IF SHE'S AMAZING, SHE WON'T BE EASY ₪ ECHOQUINE

Ah ouais, donc le ’t’es un connard’ était vraiment gratuit quoi. A la tombola, Echo avait tiré le ticket et oooooh, Martin avait gagné le gros lot. Félicitations, mon gars, t’es un connard. Le jeune homme se contenta d’écouter l’Ecossaise là, en mettant sa main sous son menton style vazi cause toujours tu m’intéresses, avant de répondre après avoir bien analysé ses paroles ; « D’accord, Echo Ainsley Hamilton, d’accord. Et sinon, ça t’arrive de croiser des gens dans la rue et de leur faire ’ah tiens salut connard ! comment vas-tu ?’ parce que ça aurait exactement le même effet. » Puis elle pouvait manger tous les sorbets qu’elle voulait, tant que ce n’était pas le sien, il s’en fichait. « Nan, c’est pas ma bouche qui avait le goût de la vodka. C’est le goulot de la bouteille que tu as gardé dans la bouche les trois quarts du temps. » Alalalaaaaa comment ne pas oublier la délicieuse Echo qui serrait la vodka contre son fantôme de poitrine comme si c’était son doudou ? Un grand moment. Passons ensuite sur la proposition de jeu de Martin qui était on ne peut plus sérieux, à en juger par le regard qu’il lui lança. Et la première  à tirer fut Echo qui échoua lamentablement. Mais c’est pas possible, même pas Martin ne se mit en défense pour l’empêcher de tirer ou quoi. Elle était face au panier et trouva le moyen de failer. Narmol. « Mon intuition me dit que je vais gagner. » Narmol. Il partit chercher la balle, la ramener et exécuta un tir gagnant sous les yeux d’Echo, pas peu fier de sa prouesse. Même si, pour lui, c’était franchement de la rigolade. « Il te faut une motivation ! » Il réfléchit deux secondes avant de proposer ; « Strip basket. Chaque fois que tu gagnes un point, j’enlève quelque chose. Chaque fois que je gagne un point, tu enlèves un truc. » Gros moment en perspective. J’ai même envie de dire #cspotins pour avoir le droit à un petit clash dans les commentaires de son prochain article.

Ouuuh; Il avait ptêtre pas apprécié le connard Mr Pecek. En même temps, qui apprécierait ? Beh moi. J'aimais bien qu'on m'insulte, ça devenait presque excitant parfois. "Salope", "Suceuse", "Tête de chatte" tous ces mots doux me donnaient des frissons. Passons mes envies sexuelles un peu douteuses et revenons à nos moutons. J'étais dans ma phase où j'avais juste envie de n'avoir jamais commencée cette journée. Mais ce n'était pas possible, bien évidemment. Il n'y avait que dans les films que l'on pouvait retourner en arrière et que finalement tout se passait trop bien pour qu'au final le héros se rende compte qu'il fallait juste laisser la vie suivre son cours. Pourquoi faire un film juste pour ça? Je comprenais pas la logique. C'était de la grosse merde de bouseux voulant donner des leçons de vie que lui-même, le réalisateur quoi, ne suivraient pas. Je ne comprendrais jamais l'être humain. Et d'ailleurs, Martin ne m'avait pas comprise lui non plus. Je restais perplexe face à sa réponse à mon racontage de vie avant de répondre Beeeh ... Ouais, ça serait carrément mon genre de hurler "SALUT CONNARD ! ON S'FAIT UNE BOUFFE?!" tout ça avec un ptit sourire coquin et de grands signes de la main, vois-tu! Chez moi, les insultes c'est pas foncièrement méchant. Sauf quand il s'agit de ta nouvelle meuf Elypute. Ma nouvelle amie avait le répondant d'une petite fille trisomique ... et c'était méchant pour les petites filles trisomiques, en fait. Je ne voulais pas penser à cette biatch en plus alors j'écoutais Martin reprendre son petit speech. Maiiiiiis ... Trop pas! J'me souviens pas de l'avoir gardée aussi longtemps contre moi, en fait. Et si, ta bouche avait le goût de la vodka me prend pas pour une teubé mec ! C'est pas moi qui ait voulu mélanger ma langue à la tienne alors que t'avais le bec rempli d'alcool, ok? Wah c'était long comme phrase. J'avais parlé un peu trop vite même. De l'eau s'vous plaiiiit ! En fait, j'étais même pas prête de me dessécher le gosier car j'allais faire une partie de basket avec un dealer Tchèquie qui se foutait ouvertement de moi ... Mon premier tir échoua lamentablement et tout en le regardant revenir avec la balle, je le fusillais du regard Va te faire foutre. Moi, énervée? Hahaha ! Mais bien sûr que ... SI ! Je savais que j'allais perdre comme une merde et ça me foutait vraiment en rogne. Il se mit alors à rafraîchir à un leitmotiv, rien que pour moi. Son idée dépassa mes attentes les plus inavouables ... Un strip basket? Bonne idée mais je finirais à poil bien avant toi. Je reprenais le ballon et lançait le ballon, priant Dieu, Allah, Bouddha, la déesse du Miel pour que le ballon passe. Il frôla le bord du panier avant de me faire une feinte de bâtard et de tomber sur le béton sans être passé à travers. Je sautais comme une grosse rageuse JE HAIS CE JEUUUU ! Enfin pas trop, tu vas pas réussir tous tes tirs donc je pourrais me rincer l’œil, non? ajoutais-je en lançant à mon adversaire un petit regard en coin, trop coquine la Echo quoi. Sur ces mots, j'enlevais mon débardeur et me retrouvait en simple soutif qui ne contenait que deux tétons, on connaissait la chanson.

De jour en jour, Martin apprenait à connaître les us et coutumes des Américains. C’est simple, avant de partir, on lui avait dit ’oh les Américains au McDo le Coca du maxi best of fait la taille d’une piscine olympique, les filles sont maquillées comme des voitures de tuning et les gens n’arrêtent pas de s’insulter pour un oui pour un non’. Alors, le McDo, le Tchèque ne pouvait point juger. Les voitures de tuning, ça, c’est clair. Parfois, on dirait même que Raffi le portuguesh est passé avec sa truelle étaler le fond de teint sur le visage des meufs. Et là, clairement, ça confirmait l’histoire des insultes. « C’est que chez toi ou je peux dire connard à n’importe qui ? Et Elysia est ma meuf au moins autant que toi. » soupira-t-il, un peu blasé qu’on lui rappelle sans cesse qu’il connaissait par cœur le goût des amygdales de la Vénézuélienne. Il avait eu sa dose d’engueulades avec Zéphyr, donc Echo n’allait pas s’y  mettre elle aussi, bitch please. Et encore, Zéphyr avait une excuse ; elle était une handicapée sociale, sociopathe et suicidaire. Pas Echo. Même à côté de Zéphyr l’Ecossaise était un modèle de stabilité. Puis, il grimaça et tenta de se remémorer la soirée, donc le passage en maman piaf qui donnait de la vodka à bébé oiseau directement dans le gosier. « ‘me rappelle pas de ça. » Il haussa les épaules avant de reprendre la partie de vodka, pas la peine de faire le mur des lamentations en plein milieu du terrain de basket. Ça prend de la place et ça sert à rien. A la limite, quatre murs de lamentation OK parce que ça pourrait faire une maison. Mais un seul bof bof je me perds dans ce que je dis on peut revenir au principal ? AH OUI. Le strip basket. Un concept novateur lancé par le plus Tchèque des Harvardiens ; Martin Peček. « Dis pas çaaaa, tu sais pas, peut-être que la routourne va tourner ! » Ribery, 2013. Mais faaaaiiiil, la balle retomba lourdement par terre et Martin l’attrapa au vol. Il jeta un coup d’œil intéressé à Echo qui retirait son haut, avant d’enchaîner sur une critique très intéressante ; « Tu sais, avoir autant de seins que la reine des neiges est un super avantage quand tu fais du sport, ça ballote pas au moins. » Remarque très intéressante Martin, continue. « J’ai précisé que j’ai regardé que les dix premières minutes de la Reine des Neiges ? » À savoir quand Elsa est toute petite mouhahahahaah. Il envoya ensuite sa balle dans le panier une nouvelle fois avant d’étouffer un faux bâillement. Aaaahwww, ce jeu était presque trop facile.

Ce mec avait réussi à m'exciter puis à m'énerver. Et tout ça ... Pas en même temps. C'était dingue, non? Non?! ... Non, ok. Là, tout de suite, je ne savais pas si j'avais envie de le voir à poil ou de lui balancer le ballon en plein dans la figure. Que ça pisse le sang quoi. Qu'il hurle et touuuut ... Calme toi Echo. On était pas dans un thriller st j'étais pas la psychopathe de service qui voulait jouer ami-ami avec le touriste pour, en réalité, le buter. On allait pas aller si loin, d'accord? Je l'écoutais parler en se foutant ouvertement de ma gueule. Je jetais un œil dans les alentours, l'écoutant presque à moitié Beeeeeh, oui. Tu le dis à qui tu veux! Les gens adorent qu'on leur disent "connard" ou "connasse" Ici ça marche comme ça, en tous cas. Pour Elypute, que ce soit ta meuf ou pas, je l'aime pas. Faut juste pas en tenir rigueur quand j'en parle. Conseil d'amis ... Enfin pas amis mais conseil de junkie! J'hochais la tête pour confirmer mes dires, en mode trop fière de moi. Beh c'était vrai quoi! Elypute était... Une pute, simplement. Puis le contouring c'était vraiment moyen quoi ... Bref. Cette meuf ne m'intéressait pas réellement alors nous allions arrêter de parler d'elle, au risque de la vexer encore plus et qu'elle nous fasse un ragequit. Puis Martin se mit à nier toute existence de son fameux "baiser à la Tchèque". J'étais blasée. Je soupirais en le regardant comme si il était un cas désespéré Pour retenir des formules chimiques, y a du monde par contre pour retenir que t'as roulé une pelle à une fille, plus personne. T'es pas un mec en fait ... T'as le cerveau d'un chimiste qui baise juste pour avoir une autre occupation que griffonner des chiffres et des lettres sur du papier ou ça se passe comment? Pouah. Je parlais trop. On allait raccourcir les phrases ... Ca n'allait plus là. D'habitude, j'étais aussi bavarde qu'une moule desséchée et là j'avais une soudaine inspiration de parole qui m'ennuyait moi-même. Je coupais donc court à la conversation et tirer encore une fois le ballon! Et pis merde. Ce con passa même pas à travers. Je stoppais alors tout mouvement en entendant la phrase du Tchèque La roue tourne... Quoi? C'est qui qui t'as appris à dire ça? Un clochard illettré? J'étais perplexe. Sonnée. Indécise. Désorienté. Bref. Tout ça quoi. J'avais à peu près la même gueule que le robot dans "Les nouveaux héros" ... Oui, bon, c'était une image mais c'était ça en gros. Je le regardais, tout à fait intéressée par la remarque qu'il me fit Euuh... Ok? Oui. Je ne pouvais pas répondre mieux. C'était un peu venu de nulle part ça ... Puis il continua son observation digne d'un mémoire sur le vagin de la femme et l'orgasme ... Comprenant alors ce qu'il voulait dire je souriais, simplement. Sans répondre, je repris le ballon et le fixait un moment avant de dire La prochaine fois ... le ballon ... va rentrer quelque part. Oh ouaiiis ... Dans ta tête. Et j'ai de la force ! J'avais dit ça sur un ton assez lent, comme pour que mes paroles aient plus d'impact dans son esprit. De plus, je faisais un peu trop la belle. J'avais absolument aucune force ... Je posais le ballon le temps de faire mon ptit strip tease et d'enlever mon short. Oulala. Ca devenait chaud bouillant ici ! Si des gens passaient et me voyaient faire du sport en sous-vêtements, j'étais prête à recevoir des regards outragés. Tout ça c'était de sa faute à lui ok? Sans honte aucune, je me pavanais à moitié à poil avant de viser le panier .... EEEEET C'EST LE BUUUUUUUT! Le ballon était entré ! Ouaiiiiis ! Je faisais une mini danse de la joie avant de le pointer du doigt, trop fière de moi Allez, Peček ! Enlève un truc !Je jubilais comme une débile surtout que ce serait sûrement le seul panier que j'allais marquer de toute la partie...

Y avait une autre tradition apparemment très américaine (ou Américossaise parce que Zéphyr la partageait également) ; harceler les gens en leur rappelant H24 avec qui ils ont couché. Elypute ceci, Elyboobs celaaaa, t’as le goût d’Ely sur les lèvres et au bout de ta bite lalalalalalaaaa je parle bien sûr de la bite d’amarrage les enfants, du champ lexical de la marine, des petits bateaux sur l’eauuuu AHAHAHA vous croyez quoi. « OK, donc je vais me contenter de t’ignorer car ça fait un quart d’heure que tu n’as que ce prénom à la bouche. Elle va être sympa cette conversation. » Celui qui en parlait le moins s’appelait Martin, alors que c’était tout de même lui qui avait en effet exploré les cavités profondes du Venezuela. Ouais on dirait qu’il lui a fait un examen gynécologique là, frottis complet avec dépistage du cancer du sein à la clef. « Je t’explique. J’ai une mémoire sélective ; je synthétise les évènements dans ma tête et je ne retiens que ce qui est important. Je n’ai juste pas jugé utile de conserver en mon for intérieur le carwash à la vodka. Je n’ai gardé que le plus important, le plus mémorable ; les orgasmes. » CQFD. Pardonnez-lui d’être un scientifique tout-terrain, à toute épreuve,  un vrai. Celui qui pense science, vit science, respire science, baise science. Et joue au strip basket science. Ben ouais, le strip basket servait à stimuler le cerveau, calculer l’énergie cinétique se dégageant d’un corps sans boobs en mouvement et dopé par l’adrénaline. Le plaisir des yeux ? QUE NENNI. S’il voulait mater des jolies filles, c’est sûrement pas vers Echo que Martin se tournerait. « C’est Franck Ribéry. Un footballeur français ! Ouuups, pardon, un joueur de soccer français raaaa ces Américains, faut toujours qu’ils changent tous les mots. » Martin enchaîna sur un tir gagnant et Echo retira son short. La surprise fut qu’elle gagna également. Alors, sans rouspéter, enfin sans TROP rouspéter, Martin retira son t-shirt et le jeta sur le terrain, hors du marquage au sol. « ça, c’est un problème que les féministes se gardent bien de régler. Oui aux égalités salariales, oui aux partages des tâches domestiques entre l’homme et la flemme, oui à ceci oui à cela … Elle est où l’égalité au moment de retirer ses fringues pendant les strip-quelquechose ? Moi, en deux fringues je suis à poil. Toi quatre. C’est pas équitable ce jeu. » Comment ça, mauvais joueur le Tchèque ? Il s’agenouilla, la balle sous ses fesses, et précisa ; « Du coup, si on arrête, je retire l’accord. Tu sais, si tu gagnes je te donne ma came et tout. Ben en fait non. » Ouais, il venait de rage-quit. Vilain.

Il y avait deux choses que je détestais chez les mecs. Oui, seulement deux car le reste je savais assez bien l'ignorer. Donc ces deux choses étaient 1) – leur mégalomanie. Ils l'étaient tous, sans exceptions. Je détestais ça. Qu'ils soient puceaux et toujours en train de fantasmer sur le corps de Megan Fox ou dealer se prenant pour le roi de la baise dans la caravane. Ca se pensait Mister Gros Pénis ou encore Mister "Je suis totalement détaché de tout ça, bébé. Je fais pas l'amour, je baise. Et comme un Dieu, en plus". Oui, c'est un peu long comme titre ... 2) – leur exagération de tous nos actes. OUAIS ! Parce que NOOOOOOOOOON ça ne faisait pas un quart d'heures que je parlais de cette pétasse. Point du tout. Et plus il parlait, plus j'avais cette envie folle d'envoyer mon pied pile dans ses couilles pour qu'il me chante 5 minutes une chanson façon Susan Boyle tellement ça lui ferait mal. Je laissais passer un temps avant de répondre, me balançant d'avent en arrière, faisant style d'écouter avec un sérieux profond ses paroles puis Ca fait juste quelques minutes que je parle d'elle et je l'ai cité exactement trois fois dans nos textos PUIS je l'ai clash sur un article CS parce qu'au moins je mets l'ambiance ok ? Trouve pas une excuse pour m'ignorer complètement parce que j'ai la conversation digne d'une moule sous morphine aujourd'hui … Pigé ? J'étais pas énervée. J'étais agacée. Oui, ce n'était pas pareil. Puis il se mit alors à m'expliquer le fonctionnement de sa mémoire de chimiste de mes deux. Je devenais violente dans ma tête, oui … Waaaaaw. Mémorables ? Carrément ? C'est bête, je me souviens pas que c'était aussi jouissif que ça. BIM ! In your fucking face, Pecek ! Alors, oui, par contre je mentais un peu. Mais j'allais pas m'étaler sur le plaisir que j'avais ressenti pendant qu'on faisait Gouloum Gouloum dans la caravane. Mon subconscient avait peut-être trop aimé ça pour que j'ai envie de réellement y réfléchir. Alors pour le moment, j'activais le mode garce. Franck Ribéry ? … Connais pas. Mes connaissances en sport s'arrête à Tyger Woods et à Tony Parker. Tous comme mes performances sportives s'arrêtent à entourer les hanches de mon partenaire sexuelle et de déhancher mon cul quand il faut un peu activer les choses. J'étais vraiment sans pudeur. C'est pas ça qui allait choquer notre chimiste adoré hein ! Puis j'avais tiré mon ballon qui était enfin rentré dans le panier. La chance me sourait-elle enfin ? Non. On allait pas trop rêver non plus. Je vis Martin retirer son t-shirt mais ma joie de le voir presque à moitié à poil redescendit bien vite quand il se lança dans un discours sur les féministes … What ? Il se mit limite en position fœtale sur le ballon et m'annonça qu'il annulait l'accord. Je restais un instant un peu … (on va pas redire perplexe, c'est redondant à le fin) sur le cul. Badum tss ! Jeu de mot, tout ça ! Je marchais vers lui et m'accroupissait à sa hauteur Euuuuuuuuh … T'es sérieux ? Genre tu me tapes un rage-quit là ? Tu m'as fait venir pour me rendre dingue ou ça se passe comment ? Je me mets à moitié à poil devant toi en bonne fi-fille que je suis pour espérer avoir ce que tu vends et j'ai rien à la fin ! T'es qu'un … BLAIREAU ! hurlais-je à la fin. Ouais. Blaireau. C'était stylé comme petit nom. Je me relevais et allais me ressaper, en mode super-énervée-de-la-mort-qui-tue alors qu'il avait rien fait. J'étais justre frustrée et je comprenais pas trop à quo il jouait. Je revenais vers lui après avoir sautillée comme une débile pour remettre mon short. Bon euuuuh … Ecoute, c'est pas grave. Je trouvais pas vraiment  ça juste de jouer de la drogue à un strip basket, de toute façon. Je préfère te payer. Puis … Tu fais bien ça pour de la thune, non ? Je parlais d'une voix gênée et semblable à un murmure. J'étais pas sûre de ce que je faisais parce qu'en plus de passer pour une bipolaire, j'allais me foutre dans la merde financièrement. Mais c'est pas moi qui allait le lui dire ça. Je baissais les yeux vers lui et ajoutais J'vais chercher la thune à ma tente après. Ca te va ?  

Sisisi, ça faisait au moins un quart d’heure qu’Echo parlait d’Elysia. J’vous jure, Elysia ceci, Elysia celaaaa, blablabli, blablablaaaaaa … Non mais ça devenait gavant. C’est chelou ce genre de personne. Au début c’est sympa, ça rigole, puis ça commence à te faire des crises de jalousie et sans même comprendre pourquoi, ça ragequit pour des gifs dans les commentaires du profil. Non mais voilà quoi, Martin en avait plus que marre de ce genre de personne, et il n’était pas le seul. Bref, il sauta le sujet Elysia aussi vite qu’il avait sauté la personne, préférant rafraîchir la mémoire d’Echo qui ignorait en bloc de glace Ô combien elle avait kiffé leur nuit together. « Pourquoi tu mens ? » demanda-t-il simplement, se mordant la lèvre inférieure, abasourdi par la manière qu’avait Echo de nier comme ça. « Tu sais, tu peux faire de la zumba à la place. Ça muscle les mêmes parties du corps et tu évites de transformer ta foune en SPA. » Entre morpions, virus, champignons et IST, on pouvait ouvrir un zoo dans les poils pubiens des Mathers, en général. En vrai, ils n’étaient pas 35 dans la Mather House, mais des millions. Suffit de voir l’ex président qui, à en croire CS, avait la SPA sur toute la kékette. Après le strip-basket, Martin exposa point par point pourquoi il n’approuvait pas ce jeu (jeu qu’il avait proposé quelques minutes plus tôt ndlr) et comprenait parfaitement les insultes d’Echo. « Et d’ailleurs, je te remercie de t’être autant dévouée à la tâche. T’es aussi bien dans le noir qu’en plein joue. Je ne me souvenais pas que tu étais tatouée, d’ailleurs. » ça faisait le vieux mec qui l’avait maté de son regard lubrique mais osef. Echo  était jolie, il n’allait pas faire comme s’il ne l’avait pas remarqué. Il se remit debout, abandonnant son ballon-pouf pour le moment puisqu’il était intéressé par la proposition de la brunette. Elle prenait toujours la drogue, mais pour de la thune. « Evidemment que je fais ça pour la thune. Faut bien que je vive. N’oublie pas que je viens d’un ghetto, je me suis prostitué pour vivre, tout ça … » Il baissa la tête, affichant une mine de chien battu. Génie de la chimie, certes, mais plutôt bon comédien, non ? « T’as quelque chose à faire ici ? Sinon, on peut tout aussi bien aller à ta tente directement. » Pour procéder à l’échange, en tout bien tout honneur.