Ô Chaussette, ma chaussette. ► Taylor

« Oui, mais entre ce qu'on dit et ce qui est vrai, il y a généralement une différence ! T'as bien du entendre que j'étais une pouf superficielle qui parle un tantinet trop et qui est assez attardé sur les bords quand je m'y mettais, non ? » répondit-elle, me surprenant ainsi quelques peu. Il était vrai que j'avais souvent entendu ça d'elle, me poussant à l'éviter et à la haïr. Mais elle avait raison sur un point, il y avait une différence, elle ne se comportait pas du tout comme une 'pouf superficielle qui parle un tantinet trop'. Bien au contraire, elle semblait naturelle et cela me plaisait assez, gagnant ainsi mon respect. Pour toute réponse, je lui servais mon plus beau sourire, comme un signe d'excuse pour avoir cru à ces conneries. « Et puis, ça n'a pas que du mal de ne pas réfléchir face à ce que l'on fait ! Trop réfléchir c'est pas bien non plus donc ! » finit-elle, me montrant ainsi qu'il n'y avait peut être pas tant de mal que ça à ce que je faisais, soutenant tout de même le fait que je ne réfléchissais pas assez. Mais ce n'était pas grave car au moins elle avait été honnête, méritant petit à petit ma confiance. « Tu insinues qu'il ne faudrait pas réfléchir donc ? Que tout le mal que j'ai fait se justifie ? » demandais-je les sourcils levé, amusé par sa réplique, faisant exprès de mal la comprendre pour rigoler un peu. Taylor avait l'air d'être le genre de fille à parler un peu trop vite, le genre qui se rendait compte des conséquences après avoir sorti une boulette. Malheureusement pour elle, je comptais bien jouer là dessus.

Tu lui souriais alors. C'était bien de mettre à plat toute les conneries qu'on pouvait entendre sur l'un mais aussi sur l'autre. Les rumeurs, c'était le genre de truc qui déformait absolument tout. Tu pourrais dire "oh mon dieu, je n'aime pas ce t-shirt", qu'on finirait par entendre qu'untel n'aime pas le t-shirt de l'autre parce qu'elle a couché avec X et Y et que ces deux derniers lui ont donnés ce t-shirt comme gratitude (enfin, là c'est vraiment des conneries mais c'était en gros ça en fait!).  « Tu insinues qu'il ne faudrait pas réfléchir donc ? Que tout le mal que j'ai fait se justifie ? » Et voilà que tu t'étais mal exprimée finalement. Bah ouais, d'un côté il ne faut pas réfléchir mais d'un autre côté, le mal ne se justifie pas toujours. Il y a des raisons qui ne sont pas toujours bonnes.   Hmm, disons qu'il ne faut pas réfléchir à un certain degrés. Quand il s'agit du mal, peu de fois c'est justifiable. Ou du moins, je pense qu'on pense que c'est justifiable pour des raisons qui n'en sont pas en fait ! Plus compliqué tu meurs ou bien ? Mais comme t'étais lancée dans les explications, quoi de mieux que d'en faire une représentation physique. Du coup, te voilà mordant l'oreille de Blake avant de gueuler (une fois que tu t'étais reculée hein)  JE SUIS CANNIBAAAAAAAAAAALE ! Bah ouais, t'avais l'air d'une attardée mais c'était une bonne représentation du "je réfléchis pas du tout".  Voilà un acte fait sans réfléchir ! Bien que ça fait assez débile c'est amusant, non ? Tu rigolais alors avant de continuer.  Et puis, en réfléchissant ça devient débile et tu commences à culpabiliser. Tout ça pour dire que si tu ne veux pas te prendre la tête, il vaut mieux ne pas réfléchir car au moins, tu ne fais pas affaire à ta conscience !

«  Hmm, disons qu'il ne faut pas réfléchir à un certain degrés. Quand il s'agit du mal, peu de fois c'est justifiable. Ou du moins, je pense qu'on pense que c'est justifiable pour des raisons qui n'en sont pas en fait ! » Je plissais les yeux, cette conversation prenait une tournure philosophique que je n'appréciais pas vraiment. En effet, je détestais ce qui était sérieux, préférant l'éviter comme la peste. Pourquoi s'emmerder à se disputer pour des choses n'en valant pas la peine quand on pouvait s'éclater sans penser aux conséquences ? Profiter de la vie sans se soucier de tout les problèmes du monde ? Taylor semblait l'avoir compris, me mordant l'oreille pour ensuite crier qu'elle était cannibale, me déconcertant ainsi, finissant finalement par m'expliquer le but de son acte : « Voilà un acte fait sans réfléchir ! Bien que ça fait assez débile c'est amusant, non ? »  Rigolant, je devais admettre qu'elle n'avait pas tort. « Mais tout ce qui est amusant est souvent débile, immature » argumentais-je, sûr de moi. Après tout, les personnes rigolaient souvent de blagues idiotes ou de la personne ayant fait un truc ridicule. Dans tout les cas, jamais rien de sérieux n'a été hilarant. Elle poursuivit son explication, disant qu'il ne valait mieux pas réfléchir pour éviter sa conscience. « T'as raison sur ce point là, mais si tu ne réfléchis pas vraiment à ce que tu fais, si t'évites ta conscience, on ne peut pas vraiment dire que t'es toi même. » J'étais conscient de ce que j'avançais là, que cela voulait dire qu'on se reniait soi même ou quelque chose comme ça. Soupirant, je décidais de changer de sujet, celui ci se rapprochant trop d'une confession : « Et puis, si t'étais vraiment cannibale, je peux t'assurer que je t'aurai balancé cette chaussette dessus pour courir le plus loin possible ! T'aurais même été impressionné par ma vitesse »

 Quand tu t'y mettais tu pouvais vraiment être grave. Du genre débile, y'a pas mieux parfois ! Du coup, tu pouvais pas t'empêcher de rire avec le jeune homme après la stupidité que tu avais fait. D'ailleurs, Blake n'avait pas tort sur un point. Quand tu fais un truc d'amusant c'est la plupart des fois pour ne pas dire tout le temps stupide et gamin. Mais, vous êtes encore jeune alors faire des trucs immatures vous est encore accessible et fort heureusement ! Pas faux ! Mais, on est jeune alors autant en profiter pour faire les immatures ! En même temps, ce n'était pas à quatre-vingt ans que vous profiteriez de votre jeunesse parce qu'en fait, elle sera plus là ! Puis, le jeune homme dit une phrase qui donnait l'aspect qu'il l'avait déjà vécu. Mais, il n'avait pas non plus tort. Quand nous n'avons plus conscience de ce que nous faisons, sommes-nous vraiment nous ? Ou même, comment savoir qu'est-ce-c'est d'être "nous" ? Cela partait définitivement en discussion philosophique que tu ne voulais pas commencer. Oh non, vous n'étiez pas en vacance pour rien ! Ça sent le vécu tout ça ! Tu souriais légèrement avant de rire face à ce que le jeune homme t'avança. Si j'étais vraiment cannibale, je ne pense pas que je t'aurais lâcher ! Puis tu lâchas par un chuchotement à peine audible. Enfin, même sans être cannibale, dans d'autre circonstance je t'aurais peut-être pas lâché. MAIS, qu'est-ce-que tu disais Taylor ? Parce que maintenant, t'es même pas capable de penser sans ouvrir ta bouche. BOULEEEET MODE TAYLOR.

Taylor, qui avait apparemment les même délires que moi, rajouta une couche, disant que si elle avait été cannibale, elle ne m'aurait pas lâché. Assez logique, ceci dit. C'était comme si on me mettait une frite dans la bouche et qu'on m'ordonnait de lâcher ça après en avoir goûté une bouchée. De la torture pure que de nous tenter comme cela. « Heureusement que tu ne l'es pas alors ! Je tiens à mon oreille plus que tu ne le crois » dis-je en souriant gentiment, ne m'attendant pas à ce qui allait suivre. Elle me dit qu'elle ne m'aurait pas lâché dans d'autres circonstances. L'air étonné, je ne savais quoi répondre. Voulait-elle me faire marcher ? Car tout ce qui me passait par l'esprit là tout de suite étaient des images obscènes. Riant finalement, je décidais de prendre ça à la légère, mieux valait ne pas tenter de la séduire, je préférais la jouer finement, sur le ton de la plaisanterie. Me mordant la lèvre inférieure, je me rapprochais d'elle pour lui murmurer à l'oreille : « Tu sais c'est un monde assez sauvage dans lequel on vit, Taylor.. » Je ne plaisantais qu'à moitié, ce monde était dangereux et dire cela à un homme qu'elle venait à peine de rencontrer pouvait la mettre dans le pétrin. Imaginez si j'avais été un homme paranoïaque nymphomane qui voyait des signes partout, elle n'aurait vraiment pas eu de chance. « Mais bon t'as de la chance.. » continuais-je, toujours en murmurant. « J'aime les cannibales, viens me manger » finis-je en lui mordillant le lobe d'oreille. Cela pouvait passer pour une plaisanterie tout comme une tentative de séduction. Tout dépendant comment elle le percevait.

Comment t'étais grave n'empêche. Jusqu'à gueuler pour dire que t'étais cannibale quand même, fallait l'faire ça. Surtout à quelqu'un que tu ne connais que depuis quelques minutes maintenant. Heureusement que t'avais pas peur des prédateurs sexuels ni des psychopathes. Tu lui souris alors lorsqu'il t'affirma qu'il tenait à son oreille. Bah en même temps, ça serait chelou s'il avait plus d'oreille. Remarque, après on pourrait l'appeler Van Gogh ! Pauvre de toi sinon, tu ressemblerais à Van Gogh ! Et sans oreille, il perdrait d'un seul coup tout son charme. Pas que son oreille faisait la différence mais cacher avoir perdu une oreille ça reste assez chelou quand même ! On le prendrait sûrement pour un psychopathe ! Puis tout d'un coup, tu le vis se rapprocher de ton oreille. WHUUUUUUT, what are you doing man ? C'est alors qu'il murmura à ton oreille à quel point vous viviez dans un monde sauvage avant de t'annoncer qu'il aimait les cannibales et que tu pouvais venir le manger. Et t'as pas pu t'empêcher, t'as commencer à rire en mode fou-rire itou. T’as cru t’étais un steak charal mon pote ? (made by Lucie ) Nan, t'as pas pu t'empêcher. De la manière où il t'avait dit ça, t'as pas pu t'empêcher d'penser au steak charal. Va savoir si c'est parce que t'avais faim ou quoi, mais gosh il t'avait bien fait rire sur le coup !