Was it real or was it all in my head? ♡ TORRYATT

All in my head

Wyatt & Torrey

I see you with her and it crushes me inside. Maybe this is what I needed maybe this is a sign. Maybe I've been blind to reality baby tell me ▬ TORI KELLY

Devyn sur les cuisses et Cadence qui s’amusait un peu plus loin, j’étais assise sur le petit balcon de notre chalet à regarder les gens passer et avoir du plaisir un peu partout autour. Franchement, j’étais contente d’être venu cet été, mais être resté à la maison n’aurait pas changé grand-chose au fond. J’avais, plus souvent qu’autrement, été laissé à moi-même et avait donc eu un peu trop de temps pour penser et me remettre en question. À l’automne j’allais entamer ma septième et dernière année à Harvard et je ne savais même pas si j’avais envie de rester chez les Dunsters. J’avais l’impression de faire partie des meubles là-bas, mais plutôt de ces meubles délaissés et jetable, pas les meubles sympa dont on ne veut jamais se départir vous voyez? Étais-je amer? Peut-être un peu. Mélancolique surtout. Et ça, ce n’était que le début de ce que j’avais remis en question. Qu’en était-il de ma relation avec Wyatt? J’avais l’impression que depuis que nous étions revenus ensemble nous n’avions jamais été plus loin l’un de l’autre. Il semblait à des années lumières de moi et passait le plus clair de son temps avec ses potes et Maëlys –soyons franc, je détestais ça. Je soupirai doucement, caressant la tête de mon poupon qui aurait bientôt dix mois déjà et sentis une boule grossir dans ma gorge. Un léger sourire me flottant sur les lèvres, mes yeux se remplirent d’eau sans même que je ne m’en rende compte alors qu’une voix m’interpella et me fit relever rapidement la tête. Tient, en parlant du loup, Wyatt…

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Sous une chaleur écrasante, je me dirigeais vers le chalet qui abritait Torrey et mon fils. La dernière fois que j'étais venu, je ne l'avais pas vu. Serait-ce différent aujourd'hui ? Je l'espérais. Nous avions besoin de parler. Nous nous étions remis ensemble récemment et pourtant, on ne s'était pas vu plus que cela. Arrivé devant le chalet, je frappais à la porte. N'ayant aucune réponse, je poussais cette dernière, avant de pénétrer à l'intérieur. Soudain, des bruits de voix m'indiquaient la direction à prendre. Arrivé sur le balcon, je découvrais la silhouette d'une jeune femme brune élancé. Un sourire aux lèvres, je me plaçais face à elle. Relevant les yeux vers moi, je crus y lire une certaine mélancolie. Me trompais-je ? "Bonjour étrangère" Doucement, je me penchais vers elle pour déposer un baiser sur sa joue. Puis, je m'agenouillais face à elle pour arriver à la hauteur de mon fils. "Salut toi" Gaga, je prenais ses petites mains dans les miennes pour y déposer des bisous.

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"Bonjour étrangère" Il se pencha vers moi et ses lèvres se posèrent sur ma joue, une chaleur se dissipant sous ma peau avec le geste d’une douceur incroyable. Il s’agenouilla ensuite face à nous, Devyn et moi, et salua son fils. "Salut toi" Devyn poussa un petit cri de joie et souris largement à son paternel ce qui ne pus que me faire sourire aussi. On voyait déjà qu’il aimait son père énormément. Le lien qui les unissait serait dur à briser bien que probablement fragile en grandissant. « Tu sais, je commençais à me demander si j’aurais la chance de passer du temps avec toi cet été. » dis-je d’une petite voix, tentant de faire un contact visuel avec Wyatt. J’avais besoin de lui parler, besoin de savoir que si j’avais l’impression que nous n’étions plus sur la même page, tout ça n’était que dans ma tête ou alors que c’était possible de tout arranger. J’avais besoin qu’il me rassure et je savais que ce n’était pas gagné rien qu’en le voyant agir de façon aussi distante avec moi. Un baiser sur la joue? À quand remontait la dernière fois qu’on s’était vu? Et même pas il me roulait une pelle pour me montrer à quel point je lui avais manqué… C’était peut-être que je ne lui avait pas manqué justement.

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Question que je m'étais aussi posé. Inconsciemment, fuyais-je la réalité ? A savoir, que je m'étais remis avec Torrey et qu'à présent, je devais penser comme un homme en couple ? « La dernière fois, j'suis passé, mais tu n'étais pas la » Chose vrai. J'avais simplement vu Devyn avec une des nana du chalet. Mauvais timing. « Je peux le prendre ? » Après avoir reçu son accord, je me relevais tout en prenant mon fils dans mes bras. Il avait tellement grandit. Inutile de dire ce que je ressentais quand j'étais avec lui. C'était comme se sentir complet. Il était une partie de moi. Celle qui me ramenait chez moi. Déposant un baiser sur son front tout doux, je fermais les yeux un instant. Savourant ce moment de douceur, je finissais par abaisser mon regard sur la jeune femme brune. « On va à l'intérieur ? » Peut-être était-il temps de parler ? Nous savions tout les deux que nous en avions besoin. Pénétrant dans le salon, j'installais mon fils dans son parc fermé, avant de me tourner vers Torrey. « Je t'ai pas trop manqué ? » Un sourire taquin sur les lèvres, je posais mes mains sur ses hanches.

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« La dernière fois, j'suis passé, mais tu n'étais pas là. » Je pinçai les lèvres, soupesant les options. Ouais, c’était une probabilité. Devyn devait être ici avec Nandita puisque je ne partageais ce chalet avec personne. Où est-ce que j’étais? Allez savoir. Mais qu’importe. Il était passé ici si peu de fois cet été…. « Je peux le prendre ? » J’hochai la tête, bien sûr qu’il pouvait le prendre. Je me relevai à sa suite et lui tendis le poupon tout heureux de se retrouver dans les bras de son père. Les voir ensemble me donnais toujours des frissons, ils étaient si beaux tous les deux. « Tu sais, il se tient debout maintenant.. » Bon, il n’arrivait pas encore à marcher, mais s’il pouvait s’appuyer quelque part, il restait debout pour quelques minutes avant de retomber sur ses petites fesses rondes. « On va à l'intérieur ? » J’hochai à nouveau la tête et me tournai vers Cadence. « Vient ma chérie, on va aller jouer à l’intérieur. » Elle vint me prendre la main et je suivis le grand brun dans le chalet qui avait, heureusement pour nous, la climatisation. Wyatt déposa Devyn dans son parc et Cadence alla d’elle-même s’installer dans la cuisine avec une feuille et des crayons. « Je t'ai pas trop manqué? » Ses mains se posèrent sur mes hanches, m’arrachant un frisson. « Qu’est-ce que tu crois? Bien sûr que tu m’as manqué. » Je m’approchai un peu plus, réduisant la distance entre nous et posai la tête sur son torse. « Où est-ce que tu étais quand j’avais besoin de toi..? » demandai-je à mi-voix, mes mains s’accrochant à son dos.

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Déjà ? Comment avais-je pu manquer autant de choses ? Il est vrai que mon emploi du temps au sein de l'équipe de natation de Boston, me prenait beaucoup, mais était-ce une raison de louper son évolution ? Les enfants grandissaient vite et avant même que je m'en aperçoive, il aurait déjà cinq ans. « Il va me montrer ça toute à l'heure » disais-je en le déposant dans son parc. Derrière, Cadence allait s'installer dans la cuisine. Elle aussi avait grandit. D'une certaine manière, nos rapports étaient plus distant et cela était entièrement de ma faute. Comment la petite me percevait-il ? Reportant mon intention sur Torrey, je la rapprochais de moi en déposant mes mains sur ses hanches. Tout en me disant que je lui avais manqué, elle réduisait la distance entre nos deux êtres. Posant sa tête sur mon torse, elle laissait échapper quelques mots qui eurent le don de provoquer une étrange boule dans ma gorge. Ses mains dans mon dos, resserraient leur prise comme pour appuyer ses mots. « Je suis désolé » Distraitement, je passais une main dans ses cheveux. Puis, la forçant à se décoller de mon torse, je déposais un baiser sur son front. « J'ai eu pas mal de compétition et j'ai fait un détour de deux jours à Roswell. D'ailleurs, ma mère ma demandé de tes nouvelles . A partir de maintenant, je ne bouge plus du camp.» Les vacances allaient bientôt se finir et j'allais gagner quelques semaines de congé du côté de la natation. Étant donné que la saison reprendrait qu'en octobre.

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Sans réellement s’en rendre compte, Wyatt manquait la vie de son fils et par le fait même, la mienne. Il n’était que très peu présent et j’avais l’impression que tout ça, ce n’était que le début. Là, c’était pour la natation. Plus tard, ce serait parce qu’il devait aller faire des fouilles à l’autre bout du monde. Comment vivait-il tout ça? Est-ce qu’il ne se sentait pas complètement largué d’apprendre que son fils était sur le point de marcher sans qu’il n’en ait conscience? Ou pire, que ses premiers mots ne seraient très certainement pas « papa » ? « Je suis désolé. » Oui, moi aussi j’avais envie de dire. Sa main remonta dans mes cheveux et ses lèvres se posèrent sur mon front. Tous ces gestes si doux et attentionnés et pourtant, j’avais l’impression qu’ils étaient faux, forcés. « J'ai eu pas mal de compétition et j'ai fait un détour de deux jours à Roswell. D'ailleurs, ma mère m’a demandé de tes nouvelles. À partir de maintenant, je ne bouge plus du camp. » J’esquissai un faible sourire, sa mère était-elle toujours réticente quant à notre relation? Après tout, j’étais celle qui avait rendu son fils père du jour au lendemain. « Wyatt… où est-ce qu’on s’en va? » Je plongeai mon regard dans le siens, mes yeux s’emplissant à nouveau de larmes que je ne dissimulai pas. « Sois honnête… t’es toujours amoureux de moi? »

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Où est-ce qu'on allait ? Moi-même, je n'avais pas de réponse à cette question. La tournure que notre relation prenait était pour la moins étrange. Ne sachant quoi dire, aucun mot ne voulait sortir de mes lèvres. Levant son regard luisant sur moi, elle me demandait d'être honnête avec elle. Doutait-elle de mon amour ? Prenant ses délicates mains entre les miennes, je ne quittais pas des yeux ses pupilles chocolats. A ma suite, je l'attirais vers le canapé. « Bien sûr que je t'aime. Je t'aime depuis que j'ai quinze ans et tu le sais. » Pris d'un remord, je baissais les yeux. De cette manière, j'évitais son regard larmoyant. La vérité était bien là et je me devais d'être honnête. Il arrivait que l'on aime toujours une personne, mais que les choses changent. A tel point qu'on n'arrivait plus à discerner la marche à suivre. « C'est la seule chose dont je suis sûr, mais... » Prenant une inspiration, je m'armais de courage. « Me remettre avec toi, c'est ce que je voulais. Pourtant, je suis distant et j'en ai conscience. Seulement, j'sais pas... Je sais pas quoi ? Au fond de moi, je me doutais avoir des sentiments pour Maëlys et je savais que cela interférait avec ma relation.

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Wyatt & Torrey

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Wyatt m’attira vers le canapé où je pris place sans protestation. C’était mieux ainsi, comme ça, mes jambes ne risquaient pas de lâcher sous mon poids. « Bien sûr que je t'aime. Je t'aime depuis que j'ai quinze ans et tu le sais. » Oui, ça je le savais. Et j’avais aussi toujours su que j’avais moi-même des sentiments pour lui depuis cette époque. Mais c’était il y a dix ans maintenant… Il baissa la tête et je compris qu’il y avait un mais. « C'est la seule chose dont je suis sûr, mais... » Eh voilà, on y était. Je n’étais donc pas la seule à avoir pris le temps de réfléchir durant ces longues journées sans lui. Lui aussi avait réfléchit de son côté. Peut-être même avec l’aide d’une présence féminine que je ne nommerai pas. « Me remettre avec toi, c'est ce que je voulais. Pourtant, je suis distant et j'en ai conscience. Seulement, j'sais pas... » Je serai la mâchoire, m’intimant silencieusement de ne pas fondre en l’arme. J’étais plus forte que ça, j’avais déjà répété cette conversation un million de fois dans ma tête. La vivre n’allait pas être si différent au fond, si? « Je sais, moi. » Je pris quelques secondes pour respirer à fond, accumulant autant de courage que j’en avais besoin pour procéder avec la suite. « Je ne parlerai pas pour toi Wyatt, mais je ne me tairai pas pour moi-même non plus. Je t’aime et je crois que ça ne changera jamais, seulement l’amour que j’ai pour toi n’est plus la même qu’auparavant. L’idée de la famille parfaite était si attrayante que je crois que j’en ai perdu de vue le réellement but d’être ensemble tous les deux. » Ma voix commençait à trembler et je perdais de plus en plus la force de continuer, mais je devais me rendre jusqu’au bout. « On est tous les deux trop jeunes pour déjà se mettre ensemble simplement pour les apparences et les enfants. Pourtant, je crois que c’est exactement ce qu’on a fait… J’étais bien dans tes bras, je le suis encore, mais nous deux ce n’est plus ce que c’était et ce ne le sera plus jamais. » J’essuyai rapidement les larmes qui me trahissaient et posai doucement ma main sur la joue de Wyatt. « Je t’aime Wyatt et je t’aime suffisamment pour vouloir que tu sois heureux… mais ce bonheur-là, tu ne le trouves plus avec moi depuis longtemps maintenant. » Je savais que Maëlys avait dû lui parler de notre rencontre, voire même lui avoir raconté notre conversation en entier. Il savait donc que je ne m’étais pas battu pour lui comme j’aurais pu –comme j’aurais dû- le faire.

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Avais-je réellement conscience de la tournure de notre conversation ? Pas vraiment. Elle avait plus des allures de raisonnement que de débat. Comme s'il était inutile de débattre davantage vu qu'on avait déjà la réponse. De la part de Torrey, je m'étais peut-être plus attendu à des reproches. Au lieu de ça, elle semblait s'être fait une raison comme si elle savait quelque chose dont je n'avais pas conscience. Les mots qui suivirent me coupèrent le souffle. Silencieux, je commençais à comprendre où elle voulait en venir, mais je ne voulais pas y croire. Plus elle parlait et plus ma gorge se serrait. La douleur vivace que j'avais ressenti une fois, faisait à nouveau surface. Comment pourrais-je supporter cette hantise. Avait-elle raison ? Avions-nous joué la carte des apparences en se remettant ensemble ? Avais-je agis sur un coup de tête et cela par pure jalousie, car je ne supportais pas de la voir avec un autre ? Notre amour n'était plus aussi fort qu'avant, mais il était là. Je pouvais le sentir. Je pouvais sentir se lien palpable entre nous. Pourtant, il semblait être si faible. Il peinait à survivre et plus l'on s'éloignait et plus il s'étirait. D'une fine main, elle essuyait ses larmes. Lorsqu'elle posait sa main sur ma joue, un frisson me parcourait le corps. Déglutissant difficilement, j'écoutais ses derniers mots avec difficulté. Avant même que je ne m'en rende compte, mes yeux s'engorgeaient d'eau cristalline. Mes pupilles bleus se dilataient avec stupeur, alors que je prenais réellement connaissance de ses dires. « Comment est-ce que tu peux en être aussi sur » La gorge nouée, ma voix était rauque. Sentant les larmes coulées, je détournais mon visage d'elle. Sans doute par fierté. Un homme qui pleure était synonyme de faiblesse et je ne voulais pas qu'elle voit ça. « Ce que je ressens est réel. La vérité c'est que... » Être honnête. Je le devais pour elle. Pour nous. Comme pour ne pas me montrer faible et comme pour lui montrer que j'assumais mes dires, je tournais à nouveau mon visage vers elle. « Je t'aime et je sais que ça ne changera pas. Et j'ai honte de te faire tant de mal. J'ai honte de ressentir des sentiments pour une autre. Honte de ne pas être assez présent pour mon fils. Honte de laisser cette situation perdurer. Honte de ne pas savoir ce que je veux, mais la vérité...c'est que je ne sais pas ce que je dois faire... » La sincérité de mes mots étaient troublantes. C'était la première fois qu'ils sortaient de ma bouche.

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