La loi du karma (Max)

Maxym & Priape
   

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Sous ses grands airs, c’était qu’elle paniquerait presque la brunette… « T’as raison, peut être que si on fouille un peu, on va trouver des ossements… » plaisantai-je en secouant la tête avec un petit rire. Bon en même temps, je faisais le malin, mais ça pouvait bien durer des heures, combien de temps avant que quelqu’un ne passe par hasard sur ce toit et nous libère de notre prison aérienne ? La vue était chouette mais j’avais surement d’autre chose à faire que m’éterniser ici à intoxiquer mes poumons. Ce fut pourquoi, très vite, je la poussai à se servir de son téléphone. Il allait nous falloir mettre notre fierté de côté et demander de l’aide. Je garderais cet épisode peu glorieux pour moi, pas de soucis, ça resterait secret pourvu que notre sauveur en fasse autant. J’écrasai mon mégots dans l’un des pots de sable faisant office de cendrier avant de relever les yeux vers Maxym qui me proposait des noms.  Enfin les deux potentielles secouristes qu’elle envisageait ne me parurent pas être l’idée du siècle. « Leandra c’est la brune avec qui tu cancanais sur Talya l’autre soir ? » Genre ça, ça l’éliminait tout de suite de la liste des appels envisageables. Allez savoir pourquoi, malgré notre histoire compliquée, la blonde restait intouchable à mes yeux. Même Zoïa avait compris qu’elle devait s’abstenir de toutes railleries sur elle devant moi. La cousine de mon ex était d’ailleurs l’autre possibilité. « Non mais tu n’as pas le numéro de d’autres dunsters sérieusement ? » Parce qu’appeler la rouquine à la rescousse, et c’était moi qui allais morfler pour les dix prochaines années à venir. Elle me passait une serviette en coton par dessus la porte de la douche et je lui devais un massage, alors si jamais elle venait nous secourir sur ce toit, j’allais lui devoir une dette astronomique, je n’osais même pas envisager ce qu’elle négocierait pour cet acte charitable.

Maxym & Priape
   

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« T’as raison, peut être que si on fouille un peu, on va trouver des ossements… » Les traits féminins se déforment en une grimace qui indique tout le bien que la demoiselle pense de l'humour de Priape. Dans un autre contexte, peut-être. Si ce n'était pas elle la concernée, surement. Mais, là tout de suite, non, remballe tes blagues. De toute façon, on va bientôt se casser d'ici. J'ai un téléphone, c'est la solution à notre malheur. Qu'importe la personne qu'on appelle, on a un moyen de se sortir de ce calvaire. Maintenant, l'objectif est de limiter la casse, de faire en sorte de ne pas trop abimer notre propre réputation. On oublie les grandes alertes des autorités. On se concentre sur la discrétion d'un dunster. « Leandra c’est la brune avec qui tu cancanais sur Talya l’autre soir ? » Visiblement, on a déjà un soucis d'accord sur l'ami à contacter. Forcément, on a pas les mêmes. Heureusement pour moi, la propriétaire de ce bijou technologique est ma propre personne. « Exactement. Elle est géniale, tu l'adorerais si tu t'y intéressais un peu. » Ce dont je doute un peu, vu la première impression qu'elle a du te fournir. La situation prêtait à toutes les moqueries, t'es juste trop impliqué pour le voir. « Non mais tu n’as pas le numéro de d’autres dunsters sérieusement ? » Décidemment, monsieur n'est jamais content. « Quoi, Zoïa ça te va pas non plus ? Elle dira rien. Enfin, me concernant. Toi... j'ai aucune garantie là-dessus. » Et clairement, c'est pas un argument contre à mes yeux. « J'ai Isaac, mais il habite pas à la Dunster je crois. Zoïa c'est le meilleur choix. T'auras qu'à trouver un moyen de la remercier. » Qu'elle glisse dans un sourire mutin, gloussant derrière ses lèvres sans franchement de discrétion. Sans lui laisser une autre occasion de la contredire, Maxym enclenche l'appel et tend le téléphone au dunster. « Tu veux lui expliquer ? » Voit comme je suis aimable.

Maxym & Priape
   

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Son regard et la petite grimace dissuasive qui apparut sur son visage me firent taire. Place au sérieux, et à l’appel salvateur. Un choix s’imposa vite à nous pourtant : à quel interlocuteur s’adresser? Un dunster sur place d’une part, une personne de confiance d’autre part. Les noms suggérés me firent tiquer. Leandra, aka la nana qui ne s’était pas cachée pour se moquer ouvertement de mon ex. Maxym ne récolta qu’un regard perplexe suite à sa description pourtant élogieuse de la brune et à sa certitude que je me trouverais des atomes crochus avec cette dernière si seulement je cherchais à la connaitre. Je réclamais alors d’autres numéros, d’autres alliés, parce que clairement Zoïa ce n’était pas envisageable non plus. La demoiselle avait également Isaac dans ses contacts, mais il n’habitait pas là. « Non, il vit chez Andrea… » ronchonnai-je. Je tenais l’info d’une source sûre, c’était son hôte en personne qui me l’avait raconté. Bref, Maxym revint sur la rouquine, me demanda ce qui ne me convenait pas dans l’idée de l’appeler, confiante dans son mutisme, du moins la concernant. « Pense qu’à tes fesses, vas-y… Quand elle va savoir que je suis ici, bloqué avec toi, elle ne va pas vouloir venir tu vas voir… » tentai-je de l’avertir. Mais la brune était butée et sa petite réflexion sur un éventuel moyen de remercier notre future sauveuse me fit me sentir un instant mal à l’aise. Non, Zoïa était pas du genre à aller commérer, elle n’avait surement pas parler du massage à son amie, elle ne savait rien, je me faisais surement des idées à cause de son sourire moqueur. Maxym me tendit le téléphone, m’invitant à expliquer la situation moi même. Je poussai un soupir, résolu à devoir une nouvelle demander à service à ma chère rivale, l’imaginant déjà jubiler… Je m’emparai donc du portable, le collai à mon oreille, attendant d’entendre la voix familière de notre amie commune avec un air renfrogné.

La nuance fait peu à peu sa place dans son quotidien ces derniers mois, pour autant, après des soirées d'excès, Zoïa savait combler par des journées studieuses. Le feu de sa chevelure contenu dans un chignon haut et désordonné ne s'abaissait que pour potasser avec attention le dernier cours suivi. L'anatomie était son fort au vu de sa future voie mais en l'occurrence la pharmaco n'était pas son point fort et elle comptait bien panser cette faiblesse par de nombreuses heures d'études. Mordillant son stylo, elle fut toutefois happée par un appel entrant. La Demoiselle se saisit nonchalamment de l'intrus, en l’occurrence, son iphone et se radoucit lorsqu'elle voit le prénom de son amie s'afficher. Les révisions attendraient quelques instants. « Ouais Max ? » demande-t-elle avec un sourcil inquisiteur. Les deux jeunes femmes n'ont pas prévu de se voir dans l'immédiat alors elle se demande ce qu'il peut bien se passer. Son visage change toutefois d'expression lorsqu'elle entend une voix masculine bien familière résonner dans le haut-parleur. « Priape ? Est-ce que Maxym va bien ? » demande-t-elle soudain inquiète. Pourquoi l'appelle-t-il du téléphone de la Brune ? Surtout qu'elle sait que ces deux là ne sont pas les meilleurs amis du monde, alors l'agacement commence à poindre dans sa voix. Question de Carapace, il n'est pas bon de révéler ses faiblesses.

Après la tonalité morne de l’appel en cours, ce fut la voix de Zoïa qui résonna dans mon oreille. La jeune femme s’attendait en toute logique à avoir son amie au bout du fil, d’où sa façon de m’interpeller. « Non c’est pas Max, ou alors elle a mué… » répondis-je alors. Et reconnaissant mon timbre, la rouquine m'identifia aussitôt et elle m’interrogea d'emblée sur l’état de Maxym. Genre elle était avec moi donc forcément elle n’allait pas bien ? Je n’étais déjà pas de très bonne humeur mais là j’allais finir par me vexer. « Non, elle ne va pas bien… Je l’ai kidnappée sur le toit de la DH et je t’appelle pour obtenir une rançon… » Mais le regard de la brune me stoppa dans mon bluff… Je repris donc sérieusement, avant qu’elle ne s’impatiente et ne m’arrache le téléphone des mains : « Non, elle nous a juste enfermé sur le toit, tu sais la porte qui s’ouvre que de l’intérieur ? Bah elle l’a flanquée… » Bon on arrivait au moment où je devais mettre mon petit orgueil de côté pour lui demander de l’aide là… « Du coup, on s’est dit que tu pourrais venir nous ouvrir… S’il te plait… » Ca m’arrachait la bouche, parce que j’imaginais très bien son petit sourire satisfait à l’autre bout de la ligne…

L'inquiétude fait rapidement place au soulagement. Puis à l'énervement. Il a pas conscience que la Pierre qui lui sert de cœur vient de faire plusieurs loopings là ? « Espèce d'abruti... » murmure-t-elle entre ses dents. Oui je t'aime Priape, j'ai juste une manière bien particulière de l'avouer. Enfin, là tout de suite, je te déteste. « Tu sais que si t'es à sec, t'as pas besoin de kidnapper mon amie pour que je te dépanne non? » Non, bien d'autres accords lui vont après tout. Elle soupire doucement en repensant à leur épisode de l'hôpital et l'écoute lui expliquer la véracité de la situation. Elle savait le Grec parfois étourdi mais Max quand même. On va mettre ça sur le compte de sa récente arrivée. « Tu ne m'as jamais invité sur le toit moi! » lance-t-elle faussement revancharde tout en se levant de son lit sur lequel elle révisait quelques instants plus tôt. Elle passe une main distraite dans ses cheveux pour les relâcher et après avoir refermé la porte de sa chambre ajoute d'une voix morne : « Ok Bougez pas, j'enfile ma cape et j'arrive. » Elle grimpe rapidement l'escalier jusqu'à la dite porte, règle son smartphone et en ouvrant la porte pointe les deux Séquestrés avec son téléphone. « Souriez ! Promis, ça restera dans mon dossier perso. » Autant les faire mariner un peu. Sa hanche calant la porte, elle ajoute mutine. « Si vous êtes sages. » Parce que la déranger en plein travail, ça avait un prix tout de même et elle méritait au moins cette consolation.

Maxym & Priape (& Zoïa)
   

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Bien sur que je ne pense qu'à moi. Je suis bloquée sur un toit, c'est pas ça qui va me faire découvrir une solidarité insoupçonnée. Cette bonté restera bien terrée, jusqu'à ce que je lui demande de sortir. Quand à celle de Zoïa, j'ai espoir que notre péril attirera son âme de sauveuse. Ou juste l'âme de la fille qui aime se sentir indispensable, et nous avoir nous, ridicules. Voilà, je compte sur ça. Je compte sur elle, en général. Ce qui est plutôt contradictoire avec notre amitié en désordre, mais je lui confierai mon existence. Ses mains sont sûres, jamais ne tremblent. Alors ouvrir une porte.. « Elle va venir. » Que Maxym se contente de répondre à un Priape peu convaincu. Un Priape qui s'amuse, comme si c'était le moment. S'attire le regard assombrit de la nouvelle dunster, qui persiste lorsqu'il décrit les faits. D'accord, c'est de sa faute. Mais c'était pas nécessaire d'insister. Pour la peine, t'es punis, tu dois dire « s'il te plaît » à Zoïa. Récupère son téléphone d'un geste sec, un sourire perché sur ses lèvres. « Tu vois. » J'ai raison, j'ai toujours raison. Ou presque. Elle arrive, Maxym se précipitant vers la porte. Ce qui a dû améliorer encore d'avantage sa photogénie, on s'en doute. Arrêtée dans sa joie, ses yeux s'écarquillent, son visage se fait moins harmonieux. « ZOÏA ! Si quelqu'un voit cette photo, entend parler de cette histoire.. » Qu'elle siffle, menaçante. « Pas moi.. » Rajoute avec une voix de gamine qui geint. Priape d'accord, mais pas moi.

Maxym & Priape (& Zoïa)
   

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Son -espèce d’abruti- me fit sourire. La suite, censée surement me piquer sur mes potentiels problèmes d’argent, n’atteint pas son but. « Mon compte bancaire va très bien, je pensais à pas à une rançon de ce genre… » Oui je m’amusais un peu, peut être parce que je savais très bien que ça n’allait pas durer, que son agacement allait très vite faire place à la joie de se savoir indispensable, missionnée du service de venir nous libérer. Parce qu’effectivement très vite, trop vite, j’en vins au fait et voilà qu’elle me reprochait de ne jamais l’avoir invitée sur le toit. « J’ai invité personne moi, elle s’est invitée toute seule ! » clarifiai-je en récoltant un nouveau regard noir de la brune. C’était pas très poli de parler des gens alors qu’ils étaient juste à côté de nous… Zoïa concéda donc à jouer les super héroïnes, annonçant son arrivée prochaine. Max récupéra son téléphone, me confirmant qu’elle ne se trompait pas sur sa très chère amie de son –tu vois- un brin enfantin, me signifiant bien par là qu’elle avait raison. Les bruits de pas ne tardèrent pas à résonner derrière la porte qui s’ouvrit sur une Zoïa triomphante et… armée. « Je vois, je vois très bien même… » ronchonnai-je. Merci Maxym de ta brillante idée, on venait juste de donner une très bonne illustration de notre bêtise à la rouquine qui l’avait immortalisé avec l’appareil photo de son téléphone. « Supprime ça tout de suite Zoïa… » Opter pour le ton ferme et direct avec Zoïa c’était quitte ou double, mais ça valait toujours mieux que de me mettre à geindre comme ma compagne de galère.  

C'est drôle d'entendre Priape se justifier au téléphone. Force est de constater que le mariage éphémère de ces deux énergumènes est surprenant mais ils sont grands après tout et ils ne trouveront certainement pas une moralisatrice en la personne de Zoïa. C'est ainsi qu'elle se rend donc sur le toit et qu'elle les menace de son Smartphone. C'est encore plus drôle de voir Maxym tenter la menace puis protester comme une gamine, et Priape se montrer ferme. L'énervement de ce dernier a d'ailleurs un côté grisant. Les prunelles délavées se posent alternativement sur son ancienne Coloc puis sur le Grec. « Sinon quoi? » Elle est bien curieuse de savoir. La hanche toujours calée sur le métal de la porte, elle amorce un pas à reculons. « Je peux aussi vous laisser ici profiter encore un peu de la vue mes Chéris. » Elle penche sa tête de côté comme pour observer leur réaction. « Vous pouvez au moins me laisser cette distraction de garder ce si beau souvenir de vous deux réunis. » Elle pouffe n'en tenant plus. « C'est presque romantique. » Elle lève les yeux au ciel. « J'ai bien dit presque. » Allez, il n'y a pas de mal à les faire mariner un peu et pendant les révisions une distraction est toujours la bienvenue.

Maxym & Priape (& Zoïa)
   

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Okay, c'était pas du tout prévu comme ça. C'est Priape ça, il doit attirer l'esprit vengeur de la rousse. Parce que Maxym, elle, est d'ordinaire protégée des idées malsaines de son amie. Enfin, en considérant que ce genre de situation n'arrive pas régulièrement, heureusement, peut-être n'avait-elle tout simplement pas encore eu l'occasion de la voir à l’œuvre. Alors, c'est ce que ça fait d'être la victime de la maîtresse de la morgue ? J'vous recommande pas. Serre les dents, contracte sa mâchoire, la vise de ses deux radars. Et Priape qui ronchonne dans son oreille, ça aide pas. Elle menace à demi mot, lui opte pour un ton qui se veut ferme. Vas-y, essaye comme ça, histoire d'être sur que ça ne marche pas. Les complaintes, ça fonctionne pas d'avantage. Range donc tes attitudes de petite bourgeoise, McAllister. L’apitoiement ayant misérablement échoué, on change de stratégie, préférant la promesse de représailles. « Oh, je trouverai. » On menace mais pas trop. On veut surtout sortir de ce foutu toit, et la seule porte de sortie est tenue par Zoïa. Porte de sortie qui manque de se fermer avec la joueuse qui recule. Maxym s’avançant en même temps, ridicule bernée. « Rosenbach, arrête ton délire. » Qu'elle grimace tout en jetant un œil à Priape. Ne mettez pas romantisme et le garçon dans la même phrase, s'il vous plaît. Ni même elle, d'ailleurs. « Je pense que l'idée qu'on t'est redevable est suffisante, non ? » Pour toi, surtout. Nul doute que tu sauras nous le rappeler au moment adéquate.