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sa flèche, je sais où elle va finir
Solveig, avait-elle été douanière dans une autre vie ? Agent de transport ? Pilote d’avion ? Hôtesse de l’air ? Alors pourquoi détruisait-elle les idées de Cody quant aux transports aériens d’ornithorynque nommé Bernard ? Ouais, il venait de décider que son ornithorynque s’appellerait Bernard, puisqu’il n’était pas foutu de prononcer ’ornithorynque’. Cody, se sentant insulté, rétorqua en vitesse ; « On peut mettre des oiseaux en soute. On peut mettre des chats en soute. Alors pourquoi ne pourrait pas mettre un croisement entre un chat et un oiseau ? C’est noté quelque part que les hybrides sont interdits ? » OK, les Toyota Lexus et autres voitures hybrides, c’est pas facile à prendre en avion. Les mutants, pareil. Les dinosaures hybrides comme l’In Dominus Rex, le méchant dans Jurassic World, n’en parlons même pas. Mais un ornithorynque ? Ouais je sais, je commence à vous prendre la tête. Même Cody est au bout du rouleau, c’est pour cela qu’il était tombé aussi sec sur le lit de Solveig, avant de décréter qu’il aurait du mal à coucher avec elle ce soir. Bon, c’est cool, apparemment, ce n’était pas dans ses plans. Ça enlevait toute ambiguïté entre eux, enfin presque. Pfiouuu, Cody était de toute manière trop saoul pour notifier une quelconque ambiguïté. Il se contentait de parler, parler, parleeeeeeerrrrrrrr……. « J’ai juste retenu que je t’attirais. » répéta-t-il avec malice, fermant doucement les yeux. Elle avait aussi dit qu’il ne l’attirait pas, en gros qu’elle était neutre à ce sujet, mais le cerveau de Cody avait toujours été très sélectif et ne retenait que ce qu’il voulait. Puis, il se redressa et jeta un coup d’œil à Solveig, elle qui avait toujours son visage fourré entre ses mains. Il se risqua à se pencher sur elle, déposant légèrement sa main sur son ventre. De l’autre, il dégagea le visage de la rousse, l’obligeant à mettre ses vilaines paluches ailleurs. Sans demander d’autorisation, sans chercher de réponse dans son regard, sans même prononcer le moindre mot, il se pencha davantage sur elle, effleurant ses lèvres. Puis, il l’embrassa, d’un baiser où la pudeur et la maladresse rencontraient la tendresse pour un éveil des sens tout en douceur. Il ne se pendit que quelques secondes à ses lèvres, avant de se rallonger sur le lit. « C’était plutôt ça que j’essayais de faire toute à l’heure. » Sans le coup de boule à la Zidane, c’est mieux.
Martin Solveig
Copyright Clochette
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