KENYA ☆ Can't feel your face when i'm with you

Mon père ne voulait pas que je sorte. Non, les journalistes étaient sur les dents ces derniers temps. Qui plus est, un des leur devait venir au palais pour un reportage contrôler de A à Z par mon père. Tout ceci me passait au dessus clairement. Je m'en fiche bien moi que cet abruti vienne demain. J'avais une soirée importante chez un ami très proche qui fêtait son anniversaire et la seule envie que j'avais c'était de m'y rendre. C'est pourquoi j'avais attendu les coup de minuit, que mes parents s'en aille dans leur chambre dormir pour faire le mur. Je sais, ça craint à 22 ans de devoir trouver ce genre de parade pour vivre sa vie. Petite robe rouge sur le dos, rouge à lèvre de la même couleur et cheveux en cascade dans le dos, je regardais par ma fenêtre pour évaluer la hauteur. Okay, ça en fait, mais faut bien que je sorte de cette prison et comme par hasard, mon père avait mit des gardes devant les entrées/sorties. Ce con m'connait bien. Fort heureusement, j'avais préparé mon coup en faisant mettre une échelle près de ma fenêtre par le jardinier qui n'avait pas contesté après quelques billets. Talons dans un sac que je balançais, je descendais les barreaux, doucement, histoire de ne pas me casser une jambe ou une cheville, comme vous voulez et c'est une fois en bas que j'enfilais mes talons. Satisfaite, prête à partir aussi silencieusement que j'étais parti, torche à la main.

Gardien ou garde du corps, j'aimais ce boulot puis globalement il était plutôt tranquille. Aujourd'hui j'étais de garde la nuit à l'extérieur du palais, lampe torche à la main, je souriais parce qu'il pouvait pas arriver grand-chose dans la partie est du palais, il n'y avait que la verdure et les arbres qui volaient au vent. Les yeux posés sur la nuit, je fronçais les sourcils, un bruit. J'éteignais ma lampe torche pour me faire plus discret quand au loin j'aperçu une silhouette, pour être honnête, je ne savais pas qui c'était mais vu comment la personne sortait du palais je peux vous dire qu'elle avait surement quelque chose à se reprocher. Je courais un peu vers elle pour la plaquer au sol tel un rugbyman. "Tu croyais que tu allais m'échapper?" dis-je à la personne qui avait son ventre collé contre le sol. Cependant un téléphone avait volé plus loin, vraiment plus loin, j'étais surpris. Je ne comprenais pas quand je posais mes yeux sur la personne je voyais une jeune demoiselle que je continuais de ceinturer, une blonde, habillé en rouge avec une robe assez courte.

Libérée, délivrée ... enfin , c'était ce que je pensais lorsque je marchais jusqu'au grand portail. Damn, c'était bien loin. Voiturier où êtes vous ? Je me tordais la cheville, sans me faire mal, lorsque mon talon se plantait dans l'herbe fraîche fais chier ! soufflais-je le plus discrètement possible, qu'elle idée aussi de mettre l'arrosage automatique même la nuit ? Cependant, ça, ce n'était rien comparé à ce qu'il venait de se passer. Sans rien comprendre, je me retrouvais plaquer contre le sol, avec une certaine violence. Je levais de suite les mains, OMG, y'avait-il une bombe ? J'allais me faire enlever ? Jusqu'à ce que l'homme en question me demander si je pensais lui échapper ? Sérieusement ? Je tentais de me défaire de cette emprise en gesticulant de partout. mais lâche moi abruti ! Tu me fais mal ! dis-je en tentant de décoller ma face de la terre. Merde quoi, je peux pas aller à la fête comme ça mais bouges ! Tu vois pas que t'es en train de m'écraser ?!

Quand la personne parlait, j'eu soudain une sorte d'illumination. "Anastasiya?" Je fronçais les sourcils, je la lâchais même alors que son visage était plein de terre, oh mon dieu j'avais envie de rire tellement elle avait une dégaine horrible. De l'herbe dans les cheveux, de la terre sur les jambes, le visage. Oups. Je me redressais avant d'allumer ma lampe torche que j'avais coincé dans la poche arrière de mon pantalon. "Je peux savoir ce qui vous prend de sortir par ce coté là? Vous avez oublié l'utilisation d'une porte?" Clairement je me moquais d'elle mais faut dire que cette femme était si comique, elle était pleine de contradictions, de manières qui m'exaspérait quand je la croisais. J'aurais pu l'aider à se lever mais non, honnêtement elle venait peut-être de me faire rater une éventuelle intrusion au palais alors je ne le ferais pas, je n'étais pas un valet, elle en avait déjà assez comme ça sans compter qu'Igor m'avait employé pour une bonne raison la sécurité, pas pour la nounou. "Ou est Vikor?" Je n'étais pas idiot, j'avais compris son manège, sortir en douce on le faisait tous, cependant pour elle s'était dangereux.

Non c'est moi, la vierge Marie dis-je en bougeant encore un peu jusqu'à cette chose ne me lâche. Je tournais la tête, la posant finalement dans l'herbe pour retrouver une respiration normale. Le pire c'est que l'instant d'après il venait m'aveugler avec sa lumière à la con. Alors je ramassais la mienne pour la mettre dans les yeux Ah c'est chiant, ça fait mal alors bordel baisse la tienne lui dis-je avec que j'avais une main en visière au dessus de mes yeux. .. J'étais entrain de me balader, il me semble que c'est pas interdis non ? J'ai le droit de me balader dans mon jardin oui enfin vu ma tenue, c'était bien gros que je n'étais pas entrain de me balader. Aides moi à me relever au moins .. dis-je en attrapant finalement son pantalon pour m'aider. J'étais déjà assez dégueulasse comme ça . Viktor fait son job lui, il surveille les alentours sans me sauter dessus et me plaquer contre l'herbe ... je suis dégueulasse maintenant pestais-je en m'essuyant le visage, sauf que j'étais juste entrain de m'étaler la terre dessus. y'a personne comme tu le vois, je suis en sécurité, tu peux comme retourner faire ton travail maintenant, on te paye pas à rester planter devant moi à me regarder

Elle avait 22 ans oui oui c'est dur à croire quand on la voyait diriger sa lampe vers mes yeux. Je baissais ma lampe, secouant la tête face à son excitation, en plus dans l'histoire c'est qu'elle ne reconnaissait même pas ses tords, elle s'enfonçait dans un mensonge. "Si tu étais vraiment la vierge Marie, tu ne mentirais pas." Lâchais-je en la regardant toujours au sol. Elle allait encore faire la larve ou elle allait lever ses fesses? "Rien du tout, ta des bras et des jambes démerde toi." Plus elle me parlait ainsi, plus je m'agaçais, je n'avais pas énormément de patience dans la vie, c'est ça qui m'avait couté mon genou d'ailleurs. "C'est notre job de surveiller les alentours au cas ou tu as du mal à comprendre." Je soupirais. "Ta fini de te comporté comme une enfant, ta quoi 22 ans? On dirait que tu en a 17 à peine. Regarde-toi à ronchonner, à râler et à crier. demain tu iras même te plaindre à papa pour le traitement que tu as eu de ma part allez." Je secouais la tête désespéré. "Je m'en fou que tu sois la futur tzarine ou je sais pas quoi, tu peux être la fille du boucher, je ferais pareil, je vais pas t'appeler madame et encore moins te faire la révérence. Par contre je vais te ramener au palais, on a des ordres." Je prenais mon téléphone pour appeler Viktor afin de prévenir que j'avais trouvé Anya après tout c'était lui son garde du corps officiel, pas moi. "Ramasse tes affaires, on y va."

Pour qui se prend-t-il à me parler comme ça ? Je levais le menton, croisant les bras contre ma poitrine, posture que j'avais souvent. Tu penses vraiment que j'ai besoin de mon père pour faire ce que je veux, oh non crois moi si j'allais me plaindre à mon père comme ça, tu serais viré sur le champs ... je te réserve des choses bien plus drôle Oh oui, j'allais en faire mon jouet, j'allais l'épuiser, l'user jusqu'à la moelle jusqu'à ce qu'il ne batte forfait. Je crois que t' as bien compris où tu étais ici, on est pas dans ta basse Angleterre oui j'avais reconnu son accent tu me dois le respect, 17 ans ou 22 ans peut-importe je pointais mon index vers lui, mécontente puis je me tournais pour partir bien rentre toute seule, je suis assez grande pour me surveiller, après tout, je suis une fille lambda, tu vas pas m'faire la révérence et m'appeler madame grand sourire narquois, le visage tourné vers monsieur alors que j'allais pour sortir du palais, enfin.

"Oh tu sais j'adore jouer." Petite sourire bien salace alors qu'elle me disait ce genre de phrase, je pensais pas à des avances au contraire juste qu'elle se croyait si supérieure que c'était desespérant. "Je te respect par contre toi en parlant de mon pays comme ça, non, donc à partir du moment ou tu ne me respecte plus, je ferais pareil." Logique. Fallait ensuite la voir avec son petit index pointé vers moi mécontente, je levais les yeux au ciel. "Tu crois vraiment que je vais te laisser partir?" dis-je en marchant dans sa direction. Si elle sortait du palais, j'en faisais autant après avoir envoyé un message à Viktor comme quoi madame faisait une crise. "En fait, tu vas y aller alors que tu as une tonne de terre sur la tronche waha ! Il est loin le glamour de la femme." Je riais en avançant vers une voiture, sa voiture je connaissais alors quand elle montait à l'intérieur je faisais la même chose. "Bon on va ou? On fait la fête ou?" Je faisais le mec faussement excité par la situation. "A la porcherie? Ta la tenue avec la terre donc je suppose que c'est là-bas."

Exaspérant, c'est le cas de le dire. Je ne l'écoutais pas, ne lui répondait même pas. Un abruti. Clairement, je ne comprenais pas pourquoi mon père l'avait embaucher, il était même pas foutu de faire la différence entre un intrus et la fille de son patron. Je montais dans ma voiture en essayant de m'arranger. Je prenais une lingette dans la boite à gant, faisant comme ci l'autre n'était pas là, j'enlevais les quelques bruns d'herbe que j'avais dans les cheveux, puis je regardais ma tenue après sa phrase. Ahahah tellement drôle, tu m'étonnes que tu te retrouve un samedi soir à devoir surveiller un pauvre jardin ... qui voudrait passer du temps avec toi je le regardais un instant, en le jaugeant du regard, sans rien dire de plus bien que mon regard le fasse à ma place, puis j'attrapais un sac à l'arrière, j'avais une autre robe au cas ou mon premier plan ne fonctionne pas. Pas pudique pour un sous, je retirais la rouge pour enfiler la noire un peu plus longue mais fendue sur la cuisse ça va le spectacle te plait ? Je t'ai vu me mater ! Sors maintenant, j'ai des choses à faire

"Bien toi, regarde je suis dans ta voiture." Je souriais enfin je me forçais à sourire. Honnêtement elle était lourde, chiante, agaçante, elle n'avait rien pour me plaire, j'aimais les blondes c'est clair mais alors elle-même si c'était la dernière femme sur terre je la voudrais pas, même si y avait une question de sauvetage de l'humanité. Rien du tout. Elle se changeait, je la regardais machinalement même si mes yeux laissaient croire que je la contemplais, que je la matais comme elle disait si bien. "Je suis pas vraiment planche à pain et fille qui se respecte pas." Dis-je en la contemplant toujours. "Nope je compte pas sortir, tu as raison qu'est-ce que je fais à surveiller un jardin un samedi soir, je devrais être dehors et je le suis avec toi alors au lieu de parler ou polémiquer on devrait y aller avant que j'appelle ton paternel." Dis-je sérieusement. "Ah ouais je suis une balance sache le. Je suis sur que ton père va être heureux de savoir que tu es dehors, seule et que tu l'as pas écouté."