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sa flèche, je sais où elle va finir
Pourquoi Solveig doutait-elle que ce soit la première fois que Cody se réveillerait avec le numéro d’une fille tatoué à l’encre sur son bras ? Franchement, il n’avait rien du grand séducteur. Déjà, physiquement. Bon. Certaines filles lui trouvaient un charme certain, mais elles se comptaient sur les doigts de la main d’un type qui n’aurait que trois doigts. Peut-être qu’elle se trouvait sur l’un de ses doigts, voisine de Diamantika. Et la dernière voisine ? Un grand mystère. Sûrement la future femme de sa vie. Il avait hâte de pouvoir la mettre sur son doigt. Bon, dit comme ça, ma métaphore est super dégueulasse donc je m’excuse auprès des âmes sensibles, mais sachez qu’il est tard et que vous devriez tous êtes déjà couchés. Anyway. « Je te jure. Un numéro c’est une première. Par contre, je me suis déjà réveillé avec des appareils génitaux masculins sur le front. Des dessins hein, pas de vrais … » Berk berk. Il tira une tronche pas possible, dégoûté par ses propres paroles. Bienvenue dans le monde de Cody Bleeker, le gars capable de s’auto-parler, de s’auto-critiquer, de s’auto-frapper et de s’auto-dégoûter. De s’auto-satisfaire aussi, mais ça tous les hommes le font. Sisi. Faut que j’arrête de dire des choses dégueu, c’est vraiment le festival des vieilles charrues là quoi, ça va plus. Alors que Solveig se commanda un nouveau cocktail, elle lui attrapa la main. Et là, Cody fit un grand sourire, content que ce soit elle qui fasse le premier pas. Parce que mine de rien, il dut se rendre à l’évidence d’une chose … « Je crois que j’ai oublié ce que c’était d’être avec une femme. Enfin en couple avec elle. Quoiqu’avec une femme tout court, ça fait quelques mois maintenant. Y a des toiles d’araignée là-dedans. Enfin quand je dis là-dedans, je parle de mon cœur hein, pas ailleurs. Ce serait immonde et crois-moi j’aurais vite fait de les enlever. Non, se tenir la main c’est bien. Tu as de la chance, je ne te demanderais pas de m’embrasser ce soir. Je pense que j’ai tellement bu que je pue de la bouche. Donc on va se contenter de ça. » fit-il en enserrant davantage sa main. Puis, phase d’auto-critique activée ; « Je parle trop, c’est ça ? »
Martin Solveig
Copyright Clochette
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