IF SHE'S AMAZING, SHE WON'T BE EASY ₪ ECHOQUINE

Les Pin-Up et les beaux gosses des Pompom Pidou avaient vraiment géré la course en sac des Olympiades, enfin par rapport aux autres épreuves j’veux dire. Il faut dire que Martin n’avait pas servi à grand-chose dans cette équipe, entre son absence au tir à la corde et son talent au tir à l’arc égal à un Robin des Bois à qui on aurait coupé les bras. Martin, dans son sac en lin, n’avait absolument rien à envier à Bugs Bunny ; il avait l’âme du bâton-sauteur ! Bon, pas la personnalité qui va avec, quand même. Ce qui était bien avec cette épreuve, c’est que le Tchèque put papoter avec une certaine Nazca qui, par le plus graaaand des hasards, s’avérait la meilleure amie d’Echo qui, par le plus grand des hasards, s’avérait la dernière fille qu’il s’était tapé. Après, ça osef, il ne comptait pas devenir pote avec la bestah de son one night, vous avez cru qu’on était dans Plus belle la vie ? C’est juste que les deux nanas avaient un goût très affirmé pour les substances illicites et, en s’en mettant une dans la poche, Martin espérait avoir l’autre. Voilà, c’est pas plus simple que ça. Donc en quittant le terrain où se jouait la course, Martin eut le temps de saluer Echo et de lui glisser à l’oreille de le rejoindre plus tard au terrain de basket du camping si le cœur lui en disait (et aussi si les Onsmet Apoil ne comptaient pas improviser un autre strip poker dans la caravane de l’un d’eux, puisqu’ils avaient apparemment un penchant pour le naturisme).  
Après un passage sous la douche pour se décrasser après ce nuage de poussière qu’était toute cette course, Martin arriva en début de soirée sur le terrain de basket, une balle à la main et une clope au bec. Il entendit Echo arriver peu de temps après lui, et lui lança donc la balle après un rebond au sol. Il ôta la clope de son bec deux secondes et lâcha un rond de fumée, avant de répliquer ; « Hamilton ! Est-ce que t’es le genre de fille qui rêvait d’être actrice quand elle était petite ? » Ah oui, il avait aussi une annonce à faire. Il l’amènerait sur le tapis doucement. Parlons business avant. Faut pas croire que Martin rencontrait Echo (juste) pour le plaisir.

Si je devais décrire les Olympiades en peu de mots ? Nulles à chier? Oui, c'était parfait. J'étais une mauvaise perdante, il fallait bien l'avouer mais je détestais surtout savoir qu'on aurait pu gagner si il n'y avait pas deux foutus absents dans mon équipe. Était-ce trop demandé de rester fidèle à un poste? Et bien pour certains, oui, apparemment. Après l'épreuve de "je saute comme un débile, les deux pieds dans un sac qui gratte", j'étais restée le temps de savourer amèrement ma défaite. J'étais un peu contente car Nazca était parmi les gagnants et je pouvais pas non plus faire ma garce alors que ma meilleure amie s'était donné à fond. Puis quelqu'un que j'avais pas vu depuis quelques semaines débarqua comme un boulet de canon alors que j'étais en pleine discussion avec l'un des membres de mon équipe. Martin Pecek en personne vint me glisser dans le creux de l'oreille de le rejoindre plus tard sur le terrain de basket. J'eus même pas le temps d'en placer une qu'il avait déjà filé. Un peu étonnée, j'étais donc repartit dans ma tente, sans Nazca la laissant profiter de sa victoire et me changeant rapidement. Oui bon bah j'allais pas arriver là bas en mode transpirante comme un bœuf et avec des vêtements crades ... Quoi que j'en aurais été capable.
C'est donc toute pimpante (ou pas, en fait) que j'arrivais sur le lieu du rendez-vous improvisé. Il m'avait invité pour faire un match ou quoi? Il croyait que j'étais une sportive de haut niveau ... Et non! Mes abdos étaient seulement dû au sport de chambre ou de couloir ou autre quoi. Dés que je mis un pied sur le terrain il me lança la balle que j'attrapais juste par réflexe.
il embraya alors sur une question sortit de nulle part et qui me fit tilter. Avait-il découvert que j'étais pas la petite bourge pour laquelle je me faisais passer? En même temps ... il m'aurait tout de suite engueulé si il savait, non? Ou ... m'aurait totalement snobée. J'haussais un sourcil, vraiment paumée Euuuh ... C'est quoi cette question? Je mettais la balle sous mon bras avant de remarquer que c'était une question sérieuse. Je soupirais avant de reprendre Huuum, non. Je rêvais de peindre, d'ouvrir ma propre galerie d'art et ... c'est tout. Pourquoi ?
Je m'avançais un peu plus vers lui avant de demander Tu m'as invité ici pour jouer au basket? Non parce que jte préviens ... J'en ai ras le cul du sport. Assez pour ... les dix années à venir. J'affirmais ça avec une ardeur vraiment profonde, prouvant que j'en avais vraiment ras le bol de faire souffrir mes muscles ... inexistants.

Echo débarqua au terrain de basket pile au moment où Martin l’attendait. Vous savez, en contrôle de gestion, on a un terme bien spécifique pour ça, ça s’appelle une livraison Just In Time. Mais bon, la gestion, toussa toussaaaa, c’est le domaine de Marie, par de Martin, ou à la limite de Cody Bleeker quoi, quand il se sert un peu de son cerveau. Il lui envoya la balle directement, histoire de voir l’état de ses réflexes. Puis ça permettait aussi de voir si elle était fraîche, pas défoncée au crack ou sous l’emprise de la vodka, puisqu’elle avait l’air de vivre une belle histoire d’amour avec cette boisson l’autre soir, puisqu’elle serrait la bouteille contre elle comme son bébé. Noooope, le test fut concluant, ça voulait dire qu’ils pourraient parler ensemble sans être embrumés par un voile d’hypocrisie de paroles incohérentes et de libido enflammée. « Parce que … Tu le sauras bien assez tôt. » répondit-il simplement, afin d’entretenir le suspense. Il se voyait mal lui balancer cash ’hey Echo, j’sais pas si t’es branchée souvenirs de vacances, mais j’ai une sextape de toi et moi filmée par la pote dont je te parlais, c’est trooop cool, j’ai même le son en stéréo’. Non noooonnn, Martin ne lui en parlerait qu’en cas d’extrême urgence. Il tira une taffe de sa clope avant d’éclater de rire avec la question de l’Ecossaise. « Ah merde, tu fais grève de tous les sports ? » Pas qu’il comptait l’inviter à faire un peu de gymnastique acrobatique avec lui ce soir, mais on ne sait jamais si ça se posait miraculeusement dans le planning, alors il suivrait le planning. Il s’approcha d’elle et tendit les mains, signe qu’il voulait récupérer sa balle. « Que devient Echo Ainsley Hamilton depuis le temps ? » Coucou c’est moi, je t’ai stalké sur Facebook et j’peux même te citer ton parcours scolaire depuis l’école maternelle.

Je me demandais quand même, encore, si je devais me préparait à me défendre sur mon mensonge ou si j'étais totalement parano. Il avait l'air de savoir un truc que je savais pas et bien que j'étais pas la meuf la plus curieuse du monde, je me posais des questions. Je l'observais fumer sa clope comme un jeune du guetto (wesh tavu tmtc) Bah tôt, c'est maintenant ! m'exclamais-je. Il allait pas me faire jouer à Cluedo non plus ! Il pouvait pas juste me dire "Hey Echo, tu sais que j'ai appris que t'étais une clocharde ... Tu comptais me le dire ou ça se passe comment?" Beh non je comptais pas le lui dire. C'était mon secret, mon petit pêché de l'année. Mentir cétait pas trop mon tripe mais il vendait pas de la merde et j'allais pas me gêner de lui faire gober ce que je voulais. De plus, le fait que j'ai couché avec lui devait sûrement arranger mon cas et la confiance qu'il devait me porter. Beh ouais, la confiance vendeur-client, ok? Fallait savoir être commerciale des deux côtés. Mais bon je ne faisais pas des études dans ce secteur alors j'allais pas trop me prendre pour ce que je n'étais pas ... Même si c'était déjà fait. Je jouais quelques minutes avec la balle, priant pour pas qu'elle m'échappe des mains. Me mettre à courir après un ballon après avoir sauté comme une débile dans un sac, non merci ! Puis Martin éclata de rire après ma remarque sur l'amour que je portais au sport. C'était pas drole ... Pourtant, ça m'empêcha pas de sourire face à sa réplique. Pour le sport qui constitue à se faire plaisir, j'suis jamais en grève, vois-tu. Ouuuh Echoquine, calme toi ! On était pas là pour ça, ok? Enfin, j'en savais rien. Il se rapprocha de moi et tendit les mains pour reprendre le ballon. Je lui redonnais volontier avant de croiser les bras sur ma poitrine inexistante J'vois que t'en sais un peu plus sur moi que la dernière fois ! Eeeet, si ce n'est que j'ai hâte de rentrer à Cambridge et queee mon meilleur ami est un boulet, je deviens rien. Et toi ? J'savais même pas son âge alors j'allais pas me la péter comme lui à dire "Et toi, Martin MachinTruc Pecek?" Avec un nom pareil y avait pas besoin de deuxième prénom hein ... Oui, c'est moi qui disait ça. Je finissais alors par le regarder dans les yeux en demandant Tu vas me dire pourquoi tu m'as fait venir ici ou on va continuer à se la jouer bons vieux potes qui joue à la baballe ?

Tôt, c’est pas maintenant. Si c’était maintenant, on ajouterait un tant, ce qui donnerait le tantôt de mes amis belges. Puisque, comme ils me l’avaient si bien expliqué, le tantôt est le bientôt du futur proche ou du passé proche. Mais je ne suis pas là pour faire une cours de Belge, je ne suis pas une érudite de cette langue rigolote. Je suis juste là pour parler de Martin qui lui balança son sourire à la James Dean, la clope au bec, avec son air taquin qui signifiait sans doute ’c’est moi qui décide à quelle heure est le tôt poupeyyyy’. Oui, Echo était maintenant sa poupée, que dis-je, sa marionnette. Elle était Peggy la cochonne dans le Muppet Show et dans l’épisode que dirigeait Martin, Peggy devait demander de la drogue à son dealer préféré. Voilà tout. « C’est bon à savoir. C’est important de faire du sport tous les jours. C’est pour ça que je te proposais de venir ici et qu’on fasse du basket. Mais si tu as tes préférences, allons bon. » Ce n’était pas par gaieté de cœur qu’il se plierait aux exigences sportives de la sauvage Echo, non noooon. BON OK, un peu quand même. Mais pas ici dans tous les cas, ici on parlait affaires. « ça va bien. » répondit-il succinctement après que la Hamilton lui ait raconté sa life. C’est pas qu’il s’en foutait mais un peu quand même. Martin ne faisait pas dans l’affectif. Ecrasant son mégot au sol et posant la balle par la même occasion, il se redressa et s’approcha d’Echo, s’approcha assez dangereusement, si dangereusement qu’il jurait se sentir vibrer sous les palpitations du cœur de l’Ecossaise. « Faudrait que j’ai une raison pour qu’on se rencontre ? C’est pas possible que j’ai juste eu envie de te voir ? » Non, c’est pas possible. Et pour cause.

Je le tapais maintenant ou après ? Je savais même pas après quoi mais j'avais bien envie de le frapper. En plein dans les couilles. Il allait me rendre dingue avec sa façon de se la jouer "Héhé je sais un truc que tu sais paaas et je vais pas te le diiiire". Connard. J'étais assez irascible, oui. Mais je détestais ne pas savoir quelque chose lorsque ça me concernait. Si ça concernait une autre personne, je m'en tamponnais le bambou avec le pinceau de l'indifférence. J'étais une petite fille toute égoïste, un peu égocentrique. Pas du tout du genre à donner de la thune pour des associations pour anciennes femmes violées ou handicapés. J'étais un monstre? Peut-être. Mais j'en avais surtout pas les moyens et mes sœurs devaient très bien rattraper mon comportement je m'en foutiste. Bref, pourquoi je racontais ma vie déjà? Ah ouais ! Parce qu'il voulait faire le gars mystérieux. Soit, j'allais ignorer et faire comme si de rien était. C'était bien comme option aussi. Je lui répondais d'un ton neutre Ouais, je préfère entretenir les muscles de mon vagin et de mon fessier plutôt que de faire du sport à courir après un ballon ! Je disais ça sans pression, sans honte. J'étais pas trop le genre de meuf qui mâchait ses mots non plus. J'étais pas là pour le brosser dans le sens du poil et tout ok ? il répondit un truc carrément simple à mon "Et toi?". il avait ses règles ou il s'était pris un balai dans le fion au cours des olympiades? J'osais pas trop lui demander et au fond, je m'en foutais. Il passa alors en mode "Attaque", se rapprochant de moi comme si j'étais soudain devenue hyper fascinante. J'haussais un sourcil avant de sourire Je te suis si indispensable que tu veux me voir ... juste pour me voir? je me rapprochais à mon tour, sortant mon regard de grande séductrice (le talent quoi) et lui laissait presque espérer plus qu'un frôlement avant de m'éloigner. Il voulait du pain et du nutella aussi? Je reprenais une expression sérieuse et tapait du pied - trop énervée quoi- BON ! Pecek ! Tu sais, j'sais que je te plais, que je suis plutôt pas mal à regarder même si j'ai que deux piqûres de moustiques et deux tétons en guise de poitrine mais ... Tu veux quoi? J'te connais pas hein mais ... j'te sens étrange, ajoutais-je en lui lançant un regard suspicieux. C'était officiel, je me prenais pour Sherlock Holmes ... en moins futée. Et surtout, j'avais pas su ignorer son comportement. Martin - 1 Echo - 0.

C’est quoi ces filles qui parlent ouvertement de leur vagin ? C’est dégueulasse un vagin. Est-ce que Martin parlait de son pénis comme çaaaa, entre deux passes sur un terrain de basket ? Non ! Il entretenait le mystère. Au lieu de ça, Echo lui foutait des visions gores dans l’esprit, ce qui le fit déglutir sur place ; « J'ai l'image de cette femme qui porte des poids avec son vagin maintenant. Merci Echo. Je vais rendre mon salade-tomate-oignon de ce midi à son état naturel. » D’ailleurs, ça me rappelle un grand mystère dans la série New Girl. Y a pas beaucoup de mystères hein, alors j’en profite pour lancer celui-là ; dans le premier épisode de la série, où, exactement, se trouvait le nœud du papier cadeau qui tombe quand Jess voit son mec avec une autre fille ? Le mystère est immense. On se croirait en plein 90 minutes enquêtes aïe aïe aïe. Bref, il se rapprochait d’elle comme un lion assoiffé de sang autour de sa gazelle anorexique, jusqu’à ce qu’elle lui demande si elle était si indispensable que ça. Il dut se résigner à faire une gromace et avouer ; « Ouais, t'as raison, j'casse pas trois briques à un canard maçon en menteur. » Ça c'est l'expression qui tue. Beh il ne parlait dans sa langue maternelle le monsieur qui vient de Tchéquie, fallait pas s'étonner si certaine de ses phrases étaient un peu cheum. Personnellement, je me suis faite traiter de ’tête de vieille grosse chatte qui pue’ par un Tchèque pas plus tard que le mois dernier. Un grand moment. Il posa sa main sur l’épaule d’Echo et l’illumina d’un sourire espiègle ; « J'me demandais si tu ne voudrais pas tester une nouvelle fois le truc que je t'ai filé l'autre soir. Je parle de la meth. Pas de l'orgasme. Pas des deux orgasmes, pour être exact. » Ouais, monsieur le scientifique aimait la précision. Ses calculs, il les arrêtait rarement avant la quatrième décimale. Alors pour ce qui était de parler du nombre d’orgasmes donnés à une fille en une coucherie, il n’était pas avare sur les détails, oh non. Donc ouais, parlons bien, parlons vite, parlons meth.  

Il se la jouait chochotte. Genre. Il pensait que j'étais pas prude juste quand j'étais toute frétillante d'excitation? Beh noooon! Les mots je les pensais (obviously) et ça sortait sans que je me pose trop de questions. J'allais pas m'épuiser mes neurones de junkie juste pour parler et pas froisser les gens quoi. J'éclatais de rire quand il m'annonça que je l'avais dégoûté. Ouuuuh ! Désolée d'avoir dérangé ton ptit estomac de fragile, Pecek! Tu vomis où tu veux mais pas sur les habits ou mes cheveux. A la limite les shoes, j'y tiens pas comme à la prunelle de mes yeux non plus quoi. Bref j'allais pas parler de mes chaussures dix mille ans. J'attendis donc qu'il enchaîne avant de partir sur la philosophie du vomi et de la femme au vagin musclée. Ca allait deux minutes les conneries! Echoquine la vnr.
Puis il me sortit une expression digne de celle de mon papi écossais. Le pauvre, il avait plus toute sa tête quoi. Il était du genre à me dire "pousse pas les orties dans la mamie" ... Papi? C'est toi en Martin? Ok glauque, Hamilton. Ca voudrait dire que t'avais couché avec .... Je ne finirais pas cette phrase. Je réprimais un frisson avant de répondre Euuuh. Ca vient de ton pays cette expression? Non parce qu'ici on dit "ça passe pas trois pattes à un canard." Dans ton cas "un connard" ça passe aussi.Oui, c'est gratuit. Il allait pas se vexer non plus. Si? Je savais pas trop où me mettre là, m'asseoir par terre, croiser les bras en mode "je suis sérieuse ok?" ou juste attendre qu'il embraye sur la raison de ma venue. Je m'arrêtais de gesticuler un peu partout quand il l'annonça enfin. Je souris d'un air carrément moqueur Deux orgasmes? Hmmm. C'est pas ce dont je me souviens, dis-je en faisant mine de réfléchir. J'savais pas moi combien de fois j'avais hurlé son nom ou quelle partie de son corps j'avais pu lécher ... C'était pas ce que je retenais en premier lieu non plus quoi. Je plongeais mes mains dans les poches de mon short (à défaut de pas savoir quoi en faire) et reprenais sur un ton plus sérieux Ce serait avec plaisir. Mais d'un, j'ai pas de quoi payer ici et maintenant et deux, je testerais pas devant toi. Disons que j'me fais pas trop confiance si je test ça ici, alors que t'es là, si tu vois ce que j'veux dire. Oui, j'étais pas trop là pour remettre le couvert même si le faire en plein milieu d'un terrain de basket c'était assez original.

Hého, on ne critique pas l’anglais de Martin, il était très bien, pas plus qu’on ne critique son accent. Vous savez, dans un monde globalisé, où toutes les cultures se mélangent pour former ce qu’on appelle le melting-pot, il est important de respecter les cultures des uns et surtout des autres. Si Echo voulait se balader nue sous un kilt comme le faisaient ses ancêtres, no soucyyyyy, Martin le respecterait. Donc stoooopppp la correction des expressions stp. Mais ce n’était pas ça qui retint l’attention du jeune homme en fait ; « Parce que je suis un connard maintenant ? » Ouais, c’est gratuit, un peu trop gratuit en fait. Il ne voyait pas ce qui faisait de lui un connard, si ce n’est qu’il s’était reproduit avec une autre fille qu’elle avant elle, ohlalalalaaaaa il espérait qu’Echo ne soit pas une copie conforme de Zéphyr.  Quoiqu’elle avait l’air psychologiquement plus stable. « T’étais assez high cette nuit-là, donc je te pardonne. » Et lui, complètement sobre, évidemment. Bref, il lança le sujet meth sur la table et la réponse d’Echo ne tarda. Pas de fric, pas envie de re tester en présence de Martin, blablablaaaaaaaa … « C’est juste l’argent le problème ? » fit-il en ne gardant expressément que la première partie de sa phrase. Il récupéra la balle au sol et la fit dribbler une fois, deux fois contre le bitume et la bloqua entre ses mains, avant de proposer un deal avec la belle Ecossaise ; « Si tu veux, on joue la came dans un match de basket. Un contre un, le premier à trois paniers gagne. » Et c’est comme tout contrat, il y avait les petites lignes en dessous en Arial taille 6, les petits caractères qu’on ne prenait jamais la peine de lire. Dans tous les cas, le Tchèque était gagnant, il le savait, sinon il ne le proposerait pas. Vous pensez bien qu’il n’était pas si con que son on ne casse pas trois briques à un canard le laissait paraître.

J'savais trèèèès bien pourquoi je disais que c'était un connard! J'vous assure! J'm'en souvenais juste pas. Il m'avait rien fait hein et j'étais pas en position de l'insulter. Donc il fallait bien que je trouve une raison... Hmmm. Réfléchissons intensément ! Pas trop, Hamilton, tu risques la surchauffe. Je me mordais la lèvre un moment avant de soufflais et de répondre Hum. Ne me dis pas non plus que t'es un mec tout gentil? Genre est ce que ça t'intéresses de savoir que hier, j'ai été manger une glace à la fleur de lait et un sorbet à la mangue tout en mangeant des chips? Beh non que tu vas me dire parce que j'suis pas ta pote et queeee ... Bref.  Donc voilà! Puiiiis, on est tous connards en soit. J'disais ça comme ça. Il allait être perdu le pauvre. Ce que je disais n'avait aucun sens même si j'avais bel et bien mangé ce que je venais de dire. Et c'était trop bon d'ailleurs. Passons mon menu alimentaire, la question n'étant pas là. La question étant comment j'allais pouvoir lui dire "désolée mec maiiiis j'ai pas trop de thune ni ici, ni chez moi haha! A la prochaine!"... Oui, on allait oublier. Je tapais du pied en un geste nerveux sur le goudron, pour faire genre j'étais impatiente et tout... J'étais high ouais. Mais j'me souviens pas des deux orgasmes. J't'en veux pas. Les mecs ont tendance à toujours se rappeler de ce genre de choses alors que moi je me rappelle plus du fait que ta bouche avait un goût de vodka. Bon bah chacun son truc hein! achevais-je en haussant les épaules. Puis il eut l'air de se poser certaine question sur mes soucis de financement avant d'enchaîner sur une partie (de jambes en l'air? Et nooon! ) de basket. Genre pour voir si je pouvais avoir la drauuuug ou pas! Je le regardais un instant, clignant des paupières comme un poisson qui fixerait un autre poisson ... Haha. C'était pas une blague? J't'ai diiiit... J'aime pas le sport. Mais why not! J'dis jamais non si j'ai de quoi me mettre bien à la fin! Je m'avançais vers lui pour lui chiper le ballon (ras le cul des ballons là!). J'y connaissais rien au basket mais fallait bien essayer. Comme ma soeur Mairin me le disait "l'important c'est de participer" car oui, Echo, tu participais mais tu ne gagnais jamais ! Ha. Ha. Ha. Ha. Bref. Je tentais une première fois de lancer le ballon eeet ... raté. Ok, mon intuition me dis que j'vais perdre, j'sais pas pourquoi, que je marmonnais avant d'aller chercher le ballon qui tentait de s'enfuir loin de moi...