Hopeless # Silvia

Je descendis à la cave calmement… enfin non, pas calmement du tout ! J’étais entre la panique et le désespoir mais il fallait que je fasse bonne figure. C’était malheureux mais il n’y aurait jamais rien entre Silvia et moi, jamais ! Je devais me faire à cette idée terrible. Il fallait arrêter de se leurrer et tenter de rendre les choses plus simples… pour moi tout comme pour elle ! Je soupirais donc légèrement alors que j’entendais des bruits de pas. Elle revenait à la charge sans doute pour me faire payer mes paroles un petit peu déplacée et qu’elle avait sans aucun doute mal prise. Tout du moins à sa place, je n’aurais pas apprécié. Et à sa phrase, je fus bien surpris… Silvia qui venait proposer de faire la paix et d’arrêter là le massacre. Je me tournais doucement vers elle dans un soupire, la fixant calmement avant d’écarter les bras dans un soupire.

Bien sûr que j’en ai marre ! Marre que ça se termine toujours en guerre…

Pour être tout à fait honnête, je n’avais pas envie de faire la guerre avec elle, bien au contraire. J’avais surtout envie de faire l’amour… enfin pas forcément que sexuellement. Mais allez faire comprendre ça à cette tête de mule ! Je soupirais doucement en la fixant. Toujours en sous-vêtement, des sous-vêtements terriblement hot qui me faisaient se dresser la verge et je soupirais.

Je ne voulais pas te vexer ce matin… et encore moins te blesser ! Je… j’ai l’impression que toi et moi nous sommes… un miroir… ce miroir s’est cassé et malgré mes efforts… je ne pourrais jamais le réparer… Il me faut juste du temps pour apprendre à faire avec… Rhabille toi et… allons manger cette glace…

Mieux valait qu’elle se rhabille sinon j’allais encore faire ou dire des conneries… Pourtant, je me contentais de venir me coller à elle pour la prendre dans mes bras tendrement, collant son corps contre le mien… avant de prendre ses lèvres dans un baiser… presque désespéré.

La guerre, oui, avec nous c'était Waterloo tous les jours, et encore c'était nous sous-estimer. Les engueulades ça faisait partie de notre quotidien maintenant, c'était un peu comme une bonne clope après une baise chez certains. Sauf que nous, y'avait pas la baise. Soupirant, je l'observais calmement. ♦ Alors pourquoi tu passes ton temps à surenchérir au lieu de me calmer quand je dis de la merde hein ? oui je sais que moi aussi je pourrais le faire, mais n'était-ce pas ce que je tentais de mettre en place là tout de suite ? Un acte de paix ? Détournant doucement les yeux, j'écoutais silencieusement ses paroles. ♦ Tu sais, on dit toujours qu'un miroir brisé apporte du malheur... c'est peut-être vrai... mais peut-être aussi qu'on a toujours eu ce côté... disons qu'on a peut-être toujours eu le même genre de caractère mais que... tu écrasais le mien... soupirant, je reportais mon attention sur lui. ♦ T'as une personnalité assez forte... avant c'était toujours toi qui avait le dernier mot.. je ne me battais pas alors que maintenant.. ça pourrait être une bonne justification aussi.. en soi cela voudrait dire que rien n'était réellement brisé entre nous et c'était quand même plus encourageant. Lorsqu'il s'approcha ainsi de moi pour se coller à mon corps, je me pinçais les lèvres tout en le scrutant avant de répondre doucement à son baiser, ma main venant caresser sa joue délicatement. ♦ Je vais allée me rhabiller, j'ai faim en plus avec tout ça.. dans une moue amusée, mes yeux se posèrent sur l'intérieur de la cave. Je réalisais que je n'étais jamais entrée ici et... c'était vraiment lugubre... une table avec des objets dont je ne voulais même pas connaitre l'existence, une chaine accrochée au plafond, son sac de frappe et ses gants. ♦ J'ai l'impression que c'est une pièce préparée pour Halloween.. un frisson me parcourant l'échine, je tournais les talons vers la porte.

Je la fixais calmement sans un mot de plus et je me contentais de l’admirer avec une certaine attention. Quand elle me demanda pourquoi je surenchérissais sans cesse, et j’avouais sans trop de mal que c’était une question pertinente… mais au fond, je savais très bien pourquoi je faisais ça et pourquoi je ne tentais pas de l’apaiser… Mais à quoi bon le dire pour repartir sur du blabla frustrant et triste… Je me contentais de soupirer longuement en baissant les yeux et en haussant calmement les épaules. Je pensais qu’elle savait bien pourquoi je répondais au lieu de parlementer… Je me pinçais doucement les lèvres dans un nouveau soupire.

Parce que… parfois tu me blesse et j’ai envie de te rendre la pareille…

Et s’il y a dix minutes encore, nous étions à deux doigts de nous taper dessus et là, je venais juste de l’embrasser et elle avait répondu à mon baiser… Voilà pourquoi j’étais perdu… Notre relation n’avait pas de sens… On se comportait comme un couple la plupart du temps et dès qu’on s’en rendait compte, la troisième guerre mondiale commençait dans la foulée… Je finirais tôt ou tard par devenir dingue et je baissais les yeux alors qu’elle tournait les talons pour sortir de cette cave qu’elle n’aimait pas spécialement et je la fixais doucement avant de soupirer.

Elle fait pas peur ma cave… je pourrais te la faire apprécier…

Je me pressais pour la devancer et je m’interposais, la laissant me heurter et une de mes mains vint instinctivement dans le creux de ses reins pour éviter qu’elle tombe.

Je… regarde nous… On est comme un couple, et dès que quelque chose nous fait prendre conscience de ça, on se détruit… Je… Je surenchérit car ça m’évite de tenter de te convaincre de sortir avec moi… Si tu me déteste, ça rend les choses plus simples...

L'histoire du cercle vicieux, c'est ce qu'on est clairement et à sa phrase, un soupire quitte ma bouche. On était pareil à ce niveau et c'est sans doute ce qui créait toute ces tensions entre nous. Préférant ne pas répondre, je me concentrais sur l'aspect de sa cave alors que partant vers la porte, je l'entendais me dire que sa cave n'était pas si terrible et qu'il pourrait la lui faire aimer. Dans une moue, je haussais les épaules alors que sans le voir venir il me passait sous le nez, mon corps le heurtant tandis que sa main venait directement dans le creux de mes reins pour me bloquer. Relavnt alors le regard sur lui, je restais silencieuse, me contentant de l'écouter. ♦Je vois pas en quoi c'est plus simple Stefan, explique moi parce que là je comprend pas.. tu le dis toi même des que ça devient sérieux on fait de la merde.. ce serait pas plutôt.. ça... qu'il faudrait régler ? soupirant je le fixais calmement avant de plisser le nez. ♦ Et si, ta cave est glauque, que tu le veuille ou non... amusée, je lui vouais alors un léger sourire.

Cette femme me rendait fou et au final, je me disais que je devais vraiment aimer ça, vraiment adorer nos prises de tête car plus on se prenait la tête, plus cela voulait dire que nous tenions l’un à l’autre. Je me retrouvais tout contre elle, l’empêchant de sortir, ma main dans le creux de ses reins que je caressais tendrement, mes doigts descendant à l’élastique de son tanga et je soupirais doucement… j’aimerais glisser ma main en-dessous, lui retirer ce tissu et… profiter de son corps parfait… Je soupirais doucement et à ses paroles, je me pinçais les lèvres pour poser mon front contre le sien.

Si j’osais… je te dirais de me faire confiance… et de t’abandonner à moi… Je pense que toi et moi, on peut construire une très belle histoire…

J’ancrais mon regard dans celui de la jeune femme en me mordant doucement la lèvre. Ma main glissa sur sa joue, descendant dans son cou délicatement…

Je pourrais t’appaiser… te rassurer… te combler… t’aimer… si tu me fais confiance…

Je la fixais calmement, ma main glissant à son épaule, commençant à faire glisser la bretelle de son soutien-gorge, lentement…

Je l'observais silencieusement, mon corps contre le sien alors que les mots me manquaient. On tournait en rond, on se lançait des pics mais au final rien n'avançait. C'était un cercle vicieux, un cercle interminable de prise de tête et j'en passe. Soupirant doucement, mon front se posa contre le sien avant que je ne baisse les yeux en écoutant ses paroles. J'étais sans doute un peu idiote de ne pas me laisser aller avec lui, mais c'était plus fort que moi. Un frisson me parcourant sous sa main qui commençait à faire lentement glisser la bretelle de mon soutif, ma tête se releva vers lui. ♦ Et si je venais à te faire confiance et que je me rendais compte que je n'aurais pas du ? le fixant droit dans les yeux, une moue se forme sur mon visage. Dans le fond, je ne demande que ça de me laisser apaiser avec lui.

Ma main faisait lentement glisser la bretelle de son soutien-gorge le long de sa belle épaule bien sexy et je me mordais la lèvre tout en admirant son corps en simple sous-vêtements… Son corps était terriblement inspirant et je savais que je pourrais en faire des choses avec… des choses qu’elle aimerait que je lui fasse autant que j’aimerais les lui faire… Ses paroles me ramenèrent doucement mais surement à la réalité et je me pinçais les lèvres doucement, ouvrant la bouche pour répondre avant de la refermer… que répondre à une telle question ? Elle se méfiait vraiment de moi et ça me rendait dingue… c’était elle qui avait toujours mit fin à nos histoires et c’était aussi elle qui mettait les freins quant à une éventuelle relation… Mais si je lui balançais ça avec toute la frustration qui m’habitait, cela ne répondrait pas à sa question… et surtout ça nous relancerait dans une guerre interminable du « j’ai raison et pas toi »… Pour une fois je devais essayer d’être mature et de montrer que je tenais sincèrement à elle, quitte à mettre ma fierté de côté.

Si tu veux que je sois franc je te dirais que je suis… le pire choix que tu puisses faire…

Je me pinçais doucement les lèvres tout en la regardant droit dans les yeux.

… mais aussi le meilleur ! On se ressemble et les points sur lesquels on ne se ressemble pas, on se complète ! Je sais que toi et moi il y aura des étincelles… qu’on se demandera parfois pourquoi on s’est fourré là-dedans… Mais jamais je ne te laisserais oublier pourquoi tu m’as choisis !

Mes yeux se posant sur sa main qui venait de faire glisser ma bretelle, une moue se forma sur mon visage tandis que je reportais mon attention sur lui silencieusement. Je savais bien que ma question était à double tranchant, soit il allait me répondre avec calme, soit ça allait encore partir en cacahuète. Pour une fois je dois reconnaitre que j'aimerais bien qu'on n'ai pas besoin de se prendre le chou. Encore. Le fixant ainsi à ses paroles, la surprise fut lisible sur mon visage tandis que je haussais doucement la tête. ♦ Tu te rends compte que c'est la première fois que tu me donne une réponse clair et sans énervement ? posant ma main sur son torse que je tapotais délicatement, je finissais par soupirer doucement. ♦ On va se la manger cette glace ? au moins ça prouvait une chose : que j'avais envie de finir la soirée avec lui. A voir jusqu'ou ça nous mènerait, même si pour la première fois je n'étais pas dans l'objectif de me friter avec lui.

Je la regardais doucement, avec une certaine tendresse dans le regard… Silvia savait mieux que personne ce que je pouvais éprouver à son encontre et c’était vraiment très rare qu’on arrive à en parler aussi… calmement… Souvent, elle me braquait en se mettant sur la défensive mais là, elle avait écouté mes paroles comme si elle pouvait se laisser une chance de les étudier, de réfléchir à l’idée… Et quand elle avait émit ses éternels doutes, qui étaient les mêmes depuis plus d’un an maintenant, je ne m’étais pas braqué et je n’étais pas partit dans un long monologue colérique qui lui rappelait à quel point elle était froide et distante… Ses paroles me le confirmèrent d’ailleurs et je baissais doucement les yeux dans un petit sourire tout mignon.

J’en ai marre qu’on se fight toi et moi… surtout que ça ne plaide pas en ma faveur, ça confirme surtout tes doutes… et je ne veux plus perdre une seconde avec toi !

Je restais honnête car il était grand temps qu’on surpasse notre bêtise commune si on voulait essayer de construire quelque chose ensemble… Disons que pour la première fois, j’avais l’impression qu’elle m’ouvrait la porte de son cœur en me proposant de finir cette glace… En plus elle était dans ces sous-vêtements… Je me penchas pour ramasser sa robe que je lui enfilait après avoir retiré son soutif pour que la robe mette plus en valeur encore ses seins… Je me pinçais la lèvre en lui prenant la main pour l’emmener dans le salon, lançant un film qui passait à la télé… Armés d’une cuillère, on attaqua la Ben&Jerry’s et je lui volais un baiser qui en disait long… pourvu qu’un de nous ne gâche pas tout maintenant…

Ecoutant ses paroles silencieusement, je me posais à ses côtés avec notre Ben&Jerry alors que j'allumais la télévision plus pour mettre un bruit de fond qu'autre chose dans l'immédiat. Armée de ma cuillère, je venais gratter le dessus de la glace avant de la porter à mes lèvres. Qu'est-ce que j'étais accroc à ce truc vraiment horrible. ♦ parfois j'me dis que se battre ça fait partit de notre truc, on a un caractère de chiotte l'un comme l'autre faut l'admettre... songeuse, je regardais devant moi, tapotant l'argent froid sur ma lèvres avant de venir piocher une nouvelle bouchée de l'objet de ma convoitise avant de tourner la tête vers lui. ♦ Si on essayait et... on verra bien ce que ça donne ? J'en ai marre de devoir faire comme si... somme si je ne ressentais rien, c'est fatiguant et usant.. soupirant et dans une moue, je l'observais en silence avant de me redresser légèrement afin de venir prendre ses lèvres tendrement