JAREYNA ✤ just can't kill it.

À peine la seconde semaine de cours était-elle déjà commencée que déjà les professeurs s'en donnaient à coeur joie pour les devoirs. Les joies de faire partie de l'une des plus prestigieuses école de droit du monde ! Afin de pouvoir partir l'année du bon pied je décidai d'aller m'installer quelques heures à la bibliothèque pour me mettre à jour à travers tout ça. Fallait croire que je n'étais pas la seule à avoir eu cette idée car c'était déjà pleins à craquer... Hors de question de rentrer chez moi je savais très bien que je n'allais rien faire là-bas. La dernière option qu'il me restait était de m'installer au Starbucks. Ce n'était très certainement pas l'endroit le plus calme mais au moins ça pouvait faire l'affaire. Café noir à la main, je tentai de trouver un siège qui soit libre dans ce lieu. Le seul me semblait au fond de la pièce, en face d'un garçon que je ne connaissais pas et qui semblait bien concentré à ses lectures. « Excuse moi, ça t'ennuie si je m'assois là ? » lui demandais-je avec mon plus beau sourire auquel on ne pouvait rien refuser. Quand bien même il me disait non, c'est pas comme si j'allais partir pour lui faire plaisir non plus.

Jareyna
Just can't kill it

mise en page par mad love

Après le coup pendable de Leandra, voilà que le Studieux se retrouvait à étudier entre les volutes de Caffe Latte du Starbucks. L’agacement tenait son sternum en scie mais la volonté d'avancer dans ses études était plus forte. Cette année était importante, ils passaient aux choses sérieuses et Jared ne perdait pas de vue la spécialité qu'il effectuait. La neurochirurgie requiérait l'excellence, n'était réservée qu'à l'élite et il ne devait surtout pas flancher. C'est ainsi absorbé dans une lecture d'article sur les fonctions insolites de l'amygdale et de l'hippocampe que le Quincy fût dérangé. Ses prunelles se relèvent distraitement sur l'intruse, la toise de bas en haut. L'Ombrageux comprend sans mots qu'il ne peut exprimer un refus. « J'imagine que je peux pas dire non ? » rétorque-t-il d'une voix froide et d'un sourire amer. Cette fille a tout de la gosse de riche énervante. C'est bien simple, des filles comme elle, il en a fréquenté des milliers. La différence c'est qu'elle ne manque ni d'assurance, ni de prestance et une partie de lui ne peut s'empêcher de titiller, de gratter le vernis pour voir ce que la Parfaite peut bien cacher sous ce joli minois.

Froid, désagréable, associable… J’avais l’impression d’être face à mon propre miroir sous forme masculine et je devais avouer que d’un coup l’ambiance était devenue bien désagréable. S’il n’avait donc pas envie de se faire aborder pourquoi avait-il choisi un lieu public ? Afin d’étaler devant tous sa grande connaissance intellectuelle en matière de bestioles des océans ? Moi ça ne m’impressionnait pas, je préférais le concret, défendre les droits humains. Ça avait beaucoup plus d’impact à mon humble envie. Pourtant si je remarquai qu’une place c’était libérée un peu plus loin dans la salle et que j’aurais pu profiter de l’occasion pour ne pas avoir à subir les moments pénibles qui étaient à venir, je lui répondis avec assurance : « Bravo Sherlock. » Et voilà que déjà le siège en cuir noir derrière moi moulait maintenant mes fesses à la perfection et mes codes avaient pris place sur la table basse. Je n’avais qu’une seule envie, faire mes révisions dans la paix et le calme, ne pas avoir à converser avec cette personne. Par contre il faudrait peut-être aviser ma bouche de mes envies quelques fois. « C’est pour essayer d’impressionner les gens que tu lis cette chose ennuyeuse ? » Ne me dis pas que ça te passionne je t’en prie, je ne souhaiterais même pas à mon pire ennemis d’avoir à lire cela sans y être contraint de quelque manière que ce soit.

Jareyna
Just can't kill it

mise en page par mad love

Les sourcils bruns se froncent sous l'effet de la surprise. Mais c'est que la petite Peste ne manque pas de toupet. Il l'observe s'asseoir dans le fauteuil qui lui fait face avec cette assurance qui caractérise les Effrontées dans son genre. Il pense que le duel s'arrêtera là, candide à ses heures perdues, c'est que la Demoiselle a finalement la langue bien pendue. Les yeux ambrées du Révolté se plissent sous l'affront de la Provocante. Comment ose-t-elle ? Bafouer son art de la sorte. Malheureuse. « C'est peut-être pour faire parler les filles qui n'ont rien à dire tu ne crois pas ? » Après tout, il ne lui avait rien demandé. Les prunelles masculines se portent sur les ouvrages déposées sur table par la jeune femme. Du droit. La ténacité et la répartie digne de ce corps de métier, rien d'étonnant finalement. « Et toi, tu penses que tes codes vont te servir d'armes en cas d'agression ou bien ? » Parce que vu sa question, elle n'a certainement pas le niveau intellectuel de les comprendre. Tout juste de quoi faire plaisir à Papa et Maman, ça fait toujours son effet dans les galas de charité.

Dire tout haut ce que la plupart des gens pensent tout bas, ce n'était pas donner à tous mais moi j'aimais oh combien le faire. Ne serait-ce que pour l'expression que me servait le charmant prince face à moi. « Peut-être bien. En même temps, elles te parleraient sans doute pas autrement. » Peut-être étais-ce le moment où je devais me taire maintenant, je n'étais tout de même pas venu ici pour commencer une troisième guerre mondiale avec un inconnu. Pourtant j'avais l'impression de connaître se regard entre mille, comme si nous nous étions côtoyer depuis de nombreuses années. Si j'avais maintenant prévu de me plonger dans ma révision et ne pas l'enquiquiner de plus belles, je ne pu rien en faire vu la réflexion qu'il me faisait. « Oh chéri c'est l'image que t'as de moi, t'es sérieux ? Y a les talons pour les agressions tu sais. » Demoiselle superficielle et stupide, j'aimais offrir cette image que m'avait déjà associé le Neurologue. Pourtant j'étais beaucoup plus qu'un simple cliché ridicule il ne faut pas s'y méprendre.

Jareyna
Just can't kill it

mise en page par mad love

Il ne comprend pas vraiment pourquoi cette fille est entrain de l'attaquer de la sorte mais il commence à s'amuser. Le moins qu'on puisse dire c'est qu'elle ne se dégonfle pas. Il amorce un sourire en coin alors qu'elle aborde le sujet des compagnies féminines. « Et ce serait tout aussi bien. » Parce qu'elle le croit séducteur ou quelque chose de la sorte ? Mais Jared n'a que faire des filles ou bien même des garçons. Il est très bien seul et bien mieux même alors ce n'est pas toucher un point faible que d'employer cet argument. Il n'a pas besoin de compagnie pour tromper son angoisse. « Chéri ? On a changé de relation ? » s'amuse-t-il cette fois franchement avant de poser un œil sur ses talons. « Une arme redoutable je dois bien avouer. » Peut-être même plus utile que ses codes de droit. Il ne savait pas vraiment si elle était superficielle ou non, le simple fait d'être admise à Cambridge présageait totuefois d'un minimum d'intelligence, la vérité, c'est qu'il se sentait étrangement à l'aise avec elle et qu'il s'amusait de cette petite guerre entre eux.

Je reconnais cet expression, celle du mec qui fait comme si ça ne lui plaisait pas que je sois là et qui préférerais oh combien être seul au fin fond de nulle part. Ce qu'il ne savait pas c'est que j'avais carrément inventé ce jeu là bien avant et qu'il risquait de s'en fatigué bien avant moi. Et pourtant je croyais avoir rangé les armes ! « Alors que fais-tu ici exactement ? » Dans ce café remplis à craqué de gens qui risquent de venir t'aborder à tout moment pour une question ou t'offrir un autre café. Non toi tu aimes tellement la solitude que tu devrais t'enfermer dans ta chambre pas vrai ? Mais tu ne le fais pas car ce que tu ne veux pas dire, c'est que t'essaie juste de montrer une carapace là. « Eh oui, tout ça sans même que tu ne te rende compte de quoi que ce soit. T'as vu comme je suis douée ? » J'avais l'impression qu'on pouvait jouer à ça pendant beaucoup plus longtemps qu'il ne le fallait aux dépens de la raison principale de notre venue en ce lieu : les révisions.

Jareyna
Just can't kill it

mise en page par mad love

Il est vrai que le choix d'étudier dans un café pouvait être surprenant, surtout lorsqu'on était un Solitaire comme ce spécimen. Il se dégonfle pas pour autant. « Une Peste dans ton genre a annulé ma réservation de salle d'études. » Alors, il aurait pu aller dans sa chambre, mais la faiblesse de se prendre un café en passant avait pris le dessus. Et paradoxalement, il avait espéré n'y croiser personne. C'est vrai qu'elle ne manquait pas d'esprit contrairement à ce qu'il avait pensé au départ. Toutefois, il ne se laissera pas amadouer aussi facilement. « Ne prends pas tes désirs pour une réalité, je ne suis pas intéressé. » se moque-t-il en la regardant. Il sait bien qu'elle n'est pas intéressée non plus, mais il ne peut s'empêcher de la provoquer. Il ne veut pas abaisser son orgueil à jouer l'Amadoué. « Si je te paie un muffin, tu me fiches la paix ? » lance-t-il désabusé en haussant les épaules. C'était une façon certes étrange de proposer de faire connaissance, mais il ne se voyait pas devenir jovial d'un seul coup alors qu'elle lui avait si mal parlé. Question de fierté.

Sans aucune gêne, j'éclatai de rire bien haut et bien fort en entendant la raison qui l'amenait dans ce café. Je crois qu'aucune autre réponse n'aurait pu être aussi... parfaite. Bon sang ce que j'aurais aimé être le cerveau derrière tout ça ne serait-ce que pour voir sa tête. Je pouvais me l'imaginer et c'était hilarant. Pas certaine qu'il en pense la même chose mais heureusement il y avait d'autres trucs sur lesquelles nous étions sur la même longueur d'ondes. « Parce que tu crois que je le suis, moi ? J'ai pas de temps à perdre à ce point là. » Ce que je ne lui dirais jamais c'est qu'en fait il était totalement le genre de personne que j'appréciais au fond. Ceux qui sont capable de me tenir tête, de me donner un peu de challenge, qui font en sorte que ça ne devient jamais ennuyant. Pour être une personne qui avait une facilité à m'ennuyer rapidement c'était un critère fondamental pour une relation durable avec moi. « Aucune chance. Mais je rêve d'un muffin au citron, c'est gentil. » Si je m'abaissais à ses demandes, non seulement ce serait lui qui aurait le dernier mot, mais en plus je ne pourrais pas en apprendre plus à son sujet. Deux choses que je ne souhaitais pas du tout. «C'est même tellement gentil que t'auras peut-être même le droit de savoir mon nom, chéri. »

Jareyna
Just can't kill it

mise en page par mad love

Et pourtant Leandra lui ressemblait quelque peu au niveau du tempérament. Deux femmes aux traits angéliques mais au caractère bien trempé. Il attirait ce genre de filles sans doute que c'était ce qu'il aimait. Les filles douces et dociles étaient ennuyantes pour son cerveau torturé, un peu de fantaisie appelait bizarrement une sorte de paix en lui. « Je pense que si tu voulais te venger tu en serais tout à fait capable. Tu considères déjà tes escarpins comme des armes alors que dire de ton cerveau machiavélique. » Un rictus anime ses traits alors qu'il la contemple d'un air de défi, bien fier d'avoir su capter une partie d'elle. Il est drôle de résumer une personne qu'on connaît à peine, de partir dans certaines hypothèses. La Maline ne se laisse pas impressionner par sa réplique et passe même commande. De guerre lasse, l'Orangé se relève et part chercher le dit muffin au citron accompagné d'un roulé à la cannelle, autant qu'il se fasse également plaisir à lui. « Tiens. » lui dit-il en lui tendant la pâtisserie. Ses billes dorées se relèvent sur la jeune femme. « Et à ton avis, moi je m'appelle comment ? » C'est toujours drôle d'entendre les prénoms que les gens imaginent pour vous et bien plus intéressant de faire durer un peu le suspens.