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Cette situation me tracassait. Je ne voulais pas me laisser faire par cette situation aussi triste qu'injuste. Il méritait de vivre heureux, il avait déjà perdu des personnes chers pour lui, je ne voulais pas qu'il en perdes une autre à cause de moi. Je me réconfortais dans ses bras, ça me calmait mais ça ne calmait pas du tout l'envie de me battre pour être heureuse, même si je l'étais déjà dans un sens. J'espérais qu'il retrouve le goût de la « bataille » pour réussir à casser ce mariage, et à partager un petit peu de lui juste pour s'occuper de notre enfant, je ne voulais pas qu'il s'y plonge corps et âme. Je voulais juste qu'il soit heureux. Il ne semblait pas vouloir changer d'avis. Même si je sais ce que tu entends par là, sache que tu es la fiancée parfaite à mes yeux... Il me prit de court, il me séduisait. Comment je pouvais rester insensible à un compliment ? Surtout dans un moment pareil avec Romane qui me caressait les cheveux, qui...était proche de moi. Je me maudissais. J'essayais de le convaincre, de proposer une alternative, une solution « annexe » à ce qu'il avait décidé. Ouais...C'est une idée. Puis il faudrait être maso pour refuser une fille comme toi, même avec un bébé. Mais au fond... ça me ferais chier en fait...qu'un autre mec soit le pseudo père de cet enfant. Je fus un peu surprise. Lui, Jaloux? Je ne pouvais pas y croire qu'il n'accepterait pas ça. Je me relevais pour l'attirer vraiment vers moi, pour qu'il me fasse face. Arrêtes, Romane. Même si j'étais la femme d'un autre, tu seras toujours son père. Tu le verras, il saura que c'est toi son géniteur, la personne qui a fait ce qu'il est. Je caressais tendrement sa joue encore une fois. Tu as le droit d'avoir une vie, et moi aussi... Si je trouve quelqu'un qui puisse te « remplacer » en tant que fiancé, tu pourras vivre heureux et je resterais auprès de toi, on pourra toujours vivre ensemble...toi...moi...l'homme qui m'épousera et...celle que tu aimes. Tu l'épouseras, tu feras des demi-frères à notre enfant. Tu es un ami cher à mes yeux, et je prend soin de mes amis. Tout comme tu le fais pour moi. Et... je ris. Arrêtes de me dire des compliments sinon je risque de tomber amoureuse de toi alors qu'il ne faut pas ça. Je suis pas celle qui te faut... je suis peut-être parfaite à tes yeux, mais je ne suis pas celle qui te rendra heureux, Romane. Et puis... ça lui fera un papa en plus pour l'éduquer. Non ? Tu pourras passer plus de temps avec elle et... toute façon, moi je refuse de t'épouser. Romane... je posais ma tête contre son torse, un peu triste à l'image que je venais d'avoir en tête. Une image qui me bouffait le cœur et le ventre, de la jalousie, de l'envie, je ne voulais pas vivre ça. Je me serrais fort contre lui. Savoir que tu penses à une autre femme que moi, si tu m'épousais, j'en souffrirais, Romane. Je veux dire... si vraiment tu tiens à m'épouser, à faire ce que notre famille souhaite, je sais que tu penseras à elle, qu'elle va te manquer à ronger ton âme, que lorsque tu dormiras tu rêveras d'elle, lorsque tu me toucheras, tu penseras encore à elle... et j'ai pas envie de ça, Romane. J'ai pas envie de souffrir en m'accrochant à toi car je sais pertinemment que j'ai beau être la femme parfaite à tes yeux, je ne suis pas ta femme. Je le serais jamais, Romane. J'ai raison, non ? J'écartais ma tête pour le regarder dans les yeux, je ne voulais pas qu'il me mente, je voulais essayer de lui prouver que j'avais raison, que ce n'était pas une vie. Je cherchais toutes les solutions possibles. Si tu veux... je pourrais ne pas retourner à Harvard, je pourrais...repartir en Italie et trouver un riche héritier qui pourrait changer l'accord de nos deux familles, je suis sûre que je pourrais trouver quelqu'un qui voudra de moi, et on conclura un pacte entre nos deux familles, le bébé sera l'assurance de ce lien qui relie nos deux familles et... chacun vivra sa vie comme bon l'entendra, tu vivras ta vie, Romane, une vie heureuse remplie d'amour, sans aucun soucis... Je continuais de le regarder, j'espérais que mes mots le touchent, que ça lui fasse changer d'avis. Je le repoussais, même si ça me faisait mal au coeur parce qu'il était l'une des personnes en qui je tenais le plus, avec qui ça me dérangerait pas de passer ma vie mais ça ne serait pas une vie pour lui, je voulais qu'il ai ce qu'il mérite.
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