tell me i'm a screwed up mess (austin)

Il était tellement tard ou bien tellement tôt et je n’étais toujours pas couché. Putain, ses nuits d’insomnies commençaient à me rendre dingue. Je me remémorais ma dispute avec Madisson, notre rupture, nos bons moments avant que mon vibreur de téléphone me sorte de ma torpeur. Un appel manqué. Ouais, je n’étais vraiment pas d’humeur à répondre à Zéphyr pour le coup, car si elle, elle serait content d’apprendre que j’étais à présent célibataire, bah moi je me dégoûtais, car au final je ne valais pas mieux que mon ex. Néanmoins, je pris tout de même le temps d’écouter son message. Mon regard fixa l’horloge et je me motivais à passer dans la salle de bain pour prendre une douche rapide, enfiler les premiers fringues qui me tombaient sous la main avant de partir à l’endroit dit. J’arrivais genre vers 5H50 (il n’était pas encore six heures donc ça. « Tu te sens seul ? » Je n’attendais pas deux secondes pour m’asseoir et commander du Whisky et du café. Le café/whisky c’est la vie surtout quand on à pas dormi et qu’on ressemble à une vraie loque.

Ça me faisait toujours bizarre de me dire que parfois elle avait juste envie de m’appeler sans raison particulière. Juste pour entendre ma voix ou parce que ma présence lui faisait du bien. Dommage pour elle, j’étais d’une humeur massacrante et elle ne méritait pas que je lui balance ma mauvaise humeur à la gueule et mon manque de sommeil n’aidait pas. « Nan je dormais pas » Je l’à laissais piquer mon café tandis que moi je ruais sur la bouteille de whisky qui me réveilla un petit peu. Sa dernière phrase ne me faisait ni rire, ni sourire, en fait j’avais l’air plus blasé quatre chose. « On est plus ensemble » Disais-je sur un ton sec en jouant avec la bouteille. Bientôt tout Harvard serait au courant si ça continuait. Je n’avais pas vraiment envie vu comment c’était dur pour elle et si elle pensait que cela ne m’atteignait pas, bah je subissais aussi mes conneries. J’étais tellement exténué que je me demandais comment j’avais réussi à me motiver pour sortir de ma chambre.

Je ne voyais pas ce qu’elle pouvait en dire. Franchement ça ne l’a regardais pas et bon se confier à propos de son ex a une autre de ses exes c’était mal placé, mais c’était tout à fait propre à mon image j’ai envie de dire. Qu’elle ne saute pas de joie ne me choquait pas plus que ça, j’imagine qu’elle avait un minimum de respect et qu’elle préférait se contenter de m’épauler, mais j’aurais préféré qu’elle oublie cette idée. Zéphyr était genre très mal placé pour parler et en plus c’était moi qui était en tort, alors de nous deux, je n’avais pas vraiment le droit de faire la malheureux. « Non mais dans l’histoire c’est elle qui souffre le plus, elle sera toujours dingue amoureux de moi » Je soupirais en versant whisky dans mon café pour le boire. « On en a pas parlé sur CS » Enfin j’en savais rien je ne lisais pas ces trucs-là. « Nan, mais c’est moi, je l’ai trompée au Summer Camp et j’ai voulu être honnête avec elle en lui disant, mais bon, je savais bien que ça finirait comme ça » J’haussais les épaules d’un air un peu blasé. J’étais surtout très fatigué. « Après c’est Madisson, je me dis que tout n’est peut-être pas perdu » Je finissais mon café. « Pourquoi je parle de ça avec toi déjà ? » Disais-je avant d’éclater de rire.

L’honnêteté est quelque chose de primordiale dans un couple, mais la fidélité aussi. Je ne comprenais pas pourquoi j’avais tout fait foiré. Même après ça, je n’avais pas décidé de réduire ma consommation d’alcool, il fallait juste que j’apprenne à me contrôler une fois complètement déchiré, mais bon quand on est en vacance au soleil, qu’on à de l’alcool, des filles et tes potes, c’est…ouais bon ce n’est pas une raison je sais. « Mens pas, je sais que t’es heureux que je sois plus avec elle » Je rigolais en finissant mon café, gardant monsieur whisky avec moi. Ça me faisait bizarre de me confier à nouveau à Zéphyr. Genre le truc improbable. Surtout parler d’une de ses exs à une autre ex, c’était la situation la plus bizarre, mais elle avait l’air de s’en accommoder. « Hum….nan ça m’arrive jamais, si je veux voir la personne c’est juste qu’elle me manque, que j’ai quelque chose à lui dire ou que j’ai envie de l’à faire chier » Disais-je tout naturellement. « Ouais bah t’aurais pu au moins commander les croissants le temps que j’arrive ! » A peine exigent le mec, mais mon ton n’avait rien d’un vrai reproche puisque je rigolais dans la seconde d’après.

Avoir du soutient de Zéphyr c’était la dernière chose à laquelle j’aurais pu imaginer, mais ça faisait plaisir de se sentir soutenu, pas jugé, personne qui nous faisait de leçon de morale. En même temps, niveau leçon de morale, elle était très mal placée pour ça. Quoi qu’il en soit, j’étais de base venu pour mon petit déjeuner qui apparemment n’était fait que pour m’appâter et cela avait fonctionné avec brio. Néanmoins, je ne lâchais pas l’affaire, par conséquent elle n’avait d’autre choix que de satisfaire ma faim quitte à aller chez elle. Oui, oui. Enfin, chez moi plutôt puisqu’apparemment de drôles énergumènes rôdaient dans sa demeure. « Tu sais que je vis chez les Mather toute l’année, ce n’est pas mieux » Je préférais la prévenir. Parce que genre moi Austin Da Silva, sans emploi qui vit à l’aide de sa bourse peut se permettre d’avoir un loyer sur le dos ? Peut-être quand je deviendrais grand PDG et tout ça, mais pour le moment je me contentais de ma petite chambrette très bien équipée et mon bordel. « ça ne peut pas être pire qu’être entouré de vert, j’pense pas que ça puisse me faire peur et au pire, j’prends le risque ! » Muni d’un petit sourire aux lèvres, je finissais le whisky en me levant de table, bien décidé d’aller plus chez elle que chez les Mathers.