LET ME ALONE.

C'était ça le réel problème. Tu ne pouvais pas faire comme si tu ne l'aimais plus et lui, ne pouvait pas faire comme s'il n'avait pas entendu ta déclaration. Alors à quoi ça rimait tout ça ? Vous regardez dans le blanc des yeux feignant une normalité sans pareille alors que la gêne serait visible pour toutes les personnes aux alentours ? Non, c'était pas la meilleure idée au monde et pourtant, dieu seul savait à quel point tu étais dépendante de Valentin. Au final, tu te retrouvais confrontée à un choix impossible et à part perdre totalement la tête, aucune solution ne semblait vouloir s'imposer. Peut être tout simplement parce qu'il n'y en avait pas. Ton regard bleuté dérivait sur le paysage pas forcément glorieux cherchant de toute évidence à éviter celui noisette de ton meilleur ami. Pouvais-tu l'appeler comme ça ? Sûrement pas. On était pas amoureux de son meilleur ami, pas de cette façon. J'peux pas te forcer à m'aimer Val.. Et même si tu l'avais pu, tu ne lui aurais certainement pas infligé ça. Mais y avait-il une issu à tout ça ? T'avais perdu l'espoir. Peut être parce que tout semblait bien morbide sans lui mais que rien ne te laissais entrevoir un futur en sa présence. J'ai pas de solution miracle, j'veux pas que tu me donnes des espoirs pour n'avoir rien au final, j'veux pas faire semblant que tout vas bien alors que j'suis incapable de faire taire mes sentiments pour toi. Je t'aime putain et ça fait mal.

Non, il est évident qu'elle ne pouvait pas me forcer à l'aimer, mais j'ai bien cru qu'à la soirée du bal c'est ce qu'elle voulait absolument. Mais bon la colère de la souffrance était un peu retombée et elle pensait de façon bien plus logique, d'où cette conversation en fait. Mais qui ne risquait pas de mener vers quelque chose de concret. On ne semblait pas vraiment prêt à trouver un compromis qui nous conviendrait à tous les deux, ou plutôt à Baby. Parce que moi je pourrais très bien redevenir ami avec elle, mais je sais très bien qu'elle non, alors comment faire ? Elle m'exposait sa façon de penser par rapport à ça et j'aurais pu y répondre si seulement elle n'avait pas rajouté qu'elle m'aimait, avec cette rage et cette passion qui me déstabilisa. J'écarquillais légèrement les yeux, non effrayé, mais plutôt surpris que ce soit si "féroce". Elle m'aime tant que ça ? Et Priape alors ? J'avais ouvert la bouche pour m'énerver à ce sujet là, mais non, je la refermais parce que ça ne mènerait à rien, je ne veux pas davantage m'énerver contre celle dont je ne peux pas me passer. Il n'y a pas de solution donc ... Disais-je totalement anéanti et en baissant les yeux, ne sachant vraiment pas quoi répondre à tout ça. Je voudrais tellement de promettre plus, te rendre ton amour pour te garder avec moi. ... Non je ne voulais pas dire de "mais", je prenais une petite seconde et je le disais Mais tu as Priape. C'était sorti, inévitablement. Je lui souriais et commençais à partir. On n'avait plus rien à se dire et j'avais l'impression de fondre de douleur.

HRP:

T'avais l'impression que tes derniers mots semblaient légèrement désespéré et peut être étais-ce le cas. Ouais, en fait le désespoir était palpable dans ta voix et t'avais même pas cherché à le contrôler. Tout simplement parce que ça ne servait à rien. À quoi bon tenter de camoufler les choses devant lui alors qu'il te connaissait mieux que quiconque ? Il saurait reconnaître en deux secondes si tu étais en train de lui mentir ou non. Ouais.. Ça ne servait à rien. De toute manière tu restais pathétiquement amoureuse de lui et tu ne pouvais rien y changer. T'avais bien essayé et aucun de tes efforts ne s'était avérer concluant. Alors peut être que tu étais juste condamné à l'aimer espérant qu'un jour ce trou béant dans ta poitrine finisse par disparaître. C'était la seule solution qu'il restait et au fond t'étais pas certaine de pouvoir continuer à souffrir de la sorte. Tu l'ecoutais parler sachant par avance que malgré ce qu'il pouvait vouloir ça ne changerait pas le fait qu'il ne pouvait pas s'forcer à t'aimer. Et le prénom de Priape venait résonner à tes oreilles te laissant perplexe le temps d'une fraction de seconde. Ah, oui. Le plan diabolique avec son meilleur ami visant à lui faire ouvrir les yeux. T'aurais voulu tout lui avouer mais déjà il tournait les talons sans te laisser le loisir de dire quoi que ce soit. À quoi bon ? C'était une bataille perdu d'avance de toute façon.

Spoiler: