Life is tough, my darling (blake)

life is tough,my darling

OKSANNA & BLAKE

Je sais pas vraiment ce que j'ai fait pour m'attirer les foudres de quelqu'un comme ça. Bien entendu, j'ai eu des soucis avec des gens, je m'entends pas avec tout le monde, surtout en ce moment, mais je suis certaine qu'il s'agit de quelqu'un que je ne connais pas. Après tout, je vois pas Elizabeth ou Irina par exemple, venir mettre de la bouse dans mon lit. Je les trouve stupides mais elles sont quand même trop matures pour faire un coup pareil. Elles sont plus du genre à me faire quelque chose en face, plutôt que dans mon dos. Limite elles revendiqueraient leurs actes. Donc ça ne leur ressemble pas. D'ailleurs, je trouve que ce genre d'acte ne peut ressembler à personne. J'ai franchement du mal à imaginer que quelqu'un ait put avoir ce genre d'idée. A moins d'être un gamin de quinze ans. En tout cas Blake a raison de parler de valeurs. Clairement la personne qui m'a prise pour cible n'en a absolument aucune. « Ca fait plaisir de voir que tout le monde n'est pas complètement pourris de nos jours. » je dis en serrant sa main dans la mienne. J'ai un peu l'impression de parler comme une vieille, comme si je regrettais des temps passés. Mais en vrai je ne fais qu'une simple constatation. Peu de personnes sont en réalité prêtes à se sacrifier pour d'autres, à donner de leur temps pour ce qui sont dans le besoin, comme Blake est en train de le faire. Quelqu'un de suspicieux pourrait dire qu'il est même trop poli pour être honnête. Mais j'ai franchement pas la tête à me poser ce genre de questions, d'autant plus que je commence à lui faire confiance. Je ne veux pas voir le mal partout comme j'aurais tendance à le faire en temps normal. Je dois apprendre à m'ouvrir d'avantage aux autres, et ça commence tout de suite avec lui. Puis regardez le, a-t-il une tête de suspect ? Est-il vraiment le genre de personnes à être capable de mettre de la bouse dans le lit d'une fille ? Lui avec son histoire larmoyante à propos de ce que les gens pensent de lui. Franchement, j'en ai pas l'impression. « Ecoute, c'est quand tu veux, sincèrement. » je réponds à propos du service qu'il viendra probablement me demander. J'ai l'air un peu froide et distante comme ça, mais je peux me couper en quatre pour mes amis. Je ferais n'importe quoi pour eux, et Blake en fait sensiblement partie. Puis je repense au pourquoi je lui fais autant confiance, c'est à dire l'incident de ce soir. « Franchement, celui qui a fait ça est un sauvage et un lâche. S'il a un problème avec moi, il ferait mieux de venir le régler en face, se confronter à moi. » je marmonne en m'emportant quelque peu dans la colère. Il faut dire que je trouve ma situation tellement injuste. On ne me laisse même pas la chance de me défendre, ou de riposter, si ça c'est pas manquer de couilles, je vois pas ce que c'est. « Désolée, je m'énerve ... Mais j'ai du mal à m'imaginer que quelqu'un me déteste au point de venir bousiller mon lit. » je dis dans un soupir de fatigue. Je vais peut-être arrêter de me plaindre face à Blake qui a été si attentif jusqu'à présent, il mérite pas de subir ma mauvaise humeur.

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CODES © LITTLE WOLF.

(Invité)

« Ecoute, c'est quand tu veux, sincèrement. » Cette phrase était mémorable, elle faisait partie de ces moments ironiques que je gardais dans un coin de ma tête et que je ressortirais lorsque la supercherie serait découverte – car ce jeu ne continuerait pas éternellement logiquement - pour lui montrer à quel point elle a été stupide. Elle ne devrait pas voir confiance en quelqu'un qu'elle connaissait à peine, d'ailleurs le manque de suspicion dont elle faisait preuve me surprenait assez. Ne trouvait-elle pas ça étrange que je sois le seul homme aux alentours ? Que je veuille l'aider à se débarrasser de la bouse, ce qui était, avouons-le, un moment de tue-l'amour absolu ? Non, elle n'avait l'air de se douter de rien et n'était même pas surprise que je n'use pas de mon charme pour faire d'elle une conquête. Pourtant telle était ma réputation : chaque fille que je croisais avait une chance de finir dans mon lit, mais pas elle. Pas celle que je répugnais, celle qui ne m'inspirait rien d'autre que de la haine. « Franchement, celui qui a fait ça est un sauvage et un lâche. S'il a un problème avec moi, il ferait mieux de venir le régler en face, se confronter à moi. » marmonna-t-elle, en colère. Un sauvage ? Un lâche ? Voilà quelque chose qui ne réveillait en rien ma compassion. Décidément elle n'était pas très maligne : si la personne ne se confrontait pas à elle, c'est qu'elle avait un autre plan et que se vanter de ses sales coups ne servirait en rien son but. Donc, si déjà elle se doutait de ça, elle pourrait en déduire que la personne est forcément parmi ses amis et savoir ça lui éviterait de sortir des phrases aussi idiotes – surtout au coupable. Elle finit par s'excuser de son emportement, le justifiant par l'incompréhension d'une telle situation tandis que j'étais resté silencieux tout ce temps. Non pas que j'ai peur de me griller ou quoi que ce soit dans ce genre là, c'était plutôt que je n'avais rien à répondre. Je n'allais pas jouer le gentil alors qu'il y avait des occasions de se taire, si ? Cela risquait de me griller, en faire trop pouvait ruiner mon plan. Soupirant, je finis par lui dire, d'un ton compatissant : « Bon allez viens, t'es trop crevée pour penser clairement, je te laisse mon lit le temps que je m'occupe de ces bouses ». D'un signe de la tête, je lui indiquais le chalet où je dormais. Fonce, prend une décision intelligente pour une fois.

(Invité)