Happy avait l’esprit d’équipe, là-dessus, rien à redire. Lorsqu’il fallait combattre une team adverse pour obtenir un indice, quitte à faire un match de rugby alors que jamais ô grand jamais l’américain n’avait touché un ballon ovale de sa vie… il mettait la main à la patte. Difficile de lui reprocher de mouiller la chemise pour essayer de faire gagner les Carapuces, un peu pour l’égo général qui avait été au plus bas avec l’activité précédente. Mais autant se rendre à l’évidence, le rugby, ce n’était pas pour lui : chacune de ses tentatives s’étaient avérées désastreuses. Une chance que ses partenaires soient d’ors et déjà au courant de son côté novice dans ce sport, sans quoi il sentait le lynchage au retour au campement. La partie venait à peine de se terminer et il blaguait sur les tentatives avortées pour dédramatiser lorsqu’une demoiselle lança en russe une phrase à la volée. Une phrase qu’il fut totalement capable de comprendre car il parlait couramment cette belle langue. Le futur véto s’arma d’un sourire amusé, pas vexé pour trois sous et lança, toujours en russe : « tu aurais dû prendre ma place alors, tu aurais sûrement aidé mon équipe à gagner ! »