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Erwan & Lilia Ouais, je sais, c'était surprenant mais j'étais comme ça, capable de passer du tout au tout quand je me rendais compte que j'avais peut-être tort d'agir ainsi, je savais me remettre en question et essayer de corriger les choses, de passer à autre chose plutôt que de rester bloquée sur mes torts ; c'était un mal ? On allait quand même pas rester sur ce mauvais départ pendant des heures , si ? Enfin jusqu'à notre prochain désaccord puisqu'on semblait ne pas être d'accord sur tout ; ça promettait ce trajet ... Mais au moins, on se parlait, ça pourrait être pire en effet ! D'habitude, j'étais plutôt douée pour cerner les gens, pour m'adapter aux situations et aux personnes, j'avais été élevée pour cela mais là, cette fois-ci, c'était bizarre , différent même , presque déstabilisant. Oui, c'était le mot : déstabilisant. Alors que j'avais essayé de me montrer plus conciliante en nuançant mon a priori négatif sur lui, j'écoutais alors son speech sur le pourquoi du comment je me trompais, pourquoi nos définitions de fils à papa différaient , sur tout ce qui nous opposait apparemment ... Non mais sérieux là , jamais content celui là ? Au passage, je fus étiquetée de l'image type de la fille à papa selon lui , même si dans sa bouche, je ne savais pas trop si je devais prendre cette définition pour des compliments ou des reproches. Mon regard se baissa d'ailleurs un instant en entendant ça , réfutant ses propos d'un petit signe de négation de la tête car si c'était l'image que je renvoyais, cette image était quelque peu faussée avec la réalité des choses, surtout ces derniers temps, je ne me voyais pas ainsi. Je relevais lentement mon regard et ma tête vers lui , un sourire espiègle aux lèvres « Si ça te fait plaisir, je veux bien croire que tu es comme tu dis, comme ça, du genre arrogant, sûr de lui, qui se la joue gros dur, du genre je m'en fous de tout et de tout le monde, je fais ce que je veux parce que j'ai de l'argent. C'est mieux comme ça , tu préfères ? Mais, chez moi, ça s'appelle un fils à papa. Donc, tu vois, on est presque d'accord pour une fois. » commentais-je d'un petit sourire moqueur, ne cherchant pas à le contredire plus que ça. Oui, pas très élogieux comme portrait dis comme ça mais si ça plaisait à monsieur d'entendre ça alors ... « Mais, là où je peux pas te croire, c'est quand tu dis que tu fais partie de ces gens qui n'ont rien à cacher. Ces gens là, ça n'existe pas, on cherche tous à cacher quelque chose.» |
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