus rebondi, le bébé était clairement né, et la présence de la demoiselle ici trahissait que son enfant était surement prématuré comme le mien… Mais je n’avais pas imaginé un seul instant que sa grossesse était également compliquée, je pensais que tout allait bien pour elle, peut être trop occupé à lui en vouloir pour l’agression de Delilah…

Une nouvelle journée voulait dire un nouveau moment à l'hôpital avec mon fils Oscar. Heureusement que je devais me lever chaque jour pour y aller vu que si ce n'était pas le cas je savais très bien que je passerais mes journées du matin au soir sous ma couette à pleurer encore et encore de ma rupture. D'habitude j'étais une femme forte qui arrivait toujours à s'en remettre mais là j'voyais pas le bout du tunnel et j'avais juste l'impression d'être la faiblesse incarnée tellement j'arrivais pas à être forte. Enfin bref, voir mon fils me donnais toujours un peu de bonheur et j'avais vraiment hâte qu'il arrive à la maison. Enfin bon je n'avais encore rien préparer de sa chambre vu que je ne pensais pas l'avoir aussi tôt et maintenant je n'avais malheureusement plus personne pour m'aider vu que mon ex était bien loin maintenant et valait mieux pas que je l'ai en face de moi. Je venais donc d'arriver à l'hôpital pour alors me diriger au secteur néonatale afin d'entrer dans le sas mais c'est en entrant que je tombais sur Priape et bien j'étais restée sans le voir pendant presque un an et maintenant je le croisais beaucoup plus que prévu. Sa présence ici ne m'étonnait pas vu qu'il devait être là pour voir sa petite fille Mila. Pour une fois je sentais qu'il n'y avait pas de haine dans son regard ou dans ses paroles, c'était plus de l'incompréhension en fait. Hm.. J'avais une grossesse assez fragile et un gros choque psychologique m'a fais déclarer les contractions et voilà le résultat, je viens voir mon bébé, comme toi je suppose. Lui dis-je d'un petit sourire, je devrais peut-être ressentir de la rancœur face à lui à cause de sa méchanceté de la dernière fois mais disons que je n'avais plus la force d'être en colère ou de me prendre la tête alors qu'au fond je savais que Priape était un gars bien. T'avais raison j'suis pas quelqu'un de bien, si je me retrouve totalement seule  maintenant c'est parce que je paye c'que j'ai fais.. Dis-je en sentant les larmes me montaient au yeux, pourquoi je lui disais ça hein ? Mais je parlais tellement à personne en ce moment que voilà c'était sortie comme ça. Leevy le gros déchet bonjour.

Leevy & Priape
   

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 Elle avait une mine tout aussi cernée et fatiguée que la mienne. Remettant ça sur le compte de l’accouchement, je ne me demandais qu’une seule chose : ce qu’il s’était passé pour qu’elle ait accouché prématurément elle aussi. Elle m’expliqua alors que la grossesse s’était compliquée, évoqua un choc psychologique, des contractions et le résultat était là : un petit bébé en avance. Comme moi, ajouta-t-elle avec un petit sourire. Mes lèvres s’étirèrent doucement également, un sourire ni franc, ni triste. On était contents que nos loulous soient là, mais on aurait surement aimé, elle comme moi, que nos enfants restent encore au chaud jusqu’au terme de la grossesse. Je finis de rincer mes mains, alors qu’elle reprenait la parole, la voix tremblante : elle payait les pots cassés de ses erreurs, n’était pas quelqu’un de bien et se retrouvait seule. Et là je me sentis juste paumé : elle était où la blonde sûre d’elle avec qui je m’étais expliqué le mois dernier dans les couloirs de ce même hôpital ? Je fis un pas vers elle, décontenancé. « Hey Leevy calme toi j’ai rien dis, je… » Et là, ses mots s’ancrèrent un peu dans ma tête : elle avait dit qu’elle était SEULE. Que s’était-il passé ? « T’es pas seule, dis pas ça… Tu as ton bébé… » tentai-je de la calmer doucement. J’aurais bien ajouté –tu as Royce- mais je sentais que ça aurait été une boulette… Clairement, il avait du se passer quelque chose entre eux. «  C’est un garçon ou une fille ? » J’essayais de la faire de centrer sur ça : son enfant. Peut être que ça allait l’apaiser un peu parce qu’elle semblait véritablement à deux doigts de craquer.  

Je pense que ça aurait pu ne pas me plaire de voir Priape déjà présent dans le sas, parce que j'aurais pu très bien me dire que j'allais me prendre des reproches alors que c'était clairement pas le moment mais non c'est pas c'que je ressentais, au fond de moi j'étais un peu contente parce que je savais que Priape était un peu dans la même situation que dans laquelle j'étais. Un bébé prématuré qui n'aura pas le plaisir de voir ses deux parents ensemble. J'avais alors répondu à sa question sans vraiment expliquer qu'elle était le choque psychologique, pas parce que je voulais le cacher mais juste parce que j'essayais d'éviter d'y penser mais je crois que c'était bien trop tard vu que je me suis mise à sangloter en faisant comprendre au jeune homme que si j'étais seule en ce moment c'était à cause de mon mauvais comportement, Priape m'avait bien fais comprendre la dernière fois que j'étais pas une belle personne et là je pouvais croire à ses mots sur parole. J'suis désolée.. J'veux pas pleurer devant toi mais j'suis pas vraiment au top de ma forme en ce moment.. Dis-je alors que j'essayais de prendre une petite inspiration pour essayer de me calmer, mon dieu j'étais tellement pas du genre à pleurer et encore moins devant quelqu'un, mais qu'est c'que j'suis devenue hein ? Mon bébé il est pas avec moi pour l'instant alors oui j'suis seule.. Tout ça à cause d'un gros con qui m'a quitté et qui m'a foutu assez mal pour déclencher mon accouchement. Ouais j'lui en voulais aussi pour ça, parce que si il ne m'avait pas mise dans cet état en sachant déjà que j'étais fragile j'aurais eu mon bébé dans mes bras dès mon accouchement comme tout le monde, enfin presque vu que Priape n'avait pas non plus eu cette chance. C'est Oscar, un petit garçon.. Mila va bien ? Dis-je en essayant de me concentrer là dessus parce que si je continuais d'être mal j'allais finir dans les bras de Priape à pleurer ce qui disons serait assez bizarre.

C’était presqu’un choc de la voir comme ça, elle, Leevy Cartwith que je n’avais pas réussi à l’atteindre ne serait-ce qu’un peu lors de notre dernière altercation, lorsque je lui avais asséné une série de reproches concernant son agression à l’encontre de Del. Et là, maintenant, elle était devant moi, vulnérable, prête à craquer, bien qu’elle prenait sur elle pour affirmer qu’elle n’allait pas se mettre à pleurer, je le sentais bien au bord des sanglots. Et pourtant, malgré toute la haine que j’avais pu emmagasiner contre elle suite à sa baston avec mon amie, j’arrivais pas à me réjouir de la voir si mal, j’arrivais pas à vouloir l’enfoncer davantage. Elle reprit donc la parole, clarifiant qu’elle était bel et bien seule, que Royce l’avait larguée. Ma mâchoire se détacha un instant, et je restais scotché, bouché bée de surprise. Le winthrop m’avait avoué cet été vouloir demander sa blonde en mariage, alors la révélation de leur rupture me laissait vraiment sans voix. « Leevy, je… » finis-je par reprendre en bredouillant. Non j’allais pas dire que c’était bien, que c’était ce qu’elle avait mérité… Qu’importe les erreurs qu’avait commises la demoiselle, je n’arrivais à souhaiter son malheur. « Je suis désolé vraiment… » Alors nous voilà tous les deux parent célibataire de petit préma… Trop de points communs entre nous, ça en devenait troublant… Je fis un petit pas vers elle, et d’un geste un peu hésitant et inédit, je tendis ma main pour venir prendre la sienne, un geste de réconfort. « Accroche toi ça va aller… Ca fait mal au début, mais on y survit. » Je connaissais pas le motif de leur séparation, si elle voulait me le dire elle pouvait mais je n’allais pas enfoncer le couteau en posant davantage de questions. Parlons de nos enfants, nos trésors, cela valait surement mieux. « C’est bon, on va pouvoir les marier alors… » tentai-je de plaisanter avec un petit sourire, alors qu’elle me révélait que son bébé était un petit mec. Elle me demanda des nouvelles de Mila. « Elle va bien. Sur le plan respiratoire, elle est autonome. Pour manger c’est encore un peu compliqué. Elle n’a pas vraiment acquis le réflexe de succion mais elle se débrouille de mieux en mieux. » Comment des trucs tout simples et instinctifs pour un bébé à terme pouvaient devenir si compliqués pour un petit préma. « Et toi pour Oscar, tout se passe bien ? »

C'est vrai que ces derniers temps je n'étais plus vraiment moi-même, habituellement j'étais une femme forte avec caractère qu'on ne pouvait jamais atteindre mais là non j'étais juste faible, hyper sensible et détruite. Je pensais pas qu'une personne pouvait me faire autant de mal, parce que c'est clair qu'en me quittant Royce m'avait brisée comme personne n'avais jamais réussis avant et le pire dans tout ça c'est que je m'y attendais pas, on avait tellement de projet et on était tellement heureux de pouvoir construire un si bel avenir ensemble. Mais non il avait préféré tout bâcler pour aller coucher avec un million de nanas et refaire sa vie d'adolescent, enfin bref je pouvais essayer de le comprendre pendant des heures je n'y arriverais sûrement jamais. J'avais finalement annoncée la nouvelle à Priape tout en essayant de retenir mes larmes, parce que oui Priape était l'un des premiers à m'avoir fais des reproches sur mon comportement de femme sans pitié alors en pensant à tout ça j'me disais simplement que c'que je vivais c'est que je devais le mériter. Je baissais alors légèrement le regard quand il disait qu'il était désolé, c'était étrange d'entendre ça de sa pars mais d'un côté ça faisait du bien et puis j'pense que vu nos situations similaires on pouvait très bien se comprendre. J'étais ensuite surprise de sentir Priape prendre ma main, c'était assez bizarre de sa pars mais je voyais bien qu'il n'était plus contre moi mais avec moi, alors je le laissais faire en serrant doucement sa main parce qu'au fond du soutiens c'est exactement c'que j'avais besoin. J'ai l'impression que j'vais pas survivre et que j'pourrais jamais passer à autre chose.. Il m'a détruire de toute les façons possible, je m'y attendais tellement pas, on devait se marier, j'arrive toujours pas à y croire.. Non fallait pas que je recommence à me mettre dans ces idées là ou j'allais retrouver mes sanglots. J'affichais ensuite un petit sourire quand le brun disait qu'on allait pouvoir marier nos enfants, c'était pas faux ils se suivaient de près nos bébés. Oui ça sera pour rattraper la haine qu'il y a eu entre leur parent. Dis-je amusée en parlant évidemment de Priape et moi, mais là la hache de guerre était peut-être enterrée non ? J'écoutais ensuite attentivement les informations qu'il me donnait sur Mila et j'étais contente de savoir que c'était plutôt positif. C'est super alors.. Talya m'a donnée l'occasion de voir une photo d'elle et j'suis sûre qu'elle va être parfaite et en superbe santé votre petite fille. Dis-je d'un petit sourire alors que je pinçais ensuite le coin de ma lèvre quand il me demanda pour Oscar, c'était un peu plus compliqué là. Pour l'instant il est pas capable de respirer tout seul et il faut toujours que son corps soit réchauffé sinon il peut risquer une hypothermie.. Mais sinon les médecins sont assez confiant sur le fait qu'il grandit assez vite alors j'espère que ça ira même si j'avoue que je peux pas m'empêcher de m'inquiéter. Dis-je en baissant doucement mon regard, quoi de plus normal que l'inquiétude d'une mère pour son enfant après tout ?

Leevy & Priape
   

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 J’étais pas un sadique sans pitié, j’allais pas l’enfoncer davantage alors qu’elle semblait déjà au fond du gouffre. Puis, cette douleur, ce sentiment de toucher le fond, ça sonnait tellement familier pour moi. C’était un peu comme si Leevy et son désespoir me renvoyaient à mes propres émotions. Je vins donc prendre sa main dans la mienne, elle ne la retira pas, resserrant au contraire doucement ses doigts sur les miens alors que je tentais de trouver les mots pour la réconforter, même si je savais que c’était vain, qu’il n’y avait rien pour la faire aller mieux. « Oh il t’avait fait sa demande alors ? » repris-je alors qu’elle évoquait leur futur mariage. J’expliquai : « Il m’en avait parlé le soir du tatouage… Il était tellement mal d’avoir Talya écrit sur le bras alors qu’il avait prévu de demander ta main… » Non mais je revoyais encore sa tête déconfite… Malgré l’alcool qui coulait dans mon sang à ce moment là, j’avais conservé le souvenir de sa réaction, et surtout de sa crainte que ce maudit tatouage vienne semer le trouble entre sa petite amie et lui. Qu’est-ce qui avait pu se passer ? Je sentais qu’il ne fallait pas trop épiloguer là dessus, que la jeune maman était à deux doigts de craquer encore. Alors je me contentais de serrer un peu l'emprise de ma main sur la sienne. Parlons de nos petiots oui, ça valait mieux. Les imaginer mariés fit apparaître un petit sourire sur les lèvres de la demoiselle qui souligna qu’une telle alliance pourrait rattraper la haine de leurs parents. « Je crois qu’on peut dire qu’on a déjà commencé à rattraper ça non ? » Mes doigts qui enlaçaient les siens en guise de soutien, c’était déjà un premier pas vers la paix surement. Elle avait pu voir des photos de ma fille. Un sourire fier éclaira mon visage à l’écoute de ses compliments. Puis je pris des nouvelles de son enfant, dont l’état était pour le moment moins stable. « J’imagine qu’on n'a pas fini de s’inquiéter pour eux… » Ce n’était que le début. « Tu m’emmènes le voir ton petit bout ? » Après tout, j’étais ici pour venir voir Mila. Je pouvais tout aussi bien faire un premier arrêt pour venir voir le petit Oscar dans sa couveuse.  

Au final ça me faisais du bien d'être avec Priape, je voyais pas grand monde ces derniers temps et là suffisait que je sente sa main tenir la mienne pour comprendre que j'avais son soutiens et ça, ça fait du bien. Parce que je me suis sentie beaucoup trop seule, comme si personne n'était là pour m'aider ou pour me soutenir, d'habitude je remontais la pente toute seule mais là j'en étais malheureusement pas capable. Puis j'savais qu'avec le dunster on pouvait assez se comprendre en sachant qu'on était tous les deux des parents célibataire et en plus de ça on a vécu une rupture. Je baissais alors le regard quand il me raconta pour le mariage, mon dieu comme ça me faisais mal au coeur d'entendre ça alors que j'savais maintenant qu'il n'y avait plus de mariage, plus de belle robe blanche, plus d'amour parfait, juste plus rien. Oui il me l'avait demandé.. Il m'a même offert une semaine de vacances dans son pays natale pour faire sa demande comme il faut.. Regarde cette bague.. Dis-je assez émue en lui montrant ma main où j'avais un assez beau diamant, j'aurais mieux fais de l'enlever mais j'arrivais pas à m'en séparer mais dans ma tête c'était clair que la prochaine fois que je verrais mon ex je lui rendrais. Ça me faisais ensuite un peu plus de bien de parler de nos enfants, n'empêche heureusement que j'avais Oscar sinon je sais juste pas comment je serais. C'est vrai, mais je suis contente, je t'ai jamais voulu contre moi Priape, au contraire.. Lui dis-je d'un petit sourire sincère, c'est vrai que la guerre était certainement terminé et j'en étais contente, je me suis vite rendu compte que Priape est un gars bien et c'est vraiment le genre de personne qu'il faut avoir dans sa vie, je n'avais jamais rien eu contre lui après tout. Je le félicitais ensuite pour Mila parce qu'il y avait vraiment de quoi, cette petite était vraiment mignonne et j'espérais qu'elle sorte vite d'ici tout comme Oscar dont j'expliquais la situation à Priape. C'est vrai.. Mais quand même heureusement qu'ils sont là.. Dis-je d'un petit sourire alors que j'hochais ensuite ma tête positivement quand Priape me demanda si il pouvait voir mon bébé. Avec plaisir, t'es un chanceux tu seras le seul à l'avoir vu après moi et son.. Fin tu vois. Dis-je en grimaçant voulant pas remettre la conversation sur le dessus alors que j'allais ensuite me laver les mains à mon tour et finalement rejoindre la salle où se trouvait Oscar aux côtés de Priape. Je souriais alors voyant mon bébé, c'était toujours un bien fou de le voir chaque jour et voir qu'il avait un peu plus grandi aussi.

Leevy & Priape
   

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 Elle portait toujours sa bague de fiançailles, elle me la montra d’ailleurs avec une certaine émotion. La rupture était récente donc la blondinette avait certainement pas encore eu le cœur à la retirer. Le fait que Royce ait fait sa demande devait rendre la séparation entre eux encore plus dur. Je jetais un regard triste au bijou qu’elle me montrait avant de choisir de parler du petit Oscar. C’était surement un meilleur sujet de conversation. On évoqua l’espèce de trêve implicite entre nous. Il y avait trop de similitudes dans nos vies pour que l’on continue de se faire la guerre ainsi. Si Del avait été capable de passer l’éponge, de ne pas porter plainte contre son agresseuse, je devais bien être capable, au fond de moi, de faire preuve d’un peu de clémence aussi. « Et moi, je suis désolé d’avoir essayé de monter les autres contre toi, j'aurais pas du… » Talya et Val… D’ailleurs penser à l’italien me noua un peu l’estomac. « T’es au courant pour Valentin au fait ? » Est-ce qu’elle savait pour son départ, son poste à la nasa ? C’était une bonne nouvelle pour notre ami commun, même si le brun allait laisser un grand vide sur le campus et qu’il allait manquer à bon nombre de gens. Je proposais ensuite à la jeune maman de me présenter officiellement son petit trésor ce qu’elle accepta, avant de préciser que je serai l’un des premier à le voir, après elle et… Elle ne prononça pas le mot, -son père-, je saisis le message : laisser Royce en dehors de notre conversation. Je tentai donc une nouvelle petite plaisanterie, espérant la détendre à nouveau : « En même temps c’est mon futur gendre quand même, normal que je sois un privilégié et que je le rencontre en avant première. » Leevy se lava les mains avant de quitter le sas. Je la suivis jusqu’au box de son fils. Je m’avançai jusqu’à la couveuse alors qu’un sourire étirait les lèvres de la jeune maman. Mon regard se posa sur le petit bout bien au chaud dans son incubateur et je commentais : « Il est magnifique Leevy. Félicitations.» 

Je venais de confirmer à Priape que oui Royce m'avait bien demandé en mariage en lui montrant ma mainbague, n'empêche de me dire qu'il en avait parlé à Priape avant de faire sa demande me faisais encore plus de mal, vu que ça avait l'air d'être une décision réfléchie et il a quand même trouvé le moyen de tout faire péter entre nous. Enfin bref valait mieux que je me focalise sur autre chose, comme le fait que la guerre était peut-être terminé entre Priape et moi. C'est pas grave t'en fais pas.. Et d'un certain côté j'peux te comprendre et malgré tout j'suis bien consciente que mon comportement envers elle était pas normal. Dis-je en mordant le coin de ma lèvre, oui quand on ne m'agressait pas et quand on ne me faisait pas un million de reproche j'étais bien capable d'assumer mes conneries. J'suis au courant qu'il est partie oui.. Mais j'ai aucune idée d'où ni pourquoi, si tu pouvais m'en dire plus. Dis-je d'un petit soupire quand on venait à parler de Valentin, c'est vrai que son départ m'attristait beaucoup surtout que je n'avais pas vraiment eu de nouvelle de sa pars donc forcement ça m'inquiétait un peu, mais dans tous les cas ça allait vraiment faire bizarre de ne plus le voir alors que je le connaissais depuis mon adolescence déjà. Oui c'est pas faux, j'espère vraiment que ton gendre te plaira parce que ça serait bête de déjà annuler le mariage. Dis-je d'un peu amusée en regardant Priape, on disait un peu n'importe quoi parce que ni lui ni moi n'était sûrement capable de connaître l'avenir de nos enfants mais j'étais quand même certaine qu'ils finiraient bien par se connaître. Il était donc temps que Priape voit mon fils et une fois à l'intérieur je ne pouvais pas m'empêcher de sourire en voyant le petit bébé, c'était ma source de bonheur alors forcement que j'étais heureuse quand je le voyais, enfin comme toute maman ou papa je suppose. Merci beaucoup c'est gentil.. J'espère vraiment qu'il sortira en bonne santé d'ici. Dis-je d'un sourire sincère quand il complimenta mon fils, je venais ensuite passer ma main dans la couveuse pour caresser sa petite main alors que mon regard se leva à nouveau sur le jeune homme. Mila va bientôt sortir de l'hôpital ? T'es prêt pour être un super papa ? Oui j'étais aussi curieuse de savoir comment il allait vivre sa paternité.