Naimès • sorry seems to be the hardest word. ❤️

ses bras se refermèrent sur moi et je ne pus qu’ouvrir des yeux étonnés. Je n’aurais jamais pensé qu’il me prendrait dans ses bras après tout le mal que j’avais pu lui faire. Mes yeux se brouillaient à nouveau devant tant de douceur de sa part et je me mis malgré moi à repenser à ce passé que l’on avait en commun. Sa douceur, sa chaleur, tout me rappelait qu’avec lui, j’avais peut-être vécu les plus belles années de ma vie. J’avais été heureuse dans ses bras, j’avais même mis de côté mes principes religieux pour lui. Parce que je l’aimais plus que tout dans ce monde. Parce que je savais que personne ne viendrait jamais prendre sa place dans mon cœur meurtri. Mes mains s’agrippaient alors à ses épaules, comme pour le serrer plus étroitement contre moi et alors qu’il me disait d’y aller doucement, je rassemblais mes esprits pour pouvoir continuer de tout lui dire, sereinement. Ces quelques minutes passées dans ses bras me confirmèrent que mes sentiments pour lui n’avaient jamais changés. Mon cœur battait encore à tout rompre lorsqu’il s’approchait de moi et tandis qu’il choisissait de s’éloigner à nouveau, le contact de ses mains sur mes bras m’électrisait encore. Je le regardais droit dans les yeux et en voyant ce visage si parfait qui m’avait hanté pendant des années, je n’avais aucune envie de lui mentir. Je lui devais toute la vérité. Je déglutis doucement, lui avouant alors « ma mère a proféré des menaces vis-à-vis de mon père et moi. c’est allé très loin. Comme j’étais avec mon père, ils m’ont demandé de ne pas bouger de chez lui jusqu’à l’ouverture de la procédure de divorce » tandis que je me sentais honteuse d’avouer tout ça. Face à lui, j’avais l’impression de me mettre à nu. J’avais aussi l’impression qu’il pouvait lire en moi comme dans un livre ouvert et je savais bien qu’il était inutile de lui mentir. Il le saurait si jamais je m’y risquais. Je baissais le regard, je n’arrivais plus à soutenir le sien pourtant si doux. Avouer que ma famille rencontrait certains problèmes, c’était déjà difficile mais devoir lui dire que c’était à cause de ma mère que je n’avais pas pu rentrer, c’était encore plus délicat pour moi. je déglutis à nouveau avant de reprendre la parole d’une manière toujours aussi honnête, ajoutant « mon père était en tournée avec son groupe à l’époque. Il ne pouvait pas rentrer aux States tout de suite. J’ai du attendre qu’il finisse et qu’il regarde pour acheter un appartement ici avant de revenir. Je ne pouvais pas habiter chez ma mère vu ce qu’elle avait dit… » alors que ma voix finissait par se briser. Je restais silencieuse pendant quelques minutes, ne sachant que dire tandis qu’une larme roulait doucement sur ma joue. Jamais je ne l’aurais abandonné si je n’y avais pas été forcée. Je me sentais bête et inutile d’un coup. Comme à l’époque où cette mégère m’empêchait de l’inviter à venir passer la soirée ou la nuit à la maison. Je me rapprochais doucement de lui, posant mes mains sur chacune de ses joues avant de relever la tête vers lui, plongeant mon regard dans le sien avant de lui avouer « jamais je t’aurais abandonné si j’avais eu le choix, crois-moi. je t’aimais vraiment trop. J’étais vraiment trop accro à toi pour faire ça … si j’avais su avant de partir que je ne pourrais plus revenir avant maintenant, je serais jamais partie » sur un ton qui se voulait réellement peiné. Mon cœur lui était totalement mis à nu. Je ne pouvais rien dire de plus alors qu’une boule se formait dans le creux de ma gorge…

J’avais honte de moi. j’avais aussi honte de ce que j’étais devenue à cause de ce départ. Je n’avais jamais avoué à Hadès que partir loin de lui m’avait totalement détruite, que j’avais perdu toute confiance en les hommes, que je n’avais jamais voulu m’accrocher à un autre homme que lui, son reflet me hantant jusque dans mes rêves les plus fous. C’était difficile pour moi de lui avouer mes faiblesses. Je savais que j’aurais pu me reposer sur lui à l’époque, j’aurais pu lui demander de m’héberger pour un temps, de me garder près de lui et je savais qu’il m’aurait protégée d’elle mais … j’avais été naïve et peureuse. J’avais préféré m’éloigner de tout pour qu’elle ne puisse pas me retrouver et c’était Hadès qui avait fini par en payer le prix. Je savais que me faire pardonner serait particulièrement difficile et que je n’en aurais peut-être plus l’occasion avant longtemps mais malgré tout, je voulais croire qu’une réconciliation serait plus que possible. Je ne lui demandais pas d’oublier mais je voulais qu’il sache que plus jamais je ne partirais de la sorte. J’avais fait la pire erreur de ma vie ce jour-là et je m’en voulais vraiment. J’avais tenté plusieurs fois d’essayer de le contacter mais j’avais eu peur de sa réaction, j’avais eu peur de savoir qu’il allait me détester à jamais. Les yeux humides et le corps tremblant, je lui montrais les tréfonds de mon âme tandis qu’il me disait à présent que c’était pourtant ce que j’avais fait et que j’étais partie. Je restais interdite pendant quelques minutes, ne sachant que dire tandis que mes mains retombaient lentement le long de nos corps. Je lui murmurais un « j'ai jamais voulu ça, je te le jure… » avant de laisser ma tête retomber dans le même mouvement. Triste, je l’entendais me demander de partir et je fis un pas en arrière, n’osant plus le regarder en face. J’avais peur de lire ce dégoût, ce regard plein de haine tomber dans le mien si bien que même si mes yeux se fendaient de larmes silencieuses, j’ajoutais un « d’accord » presque trop faible et inaudible. Je reculais de quelques pas, me demandant si cette fois, c’était vraiment fini et puis, dans un dernier élan, je lui avouais « je suis désolée pour tout, hadès » avant de lui tourner le dos. Peut-être pour la dernière fois. Je ne voulais plus lui imposer ma compagnie si désagréable. Je me contenterais de souffrir en silence à présent, sentant mon cœur sur le point d’exploser dans ma poitrine meurtrie.