« Cœur voyageur » ∇ RICARDO

Maxym & Ricardo
Cœur voyageur

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« DEBOUT ! » C'est le premier mot qu'entendit Ric, en cette journée ensoleillée. Enfin, il avait pas encore vu ce beau temps, vu que monsieur dort comme une souche. Encore à ses côtés il y a à peine quelques minutes, Maxym avait décidé que ces trois jours de quasi autarcie s'arrêtaient maintenant. Alors, debout sur le lit, déjà vêtue de son short, chemise et chapeau de paille, la surexcitée secoue le prince endormi. « Ricardo Rafael, sort de ce rêve ! » Pas sûr qu'il apprécie. C'est pas vraiment les réveils dont il est habitué quand elle est dans les parages. Mais aujourd'hui, on bouge de cette caravane, et même du camping. On va au lac, c'est décidé. Pourquoi faire, elle sait pas encore, mais au pire il finira sa nuit dans une barque. Se laissant tomber sur la masse d'en dessous, lui colle son chapeau sur le visage, plaquant juste un baiser sur sa joue. « Dépêche ou tu devras sauter le petit-dej'. » Puis madame est têtue, tu le sais bien. J'serais toi, j'ferais ce qu'elle exige.

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"DEBOUT !" Mais c'est quoi ce bordel ? Non, Ric est loin d'avoir terminé sa nuit. Il lui manque encore de longues minutes. Alors, il garde les yeux fermés, se disant qu'elle finira par le laisser tranquille. "Ricardo Rafael, sort de ce rêve !" C'est raté. Et pourtant, elle sait qu'il aime pas être bousculé le matin. Sinon, il risque d'avoir mal au crâne et d'être de mauvaise humeur le reste de la journée. Enfin, elle prend le risque. La belle brune se retrouve sur lui, il sent quelque chose sur sa tête puis les lèvres de sa petite amie sur sa joue. "Dépêche ou tu devras sauter le petit-dej". Il ouvre doucement les yeux. Avec difficulté, car la lumière a déjà pénétré la caravane. Il cherche Maxym du regard, la trouve assez rapidement. "Tu m'apportes le petit déjeuner au lit ?" Lui, c'est limite ce qu'il a comprit dans ses propos. Après tout, il a connu de meilleurs réveils depuis qu'il est arrivé ici. Entre les tendres et les coquins. Sa main passe sur le bras de l'Eliot avant qu'il ne lâche un petit sourire. "Comment tu fais pour être aussi belle dès le matin ?" Enfin, il ignore qu'elle est déjà prête depuis un petit moment.

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Okay, c'est un pari risqué. Mais si on suit le rythme de monsieur Rafael, les journées passent sans s'en rendre compte. Alors Maxym lutte, dans cette bataille perdue d'avance, contre le temps qui passe. Rendons cette journée productive. L'homme résiste, ce qui n'énerve même pas la demoiselle. Voyez comme elle est adorable quand elle est de bonne humeur. Trouverait ça mignon, son air de ronchon mal réveillé. N'ayant pas vraiment le choix, le garçon ouvre enfin ses prunelles sur la lumière de l'endroit. "Tu m'apportes le petit déjeuner au lit ?" Wokay, il a rien comprit. Faut dire que d'habitude, les réveils sont plus doux, et la brune aime se prélasser dans le lit à ses côtés. « Humm.. non, c'est pas prévu. » Brise tes rêves, désolée. « Le plan, c'est que tu te lèves, tu t'habilles, tu manges un truc et on sort ! » Motivée toute seule, pour deux, parfaitement. "Comment tu fais pour être aussi belle dès le matin ?" Se laisse tomber sur la couette, à côté de lui, tournant ses traits vers ceux masculins. « Maquillage permanent, comme les vieilles. » Esquisse un sourire bref et se met à rire légèrement, le poussant de ses pieds pour qu'il sorte du lit. « Allez, bouge ! »

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C'est vrai qu'ils ont passé les premiers jours sans trop bouger de la caravane. Mais bon, ils ont seulement une semaine ensemble sur deux mois entiers, alors on peut pas trop leur en vouloir. Il a plus envie de profiter de Maxym que de l'Arizona. Ce matin, elle est décidée à ne pas être d'accord. "Humm.. non, c'est pas prévu". Il fronce légèrement les sourcils. Donc elle le réveille de cette façon et en plus il a pas le droit au petit déjeuner au lit ? Elle ne marque pas de point. "Le plan, c'est que tu te lèves, tu t'habilles, tu manges un truc et on sort !" Il ferme de nouveau les yeux, s'étire légèrement. "J'suis vraiment pas fan de ce plan.." Comme s'il avait son mot à dire. Il est mieux au lit lui, il a pas envie de s'habiller. "Maquillage permanent, comme les vieilles". Il ouvre les yeux de nouveau, la regarde. "C'est con quand même.. Moi j'arrive à être beau sans tous ces artifices.." Il se mord la lèvre avant de rire légèrement. "Allez, bouge !" Elle ose le pousser avec ses pieds là ? Il grogne puis retire les jambes de la brune. "Pars devant, j'te rejoins !" On y croit, on y croit.

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Maintenant que madame se met aux réveils dynamiques, attend qu'il en fasse de même. Espérant que ça soit contagieux. Ce qui n'a pas l'air avéré, vu sa lenteur à émerger. S'étirer sous le regard attendri féminin. "J'suis vraiment pas fan de ce plan.." Ce plan où on fait quelque-chose de notre journée, où je te rajoute des souvenirs. Mais qu'importe, elle est déterminée, et il n'est pas encore né celui qui se mettra en chemin d'une McAllister avec une idée en tête.  "C'est con quand même.. Moi j'arrive à être beau sans tous ces artifices.." Esquisse un bref sourire, haussant un sourcil amusé. « Ah ouais ? Qui a dit cette connerie ? » C'est mon job aussi, de te dégonfler les chevilles. Même si les miennes ne sont pas plus belles, certes. Un couple très conscient de l'image qu'ils dégagent. Mais ça n'empêche pas la jeune femme de le pousser, au risque qu'il en tombe. Ou qu'il repousse son attaque. "Pars devant, j'te rejoins !" A d'autres. Attrape son coussin, et le frappe avec. « Arrête de faire ta loque ! » Ils perdaient du temps sur son super programme, là. « Sinon je pars sans toi. » Qu'elle glisse en arrêtant son cirque, essayant de paraître convaincante.

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Elle ne l'a pas habitué à ça ces derniers jours. Du coup, permettez le d'être un peu surpris. Mais bon, c'est toujours plus agréable que de se faire réveiller par une sonnerie à sept heures du matin. Ce qu'il avait vécu durant le mois dernier. "Ah ouais ? Qui a dit cette connerie ?" Le brunet sourit, hausse les épaules sans la quitter des yeux. "Toutes les brésiliennes que j'ai croisé pendant que tu étais ici.." Ou comment attiser un peu de jalousie chez sa partenaire. Enfin, elle doit se douter que c'est faux, sinon il ne lui aurait pas révélé comme ça. C'est pas comme ci le Mather avait réellement le temps de faire la fête. Sauf le week end, heureusement. Elle le pousse alors mais Ric met vite fin à ses attaques. "Arrête de faire ta loque ! Sinon je pars sans toi". L'idée était plutôt intéressante. Parce qu'il n'avait pas envie de bouger. Mais d'un côté, il n'avait pas envie de passer une journée loin d'elle non plus. Du coup, il se redressa. Première étape. Le tout, c'est de ne pas retomber maintenant. "Tu veux pas revoir l'idée du petit déjeuner au lit ?" demanda t-il avec un sourire espiègle avant de déposer un baiser sur le coin de ses lèvres. Bah quoi ? Ca pourrait presque l'encourager à bouger ça.

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"Toutes les brésiliennes que j'ai croisé pendant que tu étais ici.."  Plisse légèrement les yeux. C'est ça, sa réponse ? Lui rappeler qu'il est dans un autre pays, loin d'elle, et qu'elle en est réduite à devoir lui faire une confiance aveugle. La tentation de lui renvoyer la politesse est tentante, mais ne prendra pas le risque que le sujet dérive sur une exposition de leurs jalousies respectives. Puis c'est pas drôle, en sachant qu'il y retourne. Se contente de frapper un peu plus fort avec son coussin, juste pour se défouler et faire ressortir la très rapide colère. Passons à autre-chose. Le voilà redressé, c'est déjà ça. Premier effort de monsieur.  "Tu veux pas revoir l'idée du petit déjeuner au lit ?" Et c'est pas ton baiser qui va m'attendrir. « Riiic.. on va jamais décoller si on reste au lit. » On va trainer, trainer, trainer encore, et s'lever dans l'après-midi, comme d'hab. Soupire, exagérément. « Comme tu préfères. Après tout, moi j'peux y aller quand je veux. » Et comme un signe d'abandon, se laisse tomber sur le lit. S'il préfère voir le plafond d'une caravane plutôt qu'un lac, après tout, c'est son problème.

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Il attise sa jalousie volontairement. Mais elle sait très bien qu'elle n'a pas à s'en faire. Des deux, c'est elle qui avait le plus de tentation. Après tout, elle s'amusait bien plus ici que lui au Brésil. Elle passait ses journées en maillot et ses soirées à délirer avec de l'alcool dans le sang. Forcément, ça faisait chier le brésilien d'être loin de tout ça. De ne pas pouvoir profiter de tout ça avec elle et de ne pas pouvoir garder un œil sur les autres gars qui la regarderaient un peu trop intensément. Passons. Cette semaine, elle est juste pour tous les deux. "Riiic.. on va jamais décoller si on reste au lit". Il hausse légèrement les épaules. Lui, ça le dérange pas trop. Mais elle a raison, tant qu'à être en Arizona, autant en profiter un peu. "Comme tu préfères. Après tout, moi j'peux y aller quand je veux". Et elle se rallonge. Hmm, ça ne lui ressemble pas d'abandonner si facilement. Bien sûr, feindre d'abandonner est surement sa technique pour que Ric cède. Il passe sa main sur la jambe de la belle brune. "Tu veux que je t'apporte le petit déjeuner ?" demande t-il avec un léger rire. Il plaisante bien sûr, surtout qu'elle a déjà dû manger. "Reste pas allongée là, tu sais que ça va me donner encore moins envie de bouger.." Plutôt de lui grimper dessus.

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Technique, ou juste un abandon, va savoir. J'crois que même Maxym ne sait pas. Au fond, c'est lui qui devrait faire le programme, ce sont ses vacances, elle en a bien plus. Et puisqu'elle est seule dans sa caravane, passe la plupart du temps dehors. La solitude, très peu pour elle, ça pousse trop à la réflexion. Ce qui n'est pas recommandé, quand t'as ton copain loin, trop loin. Avec des filles belles, trop belles. En tout cas, l'Eliot s'est échouée sur le lit, copain celui d'à côté. "Tu veux que je t'apporte le petit déjeuner ?" Grogne légèrement, bougeant ses jambes pour qu'il arrête de la toucher. Pas très docile quand madame n'a pas ce qu'elle veut. « J'vais t'ébouillanter avec ton café, ça t'fera sortir du lit. » Glisse comme une gamine en lui adressant une petite grimace. "Reste pas allongée là, tu sais que ça va me donner encore moins envie de bouger.." S'il fait allusion à ce à quoi elle pense, il rê-ve. Se redressant sur ses coudes, elle lui jette un bref regard. « Dit-le tout de suite si j'dois me rendormir, hein ! » Parce qu'elle va pas attendre une éternité qu'il se décide. D'ailleurs, se retourne pour tapoter son oreiller. Vu comme ça a l'air parti.

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Elle doit s'amuser toute la journée.. Franchement, elle n'a probablement pas le temps de penser à lui. Sauf le soir, en se retrouvant seule dans ses draps. Et encore, les soirs où elle ne s'endors pas comme une loque parce qu'elle a trop fêté. Lui, elle hante ses pensées. Lorsqu'il travaille et qu'il rêverait d'être plutôt là, allongé dans ce lit à ses côtés. Lorsqu'il rentre chez lui et qu'il retrouve la compagnie de son beau-père. Ouai, c'est loin d'être l'été idéal. C'est pas ce qu'ils avaient prévu. Mais ce sont les aléas de la vie, et faut apprendre à faire avec. "J'vais t'ébouillanter avec ton café, ça t'fera sortir du lit". Il hausse les sourcils avant de rire légèrement. "Voyons.. après plus de six mois de relation, tu devrais quand même savoir que je bois pas de café". Il est déjà assez nerveux comme ça, pas besoin d'en rajouter. Puis ce goût, beurk. "Dit-le tout de suite si j'dois me rendormir, hein !" Le brunet fait mine d'hésiter. Bon, elle a plus l'air de plaisanter maintenant, refuse même ses caresses. Soit. Ric se lève finalement, va se servir un verre de jus d'orange. Se tourne vers elle avant de tremper les lèvres dans son breuvage. Repose finalement le verre puis décide d'être un peu plus curieux. "On va où, en fait ?" Car au final, elle ne lui a pas dit.