I'm coming for you ∞ Adelaide

J’avais enfin un petit moment de libre dans mon emploi de temps de ministre. Entre les cours de danse latine et classique et mes cours de batterie le samedi matin, j’avais très peu de temps à moi pour  ne pas dire pas du tout. A peine lever, il fallait que je sois au taquait. Avec mes semaines bien chargées, je n’avais même pas eu le temps de rendre visite à Adélaide à l’hôpital. J’étais réellement une personne affreuse, sans cœur. Habituellement je trouvais toujours du pour mes amis et encore plus pour celle qui en avait besoin, mais cette fois j’avais failli à mon devoir. Mais j’allais remédier à ce manque de civilisation et allait lui rendre visite immédiatement. J’attrapais mon sac et me rendit à l’hôpital où se trouvait Adelaide. Je détestais les hôpitaux, depuis que j’avais fait mon overdose, je n’y avais pas remis les pieds.  Ce lieu me rappelait mon enfance et le fait que j’avais failli mourir. Mais je devais surmonter mes sentiments pour Adelaide. J’entrais dans l’hôpital et demandais la chambre de mon ami à l’accueil. Doucement je frappais à la porte puis entrait. « Salut. » Dis-je en m’avançant vers Adelaide.

Je rapprochais une chaise du lit de mon amie afin de m’y assoir. Je n’aimais vraiment pas ce lieu. Cette chambre était austère et ne donnais encore envie d’y rester. Sincèrement, comment pouvait-on séjourner dans une telle chambre ? Pourquoi les hôpitaux ne pensaient pas à offrir des chambres plus chaleureuses, plus conviviales et qui pouvaient donner de l’espoir, l’envie de se battre ? Parce là sincèrement quand j'entrais dans cette chambre j’avais juste envie de déprimer. Il n'y avait que les chambre de l’étage pédiatrique qui pouvaient encore aller et vu les longs mois que j’y ai passé, j’en savais quelque chose. « Moi aussi je suis contente. J'ai eu tellement peur...» Je n’aurais jamais supporté de la perdre. Certes ça ne faisait pas longtemps qu’on se connaissait mais je m’étais réellement attachée à elle. Doucement je soupirais. « Ça va aller ? » Je savais que ce n’était pas une question à poser dans un moment pareil mais je ne lui demandais pas réellement si ça allait je voulais savoir si elle n’allait pas recommencer dans les jours à venir parce que je n’avais pas envie de devoir revivre ça une deuxième fois, entendre mon téléphone sonner pour ensuite m’annoncer qu’une de mes amie est dans le coma suite à une tentative de suicide. « Je suis là si t’a besoin. » Elle contentait réellement pour moi et oui j’étais capable de tout faire pour que plus jamais elle ne refasse ça.

Un sourire s’afficha sur mon visage. Ça m’avait manqué de ne pas pouvoir lui parler. Ça m’aurait manqué si elle ne s’en était pas sorti. C’était étrange comment parfois je pouvais m’attacher en quelques secondes à une personne alors que là plupart du temps les premières impressions que me faisait les gens était toujours péjoratives. Quand je voyais une personne je me montrais toujours méfiante mais avec Adelaide, ça n’avait pas été le cas. Tout de suite je lui avais fait confiance. « T’inquiète pas, tu es là c’est le principale. » Répondis-je avant un grand sourire. J’allais oublier tout ça maintenant et me concentré sur notre amitié. Certes je serais plus vigilante avec elle maintenant mais pas trop non plus pour ne pas l’étouffer. Question potin, elle c’était adressée à la bonne personne. J’adorais être au courant des dernières rumeurs, des dernières choses qu’il c’était passé au campus. « Alors déjà pour commencer, j’ai été nommée capitaine de l’équipe de basket féminine » Annonçais-je fièrement même si au final, il y avait plein de clash avec mon entraineur. « Sinon comme d’habitude, les histoires de cœur, un tel qui sort avec un tel mais qui est amoureuse d’un autre ou qui à tromper son mec… » Il suffisait de lire CAMBRIDGE'S SECRET pour ce tenir au courant même si parfois c'était que des mensonges.

Lorsque j’avais été intégrée à l’équipe féminine de basket j’étais très fière parce que d’une je ne savais pas jouer du tout et deuxième parce qu’au final ma seule raison pour en faire partie était d’être plus séduite auprès des garçons. Jamais je n’aurais pensé être assez bonne pour pouvoir en devenir la capitaine alors oui j’en étais fière et oui j’aimais le crier sur tous les toits. Quand je voyais la capitaine qu’il y avait l’année dernière ou encore l’année d’avant j’avais la sensation de ne pas faire le poids et il était claire que vu mon caractère au premier abord on ne penserait jamais à me donner de telles responsabilités. « Ouais c’est vrai. » Dis-je en riant. « Merci ! » Elle n’avait pas tort. C’est vrai que les histoires de cul y’en avait pas mal sur le campus comme sur beaucoup d’autre campus d’ailleurs. Y’avait énormément d’histoire de cœur, c’était tous les jours qu’on y avait le droit et plusieurs fois par jour et bien évidement je me classais dans cette catégorie. « C’est vrai. » Répondis-je un grand sourire sur les lèvres. « Mais tu sais, je fais partis de ces gens-là. Alors même si je les critique je ne suis pas mieux puisque dès que j’en ai l’occasion je me prends au jeu. » Et particulièrement en soirée sous l’emprise de l’alcool ou même quand il n’y avait pas d’alcool.

Je la regardais en souriant. Les plans cul c’était pratiquement le seul ressource en ce qui concernait mes histoires d’amour ou peut-être que je faisais ça pour ne pas penser à celui ou à celle que j’aimais réellement. Oui avec moi c’était soit j’aimais personne soit je tombais amoureuse de deux personnes en même temps. Enfin par réellement en même temps mais presque. Enfin bref mes histoires d’amour étaient bien compliquées c’était pourquoi je choisissais toujours les sex-friend les coups d’un soir : pas de risque que je tombe amoureuse. « En fait je t’avoue que quand je suis en soirée et que j’ai trop bu j’ai un peu de mal à souvenir de ce que j’ai fait avec les garçons, mais la plus part sont des bons coups ouais. » Dis-je un sourire sur les lèvres. « Ça m’est arrivé plusieurs fois de me réveiller le matin dans un lit avec un gars à moitié nu sans savoir ce qu’il c’était passé. » Ce n’était pas une chose dont je me vantais mais j’en avais pas honte non plus. A vrai dire ça faisait tellement d’années que je me comportais qu’au final ça ne me faisait plus grand-chose. « Tu devrais essayer. » Ajoutais-je réellement sérieuse.