JAREYNA ✤ just can't kill it.

On a beau tous dire haut et fort que l'on cherche à être heureux et tout le tralala c'était pas toujours vrai. Il y a certaines personnes qui n'attirent pas les gens qui savent rendre heureux mais plutôt les esprits torturés, machiavélique. Et si on pourrait se méprendre en disant que ces personnes là sont celles qui n'aiment que s'auto-détruire, à mes yeux ce sont les personnes les plus intelligentes. Car elles ont compris que les contes de fées c'était chiant et ennuyeux et qu'il existait des relations tellement plus stimulantes. « T'as de la chance, il s'est calmé mon cerveau. » Alors ne t'en fais pas tu ne risques pas de te réveiller un beau matin avec une tête de cheval dans ton lit. Puis de toute façon je devrais salir mes pauvres mains pour ça. Tant qu'à faire j'aimais autant les salir avec un délicieux muffin au citron gracieusement offert par ma nouvelle connaissance. C'était flagrant comme il me faisait penser à moi à jouer les durs mais en réalité il m'aimait bien, comme je l'aimais bien du peu que je connaissais de lui. « Merci. » dis-je simplement en prenant part de la pâtisserie. On m'avait appris les bonnes manières quand même il ne fallait pas de méprendre à croire que j'étais sauvage. « Mmm je dirais James. Ouais tu as une tête d'espion et même que je suis certaine que tu es du genre à être un student parce que t'es bien au dessus de tout ce système de confrérie. » Si dans le moment présent ça me paraissait d'une évidence terrible, je ne me doutais pas qu'en réalité le mystérieux était un bon vieux orange avec le coeur sur la main.

Jareyna
Just can't kill it

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Il y a des rencontres qu'on n'attend pas et qui arrivent pourtant. Lorsqu'il a croisé l'Espiègle pour la première fois, il aurait juré que les choses se finiraient mal et voilà que maintenant ils discutaient tous les deux, à leur façon certes,  mais le résultat était là. Il l'écoute lui faire part de ses suppositions sur son identité et ne peut réprimer un rire léger. « Je ne suis pas vraiment espion. » Pas du tout même, c'est vrai qu'il observait les gens mais c'était davantage dans une logique de protection, histoire de savoir à qui il avait à faire. « Juste étudiant en médecine et neurosciences et apparemment tu ne trouves pas ça passionnant. » Il lui montre du doigt le bouquin qu'il était entrain de potasser puis prend un air pensif et mystérieux en la regardant. « En tout cas, mon prénom commence bien par un J mais ce n'est pas James. » Il se demandait bien ce que pouvait être le sien. « Et désolé Charlotte, mais je fais bel et bien partie d'une confrérie. » Il amorce un nouveau sourire. « Je trouve que tu as une tête de Charlotte. » Jeune fille classe, distinguée et de bonne famille. Oui autant aller à fond dans les préjugés.  

C'était un jeu que j'aimais bien, d'essayer de deviner qui il était tout en apprenant à le connaître par la même occasion. Le mystère avait quelque chose de très... séduisant. Intellectuellement je veux dire. À première vu j'aurais imaginé un petit intello associable et pourtant je lui découvrais finalement quelques qualités. Ou du moins ce qui me semblait être des qualités pour moi. « C'est vrai, ça a l'air ennuyeux à mourir. » J'exagère, vous croyez ? Allez mais si soudainement je devenais toute mignonne il allait peut-être croire que j'étais facilement achetable à coup de muffin au citron. « Mais les étudiants de ce programme me semblent quand même un peu plus intéressant. » Ça, c'est ton pourboire pour le muffin. T'as même droit à un sourire on ne rigole plus. « Dans ce cas je dirais... Jimmy. Jimmy James c'est cool non ? » Pas sur qu'il soit totalement d'accord sur le point où il ne ressemble pas d'une femme quand même. C'était un homme, un vrai. Qui faisait parti d'une confrérie et tout ça. « Alors là vraiment tu m'as eu. Pitié dit que t'es pas un de ces stupide Mather. » Car si tel est le cas je suis désolé chéri mais je crois qu'entre nous ce ne sera tout simplement plus possible. Je ne peux pas voir ces verts en peinture. « C'est loupé, je ne suis pas Charlotte. Mais je te laisse une deuxième chance allez. » On croque dans le muffin sans pour autant détacher mon regard du sien, curieuse d'entendre le deuxième choix qu'il avait pour moi.

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Du droit à la médecine, il y avait un monde. Les sûrs d'eux qui attaquaient ceux qui prenaient des risques. Les parachutes contre les fusées à projection. Pas étonnant qu'elle ne trouve pas ça passionnant. « Si ça l'est, et le cerveau d'autant plus. » En comprendre les rouages, les mystères encore à ce jour insoupçonnés. On imaginait pas tout ce qu'il était capable de se passer dans cette boîte au cœur même de notre tête. Il sourit néanmoins lorsqu'elle avoua que l'étudiant qu'il était était plus intéressant et aussi parce que le prénom qu'elle proposa ensuite était loin de la réalité. « Non toujours pas. C'est un peu plus original quand même. Bien que courant. » Son prénom n'était pas fantasque mais on le croisait pas non plus à tous les coins de rue. « Sûrement pas un Mather, ces gens là sont des débauchés qui se soucient plus de la fête que de leurs études. » Ce qui n'était pas son cas, naturellement. En tout cas, il s'était trompé aussi à son sujet, il l'observe distraitement croquer dans son muffin et réfléchit à une nouvelle possibilité. Après quelques secondes, il tente : « Megan ? » Pourquoi pas ? Elle avait bien une tête de Megan. En vrai, c'était difficile de deviner le prénom d'une inconnue. « Tu ne m'as pas donné ta première lettre ! Contrairement à moi. » Pour que la compétition soit intéressante, il faut partir à égalité.

Comment pouvions nous vivre dans quelque chose qui soit aussi vague que la médecine ? Des millions de formule, de théories, de tests pour tenter de résoudre certaines problématiques en oubliant que cela ne fera qu'en créer sans cesse de nouvelles. L'humanité n'a rien d'éternelle et ne le sera jamais alors à quoi bon vouloir tout faire pour la prolonger. Par contre faire en sorte que l'éphémère soit juste et équitable pour tous, ça c'était beaucoup plus réalisable, sur le court et le long terme. C'était comme le blanc et le noir, deux opposés, mais les opposés finissent toujours par se rencontrer à un moment venu. Ça m'amusait d'essayer de deviner son nom, c'était un défi de taille, en plein ce que j'aimais. Jésus dans ce cas ? Le nom de notre supposer seigneur revenait étrangement de plus en plus dans notre quotidien et irait si bien à quelqu'un qui vivait dans une réalité fantastique comme la médecine. Heureusement nous avions finalement un point commun : notre opinion sur la maison verte. Beaucoup leurs trouvait un nombre incalculable d'avantages et s'en devenait désolant. Puis franchement c'est malheureux pour leur avenir. C'est vrai, d'un point de vue rapproché c'est bien col de faire la fête mais que seront ses gens dans plusieurs années quand tous leurs amis avec un peu plus d'ambition auront des carrières prometteuse ? Pendant ce temps moi mon plaisir c'était de voir mon interlocuteur essayer avec difficulté de découvrir le nom qui se cachait derrière mon magnifique visage. Je te croyais intelligent et donc que tu n'avais pas besoin d'indice. Mais si tu renonces à ce statut alors donne moi ton téléphone que je t'aide un peu.

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La complicité après la guerre. C'était inattendu mais fait pour lui plaire. Parce que quoi qu'en pense le reste du monde, Jared n'était pas un mauvais garçon. Il sourit à la nouvelle proposition de la jeune femme. « Je suis divin mais pas à ce point. » Quoi que son Orgueil légendaire apprécie la comparaison. Après tout, il a l'ambition de devenir le nouveau Jésus de la Neurochirurgie en accomplissant des miracles quotidiennement. « Les Marginaux aiment se croire à part, ils revendiquent leur singularité, le droit d'être différent et regarde au final, c'est la confrérie la plus demandée. » C'est tellement plus simple de se croire rebelle, pas comparable aux autres, mais finalement on faisait le vrai choix de la différence lorsqu'on choisissait la rigueur comme lui, lorsqu'on vouait son existence à la raison plutôt qu'aux basses pulsions. « Je suis intelligent mais devin. » avoue-t-il avec un sourire en coin. Il n'a pas encore cette faculté de lire dans le cerveau des gens malgré toute la bonne volonté qu'il emploie à le réaliser. Pris au piège du suspens qu'elle vient d'instaurer, il lui tend son téléphone d'une main décidée, bien curieux de voir ce qu'elle va faire pour le mettre sur la voie de son identité.  

Si ca lui plaisait de se croire divin je n'allais pas briser ses rêves, en ce qui me concerne je lui trouvais juste quelques traits de ressemblance physique à ce Jésus. Au bout du compte sa présence n'était pas aussi désagréable que je ne l'aurais cru, j'appréciais même de voir ses petits sourires sur son visage alors que nous discutions. Certes l'amitié n'était pas encore à considérer, nous n'avions même pas atteint le stade de la simple connaissance, mais me rendre compte de certaines pensées communes malgré nos énormes différences m'étonnait positivement. Il n'y a pas plus banal que l'un d'eux. C'est vrai quand on y pense, chaque vert se croit à part parce qu'il se rebelle contre une société et des règles qui supposément ne lui conviennent pas. Mais comme le dit l'étranger, cette confrérie est la plus en demande. Ils n'ont rien de spéciaux, rien du tout contrairement au reste du monde. Les autres au moins pourront dire qu'ils ont laissé une trace véritable de leur présence sur Terre. Finalement alors que nous tentons de découvrir nos prénoms respectifs, il finit par avouer ne pas être devin et me laisse le dernier mot pour l'aider un peu. Je suis un peu fière d'un coup. Maintenant que j'ai son téléphone en main, je me permet de lui laisser mon numéro avec comme seule inscription L. Ellington ce qui me semble déjà pas mal, pas vrai ? Allez je lui rend son téléphone, l'air nonchalant.

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Ils partageaient au moins leur opinion sur les Mather. « Voilà un point en commun entre nous deux. » On est du genre hautain, à ne pas aimer la racaille. Il l'observe alors qu'elle pianote sur son téléphone d'un air nonchalant. Elle lui rend finalement l'appareil et il rétorque. « T'as un joli nom. » Il lève l'ambre de ses prunelles sur la Demoiselle. « Laurel ? » Il rit à moitié parce que c'est quand même super difficile de deviner un prénom. « Attends, t'as le même nom que l'ancien président des Dunster, Jasper. » Il se souvient de lui parce que ce mec était respectable, et surtout parce qu'il avait hésité un moment entre les jaunes et les orange. « tu serais pas sa sœur ? » Oui, il avait une sœur, mais il avait oublié son prénom. « ça va me revenir. » dit-il en plissant les yeux et en se repassant mentalement les informations . Faire confiance à sa mémoire d'éléphant.

Contre toutes attentes, au fil de cette discussion nous nous découvrions plus de points communs que je ne me le serais imaginer au départ. D'abord, notre opinion sur les nuisibles que sont les verts. Un point important à mon propre avis. Ensuite, un plaisir que nous partageons à faire deviner à l'autre son prénom sans pour autant le lui donner cash. C'était le genre de petit jeu que j'adorais et qui pouvait durer des heures. N'empêche je décidai de lui donner à mon tour un petit indice histoire d'être de bonne guerre. Raté, Joshua. Je souris à mon tour, sourire qui ne fut que plus grand lorsque ce dernier mentionna le nom de mon frère adoré. Voilà un nouveau point commun : une connaissance commune en la personne de Jasper. Cette fois, tu marques un point. Je suis bien sa soeur. Maintenant à toi de trouver. J'avais la prétention de croire que s'il connaissait l'ancien président Munster, il devait forcément avoir entendu mon nom quelque part. Ca allait de soit. il disposait donc de suffisamment d'éléments pour mettre fin au jeu.

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C'était un jeu simple, très simple, mais un jeu qu'il aimait particulièrement. D'autant plus lorsqu'il commence à trouver une piste à sa réflexion. A savoir qu'il avait déjà entendu le prénom de cette fille qui lui était pourtant encore inconnue quelques minutes plus tôt au gré d'une anodine conversation. Puisqu'elle était la sœur de l'ancien président des jaunes, il avait déjà entendu parler d'elle. Il pouvait compter sur sa mémoire qu'il savait hors norme ; une faculté précieuse lorsqu'on s'attelle à la médecine. Et là une fulgurance. « Leyna. » conclut-il avec un sourire aux lèvres, sûr de son coup. Trop fier d'avoir trouvé la solution de l'énigme. « Mais raté pour Joshua. » La Demoiselle jouit d'une certaine popularité, ce qui n'est pas son cas et ce qui rend donc son mystère plus épais. « Tu veux que je mette fin au suspens ? » demande-t-il en arquant de malice un de ses sourcils. Parce que peut-être que ce petit jeu a assez duré et qu'elle n'est pas prête de trouver.