HARSKA ✰ if i had a heart i could love you

Notre discussion s'envenimait et je sentais la colère et l'amertume m'envahir. Je suis quelqu'un d'impulsif alors une fois en colère, je suis incontrôlable et je vous assure qu'il vaut mieux ne pas être dans les parages quand c'est comme ça. Et dommage pour Alaska, mais elle allait en faire les frais, en même temps, elle était à l'origine de tout ça, alors c'était légitime. « Je n'ai jamais voulu te faire de mal Hardin ! J'voulais simplement que tu arrête d'agir comme ci tout ça n'avait aucune importance pour toi, comme ci ça ne voulait rien dire ! » Je soupirais levant les yeux au ciel. J'étais fatigué de tout ça, de ces perpétuels conflits entre nous. Alors ouais je me décidais à parler à coeur ouvert peu importe ce qu'il peut m'en coûter je sais que ce sera terminé après ça. Alors autant en finir comme il faut, pour de bon, sans non-dits. « Putain mais tu comprends rien de rien ! Ouais j'suis pas non plus le mec le plus simple, mais je t'ai dis que je pouvais pas devenir l'homme de tes rêves, ça veut pas dire que j'me fou de toi ! Tu savais pertinemment que ça m'blesserait, alors ouais j'vais te le dire, tu m'as blessé. C'est peut être ça que tu voulais entendre. J'agis pas en conséquence, je sais, mais t'étais censé comprendre pourquoi j'étais comme ça, je t'ai dis des choses et t'as retenu que dalle je crois, je fais pas les choses normalement et si ça te convient pas fallait te tirer dès le début au lieu de me dire que tu me voulais moi. » Je m'étonnais moi même de ce que j'étais en train de dire, c'était le bordel et tout était sorti comme ça. Si elle comprenait pas qu'elle comptait vraiment pour moi maintenant, c'est qu'elle avait un soucis. Sauf que ça avait plus d'importance maintenant, j'étais bien trop fier pour retourner vers elle après ça. Après ce qu'elle avait dit, quand bien même j'étais accroché à elle, j'étais touché dans ma fierté et mes sentiments. « Que je n'ai plus intérêt ? » Totalement. J'hésiterais pas à la jeter comme toutes les autres si elle le fait. « Vraiment pas. » dis-je en grinçant des dents. Je disais ça pour elle, ça lui éviterait de voir le côté de moi salop et connard que je suis ou ai été avec les femmes, sauf avec elle. Même si dans un sens, je suis en train de l'être là. Je me calmais l'espace d'un instant quand des gens passaient, j'voulais pas que tous le camping soit invité à la scène. « Au moins tu n'as plus à te poser de question Hardin, tu l'as dis à l'instant, on est rien et on ne sera jamais rien ! » Je me pinçais la peau à l'intérieur de la bouche, pour me retenir un minimum. Au moins j'étais pas venu pour rien, c'est certain. « Non je ne m'en poserais plus. Je me casserais pas la tête pour toi, t'en vaux pas la peine, excuse moi d'avoir pensé que tu valais la peine qu'on s'intéresse à toi. » C'était clairement de la méchanceté ici. Je savais qu'elle avait souffert dans le passé qu'on la laisse de côté et je voulais juste lui faire mal et j'étais très, très bon pour ça.

J'espérais que cet échange allait être bref, parce que j'étais pas certaine de tenir bien longtemps. Il allait falloir qu'il parte d'ici au plus vite et que je ne le revois plus de l'été. Plus du tout même. Je n'avais même pas envie de retrouver notre relation précédente, celle où l'on se détestait plus que jamais. Celle où l'on croyait se détester alors que c'était en réalité un jeu. Je sentais que ses mots allaient être difficile, je sentais qu'il allait me réduire à un moins que rien. « Putain mais tu comprends rien de rien ! Ouais j'suis pas non plus le mec le plus simple, mais je t'ai dis que je pouvais pas devenir l'homme de tes rêves, ça veut pas dire que j'me fou de toi ! Tu savais pertinemment que ça m'blesserait, alors ouais j'vais te le dire, tu m'as blessé. C'est peut être ça que tu voulais entendre. J'agis pas en conséquence, je sais, mais t'étais censé comprendre pourquoi j'étais comme ça, je t'ai dis des choses et t'as retenu que dalle je crois, je fais pas les choses normalement et si ça te convient pas fallait te tirer dès le début au lieu de me dire que tu me voulais moi. » J'essayais de comprendre. Je faisais de mon mieux. Mais c'était lui qui ne comprenait rien. Je voulais qu'il me dise que je comptais pour lui, qu'il ne s'en foutait pas de moi. Mais là, c'était trop tard. C'était avant qu'il fallait me dire ses choses là. Il ne faisait aucune démonstration affective envers moi, comment je pouvais savoir si ça allait lui faire du mal ou non si j'allais voir ailleurs ? J'étais surprise qu'il me dise clairement les choses parce que j'en avais pas l'habitude. Il me mettait tout sur le dos comme si j'avais rien compris et que moi j'avais la capacité de comprendre ses choses. « Hardin, tu n'as pas le droit de dire ça, tu sais à quel point j'ai apprécié que tu t'ouvres à moi. Mais tu n'es pas tout seul, tu savais que j'étais dans la même situation que toi, tu savais que j'étais pas patiente et que j'en demandais beaucoup. Tu n'as pas bougé ton cul à aucun moment et il aurait fallu que je reste là à attendre que tu veuilles bien de moi ?! J'ai fait le première pas un bon nombre de fois, tu ne crois pas que j'ai le droit d'en avoir marre de parler à un mur ? Ne me remets pas tout sur le dos Hardin, nous sommes les deux fautifs de cet échec ! » Et mon égoïsme avait envie de dire : surtout lui. Mais je me retenais. Je lui avais parlé de moi ce soir là, il en savait beaucoup à mon sujet. J'étais surprise qu'il me dise que ne plus recommencer. Et j'avais repris ses mots sans pour autant qu'il comprenne alors pas la peine d'aller plus loin. « Vraiment pas. » De toute façon, je recommençais si je voulais. « Non je ne m'en poserais plus. Je me casserais pas la tête pour toi, t'en vaux pas la peine, excuse moi d'avoir pensé que tu valais la peine qu'on s'intéresse à toi. » C'était violent et méchant. La preuve qu'il avait écouté ce que je lui avais dis, parce que désormais, il savait où appuyer pour que ça fasse mal. J'étais choquée par ce qu'il venait de dire. Comment en étions-nous arrivé là ? Une larme coula le long de ma joue et je vins l'effacer très vite avec ma main. « Je suis ravie de connaitre enfin le fond de ta pensé ! Maintenant, tu ferais mieux de partir... j'veux plus entendre parler de toi. » Sur ce, je retournais dans ma tente pour éclater en sanglots.

J'en arrivais définitivement à un point où je me disais que tout avait servi à rien. Je peux même pas parler de "tout" parce qu'on a jamais été quelque chose elle et moi au final, on a jamais su ce qu'on faisait et je pense que c'est cela qui nous menait à cette situation aujourd'hui. On a jamais été capable de se dire les choses et même si je sais que j'en suis grandement responsable ça ne suffit pas à effacer ma déception et ma colère envers Alaska.  « Hardin, tu n'as pas le droit de dire ça, tu sais à quel point j'ai apprécié que tu t'ouvres à moi. Mais tu n'es pas tout seul, tu savais que j'étais dans la même situation que toi, tu savais que j'étais pas patiente et que j'en demandais beaucoup. Tu n'as pas bougé ton cul à aucun moment et il aurait fallu que je reste là à attendre que tu veuilles bien de moi ?! J'ai fait le première pas un bon nombre de fois, tu ne crois pas que j'ai le droit d'en avoir marre de parler à un mur ? Ne me remets pas tout sur le dos Hardin, nous sommes les deux fautifs de cet échec ! » Et au fond de moi je savais qu'elle avait raison et que j'avais aucun droit de lui reprocher des choses sur ça, mais c'était plus fort que moi. J'agissais sans tact, parce que c'est juste le fond de moi même qui agissait ici, je réfléchissais pas et égoïstement je lui en foutais plein la gueule même si je lui en voulais à mort. Je crois que je m'étais habitué à avoir le dessus au niveau des sentiments et au final sans s'en rendre compte, elle l'avait à cet instant. Et la seule façon que je connaissais de faire face à ça c'était d'être un salop, de vexer et blesser ceux qui me font mal. Et je savais désormais où appuyer pour faire mal à Alaska et j'avais pas hésité ce coup ci. « Je suis ravie de connaitre enfin le fond de ta pensé ! Maintenant, tu ferais mieux de partir... j'veux plus entendre parler de toi. » Cette fois c'était plus une simple engueulade comme dans le passé, où on se disait ça alors qu'au final on allait se sauter dessus quelques heures et verres après. Non là je sentais une certaine amertume mais j'arrivais à regretter mes actes et mes mots. J'étais trop énervé pour être raisonnable. « T'en fais pas, t'entendras plus parler de moi. » concluai-je finalement avant qu'elle ne retourne à l'intérieur de sa tente. On revenait pas au point de départ, non parce qu'on allait pas se regarder de travers quand on allait se croiser, on allait juste s'ignorer comme deux parfaits étrangers. Deux étrangers qui ne le seront jamais tant que ça.