(jour 29) JAXORIA ▬ arsonist's lullaby

Jackson Von Leiser & L. Victoria S.-Wildingham

▬ arsonist's lullaby. all you have is your fire and the place you need to reach. don't you ever tame your demons, but always keep 'em on a leash.©lemonpie.

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Mon portable sonnait. J'ouvris les yeux, difficilement. Quatorze heure vingt, trois appels en absence et quatre messages. Je soupirais, et reposais l'appareil par terre sans y jeter un coup d’œil. Peu importe, j'en avais rien à faire de toute façon. Difficilement, je me relevais et partis dans la salle de bain. J'avais mal au cœur, mon estomac se remettait encore de ma première cuite, quelques jours plus tôt. Quant à ce sentiment horrible que je ressentais sans cesse depuis ma soirée avec Hardin et bien, il me faudrait sacrément plus de temps pour pouvoir passer au dessus. Pire que ma nuit avec Jackson, qui m'avait déjà bien chamboulée, j'étais à présent certaine d'avoir battu des records de connerie avec mon ami d'enfance. Si j'avais été perdue avant, j'étais à présent complètement paumée et ailleurs. Et putain ce que cette gueule de bois qui durait depuis deux jours n'aidait pas. J'inspirais profondément et allais dans la salle de bain. Une douche, puis je retournais dans ma chambre enfiler un tee-shirt et un short. J'avais rarement été aussi négligée dans mes tenues, mais sincèrement maintenant j'en avais plus rien à foutre. Dans le genre faire des choses que j'aurais jamais faite avant, j'avais fais pire dernièrement. Il faisait trop chaud de toute façon, et je ne comptais voir personne aujourd'hui. Livia, Shae et Blake n'étaient pas là, je les avais entendu partir plus tôt. J'étais donc libre de me torturer toute la journée dans ce chalet, à ressasser mes souvenirs des semaines dernières, tout en essayant de survivre à cette gueule de bois monumental. Quel beau programme. Encore un soupire, et je quittais ma chambre pour descendre à la cuisine. J'étais tellement ailleurs qu'il me fallut un temps pour remarquer que je n'étais pas seule. Jackson était là, en plein dans mon salon. Mon coeur s'emballa. Qu'est-ce que tu fais là ? Manquait plus que ça.

L. Victoria S.-Wildingham & Jackson Von Leiser

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Il fallait évidemment qu'elle créé des obstacles, des problèmes. Je le savais en partant de sa chambre la dernière fois, il y a deux semaines, je sentais que je n'arriverais pas à la revoir ainsi, à la sentir de nouveau contre mon corps ou ses lèvres contre les miennes. Mais je ne comptais pas non plus dire mon dernier mot. Parce que Blake est mon meilleur ami et il me dit tout, en plus de ce que je veux savoir. Et c'est grâce à lui que j'ai pu avoir le numéro de Victoria et lui envoyer des messages et essayer de l'appeler. Pour quoi ? Pour qu'elle ne me réponde même pas. J'ai vraiment l'impression que les rôles s'inversent avec elle et ça me met un peu en rogne. Seulement, moi, comme un con, je suis amoureux d'elle, et je pouvais clairement le dire maintenant qu'elle m'avait donné cette nuit-là ensemble. Mais ça faisait tout autant souffrir. J'étais rentré dans le chalet, sachant que tous ses colocataires étaient partis en virée pour la journée. J'étais arrivé en début d'aprem et attendis dans le salon qu'elle daigne descendre. Une fois fait, elle semblait vraiment ailleurs, et différente. Je m'étais relevé du canapé pour mieux la voir et voilà qu'elle était un peu distante et froide à me demander ce que je faisais là J'suis venu faire le ménage, c'est évident ! Lui répondais-je du tac au tac parce que oui, je suis agacé et assez mal qu'elle ne me réponde pas à mes appels depuis de si longs jours. J'espérais vraiment qu'elle ait une bonne raison à ce silence. Seulement je sentais que je n'allais plus entendre à présent ce que j'espérais tant.

Après que Jackson soit parti cet après-midi là je m'étais sérieusement mise à réfléchir, à propos de lui, et d'un hypothétique nous. Les deux semaines qui avaient suivis avaient été affreusement longues, et pas une seule fois je n'avais arrêté de penser à ça. Parfois, je repensais à quel point tout ça était ridicule et j'étais décidé à ne plus jamais le revoir, alors que d'autres jours je me disais que je pourrais lui donner une chance, après tout. C'était l'optique dans laquelle j'étais dernièrement. Parce qu'après tout, comme le disait si bien Livia, si je me prenais autant la tête avec cette histoire c'était bien qu'il y avait quelque chose, et puis, il m'attirait tellement .. Je n'avais répondu à aucun de ses messages ou appels pendant tout ce temps, j'avais besoin de mettre tout ça au clair. Ma décision était presque prise, jusqu'à ma soirée avec Hardin. Comme si Jackson n'avait pas déjà tout chamboulé, il fallait que mon ami d'enfance en rajoute une couche. Aujourd'hui j'étais tout simplement paumée et honteuse de mon comportement. J'avais merdé comme je n'avais jamais merdé avant et ça m'affectait énormément.
Je lançais au Dunster un regard direct et froid lorsqu'il répondit sur la défensive à ma question. J'ai pas le temps pour tes blagues Jackson. J'étais crevée et j'en avais marre de tout. Il pouvait pas être là, pas maintenant. Sans plus le regarder, je traversais la pièce pour rejoindre la cuisine et prendre une aspirine ainsi qu'une grande tasse de café. Dieu sait que j'en avais besoin.

L. Victoria S.-Wildingham & Jackson Von Leiser

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Apparemment, je n'étais pas désiré, et elle ne semblait pas joyeuse à l'idée de me revoir. Forcément. J'aurais du m'attendre à ce qu'elle me saute dans les bras ? Pauvre idiot, oui, parce que c'est ce que je croyais. Je me sens toujours aussi con qand elle me déçoit ainsi. Et j'ai envie de me foutre des baffes. Mais je ne bouge pas, je m'engueule intérieurement et répond à la plus belle des blondes Pourquoi tu ne répond jamais à mes appels ou messages ? Lui demandais-je sérieusement, ayant bien compris que je ne devais pas passer par quatre chemins. Et pourquoi ça ? Parce qu'elle avait la gueule de bois. Je finis par le remarquer quand elle se prit un cacher. Je remarquais alors que même si elle a la gueule dans le pâté elle est toujours aussi canon. T'es trop aveuglé mon pauvre. Je vois que t'as fait la fête hier soir ... Et que tu ne m'as pas invité. Voilà ce que ça veut dire, parce que oui j'étais jaloux, et pas seulement des mecs qu'elle fréquente mais de toutes les personnes qu'elle intègre dans sa vie, parce que moi si j'ai réussi à en faire partie, ça n'a duré qu'un temps et je n'ai droit à plus rien, d'un coup, alors je pète un plomb oui.

Je m'arrêtais net l'espace de quelques secondes, et le regardait avec un regard froid et direct. Sérieusement ? Qu'est-ce qu'elle était conne sa question, et elle faisait bien trop pleurnicharde aussi, c'en était ridicule. Il croyait quoi, que j'allais répondre à ses appels et lui parler de mes journées comme si de rien n'était ? On était pas pote à ce que je sache, on était rien du tout. Je finis de préparer mon café et retraversais la pièce pour rejoindre le salon et m'installer en tailleur sur le fauteuil, faisant face à Jackson. Celui-ci me fit d'ailleurs une remarque qui n'énerva. Oh, alors c'est comme ça que ça va être maintenant ? J'dois te rendre des comptes, te donner des nouvelles régulièrement ? Ça y est, tu recommences déjà à me les briser ? Je levais les yeux au ciel et soupirais. J'étais pas d'humeur pour ses questions, ses remarques ou même son regard de petit chiot énamouré. Il me plaisait, mais là j'étais dans un tel état que ce genre de ressenti me passait complétement au dessus. Mais oui, j'ai bien fais la fête avant-hier soir. Au chalet d'un pote si tu veux tout savoir. A moins que tu veuilles l'adresse aussi et un petit détail de la soirée ? Peut-être bien que je l'avais dis pour lui faire mal, pour évacuer sur lui toute cette colère que j'engrangeais depuis deux jours et qui s'était accentué depuis que je l'avais vu ici. J'avais besoin de passer mes nerfs sur quelqu'un, et là il me tendait une perche.

L. Victoria S.-Wildingham & Jackson Von Leiser

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Je n'avais pas à être jaloux, non, je ne devrais pas, mais non je n'arrive pas à m'en empêcher. Je tiens beaucoup trop à elle pour ne pas m'inquiéter de ce qu'elle fait de ses soirées, parce que je sais très bien qu'on n'est pas en couple et qu'elle peut aller voir ailleurs. Et ça, ça me rend malade et fou de jalousie. Mais en attendant elle se prenait la tête toute seule avec toutes ses questions. Répondre à un seul message au moins pour savoir si elle va bien, c'est la mort ? Apparemment. Je fronçais les sourcils à ses paroles et lui répondais Ah ben excuse moi de vouloir avoir de tes nouvelles. C'est vrai que de répondre à un seul message c'est la fin du monde ! Répondais-je un peu à cran, parce que son ton m'agaçait un peu. Je tiens à elle, mais même après notre nuit elle en avait toujours rien à faire. Et voilà qu'elle me faisait savoir qu'elle avait passé la soirée avec un pote. Et surtout, le détail qui m'a tué, c'est de savoir qu'il y en avait un en particulier. J'écarquillais les yeux, choqué, peur de la suite Non. Tu sais quoi, je m'en fous, t'as raison, t'as aucun compte à me rendre t'as été un bon coup d'un soir c'est tout ce que je voulais maintenant je m'en fous. Lui répondais-je, de nouveau détruit qu'elle ait osé couché avec un autre mec que moi. Pas difficile de comprendre - ou d'imaginer rapidement - ce qu'il s'était passé.

Bah ouais. dis-je d'un ton froid pour le provoquer. J'avais pas envie d'y répondre à ses messages, et j'étais pas le genre de personne à me forcer à faire quelque chose que je ne voulais pas, encore moins pour lui. L'idée qu'il ait pu croire un seul instant que je retourne ses appels était débile. Je levais ma tasse de café et pris une gorgée. Noir et sans sucre, rien de mieux pour me réveiller, c'était infecte. Y avait tout à parier que c'était Blake qui l'avait fait. Je lançais ensuite ma petite pique et Jackson me regarda d'un air choqué avant de répondre sur la défensive. En temps normal j'aurais pris sa remarque au premier degrés, mais aujourd'hui, même si ça me faisait quelque chose au fond, j'allais même pas relever. J'avais pas la force. Ouais bien sûr, t'en as tellement rien à foutre que t'es vexé que j'ai pas répondu à tes messages et que tu squattes mon chalet maintenant. Sans déconner Jax, tu trompes personne là. Je lui lançais un regard moqueur. Personne n'y croyait à son petit jeu là, de faire genre qu'il s'en fichait. Ça crevait les yeux qu'au moindre signe de ma part il ferait tout ce que je lui demanderais. N'empêche, lui aussi pensait que j'étais un bon coup. Et moi je dois dire que j'ai bien plus apprécié ma nuit avec lui qu'avec toi. Tout ce que je venais de dire, je le croyais pas une seule seconde, mais ça lui il ne le savait pas. J'avais juste envie de lui faire mal, parce qu'au fond si j'étais dans cette situation aujourd'hui c'était de sa faute. Ouais, si j'avais pas été aussi paumée par rapport à lui on aurait pas couché ensemble, et j'aurais pas eu besoin de passer chez Hardin ensuite pour me changer les idées .. et ça n'aurait pas fini comme ça ensuite.

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Ouais ok, c'était pas crédible pour un sou. Mais c'est la seule défense que j'avais eu d'un coup parce qu'elle me rendait horriblement jaloux. Et puis soyons franc j'en ai marre d'être fou d'elle alors qu'elle, elle ne se sert que de moi. Je sais que je devrais me lever, partir et ne jamais revenir, ne plus essayer de la conquérir. Je m'étais levé d'ailleurs quand elle me faisait savoir que je ne trompais personne avec mon je-m'en-foutiste à deux balles, et je comptais vraiment partir, mais je pétais encore plus un câble quand elle m'expliqua que le type qu'elle s'était fait avait été un meilleur coup que moi. Je sentais mon coeur se soulever et se serrer tellement que je me suis senti mal. Fallait que je prenne l'air. Je la foudroyais du regard et lui me dirigeais vers l'entrée, furax Et bien rappelle le dans ce cas là ! Moi je me casse, t'aura enfin la paix puisque je vais enfin me trouver une pauvre fille à ma hauteur comme tu attends ça depuis si longtemps ! Comment rester après tout ce qu'elle me fait subir ? Et comment j'arrive à revenir toujours vers elle comme un pauvre toutou ? Il fallait juste qu'elle parle de nouveau pour que je m'arrête en plein élan. Parce que de toute façon, j'ai pas du tout envie d'aller voir ailleurs moi ...

Ouais, en fait c'était ça, tout ce qui m'arrivait en ce moment était entièrement de sa faute. J'allais bien avant qu'il entre dans ma vie. Enfin j'dis 'entre', qu'il s'impose plutôt. Il s'était permis de débouler comme ça et de tout chambouler, de me retourner complétement le cerveau. J'avais jamais été autant déboussolée avant lui, à tel point que j'avais décidé de prendre ma première cuite avec Hardin, juste pour que mon cerveau arrête enfin de penser à ce qui s'était passé. Coucher avec mon ami d'enfance pour me prouver que Jackson ne m'intéressait pas avait été la cerise sur le gâteau, vraiment, et si je ne me reconnaissais plus aujourd'hui c'était à cause du blondinet qui se tenait en face de moi. Et bon Dieu, ce que je le haïssais d'avantage pour ça. Aaaah Jackson nous sort un de ces grands classiques, il prends la fuite ! Aucune couille et il se barre dès que ça vire difficile, tu m'étoooonnes ! P't'être même qu'après il va nous sortir son p'tit couplet sur combien il m'aiiime et d'autres conneries du genre ? Mon rire était mauvais, autant que mon regard était moqueur. Ouais, j'vais l'appeler. Au moins lui c'est un homme, un vrai, un homme à ma hauteur avec qui j'ai un avenir. Pas une erreur de parcours comme tu l'as été. Tu parles, j'me sentais aussi mal par rapport à Jackson que pour ce qui s'était passé avec Hardin. C'était mon ami d'enfance, avec lequel j'avais dérapé certes, mais il n'y avait rien de plus, point. Ça bien sûr le p'tit blond ne le savait pas, et j'allais certainement pas lui dire vu comment ça avait l'air de bien l'emmerder. Va-y, que j'rigole. On sait tous les deux que t'en es pas capable. ajoutais-je enfin pour le défier, sur un ton toujours aussi mauvais.

L. Victoria S.-Wildingham & Jackson Von Leiser

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Ca devient un cercle vicieux qui commence sérieusement à me faire de plus en plus mal. Pourquoi est-ce qu'elle me fait toujours ça ? Je sais bien que je lui fais de l'effet, mais pas assez apparemment pour qu'elle s'intéresse vraiment à moi. Alors qu'est-ce que je fais encore là ? Vaudrait mieux que je lâche l'affaire malgré le fait que je suis dingue d'elle, elle me fait davantage de mal que de bien. Alors oui j'avais envie de partir le plus vite possible. Mais ses dernières paroles m'énervèrent. Vraiment. Et en plus elle me défiait, c'était la goutte d'eau sur le vase. J'avais à peine eut le temps d'ouvrir la porte que je la refermais direct en la claquant de par l'énervement qu'elle m'inspirait. Non en effet je suis capable de rien avec toi, tu as encore ce putain d'effet sur moi qui commence sérieusement à me faire chier, encore plus depuis qu'on a couché ensemble ! Je croyais vraiment que tu étais une chic fille, mais à t'entendre parler me raconter tes aventures, tu me dégoûtes, tu n'es qu'une pauvre fille qui a besoin d'être aimée parce qu'elle sait que jamais elle ne pourra l'être. Et devine quoi ? Va falloir que tu te trouves un autre larbin, j'abandonne réellement ! Gueulais-je à travers le chalet pour vraiment sortir et lâchais la porte sans prendre la peine de la claquer.