AVANT LONDRES. Les choses ne se déroulent pas correctement. Les disputes ne sont pas prévues et pourtant elles éclatent. Avec Lizie, les prises de tête font partis du quotidien mais déserter du camping n’est pas une habitude de la lowell. Quant à Maxym, c’est les regrets qui prennent le dessus sur la colère. Regrets qui ne me même pas encore à sa caravane. J’ai pas envie de m’excuser, ni même de lui demander des explications. Même si toute la situation m’attriste, j’veux pas la voir pour l’instant. Mary va être ma compagnie du soir. La nuit descends sur havasu city. La lune reflète son pale enchantement sur le lac transformant l’endroit en véritable paradis visuel. Assis sur un banc au bord de l’eau, j’attends mon amie. Il faut que je parle à quelqu’un ou je vais exploser.
Les vacances commencent bien pour ma part. Je me suis bien installée dans mon chalet avec ma cousine Minnie son ami Daryl et mon sex friends adoré Marc. Je profite de ces moments tranquilles pour faire du shopping ou même bronzer sur la plage ou me baigner à la piscine. Bref, la belle vie quoi. Lorsqu'aujourd'hui, je reçois le coup de fil de mon meilleur ami, Antwan. Il n'avait pas l'air bien et ça s'entendait à l'intonation de sa voix, puis je le connais que trop bien pour savoir ce qu'il ressentait même au téléphone. Il voulait qu'on se voit, alors évidemment que j'acceptais directement, quand il ne va pas bien, alors moi non plus. C'est mon frère de coeur, quoi. Ni une, ni deux, j'allais le rejoindre à l'endroit indiqué le soir même, au Lac où la nuit était éclairée par de magnifiques étoiles qui brillaient par le ciel. Ainsi, je m'approche de lui, il était assis sur ce banc, et il semblait énerver et triste. Je lui affiche un doux sourire, comme pour l'apaiser, lui déposant un tendre baiser sur sa joue. « Bonsoir mon mignon. » J'aimais bien le taquiner un peu, mais ce n'était pas bien le moment alors je m'assois près de lui tout en le regardant avec des yeux de merlan frit. « Oh.. Je n'aime pas te voir dans cet état... Que se passe t-il? »
Passer des heures à regarder la vie des vacanciers ne m'aurait pas gêné. Ca m'aurait apaisé. Calmer les battements irréguliers dans ma poitrine. Un coup tout va bien, mes yeux ont réussi à me distraire quelques longues minutes. Puis le souvenir des engueulades revient. L'angoisse survient encore et encore. Un cycle qui se termine par l'arrivée de Mary. Enfin quelqu'un avec qui parler. « Salut. » Je me contente d'un faible sourire, forcé, et un regard qui la suit vaguement. « Oh.. Je n'aime pas te voir dans cet état... Que se passe t-il? » Rien comme je l'ai dit à Lizie ? C'est plus important que ca. La porte du chalet a claqué trop de fois pourque ce soit futile. « Des femmes. » Mes joues se creusent. S'imaginer que mon problème est commun à d'autres types du camping m'amuse. Que je ne suis pas le seul à avoir assisté à une scène pareil. Que je ne suis pas le seul à privilégié l'amour à l'amitié. « J'ai rien compris à ce qui s'est passé. » Un petit rire nerveux s'échappe. Mon regard suit les mouvements de Mary qui s'est installée à mes côtés. « Faut que tu me changes les idées. »
Lorsque mon meilleur ami Antwan m'appelle au secours pour le réconforter, je réponds toujours présente. Même si j'avais prévu de profiter du soleil pour m'exposer pour pouvoir bronzer et surtout me baigner, cela pouvait bien attendre, le plus important s'agissait de mon frère de coeur, quand il va mal je le vis aussi mal que lui. Ayant rappliqué près de lui ni une, ni deux, je peux voir qu'il n'est pas aussi en forme que d'habitude et je déteste le voir dans cet état. Il me fait ce sourire quelque peu forcé qui veux tout dire. M'installant près de lui, je lui fais part de mon inquiétude de le voir comme cela, si je pouvais faire quelque chose pour y remédier, je ferais le tout. Il s'agit donc des femmes, me dit-il... Ah, le bourreau des coeurs, je suis certaine que rien n'est sa faute. Je laisse échapper un petit soupir, reposant mon regard sur lui, « Je vois... » Le pauvre, il ne semble rien avoir compris à ce qui s'est passé, je hausse les épaules. « Il n'y a peut-être rien à comprendre.... Je suis sûre que tu n'as rien fait de mal. Mais les femmes sont imprévisibles et je sais ce que je dis, j'en suis une ! » J'espère juste que ce n'est rien de grave. Surtout en ce qui concerne son couple, avec Lizzie il est heureux et je le sais. « Bien sûr avec plaisir, il faut que tu penses à autre choses, visiblement ça te torture. Alors, ça te dirait de manger une glace ? » Une proposition assez alléchante cela dit, mais avec cette chaleur, ça donne encore plus l'envie.
« Je vois... » Non. Tu ne vois rien du tout. T'étais pas là quand elles se sont barrées toutes les deux. « Il n'y a peut-être rien à comprendre.... Je suis sûre que tu n'as rien fait de mal. Mais les femmes sont imprévisibles et je sais ce que je dis, j'en suis une ! » Si apparemment j'ai fait quelque chose de mal. En attendant, résoudre le problème va être compliqué. Cette histoire va peser lourd dans mes préoccupations. « Imprévisible. C'est le cas de le dire. » La demoiselle semble prendre à cœur ma demande de changement. Bouger. Faire quelque chose. Tout faire sauf me ressasser les mauvais moments. « Bien sûr avec plaisir, il faut que tu penses à autre choses, visiblement ça te torture. Alors, ça te dirait de manger une glace ? » Une glace ? Ouais. Bien sûr. « Va pour une glace. » Je me lève du banc. « Toi, ca va ? »
Je vois, enfin sans rien voir en faites. Parce que faut reconnaître que je suis carrément à côté de la plaque, j'ignore ce qu'il se passe pour qu'il soit aussi triste durant ces vacances, seulement qu'il s'agit des femmes. D'ailleurs il approuve que celles-ci sont imprévisibles. C'est le peu de le dire, étant bisexuelle, je sais ce que c'est aussi de sortir avec des femmes et j'en suis une, donc sur ça je suis assez douée pour me convaincre que les femmes sont imprévisibles. J'ai beaucoup de compassion envers le jeune homme pour le coup, déjà c'est mon meilleur ami et puis parce qu'il ne mérite pas ça. Je propose donc une glace pour qu'on puisse passer du temps ensemble et qu'il pense à tout autre chose et il trouve d'ailleurs que c'est une bonne idée, du coup ça me ravit. Dès qu'il se levait du banc, j'en fis de même. « Super ! Allons-y. » Tandis qu'on commençait à marcher tous deux, il me demandais alors si ça allait.« Eh bien en ce début de vacances, ça va. J'espère que ces vacances se passeront aussi bien. Et que pour toi , ça s'arrangera du coup. Tu as sûrement besoin d'être un peu loin de tous cet été, pour réfléchir à la cause de ton problème... » Je ne lui proposais pas de partir de l'Arizona, mais seulement de s'éloigner des femmes pour un bout de temps afin de réfléchir et prendre les bonnes décisions.
« Eh bien en ce début de vacances, ça va. J'espère que ces vacances se passeront aussi bien. Et que pour toi , ça s'arrangera du coup. Tu as sûrement besoin d'être un peu loin de tous cet été, pour réfléchir à la cause de ton problème... » Oh oui. Toujours dans l'optique de se changer les idées. Je peux pas rester là où deux proches me font la gueule. Sachant, en plus, que l'une d'entre elle a disparu de la circulation. J'ai eu droit à un simple sms pour me dire qu'elle s'était enfuit avec un ami. Super n'est-ce pas ? « Je pense que je vais m’éloigner quelques temps. Du genre Londres. Je dois voir mon frère depuis quelques temps en plus. » Evald qui est sorti de desintox le mois dernier. Faut que je sache comment il se sent toussa. Puis retrouver mon chez moi, être éloigné de tout ce qui concerne mes études me fera souffler. « Mais peu importe. Dis moi comment c’était accroché à ton frère pendant une journée. »
C'est à croire qu'il avait déjà envisagé de partir, en faite c'est une belle opportunité qu'il avait là de voir son frère. Cela fait depuis longtemps en plus qu'il ne l'avait pas vu, si je ne m'abuse. Il m'en parlait peu, donc je supposais juste. Londres est une bonne idée, j'avais une envie d'y retourner d'un coup, pour revoir ma famille qui me manque terriblement. Un petit sourire nostalgique vins s'afficher sur mes lèvres doucement. « C'est une bonne idée. Londres me manque, ma famille me manque. Je devrais y retourner aussi, enfin aux prochaines vacances sûrement. Au faites, ton frère ça va? Tu m'en a peu parlé ces temps-ci. » On se voit rarement ces temps-ci aussi, puisqu'on est vaquais à nos occupations, donc on ne se rends pas forcément compte que c'est rare nos moments ensemble. Je riais doucement lorsqu'il évoquait le moment accroché à mon frère par ces menottes. « C'était... Très étrange. Déjà on m'avait drogué donc ce n'était pas génial. Je pensais que c'était pour une rançon, tu sais... Mais je réalise que c'était une blague stupide, on ignore de qui il s'agissait. »
« C'est une bonne idée. Londres me manque, ma famille me manque. Je devrais y retourner aussi, enfin aux prochaines vacances sûrement. Au faites, ton frère ça va? Tu m'en a peu parlé ces temps-ci. » Qu'elle y retourne pendant ces vacances. On pourrait se tenir compagnie pendant quelques jours, le temps de recharger nos batteries avant de revenir au camping. Puis, j'ai besoin d'elle. On se voit moins, mais à chaque fois sa présence me donne une nouvelle bouffée d'oxygène. Comme si d'un simple sourire, Mary arrivait à faire oublier les tracas. « Ca va. Enfin d'après c'qu'il me raconte sur Skype. C'est pas le genre très bavard surtout à ce sujet. » Au sujet de sa desintoxe. Mon oncle m'a dit qu'il se portait bien même s'il avait tendance à fuir le domicile familiale pour passer du temps avec ses potes. Mais des potes clean cette fois. « C'était... Très étrange. Déjà on m'avait drogué donc ce n'était pas génial. Je pensais que c'était pour une rançon, tu sais... Mais je réalise que c'était une blague stupide, on ignore de qui il s'agissait. » Le crétin qui l'a drogué n'avait donc rien de mieux à faire de sa journée ? S'il avait voulu de l'argent en échange il l'aurait déjà demandé. « Faut retrouver le type et lui faire payer. » On ne drogue pas Mary. Non. Hors de question.
Il n'empêche que ça aurait était trop bien de pouvoir passer des vacances d'été avec mon meilleur ami. De toute façon, il avait surtout besoin de rester avec sa famille et notamment son frère qui avait eu une mauvaise passe par rapport à ses problèmes de drogue qui inquiétait beaucoup Antwan. D'ailleurs je demandais de ses nouvelles, parce que ça faisait bien longtemps que je n'en avais pas eu et puis il fallait que je passe le voir de temps en temps, mais je n'en ai jamais eu l'occasion ni le temps. Entendant sa réponse, je hausse les épaules. « Oui, je pense bien. Ça ne doit pas être facile d'en parler non plus, même à son propre frère. » Heureusement, je n'ai jamais touché à ça, mais je sais que quand quelqu'un en prends une fois en général t'en reprends plusieurs fois jusqu'à ce que ça te fasse du mal. On parle ensuite de ma mésaventure avec mon frère et ce n'était pas drôle, j'ignore l'identité du mec ou de la femme qui a fait ça, mais si je la retrouve elle paiera c'est sûr. Même mon frère de coeur dit qu'il faut le faire payer et j'acquiesce de la tête. « Si seulement je pouvais le retrouver, crois-moi qu'on se vengera comme il se le doit. En tout cas, on le retrouvera ! » J'étais déterminée à lui faire payer aussi ce qu'il nous a fait a mon frère et moi et ça me fait plaisir que mon meilleur ami me soutienne. « On va mener notre enquête. » Les experts et compagnie, ça nous connaît bien. Tout en marchant, je vois au loin qu'on est bientôt arrivé dans un stand de glaces.
Accueil
AVANT LONDRES. Les choses ne se déroulent pas correctement. Les disputes ne sont pas prévues et pourtant elles éclatent. Avec Lizie, les prises de tête font partis du quotidien mais déserter du camping n’est pas une habitude de la lowell. Quant à Maxym, c’est les regrets qui prennent le dessus sur la colère. Regrets qui ne me même pas encore à sa caravane. J’ai pas envie de m’excuser, ni même de lui demander des explications. Même si toute la situation m’attriste, j’veux pas la voir pour l’instant. Mary va être ma compagnie du soir. La nuit descends sur havasu city. La lune reflète son pale enchantement sur le lac transformant l’endroit en véritable paradis visuel. Assis sur un banc au bord de l’eau, j’attends mon amie. Il faut que je parle à quelqu’un ou je vais exploser.
(Invité)