LOGARIA ▬ tell me when it kicks in

Je sentais les battements de mon cœur s’accélérer rien que de m'imaginer prendre l’ascenseur, alors de là à arriver au sommet et à sauter .. je n'osais même pas y penser. Pourtant, il y avait cette petite voix au fond de moi qui essayait de me donner du courage, qui me disait que je pourrais même prendre goût à tout ça. J'avais du mal à y croire, mais petit à petit je me déridais et j'étais moins catégorique, surtout que Loganne semblait elle aussi se motiver un peu. J’acquiesçais d'un signe de tête. Oui, tu as raison. Quand elle parlait d'évacuer tout ce qui nous ennuyait ces derniers temps, je ne pu m'empêcher de lui faire un petit sourire. C'était comme si elle lisait dans mes pensées, alors que je ne lui avais rien dis de mes derniers tracas. De mon côté aussi, je sentais qu'elle avait besoin de lâcher prise un bon coup, et que les choses étaient loin d'être simple pour elle en ce moment. Puis ouais, si on ne le sent vraiment pas, on crisera sur les employés pour qu'ils puissent nous faire descendre de là ... on se déchargera de toutes les façons. J'éclatais de rire, ce qui fit baisser d'un cran la pression. Tu sais que je t'adore toi ? fis-je avec un sourire doux et sincère. Surtout sur le mec qui nous a accueilli alors, il me soule déjà mais d'une force ! Puis mes mains quittèrent les siennes, et je la pris dans mes bras. Ça me faisait du bien de passer du temps avec elle, ça faisait trop longtemps depuis la dernière fois. Nous n'étions certes pas dans le meilleur environnement possible, mais je sentais que cette journée allait être anecdotique. Allez, motivons-nous ! Je m'avançais vers ma tenue, me déshabillais sans aucune gène et enfilais ma combinaison. Je n'avais jamais été du genre pudique, et heureusement parce que vu le temps qu'il m'avait fallu pour réussir à enfiler la tenue, j'étais restée à moitié nue longtemps. Une fois prête, je rangeais mes affaires dans un casier, pris la clef que je glissais dans une des poches et attendis Loganne à la porte. Bon, juste pour jeter un coup d'oeil hein ! J'suis sûre que c'est pas si terrible. lançais-je avec un petit sourire en coin. Je commençais à me sentir plus courageuse, mais ce n'était pas encore ça.

hj:

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Elle éclata de rire, je ne pu m’empêcher de l'accompagner dans son rire. Ca me faisait du bien et puis ça avait le mérite de détendre un peu l'atmosphère. Elle me disait qu'elle m'adorait je lui souris légèrement avant d'ajouter Je sais ça, ma belle mais tu peux continuer à le dire et moi je pourrais continuer à l'entendre.Après quoi elle vint me prendre dans ses bras, si elle savait comment j'avais besoin de ça, comment j'avais besoin de ce moment avec elle. Notre étreinte se termina et elle se dirigea vers sa tenue en me disant que nous devrions nous motiver. Motivée ? Je ne l'étais pas mais alors pas du tout, cependant j'allais essayé et quand je dis essayé c'est essayé avec un grand "E". Ce qui veut dire que si je trouve que le vent souffle trop fort, ce qui veut dire assez pour me faire flipper, autrement dit pas beaucoup, les attardés qui s'occupent de cette attraction auront intérêt à me faire descendre de là à la vitesse de la lumière et pas en me faisant passer pour Peter Pan j’entends.

Cependant je n'allais pas lui dire tout ça, quoi que j'étais tenté mais non, je me contentais d'un simple Ouais ça va le faire pas, mais pas du tout sincère avant de me diriger vers ma tenue.
Elle se déshabillait sans vraiment de gène et c'est là que je commençai à paniquer un peu. C'était Vic' et je lui faisais confiance mais je ne voulais pas qu'elle me pose des questions, comme ça je n'aurais pas à mentir. Je pris la combinaison et me dirigeai vers une cabine en espérant que Vic' ne trouve pas ça étrange, avant de me changer entièrement. Bordel, mettre cette tenue représentait déjà une attraction extrême, vu le combat que c'était pour enfiler ce genre de truc. Je pensais avoir tout vu après avoir enfiler le dernier Jean de la collection Mccartney mais ça, ce n'était rien par apport à tout l'effort que me demandait cette combinaison. Quand je pense que je faisais tout ça alors que j'avais des chances de finir écrabouillée sur le béton. Enfin ... autant ne pas y penser.

Je sortis de la cabine et je pu voir que Vic' m'attendait déjà dehors, j'allais la rejoindre avant de lui sourire Désolée pour le temps, je pensais que je n'allais jamais réussir à enfiler ce truc. Mouais, en même temps, ce n'était pas comme si nous étions pressées pour marcher vers une mort potentielle. Elle me dit qu'elle était sure que ce n'était pas si terrible. Au fond elle avait raison, le choc serait tellement violent si on devait s'écraser qu'on ne sentirait surement rien. Je lui souris doucement avant de lui dire Oui c'est juste pour voir, puis dans le pire des cas ou le meilleur On leur demandera de nous faire descendre ... par l'ascenseur j'entends. Aller Je soupirai légèrement Allons juger de la situation par nous même. Ma pauvre Loganne plus ça va et plus tu perds l'esprit.

Hj ::

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Loganne se dirigea vers une cabine pour se changer, alors que je restais en plein milieu de la pièce. J'étais tellement préoccupée par cette histoire de saut que je ne trouvais même pas bizarre que mon amie quitte la pièce pour se changer. Après tout, peut-être était-elle pudique ? Je n'y prêtais pas attention, et allais l'attendre près de la porte lorsque j'eus finis. Loganne arriva quelques minutes plus tard, les joues rouges et l'air essoufflé. Un peu comme moi, en fait. Je me mis à rire. Ahah toi non plus ? J'ai eu tellement de mal moi aussi, c'est galère leur truc. Enfin, si ça nous protégeait d'une mort certaine, c'était peut-être mieux ainsi ; prêt du corps et bien harnaché. Au moins, c'était plus sécuritaire. Je tentais ensuite de rassurer mon amie du mieux possible, même si ce n'était pas évident vu que j'étais moi-même assez flippée à l'idée de monter en haut de cette tour. Sauter me paraissait toujours aussi inconcevable, mais au moins j'étais un peu plus motivée qu'avant. Loganne semblait l'être aussi, même si je la connaissais assez bien pour savoir qu'elle était bien moins à l'aise qu'elle le laissait paraître, ce qu'elle confirma en disant presque aussitôt qu'au pire, nous pourrions toujours redescendre par l'ascenseur si jamais ça n'allait pas. Voilà, exactement ! Moi aussi je me raccrochais à cette issue, même si je me faisais étrangement de plus en plus à l'idée de monter tout en haut de cette tour. Je lâchais un petit soupire, lançais un regard mi-effrayé mi-aventurier à la jolie brune et ouvris la porte. Allez, courage Vicky ! Le vendeur surexcité nous attendait avec un sourire plus grand encore. Impossible, mais vrai. Non, je veux pas de lui. C'est qui le responsable ici, c'est lui que je veux. disais-je d'une voix autoritaire. J'avais réussi à trouver la force de me lancer, mais si je devais voir cette tête de con cinq minutes de plus j'allais littéralement péter un câble. Un homme plus âgé et qui semblait bien plus sage passa devant le comptoir et se présenta. Bien, il avait l'air mieux lui. Si vous êtes prêtes, nous allons y aller. répondit-il d'une voix calme et posée. L'homme passa devant nous et nous invita à passer dans une salle, puis dans une autre où se trouvait l'ascenseur. Mon cœur s'emballait un peu, mais bien trop fière pour le montrer à au responsable, j'entrais à l'intérieur la tête haute. Après que Loganne y soit rentrée à son tour, il appuya sur un bouton, les portes se fermèrent et la cabine commença à monter. Rassurez-vous, il n'y a jamais eu de problème ici. Tout se passe toujours très bien. Ouais, c'est ça, faut jamais dire jamais ! Je me retournais vers une 'fenêtre' de l'ascenseur, et retenais de plus en plus mon souffle à mesure de la montée, qui semblait ne pas en finir. Oh. Putain. C'était haut.

hj:

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Elle semblait tout aussi d'accord que moi sur le fait que nous ne sauterions pas si on ne sentait pas le truc, ce qui veut dire dans mon cas que je n'allais surement pas le faire. En dehors du fait que sauter de mon lit jusqu'au sol c'était déjà trop haut rien que le fait d'y penser me retournait l'estomac. Vic avait visiblement eu autant de mal que moi pour enfiler cette tenue, je signale quand même que nous faisions tout ses efforts pour faire un saut de suicidaire en sachant pertinemment que notre cœur s’arrêterait surement pendant le saut de l'enfer. Je n'arrivais déjà pas à me dire que j'allais monter aussi haut alors à plus forte raison sauter ... fallait pas trop me demander, juste l'idée de devoir le faire représentait à elle seule une sensation forte. Elle finit par pousser la porte pour que nous tombions sur ... le vendeur de tout à l'heure qui était d'une bonne humeur et d'un enthousiasme vraiment dérangeant. Super, en plus d'avoir à me contrôler pour ne pas prendre la porte en courant, j'allais maintenant devoir supporter ce type. C'était absolument hors de mes compétences à cet instant et je marmonnai pour moi même doucement Seigneur ... sortez moi de là je vais commettre un meurtre. heureusement Vic' eu le bonne idée de le rembarrer et de demander un responsable. L'homme qui semblait être le responsable finit par arriver, pour s'avancer vers nous, il semblait déjà plus calme et posé, autrement dit il avait l'air plus supportable que l'autre abruti. Je me sentais déjà un peu plus rassurée, non pas que je veuille me lancer non, non loin de là mais ce type avait quelque chose de plus apaisant que l'autre survolté. Il prit la tête pour nous diriger vers l'ascenseur plus nous avancions et plus je me sentais angoissée, mon cœur battait déjà un peu plus vite et j'essayais autant que possible de contrôler mon souffle. Le responsable passa devant pour entrer dans l'ascenseur puis Vic' suivit avant que je n'entre la dernière. Je ne le sentais pas, je ne le sentais vraiment pas et pourtant j'étais là au lieu de dire à mon amie "vient on se casse en courant". Il appuya sur le bouton, ne nous laissant pas un répit et la cabine commença son ascension. Ok Loganne, pense à autre chose, pense aux cours que tu vas reprendre bientôt, le nouveau petit copain que tu as, la paire de chaussures que tu vas acheter en rentrant. Je me disais ça mais rien n'y faisait plus ce truc montait et plus j'étais sur le point de hurler qu'on nous descende de là. Le type nous disait qu'il n'y avait jamais eu de problème ici, j'avais envie de lui mettre une baffe mais non je n'ai rien fait de tout, je me suis contenter de lui sourire ploiement et un peu crispée. Je me retournai en entendant le "oh putain" de Vic' et je devins pale d'un coup, je ne pu l’empêcher de prendre la main de mon amie à mesure que l'ascenseur montait et je lui murmurais ma voix tremblant légèrement dans quelle galère on est aller se foutre Vic' . C'était haut beaucoup trop haut et le sol était affreusement loin quand l'ascenseur s’arrêta. Je me figeai, je ne voulais même pas voir à quoi ça ressemblait du sommet. Je ne descendrais pas de cet ascenseur, c'était hors de question.

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Je n'arrivais pas à détacher mon regard de la vitre de l'ascenseur. Celui-ci montait toujours plus haut, et je regardais le sol devenir en plus en plus petit avec de grands yeux ronds. J'avais l'impression que la cabine ne s'arrêterait jamais. Nous y voilà. Les portes s'ouvrirent et le responsable sortit, nous attendant juste à l'extérieur. Dans quelle galère on est aller se foutre Vic' ? Sincèrement, j'étais en train de me poser la même question. Je me tournais vers Loganne, les yeux toujours aussi ronds et l'air perdu. Ça va aller. répétais-je, plus pour me convaincre que pour la rassurer. Je serrais la main de mon amie et déglutis difficilement alors que l'employé nous attendant toujours patiemment dehors. Ça ira. On va juste .. sortir, d'accord ? Juste aller dans cette salle. On pourra toujours redescendre après si ça ne va pas. Y aller étape par étape, doucement, il n'y avait que comme ça qu'on arriverait à quoi que ce soit parce que clairement, nous n'étions toujours pas prête pour le grand saut. Quand nous étions en bas, j'avais réussi à me convaincre que ce serait une bonne idée, que c'était ce dont j'avais besoin avec toutes les merdes qui m'arrivaient en ce moment. J'avais même eu un élan de courage .. qui s'était bien amoindri maintenant. Pourtant, je sentais que même si nous avions toujours la possibilité de dire non, il était trop tard pour reculer. J'étais trop fière pour. Allez, viens ma belle. Je soupirais, et réussi même à lancer à Loganne un sourire plus assuré. Je serrais sa main dans la mienne, et sortis lentement de l'ascenseur, à l'affut. En dehors de la cabine, une large pièce avec des nombreuses bais vitrées, qui donnait un panorama assez superbe sur la ville. D'autres employé se trouvaient là, et d'autres clients aussi. J'avançais encore un peu. En face de nous, une large porte, l'accès à l'extérieur et à l'endroit où se faisait les sauts. Je me tournais à nouveau vers Loganne et posais la question fatidique. Qu'est-ce que t'en penses .. On tente ?

hj:

(Invité)

J'étais figée, il était absolument inenvisageable pour moi de sortir de cet ascenseur, sortir d'ici signifiait me rapprocher du grand saut et croyez moi, plus j'en étais loin mieux je me sentais. Je n'ai jamais été très téméraire et ça m'a très certainement beaucoup couté, je ne suis pas du genre à me dire "aller on y va et advienne que pourra". Je suis une vrai maniaque du contrôle, ce que je ne contrôle pas me fait peur et dans le meilleur des cas, m'énerve. Je tenais toujours la main de Vic' et sa voix me sorti de ma torpeur, elle disait qu'on allait juste sortir, juste pour voir, aucune obligation de faire quoi que ce soit. Rejoindre l'employé serait déjà un très grand pas et puis je ne pouvais me mettre à supplier pour redescendre maintenant. Déjà parce que j'étais beaucoup trop fière et ensuite parce que j'étais avec mon amie et que je n'allais pas lui infliger ça alors que nous étions seulement à la première étape. Ok, ok on va juste voir ... rien ne nous oblige à faire ce .. ce truc. Je pensais à ce que je vivais depuis des années à Boston, au secret que je devais garder au fait que je mette Matt dans une mauvaise posture par apport à tout ça, qu'il se sente obliger de m'aider. Mélange de colère, de culpabilité, d'espoirs et de peur ... autant dire que je me noyais ces derniers temps. Là j'étais loin de Boston, j'avais l'occasion d’être un peu plus téméraire que d'habitude, l'occasion de lâcher l'espace de quelques minutes toutes ses merdes que je traine depuis trop longtemps. D'accord allons y nous sortions doucement de l'ascenseur pour découvrir une pièce entourée de baie vitrée, si je n'étais pas aussi flippée j'aurais apprécier la beauté de l'endroit et de la vue qu'il offrait. Visiblement il y avait d'autres personnes, elles aussi complètement folles qui attendaient de pouvoir commettre l'irréparable. Vic' se tourna vers moi pour me poser la question que je redoutais Heu, ... je crois que j'ai besoin d'un verre ...

(Invité)

Etape par étape, c'était ça la clef. Après avoir revêtu nos tenus et pris l'ascenseur, nous nous rapprochions désormais un peu plus du bord, et du saut que nous redoutions tant toutes les deux. J'avais pas envie de le faire. J'était terrifiée à l'idée de sauter dans le vide, d'abandonner tout contrôle et de laisser ma vie entre les mains de pauvres types que je ne connaissais même pas. Pourtant .. il y avait cette petite voix au fond de moi, aussi faible soit-elle, qui m'encourageait à avancer d'avantage. Pourquoi pas ? Voilà ce qu'elle me disait, et peut-être qu'elle n'avait pas tort. Avec toutes les merdes que j'avais engrangé ces dernières semaines, peut-être que ça me ferait du bien justement, de lâcher prise. Prise d'un élan de courage, je posais la question fatidique à Loganne qui elle, ne semblait pas encore s'être faite à l'idée de sauter. La connaissant j'admirais déjà son courage, parce que je savais à quel point ça avait été dur pour être d'être là, et d'avoir osé sortir de l'ascenseur. Heu, ... je crois que j'ai besoin d'un verre ... Bonne idée. Tournant la tête vers le responsable, je lui ordonnais de nous apporter un verre d'alcool fort, histoire de requinquer la jolie brune. Avant de sauter ce n'est vraiment pas une bonne idée .. Si ça la faisait vomir en plein vol, je suppose qu'en effet, ce n'était pas une bonne idée, mais je n'avais que faire de son opinion. Je ne vous ai pas demandé un avis, je vous ai demandé un verre. Maintenant. insistais-je avec un regard froid et insistant. L'homme partit un peu plus loin, et revint quelques minutes plus tard avec un verre qu'il tendit à Loganne. Personnellement, je préférais ne pas boire. Ni maintenant ni plus jamais à vrai dire, c'était une résolution que j'avais prise après ma soirée avec Hardin. Tu sais quoi Loganne ? Avec tout ce qui nous arrive, tout ce qu'on doit gérer dans la vie et toutes ces choses pourries qui nous tombent dessus tout le temps, j'pense que lâcher prise ça nous fera du bien. D'envoyer tout valser et de crier un bon coup, c'est p't'être ça dont on a besoin. J'ai bien envie de le faire. Qu'est-ce que t'en dis ?

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