Colocation paradise + Aylina

Colocation paradise ☼ Aylina
Ah j’ai la flemme ! Je souffle péniblement et repousse mes cahiers comme pour repousser mon envie de bosser et de réviser. C’est exactement ça, je n’ai pas envie de bosser, alors je laisse tomber et me lève pour sortir de ma chambre. Je vais aller me poser devant la télévision, m’aérer l’esprit devant une émission à la con, ce sera quand même bien mieux que bosser, j’en peux plus là. Tiens, tiens, la télévision est déjà occupée, je souris, déjà amusé par mon envie d’embêter ma colocataire. Je viens m’asseoir à côté d’elle, l’air de rien. Non, mais, c’est quoi ce truc à la télé ? Elle regarde vraiment n’importe quoi cette fille. « Files la télécommande s’te plaît. » Je suis sympa et poli, j’ai dis s’il te plaît. Sacré effort de ma part. Même si je sais très bien qu’elle ne va pas me la donner aussi facilement, je prends les devants. Me rapprochant d’elle et m’allongeant sur ses genoux pour choper la télécommande de l’autre côté du canapé. « Merci. » Dis-je avec un grand sourire sans me relever, restant allongé sur elle et zappant plusieurs chaînes sans savoir quoi regarder. Juste de quoi l’embêter.

Colocation Paradise

Colocation paradise ☼ Aylina
Aylina gueule comme un putois. Et au lieu de l’énerver, cela me fait rire. Je n’ai pas peur d’elle, loin de là ! Et l’emmerder, ça me fait marrer. Je m’en amuse. Je rie, ne voyant pas le coup arriver et finissant au sol, tête contre le plancher. Riant toujours, mais cette fois dans la poussière. Violente la colocataire ! Je m’aperçois bien vite de la perte de la télécommande. La guerre est déclarée ! Et c’est exactement ce que je voulais. Je m’assois sur le sol et appuie mon menton sur le bord du canapé, laissant simplement ma tête visible aux yeux d’Aylina et faisant la mine la plus triste possible. « Pourquoi es-tu si méchante avec un homme aussi mignon que moi ? » Bien sur que je rigole, mais je ne peux m’empêcher de la pousser dans ses retranchements et d’en faire toujours trop pour la voir s’énerver. Elle remet son film, signal pour moi de passer de nouveau à l’attaque. Je me relève, sourie tendrement, un peu faussement quand elle me parle de politesse et me traite de macho. « Moi aussi je t’aime. » Ironique ma chère. Je bondis sur le canapé, m’allongeant entièrement sur Aylina, face à face, levant les bras pour m’emparer de la télécommande. Une fois réussie, je dépose un baiser sur la joue de ma colocataire et me relève pour m’asseoir plus loin dans le canapé tout en zappant et changeant la chaîne. « J’ai le pouvoir, arrête de lutter. » J’ai surtout les muscles en réalité.

Colocation Paradise

Même chez soi on ne peut pas être tranquille. Pourquoi je dis ça ? A cause de mon colocataire bien évidemment. Depuis que je vivais avec ce mec, c'était un vrai cauchemar. Non seulement je ne pouvais plus regarder la télé en paix, mais en prime je devais supporter ce mec et les nombreuses visites qu'il recevait. Si j'avais su, jamais je n'aurai répondu à l'annonce concernant la colocation. Tranquillement assise dans mon canapé, je regardais un film à la télé et alors même que celui-ci arrivait à la fin et que j'allais enfin connaître le dénouement, v'la que mon idiot de colocataire avait décidé de venir me casser les pieds, en changeant de chaîne, sans même me demander mon avis auparavant. Ni d'une, ni de deux, je n'avais pas attendu plus d'une minute avant de l'envoyer balader et de récupérer la télécommande pour remettre mon film. Malheureusement, comme toujours, il avait fallu que monsieur continue son cirque et alors même qu'il était venu s'allonger complètement sur moi pour me reprendre la télécommande des mains et de nouveau changer de chaîne. Qu'est-ce qu'il pouvait être chiant quand il s'y mettait celui-là. Ce dernier m'ayant embrassé sur la joue, avant de parvenir à ses fins - enfin c'est ce qu'il croyait - je n'avais pu m'empêcher de lui balancer l'un des coussins du canapé sur la tête avant de me lever et d'éteindre la télé par l'interrupteur de l'appareil.

- Voilà, comme ça plus personne ne regardera la télé, c'est ce que tu voulais non ?

Me dirigeant ensuite vers la cuisine, dans l'optique de me préparer à manger, je me doutais bien que mon colocataire n'en resterait pas là et c'est pourquoi j'avais de nouveau pris la parole, avant même de sortir le nécessaire dont j'avais besoin pour me faire à manger :

- Même pas en rêve je te préparerai ton dîner, alors si tu as faim, soit tu commandes, soit tu lèves ton cul du canapé pour te faire à manger. Mais ne compte pas sur moi pour jouer la femme au foyer, encore moins après être venu m'em*erder pendant que je regardais mon film.

Rancunière moi ? Non, à peine...

Colocation paradise ☼ Aylina
Et bam ! Un coup de coussin dans la tête ! Mais qu’est-ce qu’elle est mauvaise perdante cette Aylina ! J’en rie comme un gosse, le baiser est beaucoup moins sympa sur du coton ainsi lié. Beurk quoi. C’est quand je n’entends plus la télé que mon rire se fait beaucoup moins puissant et que je détourne le regard vers ma colocataire d’un air grave.  Elle a fait quoi ? Non ! L’interrupteur de la télévision a été actionné, il n’y a plus aucune image … Mais euh ! Je fais une moue triste, digne d’un vrai gamin, tenant de lui donner un air coupable, mais tu parles : Elle s’en contrefiche ! « Non, je voulais regarder la télévision avec toi. » Murmurais-je d’une petite voix enfantine comme si j’étais innocent … je sais que ça la rend encore plus folle. J’adore ça ! Et je la vois quitter le salon comme si de rien n’était, hors de question de laisser cette histoire se terminer ainsi, alors je la suis.

Elle râle, et je la suis, comme un petit enfant qui suivrait sa mère après avoir fait une connerie. Sauf que moi, je suis super fier de moi et que j’ai ce sourire aux lèvres qui lui montre ma fierté et mon envie de la faire chier encore plus. J’hausse les épaules quand elle termine sa phrase et dis simplement, d’un air calme et posé. « Je peux te faire à manger si tu le souhaites. » Histoire de me rattraper et de te calmer. J’ajoute, malicieusement, d’un air légèrement détaché. « Comme si ce film était si bien que ça, de toute façon, on sait tous que c’est le flic le meurtrier. » Pour dire vrai, j’en sais rien, mais je sais une chose : elle ne va pas aimer ça ! Sauf s’il n’y a pas de flic dans le film, je me ferais griller. Mais s’il y en a un, elle va croire que je dis vrai et préparez-vous à la tornade. J’ouvre le frigo en même temps et proposes toujours de cet air si innocent. « Pizza ou petit plat cuisiné avec amour ? »

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Incroyable ! Ce mec ne doutait vraiment de rien, ce n'était pas possible. Alors même qu'il s'était mis en tête de me pourrir ma journée, en se comportant comme un gosse de quatre ans, j'avais décidé de tout faire pour l'ignorer. Peut-être qu'ainsi il arrêterait de me chercher et il irait voir ailleurs si j'y suis. Mais c'était sans compter sur le fait que monsieur était aussi tenace que moi et bien évidemment, alors même qu'il venait de me parler de la fin du film, je n'avais pu m'empêcher de lui jeter le verre d'eau, que je venais de me servir, à la figure.

- Tu ne peux pas la fermer de temps en temps, plutôt que de parler pour ne rien dire ? Surtout que ce film c'était une comédie musicale. Tu as déjà vu un flic dans Dirty Dancing toi ?

Ah ben non certainement pas. C'était un mec et comme tous les mecs qui se respectent ces derniers ne regardaient pas ce genre de film, c'était bien connu. Me servant ensuite à nouveau de l'eau, je n'avais pu m'empêcher de lui envoyer un torchon, tout en reprenant la parole :

- Tiens, ça te permettra de t'essuyer et ça t'évitera aussi de jouer les tarzan dans la cuisine, par la même occasion.

Non pas que je n'appréciais pas de le voir torse nu, mais plutôt mourir que d'avouer ceci ou de laisser paraître ce que je pensais à cet instant précis, à mon colocataire. Ses chevilles risqueraient d'enfler encore plus qu'elles ne l'étaient déjà...

Colocation paradise ☼ Aylina
Han ! C’est froid ! Je me crispe et ferme les yeux quand je sens l’eau couler dans mon dos. L’enflure ! Je me retiens de l’insulter, mais ce n’est pas l’envie qui manque. Non, mais un verre d’eau quoi ! Je me retourne doucement, ce sourire amusé aux coins des lèvres, l’écoutant brailler, mais bien heureux de voir dans l’état où elle se met. Juste pour une petite réplique de rien du tout. M’empêchant de rire je garde ma tête d’innocent, faisant mine de rien. Comme si je ne savais rien de tout ça. « Je croie que oui, le flic danseur là, tu sais, celui qui fait ça. » Et sans crier gare je lève les bras en l’air, imitant une danseuse étoile. Qu’est-ce que je peux être chiant quand je veux !  En pleine démonstration de danse je me prends le torchon en pleine tête, me faisant alors éclater de rire. Il en faut plus pour me vexer, sorry. Elle a raison, je peux enfin m’essuyer de la douche improvisée. Merci la colocataire. Je m’essuie le visage avant de trouver une réponse à sa réplique, je ne peux pas m’empêcher de l’embêter. Je croie que c’est plus fort que moi. « Si je suis Tarzan, ça veut dire que t’es ma Jane ? » Façon subtile n’est-ce pas ? Je repose le torchon sur la table et referme le frigo, n’ayant pas eu de réponses de ma chère Aylina. L’électricité, c’est cher ! Je fais le tour de la table pour me retrouver à côté de la brune. « T’as faim ou pas du coup ? » Non parce que j’ai de quoi proposer, mais bon, restons softs. Prenant Aylina dans mes bras, je lui lance sur un ton taquin. « Arrêtes de faire ta méchante. » Gentiment. Innocemment. Presque trop beau pour être vrai … « Ça en devient sexy après. » Il fallait bien que la phrase ne s’arrête pas en si bon chemin voyons. Je n’allais pas être le colocataire parfait d’une minute à l’autre non plus. Mais quoi que, il y a une grande part de vérité dans cette phrase. Une très grande part d’ailleurs.

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Si j'avais su que j'aurai un colocataire aussi chiant que beau, je crois que j'aurai réfléchi à deux fois avant d'accepter la colocation. Parce que oui, il pouvait sympa parfois, mais la plupart du temps il était plus chiant que sympa avec moi. Pourquoi se comporte-t-il ainsi avec moi ? Je ne sais pas. Si ça se trouve il est chiant avec tout le monde. Après lui avoir lancé un verre d'eau à la figure histoire de me venger de ce qu'il avait osé faire quelques minutes plus tôt, je n'avais pas pu m'empêcher de rire en le voyant faire quelques pas de danse. Lui lançant ensuite un torchon pour qu'il s'essuie, j'avais par la même occasion repris la parole, avant de lui lancer un torchon pour qu'il puisse s'essuyer :

- Mouais... je ne me souviens pas du tout d'avoir vu un flic qui danse dans ce film. Mais tu sais, tu devrais te présenter dans l'une de ces grandes écoles de danse, je suis sûre qu'il t'accepterait... pour montrer à leurs élèves ce qu'ils ne doivent surtout pas faire s'ils veulent réussir dans le milieu de la danse classique.

Le regardant ensuite s'essuyer, j'avais légèrement secoué la tête de gauche à droite, après l'avoir entendu me dire que s'il était Tarzan, je serai sûrement sa Jane. Ah ça non ! Pas question. Non pas qu'il ne me plaisait pas, mais je n'avais pas envie de me caser et encore moins avec un casse pieds dans ce genre là. Hadès me demandant une fois de plus si j'avais faim, avant de me prendre dans ses bras et ajouter que je devais arrêter de jouer à la méchante, prononçant par la même occasion le mot sexy, je l'avais arrêté de suite, essayant de me défaire de son étreinte, tandis que je prenais de nouveau la parole à mon tour, pour joindre la parole à mes actes :

- Ah non, arrête ça tout de suite. Je te vois venir et je n'ai pas envie...

Oui bon, le connaissant je savais très bien qu'il n'arrêterait pas sous prétexte que je lui demandais d'arrêter, mais bon, qui ne tente rien n'a rien n'est-ce pas ? Allez savoir, si ça se trouve, pour une fois dans sa vie, il "obéirait" à ma demande. Quoi ? On peut rêver non ?

Colocation paradise ☼ Aylina
La réplique d’Aylina me fait rire, encore. Je ne prends jamais mal ses propos, au contraire. En riant toujours davantage. Passant bien au-dessus de mes préoccupations quelconques. Elle compare mes compétences artistiques aux exemples à ne pas reproduire, je trouve même que cela est un compliment. Et oui, elle vante tout de même mes mérites auprès de grandes écoles de danse. La classe ! Je ne lui fais pas la remarque, ne voulant pas passer pour le mec qui a toujours raison, malgré que ce soit le cas et qu’elle ne veuille malheureusement pas assumer. Ah la vérité a du mal à percer dans cette maison. Je préfère plutôt passer à l’attaque, enlaçant Aylina dans mes bras, lui parlant de cette façon qu’elle a d’être sexy. Et malgré sa plainte, son envie que j’arrête, je ne le fais pas. Restant accroché, l’enlaçant toujours, allant même jusqu’à déposer un doux baiser dans son cou en murmurant tout bas, comme pour la calmer. « Tu n’as pas envie ? Rien du tout ? » Et je dépose un second baiser, plus doux encore que le précédent en demandant une nouvelle fois. « Tu en es sûre ? » Glissant mes mains jusqu’à ses hanches et collant mon torse à son dos, rapprochant nos corps beaucoup plus près qu’ils ne l’étaient jusque-là. Je ne m’éloigne pas, reste là. En fait, plus elle me dira d’arrêter et moins je le ferais. Je suis un peu comme un gamin. On me dit A et moi je comprends B. Super logique hein ? De toute façon, elle n’avait qu’à regarder la télé avec moi, je ne serai pas tenté de l’emmerder … Okay, j’avoue, je l’aurai dans tous les cas embêtée pour un oui ou pour un non. Je reste collé à elle, ajoutant une dernière fois. « Je dois toujours arrêter ? » Mon visage plongé dans sa nuque, humant son parfum, dévorant de baisers son cou.

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Alors même que je venais de dire à mon colocataire d'arrêter immédiatement ce qu'il était en train de faire et que cette fois-ci ça ne fonctionnerait pas, voici que ce dernier s'était encore plus rapproché de moi, tout en resserrant son étreinte, allant même jusqu'à oser m'embrasser doucement dans le cou, à deux reprises. Non. Il ne fallait pas que je craque et qu'une fois de plus je cède à ses avances. Céder serait admettre qu'Hadès me plaît et que cette situation me convient, alors que ce n'est pas totalement le cas. Bien sûr je ne vais pas dire le contraire, Hadès est un mec charmant, mais je ne veux pas retomber dans ses bras, comme ça se produit à chaque fois, après nos disputes. Ce petit jeu devait s'arrêter et ce, rapidement. Malheureusement, le fait de lui avoir demandé d'arrêter cela, n'avait fait que renforcer son désir de venir m'embrasser dans le cou et alors même que j'allais le repousser une énième fois, en me retournant face à lui, mes yeux avait croisé son regard. Je détestais ça. Cette situation, son regard, lui. Je n'arrivais jamais à lui résister trop longtemps, il le savait et moi, ça m'énervait au plus haut point. Mon regard perdu dans celui d'Hadès, je m'étais légèrement mordillée la lèvre inférieure avant de répondre à mon colocataire :

- Non... Il ne faut pas que l'on fasse ça... Ce n'est pas bien et ça ne fait qu'empirer les choses à chaque fois...

Pourtant, à peine avais-je terminer de prononcer ma phrase, je ne sais pas pourquoi, mais mes lèvres avaient se déposer contre celles du jeune homme, qui me tenait encore dans ses bras, avant même que ma raison n'ait eu le temps de mettre un frein à cette envie naissante, une fois de plus. Puis, après que mes lèvres se soient détachées des siennes, j'avais détourné le regard durant quelques secondes, avant de reprendre enfin la parole :  

- Pourquoi tu fais ça Hadès ? Tu sais très bien qu'à chaque fois que tu agis ainsi, ça fini par déraper et ensuite on fait n'importe quoi... Il faut qu'on arrête de faire ça...

Et pourtant, même si ma raison essayait de calmer les choses et d'arrêter tout cela, mes gestes eux, ne faisaient que trahir mon envie, puisqu'une fois encore, à peine ma phrase terminée, j'étais de nouveau venu déposer mes lèvres sur celles de mon colocataire, durant plusieurs secondes. Et vous savez quoi, intérieurement, à ce moment-là, je m'insultais de tous les prénoms, car je n'étais pas capable de lui résister et pire encore, je me rendais compte que j'appréciais ça, être dans ses bras et l'embrasser.