It's all about...once upon a time !
bon t'sais quoi, j'suis pas un gars qui raconte sa vie de son premier souffle à l'heure de maintenant. nah, c'pas moi ça. moi? j'vais te raconter un jour d'ma vie qui résume un peu tout t'as vu.
alors, on est dans les années.. bah j'sais plus mais on s'en branle car on sait que j'ai 20 pîges. j'passe mes mains dans mes cheveux, les coudes posés sur mes genoux. j'attend, j'rogne en moi, j'suis un espèce de lion dans une cage là, j'vais tout niquer si on m'sort pas d'la rapidement. puis ici, ça pue la justice. t'as comprit j'suis en garde à vue. pourquoi? j'sais pas. mais à mon avis, hier, j'ai bien fait l'con. ouais parce que j'suis allé en boite avec mes gars surs et j'me souvient d'tchi. on m'ouvre j'me lève, énervé, une lèvre bien ouverte et une joue dans l'mal car elle commence à bien gonflé. putain, dans cette état-là, j'sens qu'le quartier va bien se la racler sur ma gueule. j'vois que le mec qui m'a ouvert c'est mohamed. ouais, j'traine tellement par ici que j'ai sympathisé avec un mec. c'est moha. j'm'approches de lui, toujours énervé " j'fou quoi la? j'ai rien demandé moi, alors arrêtez d'me souler à m'mettre en gardav' " il regardait les alentours en sortant sa tête de la cellule. il me regarde en me montrant de me taire. j'reprend ma respiration, j'essaye de calmer mon poul qui s'excite tout seul. " t'as été bourré bien correctement, t'as commencé à chercher des mecs, t'as péter le nez d'un gars, un qui est partit à l'hôpital et l'autre t'as d'la chance il a une belle gueule " j'ricanne. on m'prend pas pour un con, d'ailleurs j'déteste ça. " t'ma cru pour l'papa des Indestructibles ou quoi? j'ai pas pu faire tout ça tout seul gros " il fais "oui" d'la tête. je me frotte mes mains contre mon visage pour m'réveiller un coup, j'ai encore la tête dans l'cul. " bah si.. enfin, les autres se sont enfuis à l'arrivée des policiers.. tu risques gros mec, y'en a un qui porte plainte t'es mort " je soupirai en roulant les yeux. c'bon j'ai l'droit à la morale à chaque fois que j'suis là " faudra songer à m'faire un contrôle surprise dessus à l'avenir " j'avance en me touchant la lèvre et en percutant mon épaule contre celle de moha. j'ai toujours eu d'la chance: jamais un pélo n'est venu porter plainte contre moi. ouais, casier vierge pour l'instant bébé. mais ça va vite changer crois-moi. j'sors d'la gendarmerie, seul. bah ouais, pas besoin de m'accompagné à la sortie, c'un peu comme une deuxième maison ici tellement qu'j'y traîne. j'bouge dans le quartier, ah non, pas dans l'mien. t'es fou ou quoi? c'mort j'traine pas dans c'quartier d'pd là, y'a qu'des bourges, les mecs parlent que de maupassant, en musique j'leur fais écouter mon son, ils sont choqué par les "j'baise ta mère en faisant un couscous tajine" qu'elle fragilité j'en ai marre. leur style de musique? c'du violon.. pendant 3 minutes j'ai attendu les paroles.. quand ils m'ont dit qu'il y en avait pas j'leur ai clairement dit qu'on était pas fait pour être ensemble. du coup j'traine dans le quartier qui craint vers mon bahu. ouais j'ai retapé ma première pro. j'm'approche d'eux en les tchekant. un pote me demande " alors, la garde à vue ? " j'soupire un coup en me frottant la tête. " wallah j'ai cru que j'allais passer ma vie d'dans. en plus y'avais un vieux qui puait l'chacal. C'pélo il a vraiment cru que j'allais devenir son pote ? Genre t'sais pas il m'a proposé sa veste trouée pour m'en servir comme couverture ? " il ricanait en tapant ses mains. " nah jure? wallah ? " j'm'assois contre le muret en sortant une clope. " sur l'coran reuf, j'lui ai dit "azy bouge avec ta vieille veste qui date d'la guerre mondiale " en tirant sur ma clope en émettant un léger rire. J'ai passé la pire soirav d'ma vie. Les autres gars d'la bande arrivent et me demandent comment c'était en cellule. Comme si eux ils savent pas comment c'est steuplait. Dans l'crew on est tous passé à la case police, ouais, mes frères c'pas des vieilles tafioles qui retaillent quand on leur propose un bon pet. On parle posé sur le muret quand je décide de rentrer. " bon, j'me casse oim, j'vais voir ma vieille & ma petite sœur " j'leur dit tchao quand un pote me prend dans les bras et m'sors " putain bébé, c'est bon de ressentir ton odeur " j'le pousse et lui fait un bisou sur la joue. " j't'aime fort mon chéri " puis on a tous lâché un rire après. Ouais, nous, on est homophobe. Les vieilles tapettes avec un sac à main là, on peut pas s'empêcher de partir en gros fou rire. bref, j'arrive vers chez moi et j'rentre, j'vais dans la cuisine " salut maman " elle était entrain de cuisiner et avec son petit accent arable elle me demanda " t'étais où hier soir ? " en ne quittant pas des yeux sa pomme de terre. " j'suis aller dormir chez un pote " elle me regarda dans les yeux, énervés " tchikh ? " je me pose sur une chaise en gardant mon calme. " mais nah j'me fiche pas d'toi, c'est vrai " en croisant mes bras sur la table. " TU M'EXPLIQUES POURQUOI J'AI REÇU UN APPEL DE LA POLICE A TON SUJET SALE KHAIB ? " je roule des yeux en me basculant en arrière. crois-moi, ces mots arabes que t'entend là, tu les entendras pas dans la rue. tu comprends, madame est de classe bourge donc du coup, elle essaye de se faire maximum française mais quand elle est dans la maison les "khaib" (vilain) ça y va. " OK C'EST BON.. j'ai peut-être fait mon con pendant la soirée d'hier.. " " ouais, je confirme t'as bien fait ton p'tit tahen. j'ai honte de t'avoir comme fils " j'serre les poings, vener. J'me casse de l'appart quand ma sœur, Shaima, ouvre la porte, j'me retourne et elle me saute dessus. j'retrouve un p'tit sourire. " comment va la plus belle des princesses ? " elle souria " bien & toi ? Je t'ai attendu hier soir " d'une mise boudeuse. ouais parce que, depuis qu'elle est gamine, j'squatte son lit pour l'aider à dormir. elle est pas rassuré quand elle est dans l'noir, du coup, j'dors avec elle pour la protéger si un monstre lui saute dessus comme elle m'la déjà dit. " j'suis désolé, promis ce soir j'dors avec toi " " toute la nuit ? " avec un grand sourire. je rigolai en baissant la tête puis en la relevant vers son regard " toute la nuit " elle me faisait un bisou puis ma mère cria son prénom pour aller manger. " bisous, je t'aime " entend ce mot "je t'aime" avec le ton sincère que j'viens d'lâcher. celui-là, y'a qu'ma sœur qui en aura l'droit. " moi aussi " et elle rentra dans l'appart, j'me lève vu que j'mettais baiser pour lui parler à sa hauteur. elle a 12 pîges. j'sors, les mains dans la poche et j'me casse voir mon père en taule. j'rentre avec des femmes trop contentes de revoir leur maris, les gamins qui retaillent en voyant la grandeur de la prison et t'as des gens comme moi, ni content mais ni soûlé de venir ici. j'traine dans des endroits pas forcément bien fréquenté donc si tu commences à retailler comme une mouille en trainant dans ces coins-là, on est pas pote. on m'fouille et j'parle à un gars d'la cité, tu sais, dans celle où j'suis toujours fourré dedans. il est flic mais flic pas vraiment net. " t'va voir ton vieux ? " je regardais en face de moi, sans croiser son regard. " on change pas les vieilles habitudes " "vieille" bah ouais, ça fait maintenant deux ans qui s'trouve dans s'trou pourquoi ? braquage à main armée. j'me trouve enfin devant mon père, j'lui donnai une accolade avant de m'installer sur la chaise. " alors ? " " tu crois quand même pas que je vais te dire à quel point je m'éclate ici ? " j'ricannai en posant mes coudes sur la table, en allongeant mes jambes sous la table. " raconte plutôt comment ça s'passe à l'extérieur " mon père était un ancien avocat, brillant, avant qu'il ne trouve plus l'envie de partir bosser pour défendre des gens, ils s'est donc mit à faire des plans foireux, comme moi. A vrai dire moi, le job de dealeur et braqueur c'est venu quand j'ai du réparer un coup à mon père quand il était encore en taule. j'ai kiffer: le danger, la loi d'la rue, du plus fort et tout, psartek. " bah j'fais quelques coups mais j'rapporte gros en ce moment depuis que j'ai pu esquiver un flic et que j'en ai mis un à sang. ils savent que j'suis digne de confiance & avec moi, leur came est bien protégé. " il hochait de la tête et tapa sa main contre mon épaule. " t'es pas un Samaras pour rien fils, j'suis fier " j'aime mon père et j'm'en bat les couilles que tu penses qu'il soit pas un bon père car il vient de me félicité pour faire des coups pas légaux. J'm'en tape une. " et ta mère, ta petite soeur ? " "bah c'chaud avec maman, on vient de s'engueuler car j'suis partie en gardav' vu que j'ai niquer pas mal de mec à la sortie d'une boite et Shaima bah c'est une vrai petite bombe, elle a toujours peur du noir, elle mange bien, elle dort bien quand même.. y'a pas de soucis pour elle, j'la suis de près à l'école pour calmer les bébés mecs qui lui tournent autours, niveau cours elle évolue, elle est bien " tu pouvais voir la fierté de père dans ses yeux.
quand j'suis sortie de la prison, j'suis allé vendre d'la drogue à un client et le coup à mal tourné: j'me suis fait choppé par les flics. l'client m'a baisé: c'était un flic enfaîte. du coup, c'est partit pour un interrogatoire et bien sur, j'suis pas une balance du coup, j'balançe pas les boss. après la décision du juge, il déclara que j'ai gagné trois ans de taule.
j'change d'habit, ça change de mes fringues de marques. on m'enregistre, on m'prend en photo etc, et on m'emmène dans la cage, ensuite, j'ai le droit d'sortir pour prendre l'air t'as vu. j'vois quelques potes qui se sont fait chopés, comme moi, par des flics. puis j'vois mon daron, j'vais le voir. " ah, on m'a dit que t'étais là fils: bienvenue en taule. "
et après ça tu vas m'sortir: "wesh mais comment t'as fait pour rentrer à Harvard ?" bah parce que j'suis p't'être une ptite caillera mais j'ai un bon cerveau, j'suis surdoué enfaîte.. mais seul mes frères le savent.