SCALINA + j'ai quelque chose à te dire...

j'ai quelque chose à te dire...

natalina & scar-judas

Notre entourage semble être une calamité. Je n'arrive toujours pas à cerner Scar, je comprend mieux pourquoi des parterres de filles rampent à ses pieds. Il dégage une aura hypnotisante et charmeuse. Je l'invite à rentrer et voilà qu'il renonce ? Il ne peut pas se tenir à ce point là ? Ce n'est pas non plus un obsédé sexuel. Je commence à douter. Bien sûr que je suis une fille bien mais pourquoi combien de temps ? Je n'en peux plus de me préserver, à quoi bon ? Et s'il savait qu'il était le seul en ce moment à qui je donnerais tout, il ne ferait qu'une bouchée de la petite Natalina. " Je ne vois pas le rapport Scar. On est des adultes. " je lève les yeux au ciel et pose ma main sur la poignée de la porte. J'apprend ensuite qu'il crèche dans une tente et je sens une invitation planante. Je tord ma bouche, hésitante, ne sachant pas quoi dire ni quoi faire même si je suis fortement tentée. Je m'apprête à décliner sa convocation ambigue quand il rajoute une phrase évasive et enjôleuse. Je deviens rouge, je le sens, mes joues sont bouillantes. Mon coeur pulse du sang à toute vitesse. Serions-nous enfin sur la même longueur d'onde...? Je descend des marches et me jette sur le jeune homme en l'encerclant de mes bras. Je le serre fort, il est si musclé et sécurisant, je n'ai pas envie de le lâcher. Je veux m'imprégner de son odeur pour m'endormir avec. Je me détache de lui et aperçoit ses yeux d'un bleu glacial dans la pénombre. Je me hisse sur la pointe des pieds et effleure ses lèvres des miennes. Je sens sa barbe qui pique, symbole de virilité. Je perçois son haleine se mélangeant probablement avec la mienne quand j'ouvre la bouche. " Emmènes-moi avec toi, jusqu'au bout de la nuit et on verra ensuite. " prononçais-je délicatement en bravant ma timidité.

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Scalina

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Des adultes, elle pense vraiment que me proposer d’aller dans sa caravane sans rien qu’il ne s’y passe et croire qu’il ne va réellement rien s’y passer c’est réagir en adulte. « Justement, si on était tous les deux des adultes, tu ne m’aurais pas fait cette proposition… ». A moins qu’elle souhaite que je lui fasse ardument l’amour sur sa couchette. Natalina semble encore avoir des choses à apprendre et je m’en veux presque d’agir comme ça envers elle, n’a-t-elle pas connu un homme aussi…Comment dire, séducteur que moi ? On dirait que non, pourtant je ne suis pas le seul et encore quand je dis que je suis un séducteur je ne vais pas faire croire à une femme que je vais être l’homme de sa vie dans le but de coucher avec elle, je suis toujours honnête. Mais alors que je m’y attendais comment dire, juste pas du tout la jeune femme s’approche de moi d’une façon dangereuse. Mais franchement mais comment voulez vous que je résiste à cela d’une façon normal ? « Tu joues à un jeu dangereux Natalina, tu le sais au moins ? ». Oui, est ce qu’elle se rend compte que la machine Scar peut démarrer à tout moment, cependant je me décide de lui offrir un vrai baiser, un baiser tendre et pas seulement son petit bisou timide qu’elle n’a pas osé faire jusqu'à la fin. Cependant je tendis ma main vers la sienne, ne sachant pas où je pourrais l’emmener, si ce serait dans ma tente ou dans un lieu public. « Il ne faut pas dire ça à quelqu’un comme moi Nat’, je ne suis pas une bonne personne, surtout pour toi… ». Bon au moins j’avais essayé de la mettre en garde, j’essayerai de faire un effort de romantisme quand même. Je n’allais pas l’emmener dans ma tente tout de suite, sinon ça serait fichu. « On peut aller au cinéma plein air, y a une séance qui commence dans 15 minutes… ». Bon espérons qu’elle me tenterait pas trop durant le film car sinon, je ne répondrais plus de moi-même.

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Je sais me défendre si jamais tout ceci part bien trop loin. Scar me donne l'impression d'être un loup non pas que pour les autres mais aussi pour lui même. La tentation est bien trop grande, je me laisse transporter par son baiser délicat. Ses lèvres ont le goût de l'alcool et m'enivrent. Je sais que je joue à un jeu dangereux, j'ai envie de dire mais enfin ! Je dois me réveiller et arrêter de passer à côté de ma vie. Après ce contact si intime pour moi, je lui propose de m'emmener avec lui, où bon lui semble. Encore une fois, il semble effrayé à l'idée d'avoir autant de liberté avec moi. Je lui colle mon index sur la bouche et lui souris. Quand il paraît enfin plus concentré et sûr de lui, il m'invite au cinéma en plein air. Je bascule ma tête sur le côté, ne m'attendant vraiment pas à une telle proposition. Quand il veut il peut le loustic. Je plante mon croc dans ma lèvre inférieure, excitée par l'idée de passer du temps à proximité de Scar. J'hoche rapidement la tête de haut en bas pour lui témoigner mon accord. " Excellente idée ! Allons-y gentleman " j'éclate de rire et me pend de nouveau à son bras en emboitant le pas. Nous marchons dans l'obscurité quelques minutes avant d'apercevoir l'écran monumental qui trône au milieu de la nature. Je marche pratiquement dans les pas du jeune homme et nous finissons par trouver un coin assez à l'abris des regards tout en ayant un bon aperçu de l'écran. Je m'assois sur un coussin d'herbe en essayant de ne pas être trop vulgaire dans une robe pareille. Le film ne devrait pas tarder, je me blottis contre Scar et entend faiblement les battements de son coeur, plutôt régulier pour le moment. J'aimerais lui parler franchement, mais une espèce de marche m'y en empêche. La honte probablement. " Tu t'en es sorti cette année pour les cours ? " autant commencer une conversation banale avant d'aller en profondeur si j'en trouve le courage.

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Scalina

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Je souriais lorsqu’elle m’appelait gentleman, mais c’est vrai, quel idée de l’emmener dans un cinéma en plein air, où est Scar ? Le garçon qui dégaine plus vite que son ombre, qui l’aurait sans doute probablement déjà emmené dans sa chambre à coucher en tant normal, enfin plutôt dans sa tente à l’heure actuel. Qui lui aurait fait boire un cocktail, histoire d’être sûre qu’elle le serait plus que partante et qui aurait finit par lui faire avoir l’orgasme de sa vie. Non, là deux sentiments se mêlent étrangement, l’impression d’avoir échouer quelque part mais aussi l’impression d’avoir été plus fort que ça. Et alors que nous nous installions, elle me posait une question, la plus bateau du monde. Je pensais qu’on allait parler séduction et elle me demande ce que je ferais l’année prochaine. Bon. J’essayais tout d’abord de répondre à sa question : « Je passe l’an prochain oui et toi ? ». Je ne savais même pas en quelle année était Natalina, je lui posais alors la question : « Tu étudies quoi au fait ? ». Oui, je ne savais pas, ce n’était pas le genre de chose auquel je m’intéressais en premier surtout chez une belle femme comme elle. « T’as pas envie qu’on fasse autre chose que discuter… ». Oui parce que là j’avoue qu’elle me mène un peu par le bout du nez mais moi je n’ai qu’une envie c’est l’embrasser, enfin, il n’y a pas que ça qui me passe par la tête pour tout avouer. Cependant je pose doucement mes lèvres sur les siennes, sachant qu’elle serait d’accord avant de franchir la frontière de sa bouche pour faire doucement danser sa langue avec la mienne. Tout doucement mais très sensuellement, je veux lui donner un baiser qui lui dira que c’est un scandale de s’arrêter là. Je caresse doucement son dos pour arriver dans le bas de celui-ci où je m’arrête pas respect, ne sachant pas où était les limites avec Natalina. « C’est cool aussi ça non ? » Demandais-je en riant. Je caressais sa joue avant de me remettre à ma place, bon, qu’allait-elle faire maintenant.

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Je fond toujours beaucoup d'espoirs dans les gens. Je pense que Scar peut être un homme galant et sans arrières pensées, capable d'avoir une vraie discussion avec une femme sans pour autant la tripoter. Je crois que je me suis trompée. Cela avait pourtant bien démarré. J'apprend en premier lieu qu'il passe l'année prochaine tout comme moi. Je suis heureuse pour lui " Je passe aussi. " répondis-je timidement. Il s'intéresse à moi puisqu'il continue de me demander ce que je fabrique dans la vie. " J'étudie le théâtre et la littérature italienne " j'espère qu'il ne prendra pas mal le fait que je ne lui ai pas demandé en retour ce qu'il faisait. C'est simple, j'ai mené mon enquête à l'époque et je le sais déjà. Alors que je pensais faire connaissance avec lui en toute innocence, les choses se corsèrent. Scar jeta une ambiance ambigue juste après ma réponse. Je me suis raidie et mon ventre s'est mis à irradier. Je n'ai pas eu le temps de chercher où il voulait en venir qu'il était entré dans mon espace vital. Il m'embrasse et je ne le repousse pas. Tout simplement parce que c'était tout ce dont je rêvais depuis quelques jours. Seulement, pour moi, il y a une certaine signification dans ces gestes... Mais que cela veut-il dire pour lui ? Je suis juste une autre proie, beaucoup plus fragile que les autres. Je n'ai jamais offert tant de liberté à un homme. Le simple baiser entamé par le bel âtre devint plus ardent lorsque nos langues se rencontrèrent et se tournèrent autour. Je vais m'évanouir et j'ai peur d'être nulle. Je sens sa main plus froide que mon dos descendre dangereusement vers ma chute de reins. J'allais vraiment me désintégrer quand il arrêta tout. Il veut me rendre dingue ? Où est passé Scar l'entrepreneur ? Aurait-il trouvé des limites avec moi ? L'idée me réjouit et m'excite. Il me respecte. Il joue. Son rire est carrément adorable. Je mordille ma lèvre inférieure lorsque son pouce caresse ma joue. Une vague de chaleur intense grimpe en moi, je ne peux plus m'arrêter. Il a réussi à faire exploser le barrage de la tentation. Je me redresse et grimpe sur lui à califourchon. J'appuie mes paumes sur ses pectoraux pour qu'il se laisse tomber en arrière. Je me plaque ensuite contre lui et embrasse du bout de mes lèvres sa barbe puis son sourire malicieux. " Tu as raison, c'est cool ça aussi " murmurais-je à son oreille tout en noyant mes doigts dans sa chevelure ondulée. Il est si beau mais probablement nocif pour une jeune femme aussi niaise que moi. J'attrape ses mains et les pose sur mes cuisses sous ma robe à volant. " Tu es cet homme Scar " avouais-je doucement au coin de son oreille. Je faisais bien sûr référence à la raison de ma venue vers lui auparavant.

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Scalina

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Je souriais quand elle m’apprit qu’elle passait, j’étais franchement contente pour elle, elle méritait de passer car elle semblait être une jeune femme sérieuse, timide, toujours dans ses bouquins. Peut être que je me faisais une idée d’elle trop vite. Après tout elle cachait peut être bien son jeu et quelque chose me dit que je vais le savoir rapidement. Voilà une nouvelle information qui me disait que Natalina n’était peut être pas si coincé que cela, si elle faisait du théâtre elle devait pouvoir se lâcher non. C’est ce que j’avais essayé de faire un peu plus tard, elle me répondit que c’était cool aussi ce genre de chose. Et là, là jeune femme me surprit en prolongeant notre baiser et en me forçant presque à m’allonger par terre, quel force dis donc ! Quel audace, la petite me plaisant n’empêche, elle avait de la force et elle n’avait pas peur, elle était plus jeune que moi et j’aurais carrément pu refuser ses avances mais non. Elle était jolie, elle avait des yeux aussi bleus que les miens et des cheveux blonds, j’adorais les blondes depuis toujours. Mais alors que j’appréciais son baiser, que je commençais à caresser ses fesses il me dit que j’étais cet homme. Je stoppais le baiser et la regardais intriguer, que voulait-il dire là ? Je ne comprenais pas. Je me rappelais ensuite de la conversation c’était moi le Zacharias qui lui plaisait, oh mon dieu non. « Comment ça, c’est moi le Zacharias qui te plais ? ». Merde, pourquoi, je ne voulais pas lui faire de mal, lui faire de la peine. Je m’arrêtais net dans mon entreprise. « Mais tu sais bien que je ne suis pas une bonne personne, pourquoi moi ? ». Je pouvais plus la toucher, je ne voulais pas la faire souffrir, c’était trop tard peut être déjà.

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Je crois que je pourrais bien m'offrir à lui. Il a tout ce dont je rêve, j'ai toujours désiré un homme avec de l'expérience, c'est tellement plus rassurant. Il me rend dingue, sa façon de me toucher me brûle les ailes. Je me sens si importante et belle dans ses yeux. Je pourrais tout lui donner. Nos corps se frictionnent de plus en plus, je veux le sentir encore plus proche de moi. Dans un élan de sincérité je lui avoue enfin qu'il est l'homme dont je lui parlais depuis le début. Je n'aurais sans doute pas dû. Scar arrête notre jeu de séduction. Il paraît outré. J'ai envie de pleurer, je me sens si honteuse au vue de sa réaction. Les larmes montent, mon coeur se brise. " Arrêtes de te cacher derrière cette étiquette, dis plutôt que tu n'en as rien à foutre de moi et que je fais fausse route " articulais-je à travers les sanglots qui montaient. Tout est de ma faute, il m'a averti à maintes reprises. Je sors de ma position peu catholique et me relève. Je ne sais plus où me mettre, je ne trouve que la fuite à cet instant pour paraître moins ridicule. Je traverse les branchages derrière lui et disparais dans les bois en pleurant comme une gamine. Voilà, j'ai tout gagné, un ultime rateau des Zacharias. Je finis par m'écrouler à genoux dans une clairière. Je devrais appeler mon frère, il saura me consoler et me ramener chez moi car là, je suis vraiment paumée.

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Scalina

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Alors que j’étais presque au paradis, imaginant déjà que je serais sur le joli corps de Natalina pendant une bonne partie de la nuit quelques paroles ont suffit pour que l’effet retombe comme un soufflé. Je n’avais rien dit de méchant, seulement que je n’étais pas faite pour elle, que je n’étais pas quelqu’un de bien et ne le savait-elle pas elle-même après ces quelques semaines. Je l’avais dragué elle mais aussi d’autres, la jeune femme brune qui était à côté de moi toute à l’heure, n’était ce pas un exemple suffisant. Je me sentais mal tout à coup car je la voyais mal, pourquoi réagissait-elle si brusquement, cela ne me refroidissait que davantage malheureusement. « Je n’en ai pas rien à foutre… ». Ce serait méchant de dire ça, méchant de dire aussi qu’elle est presque comme les autres, il me faudra davantage de temps pour savoir, elle se relève et s’en va, je m’en veux, je déteste faire souffrir les gens : « Natalina attends… ». Elle semble déjà partie et je la retrouve un peu plus loin entrain de pleurer, voilà pourquoi je n’aime pas les relations ? Je n’ai rien fait encore ? Pourquoi pleure-t-elle ? Je n’ai rien dit de méchant. Je ne comprendrais décidément jamais les femmes. « Natalina, ne pleure pas s’il te plait…Je ne sais pas comment t’expliquer… ». Que je suis un connard, pourtant j’ai envie de ce moment avec elle, mais sans contre partie : « J’apprécie tes baisers et ta compagnie, vraiment, sincèrement… ». Comment dire les choses sans paraitre maladroit : « Mais je ne te mens pas, ce n’est pas une façade, je ne vais pas t’apporter des petits déjeuners au lit ou te chanter la sérénade, je ne peux pas te promettre une relation, ni même plus d’une nuit…Je n’ai pas envie de me réveiller et de te voir pleurer, de voir pleurer une fille à côté de moi, je n’aime pas faire souffrir quelqu’un…Ce n’est pas une étiquette, je ne suis pas un homme gentil et dévoué… ». Bon j’avais tout dit mais j’avais quand même envie de finir la soirée en sa compagnie, j’essuyais sa larme de mon pouce. « Tu es plus jolie quand tu souris… ». Avouais-je en souriant à mon tour.

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