Erwan ♦ Fire meet gasoline

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Erwan & Lilia

On dit souvent que les vacances d'été sont faites pour la détente et les rencontres. Si je n'étais pas spécialement dans l'esprit rencontres, j'étais totalement dans l'esprit détente. C'est donc pour cela que après avoir passé la journée en ville avec Leanne, j'avais décidé de rester le soir en ville alors que Leanne avait préféré rentrer au chalet. L'ambiance soirée camping entre étudiants, j'avais envie d'autre chose ce soir. Je savais qu'au moins, en m'éloignant du camping où nous séjournions, j'avais plus de chance de ne pas tomber sur un étudiant. Je ne m'étais pas trompée. Je n'étais pas restée seule longtemps. J'avais toutefois précisé à Leanne que je ne rentrerais pas tard. Enfin, c'était sans compter que des taxis dans cette ville ... bah je me rendis compte qu'il n'y en avait pas tant de que ça. Ce n'était pas New-York. Et bien sûr, la pluie commençait à tomber. Comment ça il pouvait pleuvoir et avoir des orages ici , en plein été , sérieux ?! Leanne ne m'avait pas dit ça à propos de l'Arizona pourtant. En rentrant, elle allait en entendre parler de ça. Comme tous les gens qui attendaient au même endroit que moi, j'attendais patiemment mon tour, je n'allais quand même pas leur voler leur taxi alors qu'ils attendaient sûrement depuis plus longtemps que moi. Non, non, non , je ne jouerais pas de mes charmes pour obtenir un taxi plus rapidement. Ce fût enfin à mon tour de voir un taxi s'arrêter à ma hauteur , libérée délivrée ! Alors que j'ouvris la portière côté trottoir, je vis qu'un inconnu fît de même de l'autre côté passager. Non, non, non je crois pas là ! «Excusez-moi mais c'est mon taxi, j'étais là avant vous » signalais-je gardant un ton poli et courtois, fidèle à ma bonne éducation alors que j'étais prête à me battre pour garder ce taxi , je n'allais quand même pas voir ce taxi me passer sous le nez sans rien dire.

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Erwan & Lilia

Une petite journée en ville pour ne pas oublier la civilisation non plus ça ne fait pas de mal! Sans compter qu'il y avait mine de rien quelques boutiques intéressantes dans ce trou paumé. Puis j'avais surtout besoin d'un fucking bon restaurant, d'un passage au bar en fin de soirée pour voir du monde et m'amuser un peu autre qu'avec les trolls de mon campus, en bref? Changer d'air. Il y a des jours comme ça où t'as juste envie de te barrer si tu vois ce que je veux dire et today c'était clairement mon cas. C'est un beau coin ici j'dis pas hein, mais ça manque d'eau à mon gout m'voyez. Puis tout l'été, bah avouons le, ça commence à faire long. Du coup, on s'occupe comme on peut! Perso' j'ai picolé comme un porc all night long. Bon pas si tard que ça en fait puisque le temps se gâtait, genre ici, dans le désert, il se mettait à flotter ouais. Pff alors ça s'était nase. Du coup? Retour au vaisseau mère! Mon fucking camping car de luxe. Une maison sur roues avec ma Ps4 qui m'attendait dedans pour finir la night. Mais en attendant, fallait que j'retourne au camp, pour ça TAXIIII! Sauf que putain, c'était pas New York ici, il y avait que dalle... Dés qu'il y en avait un qui passait ils se jetaient tous dessus là, tsss... Ça fait pitié. Moi perso', dés que j'arrivais dans la rue, je ne me faisais pas prier! Le premier qui passait et je l'attrapais au vol, sauf qu'une blondinette en fit autant de l'autre côté «Excusez-moi mais c'est mon taxi, j'étais là avant vous », je souriais amusé en regardant autour de moi une seconde "Euh j'crois pas non j'étais là le premier sans compter qu'il n'y a pas ton nom gravé dessus." mal poli? Euh pour le coup ouais "Donc tu m'excuseras ma jolie mais tu prendras le prochain." et je montais à bord sans attendre. J'étais un peu chaud à cause de l'alcool j'avoue mais j'me voyais surtout pas attendre sous la pluie comme un vulgaire manant une minute de plus.

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Erwan & Lilia

Non mais il se prenait pour qui lui ?! Il était pas gêné lui ! J'eus un petit instant d'étonnement qui pouvait se lire facilement sur mon visage l'air de dire « pardon ? ». 1. Il osait prétendre qu'il était là le premier alors que tout le monde présent ici pouvait témoigner du contraire , on peut demander ! 2. Ma jolie ?! Alors, là, non je crois pas ! On a pas élevé les cochons ensemble, comme on dit ! 3. Il montait dans mon taxi ! MON taxi ! Mon nom n'était peut-être pas marqué dessus (excuse d'un enfant de maternelle au passage) , n'empêche, c'était mon taxi que j'avais attendu comme tout le monde moi ! Il était hors de question que je prenne le prochain. Cette dernière provocation combinée aux deux autres eût le don de m'énerver grrrrrr. C'était le genre de comportement malpoli et irrespectueux que je ne pouvais pas supporter, que je ne pouvais pas laisser passer. Ce n'était pas tant pour moi mais c'était aussi pour tout ceux qui attendaient leur taxi sans faire de caprices ou de crises eux au moins. Je ne comptais pas me laisser faire comme ça. Bien décidée à lui tenir tête histoire de lui apprendre les bonnes manières, je ne me démontais pas et je montais à mon tour dans le taxi. « Grand Canyon Koa Camp » précisais-je la direction à l'attention du chauffeur de taxi qui assistait à la scène avant de m'adresser à mon voleur de taxi « Je vous l'ai dit, c'est mon taxi, c'est pas à moi de descendre, c'est à vous de prendre le prochain. Pourquoi vous ne pouvez pas attendre votre tour comme tout le monde ? » J'étais encore trèèèèèès calme mais déterminée , mon ton était encore trèèèèèèèèès soft et courtois mais froid et je n'avais pas encore l'air d'une furie, simplement une personne normale qui ne cautionne pas ce genre de comportement.

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Elle avait l'air surprise la miss, en même temps, peut-être qu'elle avait pas l'habitude qu'un mec lui tienne tête? Ok elle est très sexy mais ça ne fait pas tout chérie, surtout dans une circonstance comme celle ci avec un temps pareil désolé. J'suis sans pitié là. Du coup, je coupais court à la conversation disons et je n'attendais même pas sa réplique pour monter à bord du taxi afin qu'il m'emmène dans mon nid douillet sauf que... Bah elle ne lâchait pas le morceau. Décidée à l'avoir son putain de taxi, elle montait à son tour enchainant d'un même ton que moi et en même temps que moi « Grand Canyon Koa Camp », "Grand Canyon Koa Camp s'il vous plait." je tiquais en l'entendant et la voyant faire. Fronçant les yeux en lui lançant un regard de bas en haut. Le chauffeur restait abasourdi pour le coup et ne savait pas trop quoi faire. Elle continuait sur sa lancée toujours sur ce ton relativement calme mais super froid m'voyez? « Je vous l'ai dit, c'est mon taxi, c'est pas à moi de descendre, c'est à vous de prendre le prochain. Pourquoi vous ne pouvez pas attendre votre tour comme tout le monde ? », une moue, je restais super zen et prenais même la chose à la légère en grimaçant un instant de réflexion "Huumm...." pour répondre "Parce que je n'aime pas attendre désolé. Et sincèrement je ne t'ai pas vu c'est vrai. Mais hey au pire regarde, je vais être sympa, comme on va au même endroit, je t'autorise à rester, on le prend à deux et même que je paye la note à l'arrivée, ça te va?" si c'était pas un good deal ça, j'étais un peu plus gentleman là? Elle allait pas me faire un caca nerveux supplémentaire. Perso' j'étais patient maiiiis fallait pas abuser. Pour éviter la blague j'ajoutais à l'attention du chauffeur "Allez-y démarrez, je vous donne un bonus de 50 dollars." et pour le coup, il ne se fit pas prier et appuyait sur la pédale "Voilà, c'est pas plus simple comme ça?" je souriais l'air de rien, me passant une main dans les cheveux pour essorer un peu tout ça.

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Erwan & Lilia

Alors que nous prononcions en même temps et sur le même ton la même destination , ce qui aurait pu prêter à sourire dans d'autres circonstances, je notais au passage ce regard de haut en bas. Je devais prendre ça comme une marque de mépris ? En même temps, ça ne m'étonnerait pas, vu la personne à qui j'avais à faire. Il suffisait de le regarder : sa façon de se comporter, sa façon de s'habiller, sa belle gueule. La suite venait confirmer mon a priori. Bon, l'excuse du « j'aime pas attendre » , on n'a plus 5 ans non plus .... Cependant, admettons il ne m'avait pas vu , admettons ... ok ok ok, le bénéfice du doute lui était accordé là-dessus cette fois, j'allais le croire sur ce point , peut-être qu'il était sincère et qu'il ne m'avait pas vu après tout. Peut-être que moi-aussi je ne l'avais pas vu avant ... Je n'avais de toutes façons pas envie de passer plus de temps à débattre du vrai du faux là-dessus, disons que j'étais clémente. J'étais loin de me douter que ce serait la première chose de la longue liste des fois que je laisserais passer, que j'excuserais ... « M'autoriser à rester ?! J'hallucine » me répétais-je à moi-même dans un murmure, étonnée par autant d'audace , comme si c'était à lui de m'autoriser à rester. « Oh gentleman ! » m'exclamais-je d'un ton sonnant tellement sarcastique , feignant un sourire hypocrite avant de préciser sur un ton plus sérieux toutefois le deal. « Et on partage à la fin , c'est non-négociable» C'était normal, je ne voulais surtout rien lui devoir et je n'avais pas besoin de son argent. D'ailleurs, en signe de réponse, je levais ostensiblement les yeux au ciel quand il ajouta 50 dollars de plus à la course pour que le chauffeur démarre: «L'argent, tellement plus simple , c'est vrai ! » commentais-je ironiquement. Je ne pouvais pas contester , cette solution du partage était raisonnablement la plus simple , un bon compromis pour tous les deux. Même si on ne m'avait pas vraiment laissé le choix et que je me sentais un peu prise en otage dans ce taxi. Tout en regardant à travers la vitre du véhicule le paysage défiler , je ne manquais pas d'observer mon covoiturier du coin de l'œil , ne pouvant m'empêcher de jeter des petits regards furtifs dans sa direction. La route jusqu'au camping était déjà longue alors dans un silence pesant, ça allait paraître interminable. Alors, autant que cela se termine le plus rapidement possible ou du moins, essayer de rendre le trajet plus agréable possible. Après avoir boudé dans le silence tel un enfant, je me décidais enfin à briser le silence qui régnait dans la voiture. « Je m'appelle Lilia » commençais-je presque timidement alors que je continuais de regarder dans la direction opposée.

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Erwan & Lilia

On allait au même endroit du coup il y avait moyen de négocier hein. Je lui proposais mon deal bien qu'elle semblait toujours remonter contre moi puisque je l'entendais pester en fond « M'autoriser à rester ?! J'hallucine » ce qui ne manquait pas de me faire sourire amusé. C'est suite au fait que j'me ventais gentiment qu'elle s'exclamait sarcastique « Oh gentleman ! » soulignant ça d'un sourire hypocrite. bon s'était sacrément mal partie cette histoire. J'allais négocier un peu mieux que ça du coup, j'imposais même de payer le trajet, chose qu'une fois de plus elle n’acceptait pas, contestant « Et on partage à la fin , c'est non-négociable», je fronçais les yeux en tournant mon regard vers elle "Non négociable carrément?" elle était dure en affaire la miss. Le pire c'est qu'elle enchainait même en critiquant mon petit cadeau au chauffeur «L'argent, tellement plus simple , c'est vrai ! », un nouveau regard vers elle, un sourcil haussé et je me léchais la lèvre pour répliquer "Bah oui, quand on en a, autant l'utilisé. D'ailleurs, j'trouve ça assez ironique qu'une fille qui ne veuille pas partager son taxi exige le partage du prix du trajet." ouais elle était bizarre pour le coup mais pourquoi pas, elle avait sûrement sa façon d'voir la chose, ses valeurs hein. J'inspirais donc un grand coup pour me débarbouiller de toute cette flotte alors qu'elle, elle prenait soin de me tourner le dos. Après m'être "ébouriffé" le poil, je retirais ma veste en cuir pour me sentir un peu mieux car il faisait chaud dans cette bagnole. Puis je la regardais, ma compagne de route, trempée. Un petit moment de silence passait, jusqu'à ce qu'enfin elle décide de percer ce blanc pour me dire la voix plus douce « Je m'appelle Lilia » toujours en fixant par la vitre. Un nouveau regard vers elle et je répondais "Erwan." J'avalais ma salive et me décidais à lui tendre ma veste "Tiens... Vu le temps qu'il fait et ta tenue, ça ne sera pas de trop pour sortir de la voiture. T'es déjà bien assez mouiller comme ça." bah oui tu vois j'peux être gentil, quand je veux...

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Je n'étais pas fille de diplomate pour rien. Alors qu'il me demanda si ma condition de partager la note du taxi à la fin était réellement non-négociable, je me tournai dans sa direction et eus un sourire de satisfaction avant de répéter avec fermeté accompagné d'un petit signe de négation de la tête « Non négociable » marquant ainsi que je ne reviendrais pas là-dessus venant même par la suite à me justifier puisque cela lui paraissait étonnant que je n'accepte pas de partager un taxi mais que j'exige en revanche le partage de la note à la fin. Je ne voyais pas ce qui pouvait y avoir d'ironique là-dedans. C'était tout aussi cohérent avec son excuse de autant utiliser son argent puisqu'on en a , bien sûr j'aurais dû m'en douter, j'eus d'ailleurs une moue résignée en entendant cette excuse avant de répondre pour justifier nos différents comportements. « Question d'éducation. Ça fait partie des choses que mon père m'a apprises. » Oui, je sais, dis comme ça, ça sonnait un peu gentille petite fille à papa comme ça , qui obéit encore à ce que dit son papa , ça casse un peu l'image de la femme intraitable en affaires. Mais, dans la famille, on avait certains principes et certaines valeurs, c'était comme ça. Même si nous n'avons jamais manqué de rien, nos parents nous avaient assez tôt transmis la valeur de l'argent, du mérite , du travail et de l'indépendance, ne voulant pas faire de nous des enfants pourris par l'argent et le luxe. « Et j'accepte de partager mon taxi mais simplement pas avec les voleurs de taxis malpolis et irrespectueux. » Ok ok, si j'étais prête à capituler, ce n'était pas pour recommencer à insinuer de telles accusations à son encontre , ce que d'ailleurs je ne fis pas. D'ailleurs, j'étais même prête à engager la conversation sur une base des plus cordiales , histoire de recommencer sur de nouvelles bonnes bases. Alors qu'il me tendait sa veste, je fus légèrement surprise et je me retournais enfin dans sa direction , cessant de bouder dans mon coin «Merci» dis-je un sourire poli s'esquissant sur mon visage alors que j'acceptais cette offre, prenant en main sa veste. Quoi ? Je ne pouvais pas toujours tout refuser non plus , il ne pourra pas ainsi croire que je n'accepte jamais rien de sa part juste par esprit de contradiction. Et puis, il avait raison, ce ne serait pas de trop , j'appréciais cette attention. « Je vais finir par croire que je me suis peut-être trompée sur toi » confiais-je sur un ton presque « mea culpesque » , tout en attachant à la va vite mes cheveux tout trempés , histoire d'arranger un peu tout ça.

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Erwan & Lilia

Ouais, elle était dure en affaire puisqu'elle confirmait bien d'un beau sourire son « Non négociable », quand au partage de la paye de notre trajet. Une moue et un "Ok.", je n'en rajoutais pas plus. Si elle voulait hein. Je n'en comprenais pas plus pourquoi tout ce chichi puis ce dégout face au fait que je dépense mon argent facilement. Elle avait rien d'une fille de la classe moyenne ou pauvre, ce qui voulait dire qu'elle était de mon élite si l'on veut, alors sa façon d'être là, je la saisissais pas bien. Elle tâchait donc de se justifier « Question d'éducation. Ça fait partie des choses que mon père m'a apprises. », une nouvelle moue et je faisais les gros yeux à regarder vers l'extérieur à mon tour "Oulaaa d'accord, tout s'explique." donc elle insinuait sans doute que contrairement à elle j'étais mal éduqué? Tss, si elle voulait. Après tout chacun sa vision de la chose moi je n'avais rien à me reprocher. J'imaginais du coup déjà quel genre de fille elle était là et autant vous dire, pas duuuu tout mon style. On est pas du même moule. Elle prenait même soin d'ajouter « Et j'accepte de partager mon taxi mais simplement pas avec les voleurs de taxis malpolis et irrespectueux. », là je grimaçais, arquant un sourcil en tournant lentement les yeux vers elle. Ok là non je ne vais pas répondre à ça sinon ça va partir en couille et là tout d'suite, j'ai vraiment pu la tête à ça. Je peine déjà bien assez à réfléchir alors partir en clash avec une philosophique, nop, pas ce soir. je me contentais de regarder de nouveau devant moi voir dehors tout en me séchant un peu d'un soupir "My god...", je confirme cette nana est mon stricte OPPOSÉ! Bref, paye le silence qui suivit cet échange fooort fructueux. Et moi le silence, j'aime pas, ou du moins, pas dans des moments comme celui là du coup, je m'occupais, me décidant même à faire une bonne action. Il faisait un temps de chien, elle était trempée et on allait dans un camping alors, l'homme galant qui sommeillait en moi, décidait de faire sa BA du jour. Du coup, je lui tendais ma veste ouais. Un peu surprise, elle se tournait enfin vers moi pour me dire d'un sourire disons... Poli «Merci» , un sourire en coin furtif en la regardant, je tournais ensuite ma tête vers la vitre "De rien." alors qu'elle enchainait moins froide « Je vais finir par croire que je me suis peut-être trompée sur toi » avant de s'attacher les cheveux. Un léger levé de sourcils et je répliquais "Et pourtant j'suis clairement ce que j'ai l'air d'être tu sais. Je fais parti de ces gens qui n'ont rien à cacher." ouais j'ai l'air d'un con et c'est pas pour rien, je le suis pour de vrai mais c'est comme ça un point c'est tout. Je l'ai toujours été.

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Erwan & Lilia

A ses regards , ses soupirs et ses réponses cyniques , je devais en comprendre que nous n'étions définitivement pas sur la même longueur d'ondes. Pas grave, tant pis , nous nous comprendrons sans doute jamais. Nous venions évidemment du même monde , ça je l'avais deviné aisément dès le début , dès l'instant où il avait posé sa main sur cette poignée ; cela se voyait, pas besoin d'être devin pour cela. Et pourtant, nous étions sans doute si différents. Mais alors que par énervement, je m'étais persuadée d'avoir face à moi tout ce que je détestais, je fus étonnée lorsqu'il me tendit sa veste. C'était sans doute sa B. A du jour et pourtant, je me dis que je n'étais peut-être pas face à une cause si perdue que ça , peut-être que je m'étais trompée , peut-être que je m'étais braquée trop rapidement ... Et dans ma spontanéité naturelle, je lui en fis part ; ce par quoi il me répondit qu'il était ce qu'il avait l'air d'être et qu'il faisait partie de ces gens qui n'avaient rien à cacher . Ce qui me fit faire une moue clairement dubitative , le dévisageant sans aucune discrétion : non, je crois pas pensais-je ... Oui, il avait l'air d'être ce fils à papa , froid, capricieux et égoïste et j'en passais d'autre. Oui, il l'était sans doute. Mais jusqu'à dire qu'il n'avait rien à cacher ? Pas sûre ... Ces paroles là suffisaient à m'intriguer davantage. Je les avais déjà entendues dans la bouche d'autres : d'hommes avec lesquels j'avais grandi , d'hommes que j'avais connu , certains que j'avais même aimé. J'avais toujours aimé percer les mystères, saisir l'insaisissable, maitriser l'indomptable. Et puis là, disons que je n'avais rien d'autre à faire , il fallait bien occuper ce temps alors autant bien l'occuper. « Donc si finalement je trouve que malgré tes airs de fils à papa qui est beau et qui le sait, t'as l'air d'être quelqu'un de pas si exécrable que ça, plutôt sympa même, je me trompe ? » dis-je finalement ne détournant pas de sa direction mon regard perçant et plein de curiosité , un petit sourire légèrement enjôleur aux lèvres. Oui, ça sonnait un peu psychologue de bas étage tout ça !

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Erwan & Lilia

Ouais, drôle de revirement pour le coup. Genre il y a quelques minutes à peine, elle m'aurait craché dessus si elle le pouvait, mais non c'est pas dans son éducation. Et là? Bah elle copinait plus ou moins, genre comme pour remettre la balle au centre soudainement, d'un coup. Quoi elle a eut une illumination? C'est le coup de ma veste qui a eut cet effet là? Franchement c'est que dalle quoi, faut pas s'enflammer pour si peut. À croire qu'elle avait peut-être le jugement facile, fin j'dis ça j'suis surement pire qu'elle mais moi quand je pars sur une idée, je peine à en décrocher contrairement à elle qui semblait totalement en changer là. Donc bah ouais, je lui disais que oui oui, j'étais bel et bien un con, tout naturellement. Mais même face à ça, elle semblait partie sur une toute autre idée de moi en répliquant « Donc si finalement je trouve que malgré tes airs de fils à papa qui est beau et qui le sait, t'as l'air d'être quelqu'un de pas si exécrable que ça, plutôt sympa même, je me trompe ? » et vas-y qu'elle ajoutait à ça un beau sourire en me fixant sans démordre de mon regard. Je fronçais légèrement les yeux, la fixant à mon tour quelques secondes curieux ou septique ou... J'sais pas trop là en fait, elle me rendait perplexe. Du coup, une moue et je me décidais à répondre "Sans doute oui. Parce que déjà, j'connais pas ta définition du fils à papa mais c'est pas tellement l'image que j'en ai si j'y ressemble selon tes critères.", j'me redressais un peu pour me tourner d'avantage vers elle "J'veux dire, toi tu as l'image type de la fille à papa à mes yeux. La nana classe, droite, propre sur elle, la fille so perfect avec zéro défaut tu sais. Ce qui est tout mon contraire du coup, j'suis fringué d'un jean et d'une veste en cuir, je suis pas poli et j'fais zéro manière quand je parle. Soooo voilà quoi." ça s'était la différence entre un enfant à papa et un enfant qui se croit tout permis chérie. Au moins faut voir le bon côté des choses, on parle plus ou moins normalement maintenant.

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