La loi du karma (Max)

Maxym & Priape (& Zoïa)
   

mise en page par .Stay Away

Les menaces ne semblèrent qu’accentuer davantage l’amusement de notre libératrice, qui menaçait même de refermer la porte, de nous laisser coincés là sur ce toit, se foutant bien de nous en qualifiant la situation de romantique. « Ouais c’est ça, ramène nous des chandelles et on y croira peut être… » Romantique ça ? Non, c’était juste la poisse, comme toujours quand Max et moi nous nous retrouvions dans le même secteur. Enfin, le ton de la rouquine, cela avait le don de me mettre hors de moi. Peut être aussi que j’étais énervé contre moi même, parce que j’avais envie de la faire taire, de réussir à la scotcher une nouvelle fois puisque j’avais déjà réussi l’exploit une fois durant l’été… Seulement la méthode était des plus dangereuses, pas recommandée en public qui plus est. Mon regard se posa d’ailleurs sur le dit –public- c’est à dire Maxym qui concluait que le seul fait de nous savoir redevable devrait satisfaire notre sauveuse. Pourquoi est-ce que pour ma part, j’avais du mal à me dire que Zoïa se contenterait de ça ? « Appelle quelqu’un d’autre Max, tu vois bien qu’elle n’y met aucune bonne volonté… » Allez, enlevons lui ce petit pouvoir, plaçons notre destin entre d’autres mains généreuses, ou du moins faisons lui croire…

Maxym & Priape (& Zoïa)
   

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De Priape, Maxym supportait surtout le physique. Il était plus agréable à regarder qu'à entendre, bien souvent. Même si, parfois, l'enfermement et la panique aidant, le garçon paraissait d'une compagnie pas si irritable. On est loin des chandelles tout de même. Rangez-moi ces bougies tout de suite, avant que quelqu'un ne se brûle. Pour l'instant, c'est Zoïa qui a la place de la prétendante au bûcher. Attirant les foudres des deux orageux là. Plusieurs stratégies, mais l'interlocutrice est des plus coriaces. McAllister le sait, la rousse est de ces roseaux in-brisables. Priape semble mieux maitriser le conflit avec leur bourreau, question d'habitude surement. Un argumment que la brune saisit au vol, répliquant avant que l'autre ne puisse le faire. « C'est vrai. J'ai qu'à appeler notre second choix. Isaac, il dort à la confrérie, il sera là rapidement ! » Esquisse un fin sourire à l'intention de celle d'en face, ses billes cherchant ensuite celles masculines. On en a parlé plus tôt, il n'y est pas ce brave Isaac. Mais c'est un moyen comme un autre de te faire comprendre, Zacharias, que ta stratégie est appuyée.

Deux oisillons pris en peine, voilà ce à quoi elle a l'impression de faire face. Priape tente l'autorité calme, ce qui n'est pas pour lui déplaire. Elle aime voir cette colère sourde chez lui, le Si Parfait. Quant à Maxym, elle ne peut s'empêcher d'amorcer un nouveau sourire en la voyant paniquer de la sorte. Elle n'a pas du tout envie que sa petite escapade avec Priape ne s'ébruite et elle comprend tout à fait pourquoi. Mais qu'on vienne perturber ses plans, à savoir, garder le doux souvenir de cet instant, à la Demoiselle ça ne lui plaît pas. « Fallait pas m'appeler, si je ne peux même pas profiter un peu de la situation. » Elle soupire. « Vous auriez pu appeler quelqu'un de plus sympa non ? » Son sourcil s'arque comme un point d'interrogation. « D'ailleurs, vous pouvez même le faire immédiatement si vous voulez, bande d'ingrats. » Vous me fatiguez quoi, on donne se son temps et voilà comment on est récompensés. Les prunelles désabusées se dirigent vers Maxym. « Tu me connais assez pour me faire confiance non ? » Oui je parle pour toi parce que Priape n'a rien à y gagner lui, clairement.

Isaac n’était pas là mais qu’importe, on se lança dans un bluff quand même. Se rabattre ainsi sur un autre choix, prétendre qu’on allait faire appel à une autre personne, cela allait peut être froisser l’égo de notre sauveuse et la pousser à arrêter son cinéma. D’ailleurs, elle nous reprochait de nous plaindre, qu’on refuse de la laisser profiter de la situation, nous traitant carrément d’ingrats. « T’as suffisamment pris ton pied là je crois... » ronchonnai-je en ne supportant plus de la voir jubiler ainsi. Elle tentait d’un regard insistant de regagner la confiance de Max, qu’elle avait peut être un peu perdu là, à force de railleries, mais pour moi dans tous les cas,  ce n’était pas une question de confiance mais de patience. La mienne était à bout. Je me plantais devant elle avec un air passablement agacé. Je me contentais de planter mon regard dans les siens, autoritaire, tentant une énième fois la fermeté : « Tu te pousses ou il faut que je le fasse ? » Des menaces, des menaces… Je n’étais pas certain de vouloir faire usage de la force. D’un geste j’aurais pu saisir son poignet et l’obliger à quitter l’encadrure de la porte pour libérer le passage et pouvoir passer… J’aurais pu oui… Mais c’était courir le risque dans mon mouvement de faire claquer la porte et de nous retrouver tous les trois bloqués à l’extérieur. Et puis ça impliquait aussi et surtout de retenter un contact physique avec la rouquine, contact que je mettais plutôt un point d’honneur à éviter depuis notre garde ensemble de cet été...  

Maxym & Priape (& Zoïa)
   

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Je ne sais pas ce que Maxym s'était imaginée, mais l'aide de Zoia était à coup sûr, bien plus certaine dans ses plans qu'en réalité. La réalité, c'était la rousse excellant dans sa propre nature. Ne trompant pas sa personnalité. S'y complaisant même, ne la remettant pas une seconde en cause pour les beaux yeux de la brune. Ni pour ses menaces, ou pour le ton autoritaire de Priape. Il ne devait pas y avoir beaucoup d'individus capables de dire non au patriarche des dunsters, et il fallut que son amie en fasse partie. Elle semblait même y prendre un sacré plaisir. Énerver McAllister devait être le petit bonus. « On aurait dû, effectivement. » Qu'elle ronchonne entre ses dents. Sauf que j'ai pas énormément d'amis, ici. Et que t'es définitivement la plus précieuse du lot. Cette spécificité qui fait que je te crois encore, même après des menaces d'exposition. Suffit de croiser ton regard. « .. c'est bien pour ça que je t'ai appelé. » Le ton est plus bas, confidence qui cherche sûrement un certain apitoiement. Allez, laisse-moi creuser jusqu'à ton cœur glacial. Tandis que la virilité s'exprime à côté, arrachant un fin sourire à Maxym. « Allez, laisse-nous passer, ou je lâche le fauve. » Ses billes se dirigent d'une façon entendue sur Priape, mais ne peut que laisser transparaître son amusement.

Comme un trop plein de moutarde, la colère lui monte au nez. Pas de voir Maxym, non ça c'est plutôt drôle, si tant est qu'on oublie le fait qu'elle se retrouve prise au milieu d'une guerre entre deux vétérans. Mais de voir Priape la traiter de la sorte. Même si au départ, la colère du Grec l'amusait, le voir la menacer de la sorte ravive la glace au fond d'elle. Ses prunelles métalliques se relèvent sur le visage familier du Dunster. Peut-être un peu trop d'ailleurs. « Si il n'y avait pas eu Maxym, tu aurais pu crever sur ce toit. » Bien entendu que non, mais à trop la chercher, il la trouve l'ancienne Zoïa, la désagréable, la Détestable, elle n'est jamais bien loin. Et puisqu'il n'a pas su apprécier à sa juste valeur, l'authenticité qu'elle lui a offert sur un plateau, il peut l'observer désormais, le couteau entre les dents. « Va te faire foutre Zacharias. » Et elle se glisse sur le côté, l'épaule calant toujours la porte pour laisser passer l'Effronté, sans même un regard, que même pas il n'ose. Les pupilles acides se reportent sur la Demoiselle McAllister. « Allez viens. » murmure-t-elle de sa voix douce en direction de l'Alliée. « Et la prochaine fois, n'oublie pas la pierre. » Ses sourcils se haussent désabusés, alors qu'elle offre un sourire amusée à l’Étourdie. Autrement, elle pourrait bien la lester sur la cheville de cette chère antiquité Dunster et le laisser couler au fond.

Je ne savais pas ce qui m’avait poussé à m’énerver autant : Zoïa qui paradait, la présence de Maxym, l’appréhension que cette dernière perçoive l’espèce d’étrange tension de plus en plus palpable depuis cet été qui régnait entre notre sauveuse et moi, je ne savais pas vraiment l’expliquer mais toujours est-il que mes bougonnements amusaient peut être la brune, mais qu’ils finirent par avoir raison de la bonne humeur de la rouquine. « Si il n’y avait pas eu Maxym, je ne serais pas coincé sur ce toit… » rectifiai-je avec mauvaise humeur pour couper court au débat, même si c’était bon de noter que son élan charitable n’était du qu’à la présence de sa meilleure amie à mes côtés. Et dans un juron, elle se poussa enfin du passage. « Trop aimable à toi. » soupirai-je avec agacement en passant devant elle, lâchant un « Merci » bougon malgré tout. Sans attendre les demoiselles, je dévalai alors les marches pour rejoindre la salle commune… Vu comment notre échange venait de se finir sur une note glacée, aucune chance que Maxym ne se doute de ce qui avait pu se passer entre Zoïa et moi cet été, ou du moins ce qui avait failli se produire. Notre secret était sauf… Du moins pour l’instant.

Maxym & Priape (& Zoïa)
   

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Arrête de sourire Maxym, c'est malsain. De te réjouir que Zoia te place au-dessus de Priape. Cesse ce fin sourire de gamine heureuse d'être première de la classe. Que le reste de la classe prenne l'eau, alors que toi t'as ton radeau. Priape l'a mérité, surement. On ne provoque pas la colère de la prêtresse rousse sans raison. Qu'importe le conflit, la brune a choisit son camp ; c'est toujours le même. Surtout quand l'homme rectifie, de sa mauvaise humeur raisonnante. « J'aurais pas dit mieux. Va te faire foutre Priape. » Parce que bon, le vrai responsable de tout ça c'est Jasper, faut pas l'oublier uhuh. Et rappeler sans cesse que c'est l'étourderie de la nouvelle dunster qui est la cause première, ça ne lui plait pas forcément. Surtout quand c'est prononcé par un porteur de poisse d'une mauvaise humeur solide. Allez, on en rira dans quelques jours. Mois. On en parlera plus jamais, en fait. Filons. Priape commence, passant devant leur sauveuse. D'abord le colérique, puis l'amusée. Le visage presque honteux devient malicieux à l'entente du murmure. « Pourquoi ? Tu t'es pas amusée toi ce soir ? » Lance un regard rieur à celle qui suit, et s'engouffre dans les appartements, allant directement squatter celui de Zoia. Évidemment.

Fin du sujet  

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