jusqu'ici tout va bien ✗ Priape

Jusqu'ici tout va bien

Une fois à l'extérieur, Zoya s'excusa pour ce moment de faiblesse et sourit malicieusement à la réponse de Priape avant de répondre avec sérieux : " T'es super dur.. Tu pourrais un peu me ménager quand même. " Il fallait dire qu'il y avait mieux comme méthode de drague que d'embarquer un gars lors de sa consultation médicale mais ça aurait put marcher après tout. Puis il l'interrogea sur son vrai copain et sur la raison de son absence lors de cet examen : " Si j'en ai un, mais il est fraichement papa et même s'il fait de son mieux pour que ça se passe bien entre nous il a déjà beaucoup de choses auxquelles penser. Entre gérer sa fille, la mère de sa fille... " La situation la pesait mais c'était comme tout, on s'y faisait. D'autant plus que Zoya s'attachait de plus en plus à la petite Joey, ce qui rendait forcément le temps passé avec elle plus agréable. La russe quant à elle ne s'apitoyait pas trop sur son sort, avec le temps elle saurait vite si elle a toujours sa place auprès de Gabriel ou si elle doit s'effacer. Priape accepta de faire la route avec Zoya, les deux étudiants prirent donc le chemin de la voiture de la jeune femme. Arrivée devant sa Jeep Wrangler, elle haussa les sourcils et rétorqua : " Tu peux toujours rêver, personne d'autre que moi ne conduit ma voiture. " Elle monta à bord, toute contente de retrouver son bébé en bonne fan de la mécanique qu'elle était, puis elle prit la direction de la sortie du parking. Elle demanda à son tour : " J'ai entendu Elia dire que t'avais eu un bébé récemment toi aussi, félicitations. Toi et la maman devaient être sur un petit nuage. "

(c) Colyn

(Invité)

« Je suis un briseur de cœur, ta sœur t’a pas prévenu ? » répondis-je mi taquin – mi sérieux. Va savoir qui de Caly ou de moi avait brisé le cœur de l’autre. Le résultat au final était le même : nous n’étions plus ensemble. En tout cas, ça avait eu le mérite de soutirer un petit sourire à Zoya, après l’épreuve de la consultation qu’elle venait de subir, c’était pas rien. La russe me parla ensuite de son –vrai- petit ami. Ses paroles m’interpellèrent un peu, surtout le –fraichement papa- à croire qu’il y avait une épidémie sur le campus. « Je comprends… » Elle lui avait donc épargné les soucis de cet examen et de la maladie de sa sœur, trouvant que le jeune homme avait assez à gérer avec sa fille, et apparemment la mère de sa fille… Sujet que je sentis aussitôt délicat et que je pouvais très bien comprendre du fait de ma situation personnelle. Arrivés devant sa jeep, qui avait franchement meilleure allure que ma vieille bagnole, je m’étais proposé comme chauffeur. Par bonté d’âme et aussi et surtout, parce que le 4x4 en jetait un peu plus que mon vieux break pourri au volant duquel j’arpentais habituellement les rues de la ville. Mais Zoya mit rapidement fin à mes espoirs de rouler des mécaniques avec son bolide : elle était la seule à le conduire. Soit. J’haussai les épaules avec une petite moue déçue et montai côté passager. La conversation reprit, s’orientant sur ma paternité récente, info qu’elle tenait d’Elia. « C’est vrai que tu connais Elia. Comment vous vous êtes connues d’ailleurs ? » demandai-je avec une pointe de curiosité. C’était bizarre mais d’avoir passé ce moment particulièrement tendu avec elle dans ce bureau, de partager le secret de Caly aussi, cela faisait un peu diminuer mon antipathie à son égard. « Je te remercie. C’est une petite fille aussi. Et on est séparés avec la maman, aussi » Une situation qui ne devait pas être sans lui rappeler celle de son mec du coup. « Mais oui, on est contents. J’irai pas jusqu’à parler de petit nuage mais on est contents. » Que bébé aille bien surtout. « Elle est née prématurée donc tout ce qui compte c’est qu’elle soit en bonne santé. »

(Invité)