I GUESS YOU'RE KINDA WORTH IT ≠ ALESKA

J'appréciais d'avoir la jeune femme dans mes bras. Je m'étais même surpris à fermer les yeux et à sentir ses cheveux avant d'être rattrapé par la réalité quand elle se défaisait de mon étreinte. La fin ? Non, hors de question. Et puis merde quoi, elle était mon amie, ma pote et je lui faisais bien comprendre, même si c'était bizarre maintenant, comment c'était dit. Quoiqu'il en soit, quand elle a voulu s'en aller, je l'ai retenue parce que j'avais pas envie qu'elle parte. En fait, si j'avais pas réellement besoin d'elle pour mes blessures, je les utilisais quand même pour qu'elle reste, m'allongeant sur le canapé pour qu'elle vienne s'occuper de moi. « J'en sais rien moi.. trouve » Elle s'était approchée, me demandant alors de changer de position pour que je me retrouve la tête sur ses cuisses. Mh. Pas d'idée perverse Alex, s'il te plait. Je plissais les yeux en la regardant avant de sentir ses mains me chatouiller le torse. « Oh putain ! AÏE » Mes côtes étaient douloureuses et je la suppliais d'arrêter de me torturer tant ça me faisait pas. J'étais pas douillet mais si je pouvais me passer de ça, ça serait top, vraiment. « T'es vraiment nulle en infirmière en vrai » Mes côtes me faisaient mal et je tentais de respirer pour que ça s'en aille, en vain.

« J'en sais rien moi.. trouve » Il était vraiment d'une grande aide. La meilleure aide que je n'avais jamais eu. Bon d'accord, j'étais du genre à trouver des idées rapidement, genre comme si j'étais faite pour ça. Le truc, c'est que la plupart de mes idées, bah elles sont connes. C'est d'ailleurs pour cela que j'avais eu la brillante idée de le chatouiller. Ouais normal, si il a mal dans les côtes, faut qu'il se plie en deux, c'est bien connu. « Oh putain ! AÏE » Je ne peux pas m'empêcher de rire. Mais, je suis gentille, je m'arrête avant qu'il meurt dans ses souffrances. « Tu es une chochotte ! » lui dis-je en gloussant. Nan mais vraiment quoi. Le meuf est tout le temps en train de chialer, elle fait sa chieuse et elle le traite de chochotte parce qu'il a mal dans les côtes. « T'es vraiment nulle en infirmière en vrai » Je fais la tête de la fille choquée pour de faux. Et j'la fait bien ! Attention, ça rigole pas ! « Tu peux changer d'infirmière si t'veux ? J'peux aller voir Hardin aussi, il sera peut-être content de me voir lui ! » dis-je en rigolant et en lui tirant la langue. « En vrai, j'pense que tu devrais prendre un medoc, une bonne douche et aller te coucher, ça ira mieux demain ! » m'exclamais-je dans un haussement d'épaule. « Maaaaaaaaaais tu as de la chance, mes bras sont magiques ! Ils soignent eux aussi ! » Genre avec un câlin ! Un câlin amical. Un câlin amical avec une pointe d'attachement et de "j'mefaisdumaletj'aimeça".

J'pensais qu'en l'invitant à être mon infirmière, tout irait pour le mieux. Elle s'occuperait de moi et puis ensuite elle s'en irait et voilà. Sauf que non, mademoiselle - déjà chiante en me faisant bouger pour que je me retrouve la tête sur ses cuisses - se mit à me faire des chatouilles, sachant pertinemment qu'Hardin m'avait frappé à plusieurs reprises durant notre tête à tête de mâles. « Chochotte toi même ! » Et puis forcément, je lui disais que ses qualités d'infirmière laissaient à désirer. Sans vraiment grosse surprise, elle venait rétorquer en parlant d'Hardin. Non mais pourquoi elle me parle de lui aussi là ? Elle fait chier, genre vraiment chier. Mais très vite elle se rattrapait en me donnant des vrais conseils qu'une vraie infirmière aurait pu me donner. « Quoi, tu veux rester avec moi toute la nuit pour que tes bras me soignent ? » Ça aurait pu être cool, si c'était pas à l'encontre de tout ce qui venait de se passer. La dispute et tout. Bref, c'était peu probable que ça arrive. « Oh et, évite de parler d'Hardin si tu veux pas que j'parle d'Olive » Petit conseil, moi aussi j'peux me la jouer comme ça.

« Chochotte toi même ! » J'dois dire qu'il venait vraiment de me faire taire avec sa répartie de ouf. Aha. Et moi, ça me faisait rire, parce que de toute façon, absolument tout me faisait rire. Surtout Alexander. Alors j'essayais de me rattraper du mieux que je pouvais en lui donnant quelques bons conseils. Mais j'étais pas certaine qu'il les respect, alors je lui disais que j'avais des bras magiques en riant, histoire d'avoir un câlin de plus. « Quoi, tu veux rester avec moi toute la nuit pour que tes bras me soignent ? » Je pouffais de rire en l'écoutant. Je le regardais alors avec un sourire. « Dans un autre monde Alex, un monde où tu serais in love de moi ! J'aurais accepté ! » Autant en rire nan ? Ça aider à cacher le malaise qu'il y avait derrière et j'étais certaine qu'il faisait exprès. « Oh et, évite de parler d'Hardin si tu veux pas que j'parle d'Olive » J'haussais les épaules. C'était assez bizarre dit comme ça, j'veux dire, pour un mec qui veut pas tomber amoureux. « Ça te gène ? » lui demandais-je alors à mes risques et périls. Moi j'aimais pas ça, il le savait. Mais lui dans tout ça ?

Je sais bien que ma répartie laissait à désirer et à vrai dire, je m'en fichais pas mal. Tout ce que je souhaitais, c'était aller mieux parce que là, j'allais mal. J'avais mal en fait, pour être honnête et il me fallait un moyen de ne plus ressentir la douleur qui émanait de mes côtes. Alaska aurait pu m'aider, mais au lieu de ça, elle ne faisait qu'empirer les choses en me chatouillant. Merci Hamilton, merci beaucoup. « Prétends qu'on est dans un autre monde alors, j'sais pas moi. T'as empiré ma douleur, la moindre des choses c'est de faire en sorte que j'ai plus mal » Bah ouais quoi, la moindre des choses. Mais non, elle n'avait pas l'air de vouloir arranger le mal qu'elle avait fait. J'en profitais d'ailleurs pour lui dire d'éviter de me parler d'Hardin, parce que mine de rien, j'avais pas tellement envie de parler de ce connard d'abruti. « Il m'a un peu cassé la gueule, c'est légitime non ? » Mais ouais, ça me gênait un peu. Enfin surtout parce qu'il m'avait cassé la gueule cet abruti.

Comme je le disais : le problème avec Alexander Strudwick, c'est qu'il ne se bat pas à la loyal. Avec son sourire et ses bouclettes en bataille. Et ses bêtises surtout. Il était craquant, il le savait et il avait l'air de s'en foutre des conséquences. Je venais clairement de lui dire qu'il ne fallait pas que l'on couche ensemble. Que l'on redevienne les amis que l'on était. Je ne voulais pas m'attacher à lui pour la simple et bonne raison que je savais qu'il n'allait pas s'attacher à moi. Ma faiblesse faisait que je n'avais pas réussi à me détacher de ses petits yeux de chien battu et que je me retrouvais dans son canapé avec sa tête posée sur mes cuisse. Je devais le soigner et il continuait ses allusions bizarroïdes. « Prétends qu'on est dans un autre monde alors, j'sais pas moi. T'as empiré ma douleur, la moindre des choses c'est de faire en sorte que j'ai plus mal » Bah tiens. « Il m'a un peu cassé la gueule, c'est légitime non ? » Je levais mes yeux au plafond avant de me lever du canapé et de tirer sur ses bras pour qu'il se lève à son tour. « Va à la douche homme ! » m'exclamais-je alors avec un sourire. Je lui offris une claque sur les fesses pour qu'il avance plus vite. (et t'as pas intérêt de la louper celle-ci) « En attendant, j'vais préparer mes bras, parce que tu sais, les pouvoirs magiques ça vient pas comme ça ! » Je remis de l'ordre dans son canapé et je le suivais dans la salle de bain pour trouver des médocs. Je ne le regardais pas. Non, je ne voulais pas prendre ce risque. Je ressortais et je posais la boite de médoc sur la table basse, avec un petit mot à côté. « Notre monde aurait pu être cool ! » Puis, cette fois, je partais, le laissant seul dans son chalet.

Fallait que tout soit normal, alors je continuais d'agir comme si nous n'avions jamais couché ensemble, puisque c'était ce qu'elle voulait. Enfin je crois. Du coup, ouais, je faisais en sorte d'être normal. Et je ne savais pas si ça marchait ou pas en fait, c'était ça le truc. Enfin on verra bien, là pour l'instant, j'avais juste envie de ne plus sentir la douleur lancinante qui allait dans mes côtes à cause d'elle quand elle m'a chatouillé. Mais sans attendre, peu importe ce que je disais, elle se retrouvait debout face à moi, à me tirer les bras pour que je me lève. Qu'elle pouvait être chiante n'empêche. « Douche ? J'connais pas » C'était quand même une blague, je connaissais et heureusement. Debout, j'étais surpris - une nouvelle fois parce que c'était pas la première fois qu'elle le faisait - quand elle me mit une claque aux fesses pour me faire avancer. « Eh, me fais pas d'avances femme, je pourrais plus résister après » Normal quoi, vu qu'elle était canon. Une fois que j'étais sous la douche, petit sourire sur les lèvres, j'attendais patiemment le fait de la retrouver, puisqu'elle ne m'avait pas suivi. Et puis une fois sorti, c'était quand même un peu deg de retrouver le chalet vide. Elle était partie.. laissant juste un simple mot sur la table. Un petit sourire revenait quand je le lisais avant de m'allonger sur le canapé, laissant le mot reposer sur la table. Cette fille aura ma peau.