Danger Zone xx Nem&Colt

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On est parti bien plus tard que prévu, ouais. Pas bien, il est déjà presque midi mais, qu'importe. J'avoue que mon esprit flotte un peu dans les nuages alors que la voiture file à vive allure. La route n'est pas aussi longue qu'on le penserait et encore heureux. Le paysage défile sous mes yeux pendant que Colt tient le volant, un silence c'est installé et non ce n'est pas parce qu'on vient de coucher ensemble que je ne parle pas. Je me sens juste étrangement bien, je me la coulerai bien douce à rêvasser tranquillement. Pourtant je fini par tourner mon regard bleuté vers l'objet de mes pensées, posant ma main sur sa cuisse. Tu sais où on est? On arrive dans combien de temps? Voir le grand canyon a toujours été un rêve je dois bien l'avouer, tout comme aller un jour à Roswell au Nouveau-Mexique par exemple. Tout un tas de petites choses qu'il a encore à apprendre sur moi. Tout comme j'ai sans doute encore beaucoup de chose à apprendre sur lui. C'est vrai qu'en fin de compte, nous nous sommes très peu parlé de nos vies respectives. Je déplie la carte touristique qu'il m'a confié quand je me suis installée dans la voiture mais, pour tout avouer je n'ai jamais été douée pour lire une carte routière. J'ai l'impression qu'on s'est paumés non? J'ai jamais été douée pour lire les cartes tu y comprends quelque chose toi? dis-je en lui mettant presque la carte sous le nez lui obstruant la vue sur la route. J'avoue c'est un peu inconscient mais, à ce moment je n'y pense pas du tout, je me demande juste si on va le trouver ce fameux canyon. Et alors qu'il se débat un peu pour garder les yeux sur la route, les miens se posent sur celle-ci pour voir débouler un genre de coyote ou je ne sais trop quoi en plein milieu. Putain Colt freine y'a un chien, un loup je sais pas quoi sur la route. dis-je d'un ton suraigu et d'une voix paniquée ne pensant même pas que mon attitude puisse nous mettre en danger.

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Vous connaissez tous la légende, les femmes sont toujours affreusement lentes quand elles doivent se préparer. Et bien je peux vous dire que c’est la vérité ! C’est en tout cas la vérité pour Némésis, puisque nous avons pris la route pour le Grand Canyon avec plus d’une heure de retard ! Bon d’accord, je dois bien avouer que je suis un peu fautif, sans moi, la belle blonde aurait sûrement enfilée des vêtements plutôt que les retirer, mais ça c’est une autre histoire et je préfère largement ma version ou je fais passer l’étudiante pour une tortue ! C’est méchant ? Oui peut-être mais dans le fond c’est surtout de l’humour et ça, Némésis semble avoir fini par le comprendre, ce qui il faut bien avouer est un véritable miracle. Non pas que la belle Est-ce genre de femmes qui ne comprennent rien, mais surtout parce que nous avons toujours eu du mal à vraiment nous comprendre, surtout lorsque la plaisanterie entre en jeu. Enfin bon, ça c’est loin derrière maintenant, puisque je peux dire sans trop m’avancer que tout ce passe bien entre nous depuis que nous formons un véritable couple. Tout ce passe tellement bien, qu’en conduisant cette voiture de location, j’ai l’impression d’être le compagnon de miss Zacharias depuis des années déjà. Ça peut paraître bizarre mais c’est pourtant l’impression que me donne cette scène, je suis là en train de tenir le volant et fixer la route, alors qu’à mes côtés la jeune femme contemple le paysage, un peu comme ci nous avions déjà fait ce genre de choses des centaines de fois alors que ce n’est bien entendu pas le cas. « C’est toi qui joue la Co-pilote ma belle… A toi de me dire si nous y sommes bientôt. » Lâchai-je pour répondre à la demande de ma petite amie, avant d’abandonner quelques secondes la route pour poser mes yeux sur mon interlocutrice et lui offrir un petit sourire. Mon regard dérive alors jusqu’à sa main qui se trouve sur ma cuisse, avant de revenir se poser sur la route, ne faisant plus vraiment attention à la blondinette qui semble en train de se battre avec sa carte routière. « C’est pourtant pas bien compliqué, regarde notre point de départ et dis-moi si nous sommes sur la bonne route. » Mais plutôt que me guider, voilà que la jeune femme place la carte juste devant mon visage, m’empêchant ainsi de voir la route. Non mais elle veut nous faire avoir un accident ou quoi !? J’essaie tant bien que mal de pencher la tête sur le côté pour ne pas perdre la route des yeux alors que l’étudiante ne semble pas comprendre son erreur. « Je vois plus rien, enlève moi ça du visage. » Mais c'est trop tard, j'ai à peine le temps de terminer ma phrase que Némésis commence à hurler pour me dire qu'il y a un animal sur la route. J'appuis alors sur la pédale de frein et donne par la même occasion un coup de volant pour éviter la bête qui apparaît enfin dans mon champ de vision. Par miracle j'arrive à garder le contrôle, ne faisant qu'un petit détour en dehors de la route. Enfin c'est ce que je crois jusqu'à entendre un bruit qui ne présage rien de bon… « Merde… » Je jette alors un coup d'œil à ma partenaire, avant de regarder le rétroviseur qui confirme mes craintes. « On a crevé… » Dis-je tout simplement en sortant du véhicule pour observer celui-ci et comme-ci ça ne suffisait pas, nous n'avons pas un mais deux pneus crevé… « Bordel ! » Vraiment super… Je ne peux d'ailleurs pas m'empêcher de lancer un regard en direction de Némésis qui a vraiment été dingue sur ce coup. « Qu'est-ce que tu as fait avec cette carte, tu es dingue ? » Finalement, je retrouve mon calme et contourne la voiture pour rejoindre la belle, déposant une main sur sa joue pour essayer de la rassurer. « Ça va tu n'as rien ? » J'attends sa réponse avant de poser les lèvres sur son front et m'écarter pour attraper mon téléphone et remarquer que le réseau ne passe pas. « J'ai pas de réseau… Tu en as toi ? »

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Il a facile lui de dire ça, sauf que moi et le sens de l'orientation ça a toujours fait deux. Chose qu'il va découvrir bien vite sans parler de toutes les autres. Du coup s'en répondre je lui fiche la carte routière sous les yeux sans réellement me rendre compte que je lui obstrue la vue sur la route. Bien joué Nem' plus idiot que cela on ne fait pas c'est certain. Je m'en rends compte que bien trop tard. Ce n'est qu'en voyant débouler juste devant notre véhicule une espèce de coyote que je n'arrive pas à décrire correctement au jeune homme tellement je me suis mise à paniquer, que je me rends compte de ma trop grande bêtise. Je n'ai même pas eu le temps de répondre quoique ce soit à mon petit ami tellement tout c'est passé si vite. Je le sens piler et tenter de tenir la route, d'éviter la pauvre bête. Moi je me contente  de fiche la carte par la fenêtre de stupeur tout en hurlant un peu trop. Je suis un peu trop blanche, crispée et même limite tétanisée me demandant si tout les deux nous allons partir dans le décor et terminer notre histoire à peine commencée. Pour comprendre ma réaction,il faut connaitre le passé. Depuis l'accident de mes parents j'ai toujours eu peur en voiture. Et là j'ai juste l'impression de voir défiler toute ma vie devant mes yeux en quelques secondes. Nous sortons alors de route un peu abruptement et mon front va rencontrer le pare-brise. J'entends alors Colt vociférer alors que j'ai les yeux fermés et l'impression que mes oreilles bourdonne. Aie. finis-je par lâcher bêtement tout en observant le jeune homme sortir du véhicule et en faire le tour. Il a l'air dépité, je ne sais pas pourquoi exactement car moi je suis juste un peu sonnée. Et sans doute aussi blanche qu'une morte vivante. Car oui la douleur me prouve que je suis bien vivante. J'entends qu'on a crevé et que je suis dingue mais, je n'en comprend pas le sens de suite. Je regarde Colt un peu ahurie alors qu'il vient poser un baiser sur mon front. Aie. que je répète encore comme en écho au premier. Mes yeux ahuris se relèvent vers mon petit ami alors qu'il semble déjà chercher le moyen d'appeler à l'aide. Je tente de sortir du véhicule et je titube un peu, la tête me tournant. Il a rien le coyote? Du quoi? A qui tu veux sonner? Oui bon pour le coup je ne suis pas très cohérente et je ne sais pas s'il le remarque car moi, je ne le remarque pas. Je me contente de le regardé avec mon grand regard clair un peu absent. J'appuie alors mes fesses contre le véhicule tentant de rétablir un semblant d'équilibre.  

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Ça fait quoi ? Une heure que nous devions avoir pris la route ? Deux heures peut-être, de longues heures de retard pour finalement mourir dans un accident de voiture. Oui c'est un peu ce qui aurait pu arriver si je n'avais pas réussi à reprendre le contrôle du véhicule après avoir évité l'animal ! Une chance que la route soit déserte et qu'un autre véhicule n'était pas en train d'arriver en sens inverse, sinon je crois bien que la catastrophe aurait été inévitable. Mais tout n'est pas rose dans cette histoire, puisque je remarque bien vitre que nous avons crevé, ignorant même ma petite amie, pensant que tout comme moi, celle-ci n'a rien eu de grave pendant ce petit écart. Mais ce n'est pas le cas et je le remarque bien trop tard, puisque je me suis déjà mis à hurler sur la pauvre étudiante qui peine à sortir du véhicule. « Il n'y a qu'une roue de secours. » Lâchai-je dans un soupir, alors que je contourne la voiture pour me rapprocher de ma petite amie, comprenant que celle-ci ne va pas très bien. C'est d'ailleurs après avoir déposé un baiser sur son front que je comprends qu'elle a été blessée dans l'accident. « Ça va pas ? » Ma main se pose sur sa taille pour la soutenir quelques secondes, puis je m'écarte pour découvrir que le réseau ne passe pas. La blondinette essaie alors de répondre à la question que je lui pose mais je vois bien qu’elle n’est pas vraiment en état. « Le coyote ? » Merde pour le coup j’ai carrément oublié l’animal… Je lance alors un regard en direction de la route puis aux alentours avant de hausser les épaules. « Oui, visiblement il a pris la fuite. J’espère surtout qu’il va pas revenir pour essayer de nous bouffer. » Lançai-je en grimaçant. Bien sûr les chances que ça arrive sont minimes mais je ne devrais pas le dire trop fort sinon la petite blonde qui se trouve derrière moi risque de vraiment se mettre à paniquer et ça, j’en ai pas franchement envie. « Retourne te reposer dans la voiture, je vais me débrouiller pour réparer ça. » De toute façon vu son état, Némésis ne pourrait pas vraiment m’aider, elle risquerait surtout de se faire mal, alors autant qu’elle s’installe confortablement dans le véhicule le temps de reprendre ses esprits. Ces derniers semblent d’ailleurs avoir du mal à revenir, ce qui m’oblige à rejoindre le coffre pour attraper l’un des sacs que la belle à préparée avant de partir. Je fouille quelques instants et récupère une bouteille d’eau que je donne à ma compagne. « Tien, ça va te faire du bien. »

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Bon, je pense que je n'ai pas les idées très claires, je crois que mon front à rencontré le pare-brise, d'ailleurs d'un geste léger des doigts, je le frotte comme pour m'assurer que je ne me le suis pas entaillé. Je ne pense pas autrement j'aurai vu le regard paniqué de mon compagnon et comme ça ne semble pas le percuter plus que ça, je dois être indemne. Je pense. Si je crois... Tu es certain qu'il n'a rien non parce que je m'en voudrais d'avoir tué cette pauvre bête. Et je me décolle du véhicule, cherchant la pauvre bête du regard sans réellement me préoccuper plus de mon état. Colt me soutient d'ailleurs alors que je titube un peu sur mes jambes, il faut juste que je reprenne mes esprits je crois. J'abandonne alors l'idée de chercher le coyote alors que le jeune homme me dit de reprendre place dans la voiture, ce que je fais sans trop poser de questions. Il me tend alors une bouteille d'eau que je saisis sans la boire. Merci. Comme elle est fraiche sortie du frigo-box je la pose sur mon front comme pour faire compression, j'espère que je ne vais pas arborer une grosse bosse bleue toute moche. Je mets à regarder Colt qui s'affaire déjà à tenter d'améliorer notre situation mais, à quoi bon s'il n'y a qu'une seule roue de secours. C'est peine perdue s'il n'y en a que une, à moins que tu ne sois un magicien de la mécanique et que tu saches réparer un pneu crevé? dis-je en descendant du véhicule maintenant que j'ai un peu reprit tout mes esprits enfin je crois. Faut bien avouer que j'ai eu la peur de ma vie et que si je le pouvais je rentrerai bien au camping à pieds pour le coup. J'ai cru voir une ferme isolée, il y a un ou deux kilomètres avant. Peut-être qu'on pourrait aller voir s'il n'ont pas une roue de secours voir le téléphone?? lui dis-je alors faisant appel à mon bon sens. J'examinais alors les roues plates puis le visage de mon petit ami tout en grimçant un peu.Désolée, j'ai pas été brillante sur ce coup... m'excusais-je alors. Après tout c'était par ma faute si on se retrouvait en rade au milieu de nulle part. La journée s'annonçait pleines d'imprévus enfin, elle s'annonçait moins bien que notre petite matinée câline. 

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Cette foutue visite du Grand Canyon commence vraiment bien… Bon le plus important reste que les blessures de Némésis restent superficielles et que la voiture ne soient pas totalement foutue. Mais quand même, il faudrait être aveugle pour ne pas voir que nous sommes dans une très mauvaise situation. Même la petite blonde semble l’avoir compris, elle qui aime toujours trouver les bons côtés dans n’importe quelle situation. Aujourd’hui ça ne semble pas être le cas, même si à l’entendre elle sait déjà où nous devons aller pour avoir une chance de trouver du secours. « Une ferme c’est ça ? » Ouais il n’y a pas d’autres solutions alors pourquoi ne pas essayer ? De toute façon rester ici n’arrangera pas les choses et même si j’arrivais à réparer l’une des roues, je ne pourrais rien faire pour la deuxième. « Bien… Récupères tes affaires et on prend la route. » Lâchai-je alors que je retourne au coffre pour attraper le sac de provision. Je glisse alors une des lanières sur mon épaule et lance un regard en direction de mon interlocutrice pour vérifier qu’elle n’a pas besoin d’aide et surtout pour lui faire comprendre qu’il est temps d’y aller. « Deux étudiants complètement paumés qui tombe sur une ferme isolée… Tu sais que les films d’horreurs commencent souvent comme ça ? » Je retiens alors un petit rire pour guetter la réaction de ma compagne, avant de glisser ma main libre autour de sa taille pour l'attirer contre moi et poser mes lèvres sur sa tête. « Le principal c'est que tu ne sois pas blessé. Enfin pas vraiment. » J'observe un court instant la blessure sur le front de l'étudiante, avant de reporter mon attention sur la route et le long chemin que nous allons devoir parcourir. « Et puis… Grace à ça, je sais que je vais devoir prendre le temps de te connaitre encore un peu mieux avant de te demander en mariage… Je n'aurais pas envie d'avoir un accident alors que l'on prend la route pour notre lune de miel ! » Bon d'accord je ne dois pas être beaucoup mieux là en train de parler de mariage et de lune de miel en plein milieu du désert avec une fille qui accepte tout juste ma présence. Mais au moins ça a le mérite de nous faire penser à autre chose que ce maudit accident qui aurait pu être bien plus grave. Et puis, si jamais j'ai raison avec cette fameuse ferme qui se trouve au milieu de nulle part, je pourrais dire que j'aurais plaisanté une dernière fois avec ma petite amie avant de mourir ! Ouais bon à choisir je préfère éviter cette option bien entendu mais avec tout ce qui me tombe sur la tête en ce moment, je préfère me préparer à tout et surtout au pire !

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C'était ma faute si nous en étions là, vraiment je ne sais pas du tout quelle inconscience c'est emparée de moi aujourd'hui, cela ne me ressemble pas, surtout en voiture. J'ai une frousse bleue en voiture depuis l'accident de mes parents, je ne suis jamais à l'aise quand je prend moi-même le volant. Je m'en veux un peu parce que j'ai sapé notre belle journée et voir le grand canyon j'en avais réellement envie. Mais, le temps de marcher jusqu'à cette ferme, ou maison en fait je ne sais pas trop va nous prendre une bonne demie-heure au moins et le temps de réparer les pneus voir de rejoindre un garage, c'est clair, la randonnée sera remise à un autre jour. Oui enfin ferme ou ranch ou maison, j'ai pas eu le temps de bien voir en roulant. Et c'était vrai, je n'avais pas réellement bien cerné la battisse tout ce que je savais c'est qu'on avait pas croisé de station essence ni de garage sur la route. On se serait cru dans un trou paumé d'ailleurs. Je fourre la petite bouteille d'eau qui orne toujours mon front dans mon sac à dos et je rejoins Colt très vite à l'arrière du véhicule. Je ne peux d'ailleurs m'empêcher de rire bêtement à sa remarque. Ouais comme Massacre à la tronçonneuse ou Jeeper Creepers mais, si c'est le cas pitié Colt ne fait pas comme tout ses acteurs, quand on entend un truc suspect, on ne va pas voir ce que c'est. dis-je en lui attrapant alors la main pour l'entrainer sur la route. Nous allions en avoir pour un bout et puisque le reste de la journée était bousillées autant profiter de la présence de mon petit ami. Une petite balade improvisée quoi. Non ça va plus de peur que de mal et peut-être une belle bosse aussi. Je ne lui avais encore jamais parlé de ma peur en voiture, ni de la mort de mes parents, ni de l'accident dont j'avais réchappé avec Andrew l'un de mes amis. Ni de cette prépondérance à croire que le karma me jouerait le même tour prochainement. Il m'extirpe alors de mes pensée en parlant de mariage, de lune de miel et je ne sais pas tout quoi. Je sais pas pourquoi je n'arrive pas à me retenir de sourire. Mariage, lune de miel, t'es sérieux là? Est-ce que tu serais devenu subitement accro sans que je ne le remarque? Fais pas cette tête, je rigole. Parler de tout cela maintenant était assez risible, s'il avait été sérieux un seule seconde j'aurai employé l'adjectif hallucinant.  Mon regard se reporte sur son visage alors. Plus sérieusement, tu voudrais savoir quoi pour me connaitre mieux?  Puisqu'il avait évoqué ça, j'avoue que je n'étais pas contre d'en apprendre un peu plus sur son passé non plus.

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En quittant le camping en cette fin de matinée, qui aurait pensé que nous allions passer le reste de la journée à marcher au milieu de nulle part dans l'espoir de trouver une ferme pour ne pas passer la nuit à la belle étoile ? Pas moi en tout cas et je pense que si on m'aurait annoncé ça avant mon départ, je me serais mis à rire. Malheureusement c'est bien ce qui vient de se passer puisque qu'après cet accident je me retrouve en compagnie de ma petite amie, à chercher désespérément ce bâtiment avant que le soleil ne commence à nous jouer des tours. Voilà donc où nous en sommes et même si je n'en parle pas, j'espère que la petite blonde n'a pas hallucinée avec cette histoire de ferme, parce que je risquerais de mal le prendre si elle me fait marcher dix kilomètres pour finalement se rendre compte qu'elle a tout simplement rêvée. Bon d'accord je vais peut-être un peu loin, mais je préfère m'attendre à tout avec cette chère Némésis et surtout au pire ! « Une vraie dingue de film d'horreur à ce que je vois ! Tu ne serais pas un peu serial killeuse sur les bords ? » J'esquisse un mince sourire en observant la belle du coin de l'œil, alors que je continue d'avancer le long de la route qui malheureusement est toujours déserte. Ouais c'est vraiment la poisse ça, nous sommes en Arizona et les talents d'orientation de la petite blonde nous ont conduits tout droit sur la route la moins fréquentée des Etats-Unis. « Bien, je te promets de ne pas courir en direction des bruits bizarres, si de ton côté tu essaies de ne pas me planter un couteau dans le dos sur un coup de folie. » C’est pas mal comme marché non ? Dans les deux cas c’est un bon moyen de rester en vie et d’être plus ou moins tranquille pour le restant de la journée. Plus ou moins oui, parce que j’ai bien l’impression que nous ne sommes pas au bout de nos surprises. « Exactement, je suis complètement fou de toi, je ne peux plus me passer de toi. » Lâchai-je en basculant pour me retrouver devant la petite blonde et lui bloquer le chemin. « On va avoir six enfants, trois chiens, deux chats et une grande maison ! » Sourire aux lèvres, je dépose ma main sur la joue de la belle et approche lentement mon visage du sien. « C’est juste con parce que ça n’arrivera jamais, à cause du psychopathe qui va nous attendre devant chez lui pour nous embrocher avec sa fourche. » Suis pas mal côté romantique non ? Franchement je trouve que c’est pas mal mais ça n’a pas l’air de faire le même effet à la petite blonde alors que de mon côté je suis déjà en train de reprendre ma route pour rejoindre la ferme le plus rapidement possible. « Ce que je voudrais savoir ? » Je marque une pause le temps de me creuser un peu la tête, avant de lancer un nouveau coup d’œil à la belle qui fait la route avec moi. « On va commencer par le début… Pourquoi tu as quitté la Grèce ? Et pourquoi tu es venu vers moi ? » Je fronce quelques instants les sourcils avant d’attraper la main de Némésis pour la faire s’arrêter. « Je veux dire, pourquoi avoir plongé dans cette saloperie et m’avoir pris comme dealer ? » Pas très joyeux comme sujet mais je me pose ce genre de questions depuis un bon moment déjà, alors maintenant que j’ai l’occasion d’avoir des réponses, pourquoi ne pas en profiter ?

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Nous marchions tout les deux sur le bas coté de la route et à première vue celle-ci était vraiment peu fréquentée. Nous n'avions encore croisé aucun autre véhicule. Moi, non je suis un ange. Mais, j'avoue j'aime bien les films du genre. Ca remonte à loin tout ça. Je regardais ce genre de films depuis toute petite, certains dirait que ça a du m'atteindre le cerveau mais, moi je me trouve très équilibrée pour une fan de films d'horreur. Je haussais alors les épaules en regardant Colt. Je me permettais même de lâcher un rire en écoutant ses dernières paroles. Mon dieu, rassures-toi, je ne risque pas de te confondre avec un dingue assoiffé de sang ou un quelconque monstre difforme mon chéri. De plus si tu étais un psychopathe tu aurais déjà eu dix milles occasions de me supprimer. lui répondis-je tout sourire alors qu'il venait de me reprendre par la main. Bon c'est vrai depuis ce matin, cette journée ne se passait pas du tout comme nous l'avions prévue la veille mais, malgré l'accident, la journée n'était pas si pourrie que ça. Nous avions franchit un cap, maintenant nous étions en train de nous balader quasi en plaisantant et en parlant de tout et de rien. Avouons-le ça n'a jamais été notre fort car nos discusions nous amenaient souvent aux conflits par le passé. Il bascula vers moi pour me faire face et mes yeux plongèrent dans son regard d'acier que j'adorais tant. J'écarquille les yeux avant de me mettre à rire. Attends, attends, je veux bien un chien et un chat à la limite mais, on va éviter l'équipe de football, un enfant ça sera déjà très bien pour commencer. Et si quelqu'un cherche à nous enfourchez compte sur moi pour lui foutre un gros coup de pelle sur le crâne. disais-je en faisant venir mon index sur sa bouche comme pour lui faire comprendre qu'il disait des bêtises en boucle. C'était juste étrange de le voir répondre avec cette décontraction qu'il n'avait pas avec moi dans le passé. Bon après pas sûre que je trouve une pelle quelque part dans cette fichue ferme vers où nous allions. Je l'invitais à reprendre la route avant qu'il ne commence à faire nuit, bon l'heure n'était pas si avancée que ça mais, la journée pouvait filer très vite. Cependant la conversation venait de prendre une autre tournure et la question qu'il me posa m'étonna assez. Les deux même, toutes les deux étaient assez délicates. J'ai suivis ma tutrice légale après la mort de mes parents dans un accident de voiture. J'avais 15 ans. répondis-je tout d'abord. A part la famille et les proches, je parlais peu de cette période de ma vie. Elle n'avait pas été facile et faire le deuil est quelque chose de difficile. A vrai dire, même encore onze ans plus tard, je n'aimais pas en parler. Sa seconde question était encore plus dur, parce que je n'aurais jamais du sombrer comme je l'ai fait. Je sais pas Colt, j'en avais marre de tout, marre de cette vie, des menteurs et de l'amour aussi... J'avais l'impression que toutes les personnes à qui je tenais me laissaient tomber, ou mourraient et voilà la déprime ou la dépression sans doute. Je haussais les épaules, je n'avais pas de meilleure réponse à offrir à mon petit ami. Je ne savais même pas s'il pouvait comprendre ce que j'avais dans la tête à cette époque ni une idée de la peine que j'avais pu ressentir.  

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Me voilà donc en train de marcher aux côtés d'une jolie blonde qui est fan de film d'horreur. Oui c'est une information que je ne connaissais pas et même si elle n'est pas très importante à ce moment précis, je trouve que c'est une bonne chose d'obtenir quelques informations supplémentaires sur les goûts de ma nouvelle petite amie. Après tout si notre relation est faite pour durer, autant que j'en sache le plus possible sur elle et sur les choses qu'elle aime non ? Et puis je connais la belle depuis assez longtemps pour maintenant comprendre qu'elle va faire partie de ma vie pendant un bon bout de temps ! Voir peut-être même plus… Alors même si cette relation ne tien pas la route, je serais sûrement pas capable de tirer un trait sur cette belle blonde. Alors oui, quoiqu'il en soit, il est temps pour moi d'apprendre à connaître un peu mieux cette ravissante étudiante « Je suis peut-être un psychopathe qui attend le bon moment pour te tomber dessus. Par exemple que tu sois seule avec moi le long d'une route complètement déserte, en train de marcher vers une vieille ferme abandonnée… » J'esquisse alors un mince sourire en surveillant la réaction de ma compagne, avant de me mettre à rire lorsque celle-ci m'annonce qu'elle serait prête à repousser notre agresseur à coups de pelle. Pour le coup je dois bien avouer que je la crois à cent pour cent ! J’ai déjà vu la petite blonde en colère et je suis certain qu’elle en serait capable, j’espère juste qu’elle n’aurait pas la mauvaise idée de retourner l’outil contre moi une fois l’assaillant au sol. « C’est dingue, mais je suis sûr que tu es super sexy quand tu es en colère et avec une pelle entre les mains. » De nouveau je laisse un rire s’échapper de la bouche, alors que je reprends position aux cotés de la jeune femme pour avancer avec celle-ci jusqu’à la fameuse ferme qui nous aidera peut-être à passer la nuit au camp. Ou au moins à passer la nuit sous un toit… Bon heureusement nous avons encore quelques heures avant que la nuit tombe mais je préfère penser au pire plutôt qu’avancer comme un idiot et ne rien avoir préparé quand la nuit sera là. Némésis de son côté, ne semble pas faire attention à ce genre de détails, puisqu’elle préfère poursuivre notre petite conversation, allant même jusqu’à parler d’une chose beaucoup plus intime. Alors oui elle ne fait que répondre à ma question mais elle aurait très bien pu refuser en m’expliquant qu’elle n’était pas prête à en parler. Certes j’aurais eu du mal à comprendre mais j’aurais sûrement fini par accepter. Enfin au final la question ne se pose pas, puisque la championne de natation à pris le temps de me répondre, me dévoilant une partie bien plus sombre de sa vie. « Je suis désolé pour tes parents. » Répondis-je tout en venant me saisir de sa main. Je baisse alors les yeux vers elle et écoute la suite de ses propos, hochant doucement la tête pour lui montrer que je comprends. « Et maintenant, tu as réussi à retrouver ton chemin ? » En terminant cette phrase, je viens poser mes lèvres sur la tête de la belle, passant mon bras autour de sa taille pour l’attirer encore un peu plus contre moi. « Moi je ne compte pas partir. » Et je ne suis jamais parti de toute façon… Oui bon peut-être que si mais seulement quelques semaines, peut-être un mois mais c’est tout, j’ai vite fait mon retour et je n’ai maintenant plus aucune envie de disparaître et d’abandonner cette fille. Même si par moment je dois bien avouer qu’elle est complètement folle ! Mais ça fait partie de son charme, un peu comme cette manie de ne pas se rendre compte tout de suite des risques qu’elle prend.