Mad woman, bad woman ► Elysia.

Le summer camp, pouvoir s'évader de Cambridge un temps pour profiter de l'été, c'est tout ce que j'attendais depuis plusieurs mois jusqu'à ce que ce jour arrive. Mon objectif est d'en profiter au maximum. A cette heure-ci, c'est à la piscine que je me suis posée, le soleil, la chaleur, l'eau, certains ont décidés de passer leur journée à la plage ou au lac, moi c'est ici que je suis restée, j'y étais bien. Au bord de la piscine, mon attention fut captée par cette voix que je connais que trop bien, s'adresser à moi. Un large sourire prend possession de mes lèvres, mon regard c'est tourné vers lui, Blake. Je suis plus que ravie de le voir enfin ici, je l'attendais, en quelque sorte Tu me connais, je suis restée sage.. Ironie? Peut-être bien, mais contrairement à ce qu'il peut s'imaginer, je ne me suis pas tant amusée que ça de ce côté-là. Mon regard dans le sien, mon sourire ne cesse de s'agrandir, ne cachant pas ma joie de me retrouver face à-lui Tu en as mis du temps pour arriver... je t'attendais avec impatience Une vérité, j'avais hâte de le retrouver au summer camp.

Le but n'était pas de l'énerver d'emblée, mais il semblerait que Blake soit bien parti pour. Je me montrais sincère en lui avouant que je l'attendais avec impatience, j'avais envie de passer quelques jours avec lui à profiter de nos vacances. La seule chose qu'il retient dans tout ça, ce sont les mecs que j'ai pu fréquenter. J'aime voir cette part de jalousie émaner de lui, mais d'entrée de jeu, ça me titille un peu. A t'écouter, on dirait que je passe mon temps à ça.. Oui j'aime profiter de la vie et de la compagnie des hommes, mais je ne sais pas faire que ça! Quand il balance par la suite qu'il ne se prive pas de son côté non plus, je fronce les sourcils, à mon tour de sentir une part de jalousie, je n'aime pas plus le savoir que lui, je ne sais pas pourquoi... je n'aime pas cette information Et tu t"amuses bien avec ces belles femmes? Tu en as bien profité? Question idiote qui risque de mettre encore plus d'électricité dans l'air.

« A t'écouter, on dirait que je passe mon temps à ça.. » Bien sûr que non Elysia, tu passes pas ton temps à ça. Je suis stupide, contrôlé par une jalousie qui me ruine mes journées, mes relations mais je veux pas passer à côté de la nôtre. J'ai beau le nier, t'es spéciale, je sais pas pourquoi, je sais pas ce qu'on est mais il y a une chose que je n'ignore pas : toi et un autre homme ? Impossible. Ça fait trop mal, la douleur est insupportable alors je préfère tout nier et faire mon connard. Tout ça j'aurai aimé te le dire mais je suis pas comme ça. Je suis pas un type bien, sincère, je suis un destructeur. « Et tu t'amuses bien avec ces belles femmes? Tu en as bien profité? » continua-t-elle, les sourcils froncés, manifestement agacé par ma remarque. Je me pinçais la lèvre inférieure, pourquoi je m'étais pas arrêté plus tôt ? Pourquoi je n'apprenais jamais la leçon ? Là encore, j'aurai pu te dire des beaux mots, améliorer la situation mais non. Au contraire, j'en profitais pour te rendre jalouse. Au lieu d'y voir une opportunité pour tout arranger, j'y voyais une occasion pour « gagner » en quelque sorte. Alors un grand sourire aux lèvres, tournant ma tête vers une autre femme, je lui sortais : « Ah ça je peux te dire que c'est l'éclate ! Franchement j'ai l'impression que mon choix en matière de femmes s'améliore de jour en jour au vu de l'expérience dont elles font preuve.. » Laissant la phrase en suspens, je préférais qu'elle imagine la suite. Mais, avant qu'elle risque de s'énerver, je rajoutais, tournant à nouveau mon regard vers elle : « Mais bon, tu sais que personne ne t'arrive à la cheville ! »

Si je m'attendais à un tel accueil, j'aurai préféré venir le voir plus tard pour le saluer. Bon sang qu'il peut vite m'énerver quand il s'y met, je ne l'ai pas cherché pourtant cette fois-ci, ça m'arrive souvent de jouer là-dessus juste pour le voir s'énerver, admirant sa jalousie quand il ne supporte pas de me voir avec un autre homme. Je ne sais pas l'expliquer, ça me plait. Mais là... clairement pas, surtout quand il commence à me parler de ces filles avec qui il s'est amusé, à mon tour de sentir la jalousie monter en moi. Et il en rajoute une couche en vantant ses prouesses avec celles-ci, jetant au passage un regard en direction d'une fille qui se tenait non loin de nous. Qu'est-ce que tu fais avec moi alors? Va faire ton numéro de charme, vas-y! Le ton monte légèrement, même sa dernière phrase ne me fait pas sourire, je croise les gras contre ma poitrine, fronçant les sourcils, je prends une profonde inspiration. Si t'es venu pour me prendre la tête, tu aurais mieux fait de rester chez toi Je me décale de lui, pour aller un peu plus loin, regrettant déjà ce que je venais de lui balancer, car je n'en pense pas un mot, je suis ravie de le voir ici, avec moi.

Décidément, la tension ne faisait que monter, malgré ma dernière phrase lancée dans le but de la rassurer ou, au moins, de la faire sourire. A la place, elle croisa les bras, m'envoyant bouler et s'éloigna mécontente. Levant les yeux en l'air, cela m'amusait plus que tout et m'amenait à un dilemme : est ce que je continuais ou non ? Me dirigeant vers elle, je réfléchissais, que faire ? Finalement je décidais d'improviser car, après tout, je te connaissais Elysia, tu pouvais pas me résister, ou en tout cas, rester sérieuse près de moi. On était comme ça toi et moi, on plaisantait l'un avec l'autre, sans qu'il y ait rien de plus, même si au fond de moi je continuais à espérer. Un jour, peut être. En attendant, je t'entourais de mes bras et déposais un baiser sur ta joue, puis, posant ma tête sur ton épaule, je te murmurais : « Si c'est vraiment ce que tu veux, je peux aller lui faire mon numéro de charme.. ». La phrase restant en suspens tandis qu'un sourire se dessinait sur mon visage. Rapprochant mon visage du sien, je lui fis un aveu – qui était plus destiné à la séduire qu'à montrer ma sincérité : « … même si je t'avoue que je préférerais rester avec toi ». Resserrant un peu plus l'étreinte, j'en profitais pour déposer mes lèvres sur son épaule avant de lui demander : « Alors ? ». Sache que je ne joue pas avec toi Elysia, j'ai d'ailleurs presque jamais été aussi attaché à quelqu'un, à part Arwën bien sûr. Alors me déçois pas, je l'ai déjà trop été.

Je n'aime pas l'entendre me dire qu'il drague, qu'il est intéressé par ces filles, je ne sais pas, ça a le don de me rendre... jalouse. Je ne dirais rien, mais mon comportement montre assez que cela me dérange, du moins, que je n'aime pas ça. Je m'éloigne un instant, sinon... je vais le noyer, si je le vois partir vers cette fille, je quitte la piscine! Mais finalement, c'est vers moi qu'il revient, me prenant dans ses bras, il me fait sourire, mais têtue, je tente de le cacher. Je grimace quand il parle d'aller lui offrir son numéro, je grogne même pour montrer que cette idée ne m'enchante pas vraiment. Je tourne délicatement mon visage vers lui, appréciant sa façon de faire, même si je sais qu'il fait tout ça pour que j'arrête de bouder. Alors? Reste avec moi Dis-je en affichant une moue sur mes lèvres, à mon tour de le prendre par les sentiments De toute façon, je t'aurais pourri ton coup Aucun doute là-dessus.

« Reste avec moi ». Toujours, avais-je envie de lui répondre, tout content. Elle avait cédé et je m'en régalais, quoi de mieux pour ma première journée au Summer Camp ? Surtout quand elle rajoutait que, de toute manière, elle comptait pourrir mon coup, la fierté me ravageait. Était-ce de la jalousie ? Sûrement. Si elle n'en avait rien eu à faire, elle ne m'aurait pas fait la tête comme ça, me laissant ainsi entrevoir que tout ceci n'était peut être pas qu'un simple jeu, ce n'était certainement pas de l'amour mais, au moins, c'était quelque chose, reste à savoir quoi. Levant les sourcils, je me positionnais en face d'elle en croisant les bras : « Et pourquoi donc cet honneur ? ». Dis le, Elysia, avoue que je ne suis pas qu'un jouet pour toi. Dis moi qu'on est plus que ça tout les deux, que c'est plus qu'un flirt parce que j'en ai besoin et que le dire en premier était tout bonnement impossible. Cependant, malgré l'espoir, j'avais la certitude qu'elle ne dirait rien, qu'elle continuerait à jouer. On était comme ça. Têtus, irrécupérables et joueurs, on se correspondait et c'était exactement pour ça que j'allais jouer avec le feu, quitte à me brûler. M'approchant d'elle doucement, ma main suivant le mouvement, se posant ainsi sur sa joue tandis que mes lèvres se rapprochaient des siennes mais, juste avant qu'elles se déposent dessus, je murmurais : « Tu préférerais peut être que je fasse ce numéro avec toi ? ».

Je n'arrive pas à bouder trop longtemps, en même temps, je n'ai pas non plus envie de passer le reste de la journée à ça. J'avoue alors lui pourrir son coup, on se demande pourquoi d'ailleurs. Blake me fait face, je le regarde dans les yeux, haussant légèrement les épaules à sa question. Que dire? Avouer que je suis jalouse? Impossible. Dire que je n'aime pas le voir faire son charmeur avec une autre... jamais je ne lui dirais, ce serait de la folie. Il faut que je trouve quoi dire Pour le plaisir de t'énerver.. En partie vrai. C'est bien mon genre et il le sait. Et là, il se rapproche de moi, sa mains se glissant contre ma joue, le souffle court, je l'observe. J'en perds mes mots, drôle d'effet ressenti en cet instant, il me rend... étrange là, mais je me dois de vite retrouver mes esprits Tu finirais par devenir accro Dis-je d'une petite voix en le regardant dans les yeux, sourire espiègle sur le coin de mes lèvres.