C'pas bien de mentir ♠ Solveig

Parfois je regrettais d'avoir un tempérament impulsif comme ça, mais la, je ne le regrettais pas. Bon avec lui, ça avait des côtés bons comme mauvais, bon parce qu'avec lui, il y a de l'action c'est électrique, on est tout les deux à vouloir le dernier mot, mais sinon, le mauvais côté est qu'on peut facilement être découvert si un jour on s'embrouille en public autour d'un café par exemple. Bon ça n'arrivera jamais. Il était vrai que c'était un peu de ma faute si nous en étions arrivés la, mais c'était de la sienne aussi, on aurait dû se parler avant, se dire les choses. Mais ce qui est fait est fait. Je ne lui jetterais pas la première pierre mais on a chacun notre part de responsabilité dans cette foutue histoire. J’espérais qu'il comprenne que je n 'étais plus fâchée dans la mesure ou mon doigt se balade sur son torse, tandis que mes yeux étaient plantés dans les siens. Je ne sais pas ce qu'il pense et j'aimerais bien le savoir. Vraiment. Lorsqu'il me répond positivement après que je lui ai demandé si je le rend dingue, mon sourire s'élargit et je file comme une fusée, le cherchant, le défiant du regard et je réussis haut la main mon défi lorsqu'il s'approche de moi.  « Alors si je te rends dingue j'en suis bien heureuse... » Je n'ai pas le temps de répondre à son autre phrase qu'il prend le contrôle. Il prend le contrôle de mon être, de mon désir. Je laisse ses lèvres vagabonder sur ma poitrine et mes mains qu'il a bloqué derrière sa nuque, se nichent dans ses cheveux. Ma langue joue avec la siennes tandis que mes jambes se resserrent autour de sa taille, avant qu'il ne me pose une question à laquelle je n'ai pas spécialement réfléchi.  « La chambre, je ne sais pas, je m'en fiche... » Je n'ai pas vraiment réfléchi et je n'ai pas envie de réfléchir maintenant, j'ai juste envie de lui, pour évacuer toute cette tension qu'on a accumulé en l'espace de dix minutes. La réconciliation sur l'oreiller. La meilleure chose qui soit.

Les réconciliations sur l'oreiller sont les meilleures réconciliations du monde, j'arrivais toujours à calmer Chuck dans ce genre de situation alors je ne m'en plaignais jamais, mais me prendre la tête avec une personne que je ne côtoie pas tous les jours, c'est vrai que je n'ai pas l'habitude de procéder à ce genre de réconciliation, ce sera une grande première. D'habitude, je laisse tomber mais la non, je ne voulais pas laisser tomber et lui non plus. Tant mieux ! Monsieur le professeur semble taquin, il semble savoir ce qu'il veut et ça active tout mon intérieur, surtout au niveau de mon bas-ventre. Il sait comment me faire craquer, comment m'attirer dans ses filets, et je le déteste autant que je le désire. La question qui me trotte dans la tête alors que j'attend qu'il craque, c'est Est-ce qu'il avait prévu que ça se finirait comme cela, ou est-ce qu'il ne s'en doutait pas ? Est-ce qu'il avait prévu la chose ou non ? Je n'en sais rien, il faudrait que je lui demande. Lorsque ses lèvres cherchent les miennes, nos langues joueuses s'emmêlent, se cherchent, se trouvent, jusqu'à ce qu'il me demande où je voulais finir. Concrètement, je m'en foutais, je voulais juste qu'il passe à l'action, qu'il attise mon désir. Je lui répondais par politesse, par je ne sais trop quoi avant de reprendre ses lèvres, mes mains se frayent un chemin dans son dos tandis que mes lèvres passent de ses lèvres à son cou, en passant par sa mâchoire, histoire de réveiller un peu plus son désir. Lorsque je me sens tomber, je lui souris et je le regarde se dévêtir. Je laisse mes mains au dessus de ma tête, me mordillant la lèvre quand il finit torse nu. Je frissonne sous ses caresses, et je murmure d'une voix étranglée« Comment..? » Le silence revient entrecoupé par mes soupirs quand ses lèvres se déposent sur mon cou, mes jambes viennent instinctivement entourer sa taille et je déboutonne mon chemisier pour lui faire comprendre ce dont j'ai envie, ce dont j'ai besoin. Après m'être débarrassé du tissu qui cachait ma poitrine, mes doigts joueurs, se glissent sur son bas-ventre pour éveiller son membre en émettant des caresses furtives, tandis que je viens reprendre ses lèvres pour lui offrir un baiser fougueux. Je ne peux plus attendre, mais en même temps, j'ai envie que le temps s'arrête, que nous prenions notre temps au moins une fois.