SOLVAN Δ T'AS PAS FAIT CA ?

J'explose de rire en l'entendant me répondre. Le roi d'Angleterre, il allait peut-être l'être à un moment ou à l'autre, mais je me retenais de lui dire, il le savait certainement. Je n'avais pas besoin de lui dire, il avait la lumière à tout les étages pas comme certaines personnes. Je tentais de rester dans un état de zénitude intense, mais c'était un peu compliqué. Avec l'altitude, le stress, la crise de panique qui était passé, je ne pouvais pas être tout à fait bien dans ma tête ou dans ma peau. Je me retenais de ne pas hurler, mais Andrew avait tout de même le don de m'aider à garder mon calme. Je devais le garder pour lui, pour notre amitié. J'avais peur qu'il me déteste si je refusais de m'envoler. Alors je prenais sur moi, je canalisais mes émotions et je m'attachais avant que l'avion ne décolle. C'est vrai qu'en dehors du stress, voler était une sensation géniale. Il était génial comme commandant de bord. « Oui, je sais que tu aimes cette sensation, t'envoyer en l'air c'est ton activité préférée non ? » Je lui tire la langue en le regardant et je reporte mon attention sur le ciel. Je sens mon coeur qui s'emballe et je respire de façon légèrement plus rapide « Tes cachets sont dans le coin ou pas ? » J'ai envie de vomir, il faut que je me calme. Il faut que je me retienne de vomir.

J'aimais beaucoup son rire ! Elle était vraiment géniale cette nana ! Dommage que je ne l'avais pas connue plus tôt qu'en septembre dernier ! Je me rappelais encore de notre première rencontre, elle avait été très physique tout de même ! Aujourd'hui nous allions de nouveau nous envoyer en l'air mais plus du tout dans le même sens... Quoique même dit ainsi cela pourrait facilement porter à confusion non ? Bref elle me taquinait de nouveau sur le fait que m'envoyer en l'air c'était l'une de mes activités préférées. " Tu prêches un converti mon chou ! Et je vais essayer de faire de mon mieux pour que tu aimes aussi cette activité sensationnelle. " répondis-je sur le même ton taquin puis elle me demanda soudain où se trouvaient les cachets. Je vis qu'elle n'était pas très bien, comme si elle se retenait de vomir. Je déglutis légèrement avant de me mettre en route le pilote automatique puis je récupérais lesdits cachets puis je revenais à ma place pour les lui donner ainsi qu'une petite bouteille d'eau avant de reprendre le pilotage. " Prends-en deux maintenant et si ça ne passe toujours pas, j'amorce une descente pour atterrir au niveau d'un champ ou d'une route inutilisable. ". Oui je m'inquiétais pour elle à l'heure actuelle.

J'aime beaucoup passer du temps avec Andrew, parce que c'était très simple. Nous n'étions que des amis. Même si avant nous étions plus que ça, des amis, des amants. Tout cela est derrière nous et je ne dis pas que c'est tant mieux, mais je ne regrette pas que nous ayons tout arrêter, ça devenait trop compliqué avec Chuck. Il était méfiant, et je ne voulais pas prendre le risque de perdre l'homme de ma vie, même si c'est que j'ai fais désormais. Il n'est plus la. Tant pis. « Oh ne t'inquiète pas. Je suis sûre que j'apprécierais beaucoup cette activité si c'est toi qui me l'enseigne. » Je ne suis pas possible, toujours un truc à dire qui a un double sens. J'ai chaud, je sens les perles de sueur qui glissent le long de ma colonne vertébrale, mais je ne dis rien, je tente de ne rien laisser paraître mais il faut bien que je le fasse. Je dois lui demander ou il a foutu ses putains de cachets. Ca ne peut pas en être autrement. Je le vois qui se lève et je commence à paniquer avant de me calmer quand il reprend sa place à mes côtés et qu'il me tend des cachets. Je les prend en tremblant et je les avale en vidant la moitié de la bouteille d'eau. « Non ! Non n'arrête pas l’atterrissage s'il te plaît. Pas à cause de moi. Je ne veux pas gâcher cela. » Je passe le dos de ma main sur mon front et je sens les perles de sueurs qui perlent. Bon sang. J'attrape alors une de ses mains pour la serrer, en espérant que cela ne le gêne pas pour le pilotage.

En fin de compte, l'amitié que je nourrissais avec Solveig était devenue très puissante au fil  du temps alors que nous étions des sexfriends au départ. Cela me faisait clairement penser au film "friends with benefits" mais au final, il n'y avait aucun sentiment entre nous et il n'y en aurait certainement jamais même s'il ne fallait jamais dire "jamais". Nul ne savait ce que demain pourrait offrir... Néanmoins nous savions qu'à l'heure actuelle, notre relation était parfaite ! Voilà pourquoi je lui avais proposé de passer un peu de temps en ma compagnie mais je ne m'attendais pas du tout à ce qu'elle soit atteinte du mal de l'air. Et ce même si je m'en doutais un peu au final... Il y avait énormément de personne qui ne supportaient pas la voie des airs mais pour vaincre ce mal, il fallait l'affronter et quoi de mieux que le faire en compagnie d'une personne qu'on apprécie à sa juste valeur ? Je me mis à rire légèrement quand elle me fit de nouveau une phrase à double sens. " Cela serait un honneur pour moi de t'enseigner cette activité. Ta première leçon semblait porter ses fruits non ? " souris-je en lui faisant un clin d'oeil amusé mais ce fut de courte durée parce que le mal-être de la jeune femme revint à la charge alors je me dépêchais de récupérer les médicaments contre le mal de l'air puis je la prevenais que si ça persistait, je ferais un atterrissage d'urgence. Mais elle me répondit négativement parce que soi-disant elle ne voulait pas gâcher ce moment. " Mon chou, ta santé passe avant le vol. Il y a encore assez de carburant dans l'avion pour que je puisse continuer à voler même après un atterrissage. Et non tu ne gâches pas tout, je comprends que ça soit dur... J'ignorais que tu avais le mal de l'air et si j'avais su, je t'aurais proposé une autre activité. ". Je m'inquiétais énormément pour elle. Lorsqu'elle m'attrapa la main, je dus mettre le pilote automatique pour que je puisse lui caresser tendrement la main.

Têtue, un peu chiante et surtout très obstinée. Je ne voulais pas empêcher Andrew de faire ce qu'il aime. Et je ne voulais surtout pas l'en empêcher à cause d'une foutue phobie. Je sais ce que ça fait quand on est stoppé dans notre élan. Genre, quand Chuck me stoppait alors que je peignais, j'avais envie de lui enfoncer mes pinceaux dans les yeux. Anyway. Peut-être qu'avec Andrew, ça pourrait passer, peut-être qu'il arriverait à me faire passer cette foutue sensation qui me tiraille de l'intérieur quand je prend l'avion sans prendre mes médicaments. « Elle semble porter ses fruits oui. Enfin je crois. » Je ne peux pas dire que c'est le cas, parce que j'ai l'impression d'avoir une centrifugeuse à la place de l'estomac. Ca tourne, ça retourne, j'ai l'impression que je vais tomber même si je suis assise. Je prend ses médicaments d'un coup avant de vider la moitié de la bouteille d'eau et je saisis la main de mon ami pour éviter de faire sortir cette crise de panique qui menace de se manifester. « T'inquiète pas, ça semble passer un peu avec tes cachets mais on continue, et je te promets que si ça va pas mieux, je te demanderais d'arrêter. Je peux marcher dans l'avion tu crois ? Ca me fera peut-être du bien de marcher. » Je parle tellement vite qu'on aurait presque l'impression que je prend le train. Mais non, je suis dans un avion à 3000 mètres du sol. Je garde sa main dans la mienne, caressant le dos de sa main du bout de mon pouce, fermant les yeux, tentant de m'apaiser.

" Je t'offrirais d'autres cours un de ces quatre dans ce cas. " répondis-je avec un sourire encourageant, puis ce fut le moment où la jeune femme commença à subir le mal de l'air alors aussitôt, j'avais récupéré les médicaments contre ce mal de l'air. L'état de la jeune femme m'inquiétait beaucoup en fin de compte et au lieu de tenir compte de son entêtement, j'aurais déjà du amorcer une manoeuvre de descente pour un atterrissage d'urgence puisque malade à bord. De toute façon, j'allais pouvoir afficher un transpondeur 7700, ce qui voulait dire "Emergency" alors par conséquent je pourrais atterrir sur n'importe quelle piste puisque j'aurais la priorité. Néanmoins comme je disais la jeune femme était très entêtée et elle ne voulait surtout pas que je cesse le vol pour elle. Elle m'assurait tout de même qu'elle allait bien tout en me promettant qu'elle demanderait qu'on s'arrête si son état empirait avant de me poser une question étrange surtout dans un petit avion comme un Cessna. " Euh chaton, c'est peu faisable de marcher dans cet avion. Il est bien trop petit... Désolé, j'aurais du me douter que tu aurais peut-être le mal de l'air ". Je me sentais fautif de ce qui arrivait à la jeune femme là. Pour lui apporter mon soutien et mon réconfort, je laissais ma main recouvrir la sienne tandis qu'elle commençait à la caresser du bout du pouce. " Tiens le coup ! Nous approchons bientôt de notre point A. Tu te sens prête à faire un atterrissage ? On va pique-niquer près d'un endroit où personne ne viendrait nous embêter. "

Je ne serais pas contre d'autres cours avec Andrew, je savais qu'il était un bon professeur, il était aussi un très bon ami parce qu'il m'aidait à ne pas penser à cette sensation ignoble que je ressentais, mais il ne m'aidait pas assez visiblement. J'avais toujours cette boule dans le ventre et l'envie de vomir même avec les médicaments. Bon, j'aurais dû prévoir le coup et prendre mes cachets avec moi dans mon sac, mais non Solveig elle pense toujours à ce qu'il lui faut quand elle en a besoin et qu'elle se rend compte qu'elle ne l'a pas. C'est évident. Quand je panique, je dis n'importe quoi et la réponse d'Andrew a ma question débile de savoir si je pouvais marcher dans l'habitacle me prouvait une fois de plus que j'avais la bêtise facile. « Pas grand monde sait que j'ai le mal de l'air, enfin, je prend souvent l'avion mais je suis aidée par mes médicaments donc forcément ça aide. » Je lui souris pour le rassurer sur le fait que je ne lui en veux pas et je ferme les yeux quand sa main vient trouver la mienne pour me rassurer. Solveig, fait effort, tu sais que tu peux le faire. Je respire lentement, calmant ma respiration qui devient de plus en plus rapide au fur et à mesure que les minutes ne passent. « Oui, je vais tenir le coup, c'est peut-être parce que je n'ai rien dans le ventre que je me sens autant mal. » Je lui souris et reporte mon regard vers Phoenix tout en bas, même si je suis persuadée que ce n'est pas une bonne idée.

Comme je le disais, l'état de la jeune femme m'inquiétait énormément mais elle était vraiment aussi têtue comme une, elle ne voulait pas que je fasse un atterrissage d'urgence afin qu'elle puisse respirer sur la terre ferme. Fin, je lui montrais que j'étais présent à ses côtés et je ne l'abandonnerais pas. Elle m'expliquait alors, que peu de personnes savaient pour son mal de l'air tout en expliquant malgré le fait qu'elle prenait l'avion assez souvent, mais c'était parce qu'elle prenait des médocs. " Je comprends oui. Mais avec mon habitude du vol etc, je remarque souvent ce genre de choses et j'aurais du le déceler sur toi depuis le début... J'en suis navré " dis-je d'un ton posé, sincèrement désolé pour ça d'ailleurs. Elle me fit un sourire qui se voulait rassurant alors je lui annonçais qu'il était grand temps qu'on fasse un atterrissage parce que nous atteignions notre point de pique nique. " Bien. Attache toi bien ! " annonçai-je d'un ton calme avant de vérifier rapidement si elle faisait ce que je disais puis c'était parti ! J'amorçai la descente réduisant par la même occasion ma vitesse qui arriva rapidement à 80 noeuds et puisque les trains étaient déjà sortis je n'avais plus qu'à me poser tranquillement sur un terrain de football que j'avais réservé exprès pour mettre mon avion. Une fois parké, je stoppais l'aéronef et je me tournais vers ma copilote. " Tout va bien ? "

Je commençait petit à petit à sentir les effets du médicament, même si j'avais beaucoup de mal à respirer que j'avais toujours cette boule dans le ventre et cette sensation que je détestais tant, une sensation inexplicable. Mais je ne disais rien à Andrew, il le devinait bien lui même. Il m'expliquait ses habitudes de vol et je me contentais de sourire tout en l'écoutant « Hey, ne t'en veux pas, tu n'y es strictement pour rien. Je ne veux pas que tu t'en veuilles. » Je caresse sa main de façon rassurante et je lui répond positivement quand il s'agit d'atterrissage. J'ai hâte de toucher la terre ferme. De sentir la terre ferme sous mes pieds. Ca fait un peu con dis comme ça, mais c'était la vérité. Je m'éxecutais quand il me disait de m'attacher, et je serrais au maximum les harnais pour ne pas taper de crise de panique pendant l'atterrissage, il ne lui fallait surtout pas cela. Je ne disais rien durant l'atterrissage, mais je serrais les côtés de mon siège. Respire, respire. Lorsque l'avion s'arrête, je ferme les yeux et je respire un grand coup avant de répondre à sa question  « Oui, ça va enfin je crois. » Je souris, j'ai toujours envie de vomir, mais ça va certainement passé avec le repas. J'espère en tout cas.

" D'accord. " répondis-je tout simplement avant de lui accorder un sourire, puis par la suite, je lui proposais la suite du programme de la journée que nous étions en train de passer ensemble. Elle me disait être prête alors après lui avoir bien recommandé de s'attacher, j'amorçais la descente ainsi qu'une diminution de ma vitesse avant de finir par un atterrissage en douceur sur l'herbe d'un terrain de football américain. Une fois l'aéronef bien parké, je m'étais rapidement tourné vers elle afin de lui demander comment elle se sentait à la suite de cet atterrissage. J'avais eu de la chance tout de même parce qu'il n'y avait pas de vent donc un vol tranquille. " Sortons " dis-je avant de sortir côté commandant de bord avant de l'ouvrir pour l'aider à sortir de l'appareil. " Allez Maîtresse de la Terre ! Vous voilà dans votre élément. ". Je m'étirais légèrement avant de faire une vérif de mon avion pour voir s'il n'y avait pas de soucis particuliers... " Tu sais que j'ai l'intention de préparer activement les prochains jeux olympiques de Rio "