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CALYZIE ϟ is it too late for apologize ?

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A peine ton message envoyé, tu avais filé prendre ton sac à main et ta veste pour filer à l’hotel où était Calypso. Leo t’avait renseigné. Il fallait que vous vous voyez, c’était l’occasion ou jamais. Tu sais que tu n’avais pas été la meilleure des amies ces dernières temps et tu t’en voulais grandement. Tu devais lui parler, la voir, savoir comment elle allait. Tu devais lui dire ce que tu avais sur le cœur, t’excuser… même si cela n’allait pas être une mince affaire, tu connaissais très bien Caly et appréhendais sa réaction. Tu dois avouer que tu as la boule au ventre et le cœur serré sur le chemin de l’hôtel. Une fois là-bas, tu te renseignes sur son numéro de chambre et l’étage à la réception. Tu prends l’ascenseur, les minutes jusqu’à sa chambre te semblent interminables. Une fois devant la porte, tu te demandes encore dix fois si tu avais pris la bonne décision. Mais tu ne pouvais plus reculer et repousser ce moment éternellement. Il le fallait pour votre bien, quitte à ce que ça parte en vrille, il fallait que ça explose, il fallait crever l’abcès de votre dispute qui durait depuis trop longtemps à présent. Alors tu te jettes à l’eau et frappe à la porte.
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J’étais dans ma chambre en train d’attendre Leo qui devait revenir d’ici une petite heure avec ses valises. Il allait dormir ici, je n’avais pas vraiment envie de loger chez ses parents avec madame Elizabeth, c’était étrange… mais j’avais plus envie de la voir. C’était comme si elle était une étrangère à présent, j’pouvais plus me la voir en peinture car si je la croisais je repensais aux insultes de Zoya et à son silence. Son silence qui m’avait blessé, les paroles de ma « soeur » étaient si… horribles, et aucune réaction de la part de ma femme. De quoi me faire péter un plomb, je n’avais plus confiance, je me sentais abandonnée et même si j’essayais de luter contre ce sentiment : il revenait et je ne pouvais tout simplement rien y faire. Néanmoins, elle m’avait envoyé un message et Leo y était pour quelque chose, je savais qu’il voulait que ça s’arrange et je lui devais tellement que j’acceptais de voir la jeune femme. Je lui donnais le nom de mon hôtel et vingt minutes plus tard j’entendais quelqu’un frapper à ma porte. J’ouvrais, sans un sourire ni une expression positive sur le visage. Elizabeth dis-je sur un ton sec. Tu voulais quelque chose ? J’avais pas envie d’être gentille, ça faisait trop mal de la voir comme ça.
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Tu as le droit à l’accueil le plus froid au monde. Ton sang se glace dans tes veines, à peine un pied posait dans la chambre de la jeune Thomspers qui avait incroyablement maigri. C’est ce qui te choque le plus quand ton regard se pose sur elle. Son corps semblait si fragile, si affaibli, cela te donnait l’impression de ne pas l’avoir vue depuis des années. L’atmosphère était pesante, tu pouvais le sentir, pas besoin de mot pour le prouver, juste le silence entre vous en était significatif. « Hey Caly. » tu arrives juste seulement réussi à dire avant de rentrer. Tu savais pertinemment que tu n’allais pas avoir des retrouvailles joyeuses avec la jeune femme. Tu ne les méritais pas de toute façon. Tu devais payer de tes actes, c’était tout à fait compréhensible. « Te voir, te parler aussi » tu marques une pause avant de trouver le courage de dire quelque chose, n’importe quoi « Je voulais savoir comment tu allais.. tu.. tu as maigri, ça va ? » tu demandes d’une voix hésitante.
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Elle entrait dans la chambre sans une invitation mais je la laissais faire, j’avais pas la force de me battre par rapport à ça. Je refermais donc derrière elle avant d’aller m’asseoir sur le lit, mes jambes étaient fatiguées, je me sentais si faible dernièrement… c’était à cause des médicaments ça, et de mon poids. J’étais horrible je le savais, je ressemblais à une frite maigrichonne. Et bien évidemment, Elizabeth n’hésitait pas à me le faire remarquer, bah ouais c’est vrai qu’elle était dans la meilleure position pour se permettre ce genre de commentaire. Je la fusillais du regard avant de reprendre mon calme, j’voulais pas m’énerver, pas maintenant. Et bien on parle là, et je vais très bien dis-je fermement. Bon, certes c’était un mensonge, j’allais pas bien du tout mais ça elle était pas obligée de le savoir, je ne voulais pas de sa pitié. Oui j’ai maigri et alors, ça t’intéresse maintenant ce qu’il se passe dans ma vie ? Je pouvais pas m’empêcher de l’attaquer.
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Oui tu étais entrée sans lui vraiment lui demander l’autorisation. Bonne ou mauvaise chose à faire, tu ne sais pas ? Mais tu avais préféré prendre le risque. La blonde prend place sur le rebord du lit tandis que toi, tu t’installes sur le fauteuil en face d’elle. T’oses pas réellement croiser son regard. Tu le sens déjà en train de fusiller. C’est pas jolie une Calypso en colère. Ce que tu lui demandes semble déjà l’énerver. Il fallait si attendre « Tu te sens obliger de m’attaquer dès le premier mot que je prononce Calypso ? » tu essayes de répondre et ne pas trop monter la voix. Tu voulais à tout prix éviter d’hausser le ton avec elle, mais cela allait s’avérer être une tache difficile. Mais c’était comme marcher sur de l’huile prête à s’enflammer à tout moment. « On s’est pas donné de nouvelles dernièrement, je sais que c’est en partie ma faute et je m’en veux. J’veux pas que tu crois que je t’ai oublié, au contraire. Je sais que tu m’en veux toujours beaucoup pour le bal, je n’arrivais pas à revenir vers toi. » tu dis en un soupire, ne sachant pas vraiment par quoi commencer, avec tous les regrets que tu avais sur le cœur.
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J’étais pas en train de l’attaquer, enfin si mais j’pouvais rien y faire, je savais attaquer au moins MOI. Pas comme elle le jour du bal avec Zoya, elle était restée très sage et n’avait rien osé lui dire comme si elle avait peur de ce petit monstre, ou alors elle tenait pas assez à moi pour être touchée par des propos plus que dégradants à mon égard. Bref. Oui, tu vois parce que j’suis déçue de toi, j’ai pas envie de te voir, je me force tu vois ? Alors laisse moi t’attaquer, je peux rien y faire. J’étais honnête, j’avais pas envie de lui raconter des salades ni de prendre des pincettes, j’avais plus envie de faire ça avec personne. À quoi ça servait de brosser dans le sens du poil si j’allais mourir dans un an hein ? À rien. Oui je t’en veux, bingo t’es forte pour deviner les trucs. Ah ouais tu y arrivais pas ? C’est drôle, j’pensais que tu ferais peut-être un petit effort quand ta meilleure amie décide de disparaitre pendant six semaines, apparemment ça t’intéresse pas trop ce qui m’arrive. Je haussais le ton. Aujourd’hui y’a quoi, de la culpabilité, tu veux soulager ta conscience ? Te faire bien voir auprès de Leo ? Qu’est-ce que tu fais avec lui hein sérieux ? Ah oui, parce que ça aussi, j’acceptais pas, moi j’allais pas me dorer la pilule avec Antwan afin de partager des cocktails yeux dans les yeux.
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« Je sais ! » tu lâches brutalement sentant la colère monter en toi « Je sais que j’ai été nulle, que je t’ai déçue, que je suis pas la meilleure des personnes. Maintenant ce qui est fait est fait. J’peux plus y remédier et j’essaye de réparer mes erreurs que tu le veuilles ou non. » tu voulais te battre pour votre amitié, de ce qu’il en restait du moins, tant d’années ne pouvaient pas partir en fumée ainsi. Tant de souvenirs ne pouvaient pas partir en miette par vos coups de colère. Pas votre mariage, non plus, l’union de votre amitié éternelle que vous vous étiez jurées. « Nan mais t’arrête ! Okey, j’ai été la pire des meilleures amies sur l’affaire Zoya, mais t’oses me reprocher que j’ai pas donné d’effort alors que tu as fait exactement la même chose de ton côté ? Si j’en avais rien à foutre de toi je serai pas venue te voir, je ne sais pas là aujourd’hui ! Tu l’aurais fait toi un jour ? » faut qu’il y ait des efforts des deux côtés, si on veut que ça marche. Ça ne peut pas allait dans un sens unique. Elle commençait à t’énerver de plus en plus. « Si t’arrêtais deux minutes de me couvrir des reproches et m’écouter. J’avais des problèmes personnels, j’étais mal, j’étouffais au Summer camp, j’avais besoin de prendre le large, Leo aussi, alors il m’a proposé qu’on aille ici. Que ça soit lui ou une autre personne qui me l’aurait proposé, n’importe qui, j’aurais accepté. » tu lâches en un souffle, alors que ton cœur s’accélère avec la colère « J’veux que t’arrête de te faire des films, j’veux pas de ton Leo, j’en ai déjà suffisamment à faire avec Antwan. C’est purement amical entre nous. »
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Comment elle s’énerve la petite, ça me faisait presque de la peine. Presque parce qu’en fait j’étais plus en colère qu’autre chose, elle venait pour aboyer comme un chien, c’était ça c’que j’étais pour elle ? Son défouloir ? Contente de l’apprendre. Bref, pour le coup je reprenais mon calme, je la regardais s’exciter comme une puce en chaleur et j’avais envie de la mettre à la porte. Tu essayes de réparer tes erreurs ? Laisse-moi rire deux secondes s’il te plaît ! dis-je en imitant un rire sarcastique. Si tu savais pourquoi j’ai contacté personne, tu dirais pas ça, puis c’était pas à moi de t’envoyer un message, j’ai rien à me reprocher, c’est pas à moi de m’excuser. Non mais c’était le monde à l’envers ! Elle me reprochait quelque chose qui était non justifié puisque tout était de sa faute, pas de la mienne, elle attendait quoi, que je lui lèche les pieds ? Non merci, je m’appelais pas Calypso le bisounours ou alors dans une autre vie. Oh pauvre chouchou, tu avais des problèmes perso, parce que tu crois que moi non ? Que tu es la seule à avoir des problèmes, puis d’abord quand tu dis problèmes, tu parles de quoi ? Des tes engueulades avec Antwan ? C’est vrai que c’est vachement important et vital ça. Vital, c’était le mot qui me venait à la bouche car j’pensais à mes problèmes qui dépassaient tellement une histoire d’amour, j’voulais pas me mettre en avant mais j’en avais strictement rien à foutre de son Antwan et de ses amourettes, j’avais plus important à penser. Bah fallait pas partir avec, j’men fou de tes excuses, tu touches pas à mon mec surtout quand toi et moi, on est en froid, ça se fait pas, j’pense pas que ça te ferais plaisir si j’faisais la même avec Antwan. Amical ou pas amical, tu vas chez ses parents, genre, zen et tu partages des vacances avec lui, ça passe pas c’est tout, c’est MON mec, c’est pas ton meilleur ami, c’est rien pour toi. Si tu étais une vraie amie, tu aurais refusé sa proposition et si tu continues à me parler sur ce ton, tu dégages.
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Calyzie réconciliations, ça serait pour un autre jour. Ces derniers temps, vous étiez abonnées aux fights, votre meilleur ami. Avant de venir, de poser un seul pied ici, de prononcer un seul mot hors de ta bouche, tu savais que ça allait mal tourner. Si elle savait à quel point les regrets rongeaient chaque parcelle de ton corps. Mais tu savais qu’elle ne voulait pas écouter tes excuses. Ca te rendait folle de vous voir ainsi, de te sentir impuissante, c’est pour cela que ça t’énervais encore plus, pour ne pas arranger les choses entre vous. Elle se moque de toi et tu n’aimes pas quand elle prend cet air hautain et désagréable avec toi. « Alors explique moi, je suis venue ici pour avoir des réponses, bon de dieu ! » si elle voulait te le dire, mais ce n’était pas une affaire gagnée. « Mais c’est pas vrai ! T’arrête de déformer ce que je dis, j’ai jamais dit ce tu n’avais pas de problèmes ! Te moque pas quand tu connais pas le sujet ! » non mais elle te gonflait là. Tu regrettais d’être venue ici, si c’est pour avoir une telle conversation. « Je vois… tu veux entendre que ce qui t’arrange. J’ai PAS touché à ton précieux Leo, il faut que je te dise en quelle langue pour que tu comprennes ? » toute cette histoire t’étouffait, te bouffait de l’intérieur à petit feu. Tu te sentais couler avec toutes ses embrouilles qui t’oppressaient. T’avais envie de pleurer et d’hurler en même temps. Tu sentais ce poids dans ton cœur, ça te faisait mal, terriblement mal d’en arriver là avec ta meilleure amie, ta femme. Vos jours heureux te semblaient bien loin, tu les voyais s’envoler un par un, devant tes yeux totalement impuissants. Puis tu finis par lâcher comme un cri du désespoir. Parce que j’ai eu le malheur de faire des faux pas, les mauvais choix, des erreurs, tu vas me rejeter car je ne suis pas une vraie amie ? Putain on dirait que tant à rien à foutre de toutes nos années d’amitié quand je t’entends. » et ça te faisait mal à te sentir la seule à vouloir te battre pour vous deux, tu n’étais pas assez forte.
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Le truc c’est que je n’avais pas du tout envie de lui expliquer, elle ne méritait pas de savoir que j’allais mourir, j’voulais pas qu’elle devienne douce comme un agneau en apprenant que j’allais bientôt mourir comme un chien. Je la connaissais par coeur, elle allait changer de registre mais moi je voulais voir la vraie Elizabeth, celle qui se cachait derrière son visage d’ange, celle qui était en train de me balancer des méchancetés à la tête. J’me sentais trahie, déçue, elle venait pour me faire des reproches et j’arrivais à peine à la reconnaître. Ça me faisait mal au coeur de voir où on en était toutes les deux, c’était tellement pas nous. J’me suis moquée de toi ? Je crois pas non alors arrête de me gueuler dessus. Tu veux des réponses sur quoi, sur ma petite vie que tu ignores depuis trois mois ? Non merci. J’étais froide, agressive et presque méchante mais je m’en foutais, j’avais plus rien à perdre, si elle voulait divorcer j’allais mourir de toute manière c’est pas comme si j’allais perdre quelque chose pendant longtemps. Je voulais tellement pas me prendre la tête mais on y arrivait pas, elle pouvait pas partir, que j’sois tranquille pour la fin de ma vie, merci. J’me demandais pourquoi j’avais accepté de la voir. Encore heureux ! Mais tu es partie avec lui, et ça, tu l’as fait. Et j’accepte pas c’est tout, moi j’vais pas te dire ce que tu veux entendre juste pour soulager ta conscience, faut pas pousser non plus. Maintenant elle jouait sur la culpabilité ! C’était du propre tout ça, je levais les yeux au ciel. J’me demande comment tu oses dire ça, genre je m’en fiche alors que j’ai toujours été là pour toi, pour Kol, pour tous tes problèmes, tu entends TOUS. Le seul moment où j’avais besoin de toi, parce que j’me faisais attaquer comme une pauvre imbécile, que j’me faisais attaquer sur mon avortement d’une manière dégoutante, tu bouges pas. Je suis blessée tu entends ? J’arrive pas à te pardonner, j’ai été blessé par elle et par toi, c’tout. Je voyais pas ce que je pouvais lui dire de plus.
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